Archive pour le 27 mars, 2010
Jean Paul II, dimanche des Rameaux 2002: « Pueri Hebraeorum, portantes ramos olivarum… »
27 mars, 2010du site:
CÉLÉBRATION DU DIMANCHE DES RAMEAUX
ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II
24 mars 2002
XVIIème Journée Mondiale de la Jeunesse
1. « Pueri Hebraeorum, portantes ramos olivarum…
Les jeunes juifs, portant des rameaux d’olivier, / allèrent à la rencontre du Seigneur ».
Voilà ce que chante l’antienne liturgique, qui accompagne la procession solennelle des rameaux d’olivier et de palmier en ce dimanche, précisément appelé des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Nous avons revécu les événements de ce jour-là: au milieu d’une foule en liesse rassemblée autour de Jésus, qui entrait à Jérusalem sur un ânon, les jeunes étaient très nombreux. Quelques pharisiens auraient voulu que Jésus les fasse taire, mais Il répondit que, s’ils s’étaient tus, les pierres auraient crié (cf. Lc 19, 39-40).
Aujourd’hui aussi, grâce à Dieu, les jeunes se trouvent en grand nombre ici, sur la Place Saint-Pierre. Les « jeunes juifs » sont devenus des jeunes garçons et des jeunes filles de tout pays, langue et culture. Bienvenus, très chers amis! J’adresse mon salut le plus cordial à chacun de vous. Le rendez-vous d’aujourd’hui nous projette vers la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse, qui se déroulera à Toronto, ville canadienne parmi les plus cosmopolites du monde. C’est là que se trouve la Croix des Jeunes qu’il y a un an, à l’occasion du Dimanche des Rameaux, les jeunes italiens remirent à leurs camarades canadiens.
2. La Croix se trouve au centre de la liturgie d’aujourd’hui. Très chers jeunes, par votre participation attentive et enthousiaste à cette célébration solennelle, vous montrez que vous n’avez pas honte de la Croix. Vous ne craignez pas la Croix du Christ. Au contraire, vous l’aimez et vous la vénérez, car elle est le signe du Rédempteur, mort et ressuscité pour nous. Celui qui croit en Jésus crucifié et ressuscité porte la Croix en triomphe, comme preuve indubitable que Dieu est amour. A travers le don total de soi, précisément à travers la Croix, notre Sauveur a définitivement vaincu le péché et la mort. C’est pourquoi nous acclamons le coeur en fête: « Gloire et louange à Toi, ô Christ, qui à travers ta Croix as racheté le monde! ».
3. « Pour nous le Christ s’est fait obéissant jusqu’à la mort, / et à la mort sur la croix. / C’est pourquoi Dieu l’a exalté / et lui a donné le nom qui est au-dessus de tous les noms » (Acclamation lors de la lecture de l’Evangile).
Avec ces paroles de l’Apôtre Paul, qui avaient déjà retenti lors de la deuxième lecture, nous venons d’élever notre acclamation avant le début du récit de la Passion. Elles expriment notre foi: la foi de l’Eglise.
La foi dans le Christ n’est cependant jamais quelque chose qui va de soi. La lecture de sa Passion nous met face au Christ, vivant dans l’Eglise. Le mystère pascal, que nous revivrons au cours des journées de la Semaine sainte, est toujours actuel. Nous sommes aujourd’hui les contemporains du Seigneur et, comme les habitants de Jérusalem, comme les disciples et les femmes, nous sommes appelés à décider si nous voulons rester avec Lui ou fuir, ou demeurer de simples spectateurs de sa mort.
Chaque année, lors de la Semaine sainte, s’ouvre à nouveau la grande scène où se joue le drame définitif, non seulement pour une génération, mais pour l’humanité tout entière et pour chaque personne.
4. Le récit de la Passion met en lumière la fidélité du Christ, en contraste avec l’infidélité humaine. A l’heure de l’épreuve, alors que tous, y compris les disciples et même Pierre, abandonnent Jésus (cf. Mt 26, 56), Il reste fidèle, prêt à verser son sang pour mener à bien la mission qui lui a été confiée par le Père. A ses côtés, Marie souffre en silence.
Chers jeunes! Tirez une leçon de Jésus et de sa Mère, qui est aussi la nôtre. La véritable force de l’homme se révèle dans la fidélité avec laquelle il est capable de rendre témoignage de la vérité, en résistant aux flatteries et aux menaces, aux incompréhensions et aux chantages, et même à la persécution dure et impitoyable. Voilà la route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre.
Ce n’est que si vous êtes disposés à faire cela, que vous deviendrez ce que Jésus attend de vous, c’est-à-dire « sel de la terre » et « lumière du monde » (Mt 5, 13-14). Tel est précisément, comme vous le savez, le thème de la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse. L’image du sel « nous rappelle que, par le Baptême, tout notre être a été profondément transformé, parce qu’il a été « assaisonné » par la vie nouvelle qui vient du Christ (cf. Rm 6, 4) » (Message pour la XVIIème Journée mondiale de la Jeunesse, n. 2).
Chers jeunes, ne perdez pas votre saveur de chrétiens, la saveur de l’Evangile! Gardez-la vivante, en méditant constamment le mystère pascal: que la Croix soit votre école de sagesse. Ne vous vantez de rien d’autre, si ce n’est de cette sublime chaire de vérité et d’amour.
5. La liturgie nous invite à monter vers Jérusalem avec Jésus acclamé par les jeunes juifs. Dans peu de temps, Il « devra souffrir et ressusciter d’entre les morts le troisième jour » (cf. Lc 24, 46). Saint Paul nous a rappelé que Jésus « s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave » (Ph 2, 7) afin d’obtenir pour nous la grâce de la filiation divine. C’est de là que naît la source véritable de la paix et de la joie pour chacun de nous! C’est là que se trouve le secret de la joie pascale, qui naît du tourment de la Passion.
Chers jeunes amis, je souhaite que chacun de vous prenne part à cette joie. Celui que vous avez choisi comme Maître, n’est pas un marchand d’illusions, il n’est pas un puissant de ce monde, ni un calculateur astucieux et habile. Vous connaissez celui que vous avez choisi de suivre: c’est le Crucifié ressuscité! Le Christ mort pour vous, le Christ ressuscité pour vous.
Et je vous assure que vous ne serez pas déçus. Personne d’autre, en dehors de Lui, ne peut en effet vous donner cet amour, cette paix et cette vie éternelle à laquelle aspire profondément votre coeur. Bienheureux, êtes-vous, vous les jeunes, si vous devenez de fidèles disciples du Christ! Bienheureux êtes-vous si, en toute circonstance, vous êtes disposés à témoigner que cet homme est véritablement le Fils de Dieu (cf. Mt 27, 39).
Que vous guide et vous accompagne Marie, Mère du Verbe incarné, prête à intercéder pour chaque homme qui vient sur la face de la terre.
Hosanna ! Connaissez-vous ce mot ? (pour la dimanche de Rameaux)
27 mars, 2010du site:
http://www.info-bible.org/perrier/hosanna.htm
Hosanna
Hosanna ! Connaissez-vous ce mot ?
Peut-être que quelques-uns d’entres vous se souviendront que ce mot est un mot propre à la Bible et qu’il rappelle particulièrement une fête : celle des Rameaux ! C’est dans les Evangile que nous en trouvons le récit. Un récit inoubliable pour les disciples. Jésus, monté sur un ânon, chemine en route vers Jérusalem. Les gens de la foule qui se pressent pour le voir passer, se mettent à étendre leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupent des branches d’arbres et en jonchent la route. Toute une cohorte fait aussi route avec lui. Ceux qui le précédent et ceux qui le suivent crient : » Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! » (1).
Cette acclamation de la foule en fête nous rappelle quelle était la vraie mission de Jésus, celle pour laquelle Il était venu habiter parmi les hommes. Matthieu, Marc et Jean, rapportent cet événement de la vie du Christ qui précéda la Pâque. C’est cet événement que la tradition chrétienne appelle encore aujourd’hui : « Jour des Rameaux ».
A l’origine, chez les hébreux, le mot « hosanna » avait le sens d’une supplique : » sauve maintenant » ; ou encore : » sauve, nous t’en prions » ! C’est bien le sens qu’il faudrait lui donner pour cette circonstance particulière. Car Jésus est bien venu » pour chercher et sauver ce qui était perdu » (2). Toutefois, le contexte des Evangiles montre que le mot avait quelque peu évolué. Il était alors utilisé beaucoup plus comme une exclamation de joie, ce que nous faisons encore aujourd’hui dans bien des communautés chrétiennes, lorsque nous chantons certains refrains qui emploient ce mot » Hosanna « . En effet, Jésus est bien le Roi qui mérite d’être acclamé par son peuple, dans l’attente du Royaume éternel de gloire dont Il sera le chef suprême (3).
En voyant Jésus revenir à Jérusalem, la foule exprimait ainsi sa joie débordante. C’était sa façon de lui dire, de manière spectaculaire, qu’Il était le bienvenu et qu’on espérait qu’il allait prendre le pouvoir, chasser l’envahisseur Romain et régner, comme David, sur tout Israël. La foule certes se trompait ; mais elle était certainement sincère en le faisant.
Le récit biblique a son importance car il confirme l’un des multiples liens existant entre le Nouveau et l’Ancien Testament. Matthieu le souligne particulièrement en disant : » Ceci arriva afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète… » (4). On retrouve, dans ces quelques versets relatant cette journée mémorable (1), pas moins de 11 références, directes ou indirectes, à des textes prophétiques de l’Ancien Testament (5). Ainsi en est-il tout au long des textes qui nous rapportent la vie terrestre de Jésus-Christ. Nous y découvrons l’accomplissement de nombreuses paroles prophétiques le concernant, puisque tout avait bien été annoncé d’avance par Dieu, au moyen de ses prophètes.
La venue du Fils de Dieu dans le monde n’a pas été accidentelle. Elle avait été prévue et voulue par Dieu. L’apôtre Paul le précise en écrivant : « Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils … » (6). « Christ, au temps marqué, est mort pour des impies… » (7).
En matière de prophétie, certains détails peuvent avoir leur importance. Ils nous aident à mieux étayer notre foi. La logique humaine aurait-elle pu imaginer un Roi monté sur un ânon pour entrer triomphalement dans la capitale de son Royaume ? Pourtant, Dieu avait annoncé cet événement insolite par la bouche du prophète Zacharie, près de cinq siècles avant qu’il ne se réalise … à la lettre.
Tout au long des Evangiles une même constatation s’impose : Jésus parle, agit « …afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète… » Quelles raisons aurions-nous de douter de la Parole de Dieu ? Beaucoup d’évidences semblables à celle de cette histoire d’ânon nous confirment que tout s’est accompli selon les desseins mêmes de Dieu. Tout nous pousse donc à Lui faire confiance, à croire toujours plus en Lui. Avec l’apôtre, ayons cette foi solide qui peut affirmer sans réserve : » Dieu a accompli de la sorte ce qu’Il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes… » (8).
La description que fait Matthieu de ce jour des Rameaux est intéressante pour d’autres raisons. En effet, l’évangéliste précise : » Les disciples allèrent et firent ce que Jésus leur avait ordonné » (9). Saluons ici leur obéissance. Grâce à elle, la foule pouvait suivre en direct l’accomplissement d’une promesse faite par Dieu bien longtemps à l’avance. N’était ce pas aussi pour cette raison qu’elle criait : » Hosanna, au Fils de David ! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! » Pourtant, nous le savons, quelques jours après cette même foule vociférait : » crucifie-le ! » Comment expliquer un changement d’opinion et de comportement aussi rapide ?
Les disciples avaient obéi à l’ordre de leur Maître, participant ainsi eux-mêmes à l’accomplissement de la prophétie. Ils n’avaient pourtant pas encore compris qui était vraiment Jésus. Pas plus que la foule qui ne voyait en Lui qu’un libérateur politico-socio-religieux, capable de soulever le peuple pour chasser de Palestine l’envahisseur romain. Et les disciple nourrissaient aussi cette espérance ; espérance qui n’était qu’une illusion humaine ! Or, la foule n’était pas interressée par un Messie promis venu simplement sauver les hommes de leurs péchés… En fait, les choses n’ont guère changé, encore aujourd’hui.
Cette ferveur religieuse, le jour des Rameaux, ne fut que de courte durée. Elle céda vite le pas aux pulsions incontrôlées de la nature humaine qui poussent les êtres humains à faire tout le contraire de ce qu’ils espèrent ; au point de crier » crucifie-le « , après avoir chanté des » hosannas » à en perdre haleine.
Quelle contradiction ! N’était-ce pas aussi pour cette même raison qu’à Gethsémané les disciples eux-mêmes abandonnèrent leur Maître ? Mais l’événement, là encore, avait été annoncé par les prophètes (10) .
Mais comment pouvons-nous, nous-mêmes, échapper à une telle contradiction ; sinon en acceptant sans condition la divine et souveraine inspiration de l’ensemble des textes bibliques ? En affirmant : Il est écrit ; je le crois ! La vraie foi en Dieu, c’est la confiance. Si nous adhérons sans restriction à la révélation biblique, elle nous donnera l’assurance et la force pour surmonter nos doute et résister au diable. Avec la foi, la soumission à la Parole de Dieu nous conduit toujours plus loin sur le chemin de la vérité, de la bénédiction et de la vie éternelle. Car Pâques fait suite aux Rameaux ! Avec Jésus ressuscité, tout a pu changer pour les disciples ; et tout peut changer pour nous aussi.
Une dernière remarque : c’est ce même jour des Rameaux que Jésus entra dans le Temple de Jérusalem pour en chasser tous les vendeurs, changeurs et acheteurs qui faisaient leur commerce sous couvert de la religion. En accomplissant là encore la prophétie, Jésus dit : » Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs » (11). En tant que chrétiens nous sommes le Temple du Saint-Esprit (12). En ce jour des Rameaux Jésus rappelle à ses disciples et à la foule qui l’entoure que le Temple de Dieu a été construit pour être saint. C’est ce que, nous aussi, nous sommes appelés à être : un temple saint pour le Seigneur ; une maison de prière et non une caverne de voleurs. S’il n’en est pas ainsi, le Saint-Esprit ne peut nous remplir de sa présence bienfaisante. Il ne peut pas non plus accomplir son ministère d’intercession en nous (13).
Le temple de notre corps est-il propre, ou abrite-t-il quelque commerce impur ? Faudrait-il que Jésus y entre avec un fouet, comme dans le Temple de Jérusalem, pour faire le grand nettoyage ? Cela ne sera pas nécessaire si nous nous approchons sans tarder du Seigneur, avec humilité, dans la repentance, afin d’être purifié et de prendre les décisions nécessaires qui permettront un véritable changement dans nos coeurs et dans nos vies. L’enseignement semble clair : il n’y a pas de vie chrétienne victorieuse sans purification et sanctification.
Amis auditeurs, veillons ! Les marchands du Temple, même s’ils ont été chassés au début de notre vie chrétienne, sont parfois bien prompts à se réinstaller. Revenons donc constamment au pied de la croix du Christ, là où nous sommes assurés du pardon et de la victoire. » Ayant donc de telles promesses, bienaimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (14).
Références Bibliques :
- 1) lire Mat. 21 : 1 à 17 – 2) Luc 19 : 10 – 3) cf. Ap. 11 : 15 – 4) Mat. 21 : 4
- 5) 11 références : v.5 = Zach. 9:9 ; v.8 = Ps. 42:5 ; v.9 = Ps. 118:25-26 et Ps. 148:1 v.12 = Mal. 3:1 et Ps. 69:10 ; v.13 = Es. 56:7 et Jér. 7:11 ; v.14 = Es. 35:5-6 ; v.15 = Es. 12:4-6 ; v.16 = Ps. 8:3).
- 6) Gal. 4 :4 – 7) Rom. 5 : 6 – 8) Act. 3 : 18 – 9) Mat. 21 : 6
- 10) lire Mat. 26 : 31, 54 à 56 – 11) Mat. 21 : 13
- 12) 1 Cor. 3 : 16 et 17 ; 6 : 19 et 20 – 13) Rom. 8 : 26 et 27 – 14) 2 Cor. 7 : 1.
bonne nuit
27 mars, 2010Saint Cyrille d’Alexandrie : « Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés »
27 mars, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100327
Le samedi de la 5e semaine de Carême : Jn 11,45-57
Commentaire du jour
Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Commentaire sur la lettre aux Romains, 15, 7 (trad. bréviaire)
« Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés »
Il est écrit : « Tous, tant que nous sommes, nous formons un seul corps et nous sommes membres les uns des autres » (Rm 12,5) car le Christ nous rassemble dans l’unité par les liens de l’amour : « C’est lui qui, des deux, a fait un seul peuple ; il a fait tomber le mur qui les séparait, la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la Loi » (Ep 2,14). Il faut donc que nous ayons les mêmes sentiments réciproques ; « si un membre souffre, que tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, que tous partagent sa joie » (1Co 12,26). C’est pourquoi, dit encore saint Paul, « accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu » (Rm 15,7). Accueillons-nous les uns les autres, si nous voulons avoir les mêmes sentiments. « Portons les fardeaux les uns des autres ; rassemblés dans la paix, gardons l’unité dans un même Esprit. » (Ep 4,2-3) C’est ainsi que Dieu nous a accueillis dans le Christ. Car celui-ci a dit vrai : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils pour nous » (Jn 3,16). En effet, le Fils a été donné en rançon de notre vie à tous, nous avons été affranchis de la mort, rachetés de la mort et du péché.
Saint Paul éclaire les perspectives de ce plan de salut lorsqu’il dit que « le Christ s’est fait le serviteur de la circoncision en raison de la fidélité de Dieu » (Rm 15,8). Car Dieu avait promis aux patriarches, pères des Juifs, qu’il bénirait leur descendance qui deviendrait aussi nombreuse que les astres du ciel. C’est pour cela que le Verbe, qui est Dieu, s’est manifesté dans la chair et s’est fait homme. Il maintient dans l’existence toute la création et il assure le bien-être de tout ce qui existe, puisqu’il est Dieu. Mais il est venu en ce monde en s’incarnant « non pour être servi, mais », comme il le dit lui-même, « pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45).