Archive pour le 20 février, 2010

The fresco represents Christ’s threefold temptation by the Devil

20 février, 2010

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Botticelli – Vatican The fresco represents Christ’s threefold temptation by the Devil

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-04,01-Temptation_and_freedom_Tentation_et_%20liberte/index2.html

Homélie: 21 février 2010 – 1e dimanche de Carême

20 février, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,1e.dimanche.de.careme,2697.html

21 février 2010 – 1e dimanche de Carême

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

L’épisode de la tentation au désert fait suite au baptême, où le Père confirme par une voix venant du ciel, que Jésus est son Fils, son Bien-Aimé. Cependant entre les deux récits, l’évangéliste insère de manière inattendue la généalogie de Jésus, qui remonte jusqu’à « Adam, fils de Dieu ». Logiquement on s’attendait à trouver cette généalogie en ouverture de l’Evangile – comme le fait Saint Matthieu. Ce faisant, St Luc veut insister sur le fait que c’est chargé de toute l’humanité livrée au pouvoir du Démon, que Jésus va « être conduit par l’Esprit à travers le désert », pour y être mis pendant quarante jours à l’épreuve. Luc précise d’ailleurs en conclusion de son récit que Jésus a victorieusement « épuisé toutes les formes de tentation » auxquelles l’humanité pouvait être soumise.
Reprenons une à une les trois sollicitations du Tentateur et les trois réponses de Jésus.

1- Première tentation : lorsque Jésus commence à souffrir de la faim, le démon lui suggère :
- « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain ».
Notre Seigneur lui répond :
- « Il est écrit : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre » ».
Jésus cite le livre du Deutéronome : « Le Seigneur ton Dieu t’a fait avoir faim et il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères ne connaissiez, pour te faire reconnaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais qu’il vit de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur » (Dt 8, 2 – 3). Le « signe » que Jésus donne pour « prouver » qu’il est le Fils de Dieu, ce n’est pas un acte miraculeux qui lui permettrait d’échapper à la souffrance ; mais sa soumission inconditionnelle à la Parole de Dieu son Père : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas… Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre ». (Jn 4, 32 – 34).

2- Deuxième tentation : lorsque le démon lui promet tous les royaumes de la terre, Jésus rétorque : « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras ». Notre Seigneur cite à nouveau le Deutéronome, plus précisément le verset qui suit le fameux « Shema Israël » – la profession de foi juive (Dt 6, 13). L’inversion de la perspective entre les exigences du démon et les dons gratuits de Dieu est patente : le démon conditionne le don qu’il prétend faire à l’accomplissement de l’acte d’adoration en sa faveur ; alors que Dieu commence par donner, suite à quoi il nous invite à lui faire confiance. Notre réponse sera donc nécessairement gratuite, puisqu’elle exprime l’adoration, forme suprême de l’amour qui se livre à l’être aimé. Le démon ne connaissant pas la charité, ne peut que proposer un marchandage, caricature mensongère de l’amour.

3- Troisième tentation :
- « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre ».
Jésus répond :
- « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu »
C’est-à-dire tu n’exigeras pas de Dieu des preuves de sa présence et de sa protection. Ce n’est pas à l’homme de mettre Dieu à l’épreuve, mais bien plutôt Dieu qui éprouve l’homme pour vérifier la qualité de sa foi.
Les trois réponses de Jésus contrastent singulièrement avec les interpellations du tentateur : visiblement, le démon et le Christ n’ont pas la même idée sur Dieu et sur la filiation ! « Si tu es le Fils de Dieu, prouve-le » semble argumenter le démon ; Jésus le prouve effectivement, mais pas selon le chemin de l’avoir, du pouvoir et de la gloire, mais en restant fidèlement à l’écoute de son Père, pour lui obéir sans délai, comme il convient au Fils.
Cet affrontement entre l’Ennemi et Jésus va perdurer tout au long de son ministère, pour culminer dans la Passion. Aussi est-il éclairant de relire ces trois tentations à la lumière du combat suprême : l’évangéliste précise en effet au terme du récit de l’affrontement au désert : « Ayant ainsi épuisé toute tentation, le diable s’éloigna de lui jusqu’au moment favorable (Lc 4, 13) » ; ce « moment favorable » pour le Prince des ténèbres, c’est le Vendredi Saint. Autour de la Croix, rassemblés par le Fils de l’homme élevé de terre, se tiennent des groupes très différents de « spectateurs » :
- « Le peuple restait là à regarder ; les chefs ricanent ; les soldats aussi se moquent de lui » ; même « l’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait ».
Il est frappant que ces trois (groupes de) personnages, développent la même stratégie : tous font allusion au salut, invitant Jésus à se sauver par ses propres forces et à prouver ainsi la pertinence de ses prétentions messianiques. En y regardant de plus près, on découvre qu’ils font subir au Seigneur, en ordre inversé, les trois tentations qu’il avait victorieusement surmontées au désert :
- « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »

1- Le malfaiteur lui demande de le sauver de la mort par un acte miraculeux, tout comme le démon lui suggérait « d’ordonner à cette pierre de devenir du pain ». Dans les deux cas, Jésus est invité à manifester qu’il possède la maîtrise de la vie par la puissance de sa Parole ; c’est donc son autorité prophétique qu’il doit justifier. Mais c’est précisément en allant jusqu’au bout de la mission rédemptrice que le Père lui confie, qu’il manifeste qu’il est le Prophète de la fin des temps, celui qui instaure l’ère messianique en réconciliant l’humanité avec Dieu.

2- Se mêlant au concert des insultes, les soldats ajoutent leur partition :
- « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! ».
Autrement dit : « Un roi ne saurait périr aussi lamentablement : fais appel à tes troupes et qu’elles viennent te sauver de cette situation périlleuse ! » Jésus est cette fois intimé de légitimer son autorité royale. Le démon l’avait déjà tenté sur ce point au désert, lorsqu’il lui promettait la participation à sa royauté et à sa puissance, pourvu qu’il se prosterne devant lui pour l’adorer. Mais la royauté de l’amour ne peut s’instaurer par la force : « Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 42-45).

3- Quant aux « chefs », ils ricanent :
- « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Elu ! »
Jésus est sommé par les autorités religieuses de prouver que Dieu est avec lui et pour lui ; de fonder en somme son autorité spirituelle, sacerdotale. N’est-ce pas la même tentation à laquelle le démon avait déjà soumis Notre-Seigneur lorsqu’il l’invitait à se jeter « du sommet du Temple » afin de subjuguer les foules par un prodige ? Mais le culte nouveau ne s’inaugure pas dans la gloire, mais par l’immolation de l’Agneau pascal véritable : « Tout Fils qu’il était, il apprit par ses souffrances l’obéissance, et, conduit jusqu’à son propre accomplissement, il devint pour tous ceux qui lui obéissent cause de salut éternel, ayant été proclamé par Dieu grand prêtre à la manière de Melchisédek » (He 5, 8-10).
Dans les trois interpellations, l’insistance est sur le salut : « « Sauve-toi toi-même » – sous-entendu : – et nous croirons que tu peux nous sauver ». Le défi qui est lancé à Jésus est d’accomplir l’œuvre de rédemption à moindre frais, sans passer par la porte étroite de la vie livrée. Le Christ cependant ne réalise pas le salut par un déploiement de puissance, mais par sa patience héroïque, répondant par un surcroît d’amour à la haine qui le crucifie.

Avouons qu’il y a des jours où nous sommes nous aussi tentés d’argumenter : « N’eût-il pas été plus simple Jésus d’accomplir le miracle qu’on te réclamait, et de descendre de la Croix ? La foule ébahie t’aurait acclamé comme son Roi ; tes opposants auraient été définitivement confondus, et les soldats sans aucun doute convertis… ».
Jésus nous répond en citant le psaume que nous avons prié dans la liturgie de ce dimanche : « Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu dont je suis sûr » ». Telle est l’attitude du Christ tout au long de sa vie publique : il se tient à l’ombre du Très-Haut. Notre tentation permanente est précisément de quitter cet abri, de douter qu’il soit sûr, et de chercher d’autres abris, d’autres sécurités. Que de fois n’avons-nous pas résisté à l’action de l’Esprit dans nos vies en refusant de lui faire confiance, et en choisissant d’aller par nos propres chemins lorsque celui du Seigneur nous semblait trop exigeant ?

« Seigneur notre Dieu, en entrant dans ce temps de Carême, temps de recentrement sur l’essentiel, nous te demandons humblement : donne-nous la force de la fidélité, à l’image du Christ ; que nous puissions résister comme lui aux ruses du Tentateur, les yeux fixés sur la victoire du Ressuscité de Pâque. »

Père Joseph-Marie
 

par Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus: Vivre d’Amour !…

20 février, 2010

du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20000915_teresa_fr.html

Vivre d’Amour !…

Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, Docteur de l’Eglise : Oeuvres (Février 1895)

« Au soir d’Amour, parlant sans parabole Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer « Toute sa vie, qu’il garde ma Parole « Mon Père et moi viendrons le visiter.
« Et de son cœur faisant notre demeure «Venant à lui, nous l’aimerons toujours !… « Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure « En notre Amour !.. »

Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même Verbe incréé, Parole de mon Dieu, Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu

C’est en t’aimant que j’attire le Père Mon faible cœur le garde sans retour. O Trinité ! vous êtes Prisonnière De mon Amour !…..

Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie, Roi glorieux, délice des élus. Tu vis pour moi, caché dans une hostie Je veux pour toi me cacher, ô Jésus ! A des amants, il faut la solitude Un cœur à cœur qui dure nuit et jour Ton seul regard fait ma béatitude Je vis d’Amour !…

Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre Fixer sa tente au sommet du Thabor. Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire, C’est regarder la Croix comme un trésor!…

Au Ciel je dois vivre de jouissance Alors l’épreuve aura fui pour toujours Mais exilée je veux dans la souffrance Vivre d’Amour; Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure Sans réclamer de salaire ici-bas Ah ! sans compter je donne étant bien sûre Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !… Au Cœur Divin, débordant de tendresse J’ai tout donné…. légèrement je cours Je n’ai plus rien que ma seule richesse Vivre d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte Tout souvenir des fautes du passé. De mes péchés je ne vois nulle empreinte, En un instant l’amour a tout brûlé…..

Flamme divine, ô très douce Fournaise ! En ton foyer je fixe mon séjour. C’est en tes feux que je chante à mon aise : « Je vis d’Amour !… »

Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même Un grand trésor en un vase mortel Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême Ah je suis loin d’être un ange du ciel !…

Mais si je tombe à chaque heure qui passe Me relevant tu viens à mon secours, A chaque instant tu me donnes ta grâce Je vis d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse Semant la paix, la joie dans tous les cœurs Pilote Aimé, la Charité me presse Car je te vois dans les âmes mes sœurs La Charité voilà ma seule étoile A sa clarté je vogue sans détour J’ai ma devise écrite sur ma voile: « Vivre d’Amour. »

Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille C’est le repos sur les flots orageux Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t’éveille J’attends en paix le rivage des cieux…. La Foi bientôt déchirera son voile Mon Espérance est de te voir un jour La Charité enfle et pousse ma voile Je vis d’Amour !…

Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître Te supplier de répandre tes Feux En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux !… Ah! glorifie ton Église Immortelle A mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd Moi son enfant, je m’immole pour elle Je vis d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face C’est obtenir des pécheurs le pardon O Dieu d’Amour! qu’ils rentrent dans ta grâce Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom….

 Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème Pour l’effacer, je veux chanter toujours : « Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’aime Je vis d’Amour !… »

Vivre d’Amour, c’est imiter Marie, Baignant de pleurs, de parfums précieux, Tes pieds divins, qu’elle baise ravie Les essuyant avec ses longs cheveux… Puis se levant, elle brise le vase Ton Doux Visage elle embaume à son tour. Moi, le parfum dont j’embaume ta Face C’est mon Amour !..

«Vivre d’Amour, quelle étrange folie!» Me dit le monde. « Ah ! cessez de chanter, « Ne perdez pas vos parfums, votre vie, « Utilement sachez les employer !… »

T’aimer, Jésus, quelle perte féconde!… Tous mes parfums sont à toi sans retour, Je veux chanter en sortant de ce monde : « Je meurs d’Amour ! »

Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre Et c’est celui que je voudrais souffrir. O Chérubins ! accordez votre lyre, Car je le sens, mon exil va finir!… Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve Vie d’un instant, ton fardeau m’est bien lourd Divin Jésus, réalise mon rêve : Mourir d’Amour !…

Mourir d’Amour, voilà mon espérance Quand je verrai se briser mes liens Mon Dieu sera ma Grande Récompense Je ne veux point posséder d’autres biens. De son Amour je veux être embrasée Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours Voilà mon Ciel…. voilà ma destinée : Vivre d’Amour ! ! !….. »

Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, Docteur de l’Eglise : Oeuvres (Février 1895) 

Prière : 

O Dieu, ton Saint Esprit a enflammé le cœur de Sainte Thérèse avec un amour sans réserve à Ton divin Fils et l’a illuminée pour comprendre et pratiquer la Loi Suprême d’Amour. Accorde-nous par son intercession Te trouver en toute personne, en toute chose et dans tous les événements. Nous Te le demandons par le Christ, nôtre Seigneur, Amen. 

Par l’Athénée Pontifical « Regina Apostolorum »

France : Le défi des migrations

20 février, 2010

du site::

http://www.zenit.org/article-23553?l=french

France : Le défi des migrations

Message des Eglises chrétiennes

ROME, Jeudi 18 février 2010 (ZENIT.org) – S’informer, se montrer solidaires et fraternels, s’exprimer, et changer notre regard : c’est l’invitation du Conseil des Eglises chrétiennes en France dans un message aux communautés chrétiennes intitulé « Le défi des migrations ».

Un message publié à l’occasion du premier dimanche de carême, et de l’« Année européenne des Églises pour les migrations ».

Un colloque sur le thème « Les Églises et le défi des migrations » est aussi organisé à Paris le 11 mars prochain, de façon à favoriser l’information

LE DEFI DES MIGRATIONS

L’Europe est une destination privilégiée et la France l’un des principaux pays « choisis » par les migrants. Les chrétiens ne se désintéressent pas de la question des migrations et 2010 a été déclarée « Année européenne des Églises pour les migrations ». Comme responsables d’Églises chrétiennes en France, nous voudrions encourager les fidèles de nos communautés à persévérer dans leur solidarité envers les migrants.

S’informer. La question des migrations fait souvent l’objet d’idées fausses ou de représentations inexactes. Parmi les chrétiens, comme parmi nos concitoyens, peuvent circuler des réponses simplistes à ce problème complexe.

Vous pouvez prendre contact avec les associations et les mouvements chrétiens qui œuvrent au quotidien auprès des demandeurs d’asile et des migrants (1) pour leur demander des brochures d’information qui aident à dépasser les idées préconçues, organiser avec elles une conférence dans votre paroisse.

Le jeudi 11 mars 2010 aura lieu à Paris, sous notre égide, un colloque intitulé « Les Églises et le défi des migrations ». Il permettra d’entendre des analyses et des propositions pour une politique respectueuse des droits humains.

Aujourd’hui, face aux situations dramatiques que connaissent les migrants, les préjugés n’ont pas leur place. Un changement de regard est nécessaire.

Se montrer solidaires et fraternels. Les associations qui soutiennent les migrants les aident à préserver leur dignité et à faire valoir leurs droits. Dans un contexte de plus en plus restrictif en matière de politiques migratoires, il est nécessaire d’assurer leur indépendance et leur liberté de parole. Soutenir ces associations, c’est leur permettre d’être présents efficacement sur le terrain auprès de ceux qui se trouvent en détresse.

Les associations ont aussi besoin de bénévoles pour accueillir et accompagner des migrants, en les aidant par exemple à régulariser leur situation administrative. Nous vous encourageons à vous rendre disponibles, de manière ponctuelle ou régulière.

Aujourd’hui, un partage solidaire avec tous les déracinés qui ont besoin de notre hospitalité est indispensable et urgent.

S’exprimer. Chaque fois que cela est nécessaire, nous vous engageons à aborder la question des migrations avec les autorités locales ; elles ont besoin d’être encouragées dans leurs choix politiques pour que notre pays reste une terre d’accueil.

Il est possible d’interpeller vos élus (maire, parlementaire, conseiller régional) en insistant par exemple pour que les lieux d’aide humanitaire (centres d’accueil et de distribution de soins, d’accès aux droits) demeurent des « sanctuaires » où les migrants peuvent se rendre sans crainte d’être arrêtés.

Aujourd’hui, dans une société de défiance, nous réaffirmons que le migrant est une personne humaine avec des droits fondamentaux inaliénables.

Changer notre regard ; vivre un partage concret avec ceux qui souffrent ; ne pas se taire devant les injustices… voilà le chemin qui peut être le nôtre pendant ce carême. Que notre marche vers Pâques – célébrée cette année à une date commune par toutes les Églises – soit l’occasion d’une mobilisation renouvelée envers ceux à qui le Christ s’est identifié. « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Pasteur Claude Baty – Mgr Emmanuel – Cardinal André Vingt-Trois

(co-présidents)

1) ACER – Mouvement de jeunesse orthodoxe ; Action des chrétiens pour l’abolition de la torture ; Cimade – Service œcuménique d’entraide ; Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre Solidaire ; Commission justice et paix – Conférence des évêques de France ; Défap – Service protestant de Mission ; Fédération de l’Entraide protestante ; Fraternité orthodoxe en Europe occidentale ; Pastorale des Migrants – Conférence des évêques de France ; Programme Mosaïc – Fédération protestante de France ; Réseau chrétien Immigrés; Secours catholique – Caritas France.