MURILLO THE RETURN OF THE PRODIGAL SON
26 février, 2010MURILLO THE RETURN OF THE PRODIGAL SON
http://www.artbible.net/3JC/-Luk-15,01_Son_lost_found_Fils_mort_vivant/index3.html
MURILLO THE RETURN OF THE PRODIGAL SON
http://www.artbible.net/3JC/-Luk-15,01_Son_lost_found_Fils_mort_vivant/index3.html
du site:
http://www.josephbonespoir.org/Les-profondeurs-de-l-amour.html
Les profondeurs de l’amour dépassent les profondeurs du péché, Mgr Brincard
mercredi 18 mars 2009, par Anne
Cathédrale du Puy, 1er dimanche de carême. Prédications de Carême avec l’accompagnement musical de la Maîtrise du Puy
Frères et sœurs,
Un amour représenté par la croix
C’est impressionnant pour votre évêque de monter dans cette chaire, qu’au XVIIe siècle, on appelait la chaire de vérité et qu’aujourd’hui on pourrait appeler d’un autre nom qui donne le sens au mot vérité : la chaire de la Parole de Dieu. Et il est beau que dans cette cathédrale nous soyons rassemblés de telle manière que cela nous aide à écouter la Parole de Dieu qui vient d’être chantée. Chers Jeunes qui êtes sous mes yeux, je souhaiterais que vous me regardiez quelques secondes non pas pour perdre votre regard dans les voûtes mais pour que nous puissions faire ensemble le signe de la croix car autrefois on ne commençait jamais une prédication sans se souvenir de l’amour immense de Dieu pour nous, cet amour qui est représenté par la croix en face de moi, cette croix qui nous invite à avoir le cœur à la croix et la croix dans le cœur. Ensemble avec vous, je ferai le signe de la croix. Et nous le ferons lentement, un peu comme la Vierge Marie l’a appris à Bernadette Soubirous, un 11 février 1858. Le carême est une grande invitation à la conversion.
Se regarder dans la lumière de cet amour qui ne s’est jamais refusé à nous
La conversion est une grâce, c’est-à-dire une action de Dieu dans notre cœur. Mais Dieu nous aide à coopérer avec Lui. Cette coopération consiste, chers frères et chères sœurs, à entrer en soi-même, il faut d’abord entrer en soi-même…et ensuite, à faire en soi la vérité. Le psaume qui vient d’être chanté nous y invite. Faire en soi la vérité, c’est, sous le souffle de l’Esprit Saint, se regarder dans la lumière de l’amour qui ne s’est jamais refusé à nous ; et c’est dans cette lumière qu’on découvre le drame du péché, à travers une expérience, une expérience de vie.
Le sens de l’Amour et le sens du péché
Chers frères et sœurs, je l’ai souvent dit, c’est le sens de l’Amour qui donne le sens du péché. Et c’est bien ce que le psaume, parole de Dieu, nous invite à faire : la connaissance de notre faute est toujours partielle. Une fois, le curé d’Ars, au soir de sa vie, a demandé à Dieu la grâce d’une lumière particulière sur son âme non pas pour en jouir mais pour faire davantage la vérité. Il s’est littéralement effondré au point de dire : « Ne demandez jamais cette grâce ».
Les profondeurs de l’Amour dépassent les profondeurs du péché
Oui, heureusement que les profondeurs de l’amour dépassent les profondeurs du péché. Cette connaissance va susciter avec la grâce de Dieu ce qu’on appelle la contrition : « le cœur broyé », broyé par un regret dont Dieu est la source première. C’est cela la contrition.
Appel à la Miséricorde : confiance
Et de cette contrition va s’élever un grand appel à la Miséricorde de Dieu. « Pitié pour moi, car j’ai beaucoup péché ». Et dans cet appel, il y a aussi une confiance, « crée en moi un cœur pur » ! Et que c’est beau, et que c’est grand, tout cela comporte, tout cela est en quelque sorte la contrition. Et le très beau chant que nous venons d’entendre nous aide à entrer en nous même, nous aide à nous regarder dans la lumière de l’Amour de Dieu, nous aide au repentir, dont jaillit comme la flamme du feu, un appel à la Miséricorde qui veut nous renouveler.
Vivre la Parole de telle manière qu’elle puisse nous transformer
Chers amis, vous comme moi, demandons au cours de ce carême que cette grâce de conversion nous soit souvent accordée, selon le désir de notre cœur. Je voudrais ajouter que Saint Augustin nous invite, lorsque nous entendons un chant, un chant qui accompagne la Parole de Dieu, à vivre cette Parole de telle manière qu’elle puisse nous transformer. Ecoutons Saint Augustin nous dire : « Frères très chers, vous ne pourrez goûter la vérité de ce que vous chantez si vous ne commencez pas par le mettre en pratique. De quelque manière que je vous le dise, de quelque façon que je l’explique, sous quelque forme que je le retourne, cela ne rentrera jamais dans le cœur de celui qui n’y conforme pas ses actes, commencez par le faire et vous comprendrez ce que vous direz, alors vos larmes couleront à chaque parole, alors vous chanterez véritablement le psaume parce que votre cœur aura agi à travers ce psaume. » Prions avec l’élan de notre âme, demandons la grâce de la conversion.
du site:
http://www.taize.fr/fr_article1078.html
Le péché
Devons-nous regretter nos péchés ?
(Taizé)
Au moment où l’apôtre Pierre se rendit compte de ce qu’il avait fait en reniant le Christ, il « pleura amèrement » (Matthieu 26,75). Quelques semaines plus tard, le jour de la Pentecôte, il rappela aux habitants de Jérusalem combien était scandaleuse l’exécution de Jésus innocent. Et ceux-ci, « d’entendre cela, eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : ‘Frères, que nous faut-il donc faire ?’ » (Actes 2,37). Le regret colle aux fautes comme une ombre dont il est difficile de se défaire.
Ce regret est ambigu : il peut enfoncer dans le désespoir ou conduire au repentir. Déçu de lui-même, Pierre aurait pu désespérer. Il existe une « tristesse du monde qui produit la mort ». Mais le souvenir de l’amour du Christ a changé les larmes de Pierre en « tristesse selon Dieu, qui produit un repentir salutaire » (2 Corinthiens 7,10). Son regret est alors devenu un passage, une porte étroite donnant sur la vie. La tristesse mortelle, par contre, c’est le regret dépité de celui qui ne compte que sur ses propres forces. Quand celles-ci se révèlent insuffisantes, il se met à se mépriser lui-même, jusqu’à la haine de soi.
Il n’y a peut-être pas de repentir sans regret. Mais la différence entre les deux est énorme. Le repentir est un don de Dieu, une activité cachée de l’Esprit saint qui attire à Dieu. Pour regretter mes fautes, je n’ai pas besoin de Dieu, je le peux tout seul. Dans le regret, je me concentre sur moi-même. Par le repentir, au contraire, je me tourne vers Dieu, m’oubliant et m’abandonnant à lui. Le regret ne répare pas la faute, mais Dieu, à qui je viens dans le repentir, « dissipe mes péchés comme un brouillard » (Isaïe 44,22).
« Pécher » signifie « manquer le but ». Comme Dieu nous a faits pour vivre en communion avec lui, le péché est la séparation d’avec Dieu. De cet éloignement de Dieu, le regret ne pourra jamais nous libérer. Il peut même, s’il nous enferme en nous-mêmes, nous éloigner encore plus de Dieu et donc aggraver le péché ! Selon une parole un peu énigmatique de Jésus, le péché c’est « qu’ils ne croient pas en moi » (Jean 16,8). La racine du péché, le seul péché dans le sens fort du mot, c’est l’absence de confiance, c’est de ne pas accueillir l’amour du Christ.
Un jour, une femme vient trouver Jésus. Elle pleure et, avec ses larmes, lui lave les pieds. Tandis que d’autres sont scandalisés, le Christ comprend et admire. Cette femme regrette ses fautes, mais son regret n’est pas amer, il ne la paralyse pas. Elle fait confiance et s’oublie. Et Jésus de dire : « Ses nombreux péchés ont été pardonnés : elle a montré beaucoup d’amour » (Luc 7,47). Sur la foi de cette parole, elle n’a plus rien à regretter. Qui devrait regretter d’aimer beaucoup ? Par la grâce de Dieu, nos propres péchés peuvent nous conduire à aimer plus. Et alors le regret doit céder la place à la gratitude : « Remerciez en tout temps pour tout » (Ephésiens 5,20).
Qu’est-ce que le péché originel ?
Dès l’apparition de la vie, il y a l’énigme de la mort. Dans le monde animal, la mort peut paraître naturelle, mais pour les humains de tous les temps, elle fait question. Pourquoi ceux que nous aimons s’en vont-ils à jamais ? Nous voudrions vivre heureux, sans que le bonheur prenne brusquement fin. C’est ainsi que, depuis des temps immémoriaux, le désir d’une vie heureuse a produit de multiples représentations d’un âge d’or où « tout était encore bien ». Les histoires qui en parlent essaient d’expliquer par quelle faute la mort est apparue dans le monde.
La Bible puise dans ces traditions. La Genèse commence par célébrer la bonté originelle de la création (chapitres 1 et 2). Ensuite elle met les peines de l’existence, surtout la mort et la violence fratricide, en rapport avec des fautes commises à l’origine (chapitres 3 et 4). Mais ce qui frappe dans le récit biblique, c’est que les péchés originels ne sont pas autres que nos propres péchés : le refus de faire confiance à Dieu, la demi-vérité pour se tirer d’affaire, le rejet de la faute sur l’autre, le déni de la responsabilité. Sans répondre au pourquoi du mal, la Genèse renvoie la balle à chaque lecteur. Adam ou Ève, Caïn et Abel, c’est nous.
Dans le Nouveau Testament, le péché originel devient un concept plus explicite. Pour l’apôtre Paul, Adam représente l’unité du genre humain, et la faute d’Adam signifie que, quant au péché, il n’y a pas de différence entre les hommes : « Tous sont soumis au péché, comme il est écrit : Il n’est pas de juste, pas un seul » (Romains 3,9-10). Mais Paul ne s’intéresse à Adam que pour proclamer le rayonnement du Christ, tout aussi universel, sinon plus encore, que la contagion du péché : « Si, par la faute d’un seul, tous les hommes sont morts, combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d’un seul homme, Jésus Christ, se sont-ils répandus à profusion sur tous » (Romains 5,15).
Parler de péché originel est donc une manière de dire que le salut est universel avant d’être individuel. Le Christ n’est pas venu pour arracher quelques-uns au monde mauvais, mais pour sauver l’humanité. Tous sont pécheurs, les mains vides devant Dieu. Mais à tous, Dieu offre le don de son amour. « Dieu, dans le Christ, se réconciliait le monde » (2 Corinthiens 5,19). Ce que le Christ a fait « procure à tous une justification qui donne la vie » (Romains 5,18). Personne ne peut, par ses propres forces, se soustraire aux impasses qui sont le destin commun de tous les humains. Mais, par le Christ, l’humanité est sauvée, et chacun peut désormais accueillir ce salut.
Jésus a évoqué le péché originel à sa manière : « Du cœur des hommes sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres… » (Marc 7,21). Et pourtant, il condamne peu, il est compatissant. En prenant conscience que tout être humain porte la blessure du péché, peut-être devenons-nous, nous aussi, plus miséricordieux. A la suite de Jésus, nous sommes appelés à porter remède plutôt qu’à dénoncer sans pitié. Il ne s’agit pas de minimiser la gravité des fautes, mais de savoir qu’il n’y a pas de péché que le Christ ne serait pas venu enlever en donnant sa vie sur la croix.
Lettre de Taizé : 2003/5
Dernière mise à jour : 27 septembre 2003
du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100226
Le vendredi de la 1re semaine de Carême : Mt 5,20-26
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 357
« Si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi »
« Dieu fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait pleuvoir sur les justes et les injustes » (Mt 5,45). Il montre sa patience ; il ne déploie pas encore sa toute-puissance. Toi aussi…, renonce à la provocation, n’augmente pas le malaise de ceux qui sèment le trouble. Es-tu ami de la paix ? Tiens-toi tranquille au-dedans de toi-même… Laisse de côté les querelles, et tourne-toi vers la prière. Ne réponds pas à l’injure par l’injure, mais prie pour cet homme.
Tu voudrais lui parler contre lui-même : parle à Dieu pour lui. Je ne dis pas de te taire ; choisis l’endroit qui convient, et vois Celui à qui tu parles, en silence, par un cri du coeur. Là où ton adversaire ne te voit pas, là même sois bon pour lui. A cet adversaire de la paix, à cet ami de la dispute, réponds, toi, l’ami de la paix : « Dis tout ce que tu voudras, quelle que soit ton inimitié, tu es mon frère »…
« Tu as beau me haïr et me repousser : tu es mon frère ! Reconnais en toi le signe de mon Père. Voici la parole de mon Père : tu es un frère querelleur, mais tu es mon frère, car toi aussi tu dis comme moi : ‘ Notre Père qui es aux cieux. ‘ Nous invoquons un seul Père, pourquoi ne sommes-nous pas un ? Je t’en prie, reconnais ce que tu dis avec moi et désavoue ce que tu fais contre moi… Nous n’avons qu’une voix devant le Père ; pourquoi n’aurions-nous pas ensemble une seule paix ? »