Archive pour le 24 mars, 2010
Annonciation du Seigneur – jeudi 25 mars 2010
24 mars, 2010du site:
http://www.homelies.fr/homelie,annonciation.du.seigneur,2727.html
Annonciation du Seigneur
jeudi 25 mars 2010
Famille de saint Joseph
Homélie-Messe
Une annonciation est bien plus qu’une simple énonciation – l’affirmation d’un fait, ou la description d’un événement ; elle signale l’irruption d’une nouveauté radicale, dont Dieu lui-même est l’auteur. Un monde nouveau est appelé à surgir, à partir d’une jeune fille, moyennant son consentement. L’élue se nomme Marie et est déjà engagée légalement envers un homme issu de la maison de David. La salutation de l’Ange – « Je te salut, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » – en dit long sur le travail de la grâce prévenante dans le cœur de cette fille d’Israël. Mais il n’y a pas d’annonce de la présence de Dieu sans une mission particulière, dont la réalisation attestera l’authenticité de l’expérience vécue. D’où le trouble chez la jeune fille qui s’inquiète sur ses capacités à pouvoir assurer la mission discrète mais exceptionnelle qui lui est confiée : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » Qu’elle se rassure : cet enfantement ne requiert aucune intervention humaine ; il va se réaliser par la seule « puissance du Très-Haut » agissant par « l’Esprit Saint », afin que celui qui va naître soit saint lui-aussi.
Toute annonciation véritable est accréditée d’un signe : le renouvellement radical de la vie est annoncé par la fécondité inattendue d’une femme âgée, Elisabeth, « car rien n’est impossible à Dieu ». Cette interprétation lumineuse et pleine d’espérance, libère l’audace de la jeune fille nommée Marie. Elle donne son consentement en s’offrant tout entière à l’action de l’Esprit : « Voici… » : elle se présente à Dieu pour qu’Il fasse en elle son bon plaisir. Le passage à la troisième personne semble souligner le dessaisissement total de sa volonté propre, pour ne plus être que « …la servante du Seigneur ». Elle accepte que « tout se passe selon la parole » dite ; elle s’abandonne au rhéma, traduction grecque de l’hébreu dabar, signifiant la « parole-événement », la parole de Dieu qui se fait événement, et dans notre cas : qui se fait avènement du Verbe dans la chair.
Assuré d’un tel consentement, le messager de Dieu se retire : « L’ange la quitta ». Il peut remonter au ciel, mission accomplie. La Parole commence sa course victorieuse, entraînant irrésistiblement à sa suite tous ceux qui reconnaissent à son passage, la venue des temps nouveaux.
« Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui » (Saint Anselme).
Père Joseph-Marie
À l’origine, la Pâque juive
24 mars, 2010du site:
http://www.lexilogos.com/calendrier_paques.htm
À l’origine, la Pâque juive
À l’origine, il existait deux fêtes pour célébrer le printemps :
- le ‘Hag Ha-Pessah’ : fête de l’agneau pascal. C’est une fête pastorale dont l’origine remonte au temps où le peuple hébreu était un peuple de nomades. Le rite du sang a une valeur importante : on prenait le sang de l’agneau pour oindre le pourtour des portes d’entrée de la tente ou de la cabane. C’était un rite de protection pour détourner les mauvais esprits et protéger ainsi la famille.
Le mot pâque désignait ainsi la fête et aussi l’animal que l’on sacrifiait et que l’on mangeait. Ce sacrifice était encore pratiqué au temps de Jésus mais ne l’est plus depuis la destruction du temple de Jérusalem en 70.
- le ‘Hag Ha-Matsoth : fête du pain sans levain. C’est une fête agricole célébrée par un peuple sédentaire au début de la moisson. Le pain sans levain porte aussi le nom de pain azyme, du grec ἂζυμος de ζύμ (levain)
Dans un second temps, ces fêtes ont été associées à l’exode du peuple hébreu, du grec ἔξοδος : sortie. Selon la Bible, à l’époque des pharaons, les Hébreux vivaient en esclavage en Égypte. L’exode représente la sortie d’Égypte, la libération du peuple hébreu.
Dans la Torah, Dieu annonce le dizième fléau qui allait frapper les Egyptiens : le sang autour des portes était le signe qui allait lui permettre de reconnaître et d’épargner les Hébreux.
Le sang vous servira de signe, sur les maisons où vous serez. je verrai le sang. Je passerai par-dessus vous et le fléau destructeur ne vous atteindra pas quand je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là vous servira de mémorial. (Exode XII, 13)
Tu ne mangeras pas du pain levé ; pendant sept jours, tu mangeras des pains sans levain – du pain de misère, car c’est en hâte que tu es sorti du pays d’Égypte – pour te souvenir tous les jours de ta vie., du jour où tu es sorti du pays d’Égypte. (Deutéronome XVI)
La Pâque est donc devenue la célébration de la libération du peuple hébreu. C’est la traversée de la mer Rouge qui sépare le pays de la servitude de la terre promise. C’est le passage de l’esclavage à la liberté. C’est la renaissance du peuple d’Israël, comme le printemps est la renaissance du printemps.
Pâque, c’est le triomphe de la liberté sur l’esclavage. Pâque, c’est la fête de la libération, la fête de la liberté.
Aujourd’hui, les Juifs font une célébration familiale le premier soir: c’est le Sédèr. Et si aujourd’hui, ils ne sacrifient plus l’agneau pascal, le pain sans levain et le vin occupent toujours une place essentielle. Pas question d’avoir du levain chez soi, et encore moins d’en manger, pendant les 7 jours qui suivent la célébration de Pâque.
Sur la table, on réserve une coupe de vin au prophète Élie : c’est la Coss ‘Eliyahou. Il tient un rôle particulier car l’Ancien Testament raconte qu’il est monté au ciel (sur un char de feu…). Il n’est donc pas mort ! On peut croire à son retour qui marquera le signe d’une ère de paix et d’amour. Cette coupe est une façon de souhaiter la bienvenue à Élie, ou bien à son prochain… Traditionnellement, la porte d’entrée est ouverte ce soir là pour l’accueillir…
bonne nuit
24 mars, 2010Origène: « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre »
24 mars, 2010http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100324
Le mercredi de la 5e semaine de Carême : Jn 8,31-42
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’Exode, n°8 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 174)
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre »
« Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’ai fait sortir de la terre d’Égypte, de la maison de servitude. » (Ex 20,2) Ces paroles ne s’adressent pas seulement à ceux qui jadis sont sortis d’Égypte ; elles s’adressent plus encore à toi qui les écoutes maintenant, si toutefois tu sors d’Égypte… Réfléchis : les affaires de ce monde et les actions de la chair ne seraient-elles pas cette maison de servitude et, à l’opposé, la fuite des choses de ce monde et la vie selon Dieu ne seraient-elles pas la maison de la liberté, selon ce que dit le Seigneur dans l’Évangile : « Si vous demeurez dans ma parole, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » ?
Oui, l’Égypte est la maison de servitude ; Jérusalem et la Judée, la maison de liberté. Ecoute l’apôtre Paul déclarer à ce sujet…: « La Jérusalem d’en haut est libre ; elle est notre mère à tous » (Ga 4,26). Et, de même que l’Égypte, cette province terrestre, est appelée « maison de servitude » pour les enfants d’Israël en regard de Jérusalem et de la Judée, qui deviennent pour eux maison de liberté, de même, en face de la Jérusalem céleste qui est, peut-on dire, la mère de la liberté, le monde entier avec tout ce qu’il contient est une maison de servitude. Il y avait eu autrefois, en châtiment du péché, passage du paradis de liberté à la servitude de ce monde…; c’est pourquoi la première parole qui ouvre les commandements de Dieu concerne la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’ai fait sortir de la terre d’Égypte, de la maison de servitude. »