Archive pour le 13 mars, 2010
Et donne-moi la force de pardonner (prière)
13 mars, 2010du site:
http://users.skynet.be/prier/textes/PR0458.HTM
Et donne-moi la force de pardonner
Toi, Seigneur, tu m’invites à pardonner sans cesse.
Chaque jour, de nombreux événements,
de petits et de gros conflits,
de minuscules et d’énormes malentendus,
me lancent un appel,
Chaque jour retentit l’appel à pardonner.
Mais je n’en ai pas envie, Seigneur,
parce que j’ai l’impression de toujours plier
quand je pardonne.
j’ai l’impression d’être le plus faible,
celui qui n’a pas assez de colonne vertébrale
pour se tenir debout.
Puis je me souviens de Toi sur la croix.
Il t’en fallait du courage et de l’amour pour dire :
» Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Donne-moi donc la force de pardonner sans cesse.
Car je sais, en regardant ta vie et ta mort,
que ce n’est pas de la faiblesse
de ne jamais refuser son pardon.
C’est de la force.
C’est la force de l’amour.
reçu par e-mail de Belgique
Homélie: 4e dimanche de Carême – 14 mars 2010
13 mars, 2010du site:
http://www.homelies.fr/homelie,4e.dimanche.de.careme,2720.html
4e dimanche de Carême - 14 mars 2010
Famille de saint Joseph
HomélieMesse
En ce quatrième dimanche de carême, nous célébrons la « Domenica laetare » ou « dimanche de la joie ». A l’exemple du psalmiste, la liturgie nous invite à bénir, magnifier, exalter le nom du Seigneur : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête ! Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. » (Ps 33) Mais quel est donc le motif de cette joie ? La réponse nous est donnée à travers les autres lectures de la liturgie.
Commençons par nous pencher sur l’évangile. La figure du Fils prodigue est emblématique de la condition humaine pécheresse qui a besoin de réconciliation. Dans cette parabole bien connue de saint Luc, nous est révélée la miséricorde infinie du Père pour chacun de ses enfants, y compris et surtout, pour ceux qui se sont le plus éloignés de lui. Dans ce récit, nous contemplons notre réconciliation avec le Père, entre les bras duquel nous pouvons nous blottir à nouveau pour naître à la vie.
Joie des retrouvailles célébrées au cours d’un festin où l’on tue le veau gras. Joie d’une relation d’alliance restaurée, signifiée par le passage de l’anneau au doigt. Joie de la recréation de tout notre être par la Miséricorde divine, exprimée par la tunique blanche dont le père revêt son fils. Tout cela notre Père du ciel l’a réalisé pour nous en son Fils Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous : « il nous a réconciliés avec lui par le Christ. » (2 Co 5, 18) Désormais, comme nous le rappelle encore saint Paul dans la deuxième lecture, nous sommes des créatures nouvelles, « le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. » (2 Co 5, 17)
L’entrée en Terre Promise à la suite de Josué avait déjà donné la certitude au peuple d’Israël que Dieu tenait toujours ses promesses (Cf. Jos 5, 10-12). Dans sa Miséricorde, Dieu s’était montré fidèle à son Alliance au-delà de toutes les infidélités de ses enfants durant les quarante années qu’ils avaient passé dans le désert. Entré dans « le pays où coulent le lait et le miel », après avoir traversé le Jourdain, le peuple avait pu célébrer dans la joie la Pâque du Seigneur. Cette Pâque n’était que la préfiguration de celle accomplie définitivement dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. La joie éprouvée par le peuple d’Israël à cette occasion n’était que l’annonce de celle du matin de Pâque après le triomphe du Christ sur la mort et du péché. Dieu a tenu ses promesses. Dans la joie, nous pouvons célébrer la fidélité de notre Père qui culmine dans le don de sa miséricorde en son Fils bien-aimé.
Nous nous savons sauvés par le Christ, réconciliés avec le Père, restaurés avec lui dans une relation de filiation que le péché était venu altérer. Par sa Parole de réconciliation, prononcée en son Verbe, le Père est venu redonner à notre humanité blessée la beauté du premier matin. Tout cela est absolument gratuit, pur don, et reflète l’être même du Père qui n’existe qu’en se donnant.
Certes, la victoire du Christ sur la mort et le péché n’est pas encore pleinement manifestée. Mais, dans la foi, nous avons la certitude que dans la mort et la résurrection de son Fils, « Dieu […] réconciliait le monde avec lui », et qu’« il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés. » (Cf. 2 Co 5, 19) Nourris de cette foi, nous marchons dans la joyeuse espérance de pouvoir un jour, à notre tour, ressusciter en Christ et d’être réunis pour le festin définitif dans le royaume du Père.
Toutefois, la miséricorde divine ne se montre efficace dans nos vies que dans la mesure où nous la laissons opérer. C’est notre manière de coopérer à notre salut : consentir à l’œuvre de réconciliation divine en nous, ce qui signifie avant toute chose reconnaître notre besoin de miséricorde. Notre Père du ciel le sait bien, lui qui par la bouche de son apôtre, nous adresse cet appel pressant : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu. » (2 Co 5, 20) Le carême est sans aucun doute un temps privilégié pour retrouver le chemin du sacrement de pénitence et expérimenter la joie d’être pardonné.
« Dieu qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente notre foi en ta miséricorde. Que ton Esprit nous guide dans notre démarche de conversion de ce carême et qu’il nous soutienne pour que nous avancions résolument vers toi qui nous attends pour actualiser en nous ton œuvre de réconciliation ».
Frère Elie
Saint Cyprien: « Le publicain…n’osait même pas lever les yeux vers le ciel »
13 mars, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100313
Le samedi de la 3e semaine de Carême : Lc 18,9-14
Commentaire du jour
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, § 4, 6 (trad. DDB 1982, p. 42 rev.)
« Le publicain…n’osait même pas lever les yeux vers le ciel »
Les hommes de prière doivent expriment leurs suppliques et leurs demandes avec modestie, calme, retenue et discrétion. Rappelons-nous que nous nous tenons en présence de Dieu. Il faut que l’attitude de notre corps, le ton de notre voix soient agréables aux yeux de Dieu. Il ne convient pas de s’épandre en clameurs ; il convient de prier avec modestie et réserve.
Le Seigneur dans son enseignement nous demande de prier à l’écart, dans la solitude et en des lieux retirés, et même en nos chambres (Mt 14,23; 6,6), ce qui s’accorde mieux avec la foi. Nous savons que Dieu est présent partout, il entend et voit tous les hommes, le regard de sa majesté souveraine pénètre jusque dans le secret. Il est écrit, en effet : « Je suis un Dieu proche et non un Dieu lointain. Quelqu’un peut-il se cacher dans ses cachettes sans que je le voie ? Est-ce que je ne remplis pas le ciel et la terre ? » (Jr 23,24)
L’homme de prière, frères bien-aimés, ne doit pas ignorer comment le publicain priait dans le Temple, à côté du pharisien. Il ne levait pas les yeux vers le ciel avec effronterie, il ne tendait pas les mains avec insolence. Il se frappait la poitrine, il reconnaissait ses péchés intérieurs et cachés, il implorait le secours de la miséricorde divine. Le pharisien, en revanche, se fiait en lui-même. Et c’est le publicain qui a mérité d’être reconnu juste. Car il priait sans mettre l’espérance de son salut dans son innocence, puisque personne n’est innocent. Mais il priait en confessant ses péchés, et sa prière a été exaucée par Celui qui pardonne aux humbles.