Saint Patrick, évêque et évangélisateur de l’Irlande

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AUJOURD’HUI: SAINT PATRICK

Saint Patrick, évêque et évangélisateur de l’Irlande

« Je suis Patrick, pécheur, très peu instruit, le moindre de tous les fidèles et extrêmement méprisé par beaucoup. » C’est ainsi que le Patron d’Irlande commence sa confession. Chaque année, le 17 mars, des milliers d’Irlandais de part le monde fêtent le saint qui évangélisa leur pays au Ve siècle : « Et j’allais par la Force de Dieu qui dirigeait bien ma voie. »

Rubrique Prière
17/03/2005

Sa vie

D’origine anglo-romaine, saint Patrick est né en 390 aux Pays de Galles, avec comme nom de naissance Maewyn Succat. A 16 ans, capturé par des pirates, il est vendu comme esclave en Irlande et devient berger pour le compte d’un chef de clan, Niall of the Nine Hostages qui deviendra plus tard roi d’Irlande. Il est catholique non pratiquant mais, pendant ses années d’esclavage, il semble qu’il ait trouvé réconfort dans la prière. C’est durant sa captivité qu’il adopte le nom de Pàdraig, ou Patrick. En 409, il s’échappe, Dieu lui ayant dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s’embarquer sur un bateau. « Dans la lumière, donc, de notre foi en la sainte Trinité, je dois faire ce choix, sans égard au danger, je dois faire connaître le Don de Dieu et sa Consolation éternelle, sans crainte et avec franchise je dois répandre partout le Nom de Dieu, afin qu’après ma mort, je puisse laisser un legs à mes frères et enfants que j’avais baptisés dans le Seigneur – tant de milliers de personnes. » (extrait – Confession de St Patrick)

Rejoignant les côtes anglaises, il devient prêtre, puis gagne les îles de Lérins, près de Cannes en France. Il s’installe au monastère de Saint Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années avec saint Germain. Il est sacré évêque vers 432. Convaincu qu’il est appelé à convertir les païens irlandais au christianisme, il retourne en Irlande. Saint Patrick et ses compagnons multiplient les conversions en sillonnant le pays en prêchant, en enseignant, et en fondant des églises, des monastères et des écoles, dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue. Il fonda vers 444, le siège primatial d’Armagh. Au Rock de Cashel, lors d’un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle pour expliquer le mystère de Trinité. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra la symbole de l’Irlande.

« La révélation chrétienne de Dieu comporte un paradoxe. Il n’y a qu’un seul Dieu et le monothéisme de l’Ancien Testament est fidèlement maintenu. Ce Dieu se manifeste comme le Père qui a un Fils, avec lequel il est en relation dans l’unité d’un même Esprit. Non pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes, auxquelles l’Ecriture donne trois noms divins, en les distinguant avec précision : Père, Fils et Saint-Esprit, qui accomplissent, dans cette communion divine, un même salut pour les hommes. » (Catéchisme pour adultes – Les évêques de France – 1991)

On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction. Lorsqu’il meurt vers 461 à Armagh, l’Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux. Depuis lors, les emblèmes traditionnels irlandais, comme le trèfle et le vert, la couleur nationale de l’« île d’émeraude », ont fini par symboliser la fête de saint Patrick. Il est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l’Irlande. « C’est pourquoi je Lui rends grâce, à Lui qui me fortifia en tout, car Il ne frustra ni la route que j’avais choisie ni l’oeuvre que m’avait enseignée le Christ mon Seigneur; mais je sentis plutôt, après cela une grande force et ma confiance s’est avérée fondée devant Dieu et les hommes. » (extrait – Confession de St Patrick)

Extraits de la Confession de saint Patrick

« Soyez donc émerveillés, vous, petits et grands qui craignez Dieu, et vous, hommes de lettres dans vos domaines, écoutez et considérez ceci. Qui était celui qui m’éleva, l’insensé que je suis, du milieu de ceux qui, aux yeux des hommes, sont sages et experts dans la loi et puissants en paroles et en toutes choses ? Et Il m’inspira – moi, le rebut du monde – avant d’autres, pour que je sois l’homme (si seulement je le pouvais !) qui, avec crainte et vénération et sans reproche, serve le peuple auquel l’amour du Christ m’a conduit et m’a donné de les servir ma vie durant avec humilité et droiture. »

« Car je suis bien en dette envers Dieu qui me donna une telle grâce que beaucoup de gens naquirent à nouveau en Dieu par moi et furent confirmés ensuite, et des prêtres furent ordonnés pour eux partout, pour un peuple qui venait juste d’acquérir la foi, peuple que le Seigneur prit des extrémités de la terre, comme Il l’avait promis autrefois par ses prophètes : Les nations viendront à Toi des extrémités de la terre et diront : « Qu’elles sont fausses, les idoles que nos pères s’étaient faites et il n’y a pas de profit en eux »; et encore : « Je T’ai établi comme une lumière parmi les nations pour que Tu puisses être leur salut jusqu’aux extrémités de la terre. »
Et c’est là que je souhaite attendre l’accomplissement de sa Promesse, à Lui qui ne trompe certainement jamais, comme Il le promet dans l’évangile : Ils viendront de l’orient et de l’occident et vont s’asseoir avec Abraham, Isaac et Jacob – comme nous croyons que les fidèles viendront de tous les coins du monde. »

« Que lui rendrai-je pour toute sa Bonté envers moi ? Que puis-je dire ou que puis-je promettre à mon Seigneur puisque toute aptitude que j’ai vient de Lui ? Qu’il Lui suffise de regarder dans mon coeur et ma raison; car je suis prêt et en vérité, je désire beaucoup qu’Il me donne sa coupe à boire, comme Il l’a donné à d’autres qui L’ont aimé. Ma seule prière à Dieu est qu’il n’arrive jamais que je laisse son peuple qu’Il a gagné pour Lui au bout de la terre. Je prie Dieu pour la persévérance, qu’Il m’accorde à rester son témoin fidèle par amour pour Lui jusqu’à mon départ de cette vie. »

La saint Patrick, fête et traditions

La saint Patrick est célébrée pour la première fois en 1737 à Boston. L’histoire des Irlandais est en effet étroitement liée au continent nord américain où la fuite de la misère et de la famine développera une diaspora irlandaise très importante.

Ce jour-là, les Irlandais se rendent à l’église. Ils dégustent le plat traditionnel, du corned-beef avec du chou. La population habillée de vert descend dans les rues où de grandes parades sont organisées. La bière coule à flots dans les pubs ! Avec la forte implantation de population de souche irlandaise un peu partout dans le monde, cette fête est devenue internationale. Dans certaines régions, on peut pincer les gens qui ne respectent pas la tradition d’être habillé en vert.

Depuis des siècles, le dernier dimanche de juillet, des pèlerins affluent pour gravir souvent pieds nus, le Croagh Patrick, la montagne sacrée de l’Irlande dans le comté de Mayo. Durant quarante jours de retraite et de pénitence, saint Patrick aurait précipité dans une fissure profonde ouverte dans le rocher toutes les vermines monstrueuses et venimeuses de l’île. Voilà pourquoi, dit-on, il n’y a plus de serpents en Irlande.

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