Archive pour le 15 février, 2010
Pierre de Bérulle: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)
15 février, 2010du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20020303_berulle_fr.html
(Pierre de Bérulle, Les mystères de la vie du Christ, Cerf, Paris 1988, pp.87-89)
Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)
« L’une des excellentes catéchèses du Fils de Dieu est celle faite en la campagne de Samarie, en plein midi, sous un ardent soleil, qui du ciel recevait sa lumière de ce soleil qui était en la terre. Cette catéchèse se passe entre Jésus et une femme seule, en l’absence des apotres. […] Cette catéchèse est admirable en ses circonstances, en ses paroles, en ses effets, car elle contient en peu de paroles les plus hauts mystères du salut, annoncés par le salut lui-meme à une simple femme, qui ne pense qu’à la terre et ne cherche que l’eau qui est au fond de ce puits de Jacob, cette eau qui la peut abreuver en sa soif corporelle.
En un moment il la tire de l’erreur à la vérité, du péché à la grace, de la perte au salut, de son ignorance de Dieu à la connaissance et adoration du Fils de Dieu en la terre, c’est-à-dire à la connaissance la plus haute et la plus nécessaire qui fut alors au monde: le mystère de l’Incamation […].
Mais, parmi toutes les paroles, l’une d’elles mérite d’étre considérée, d’étre adorée, d’étre pénétrée par nos esprits: celle où Jésus dit à la femme: “Si tu savais le don de Dieu”. Car cette parole exprime un soupir et une langueur du Fils de Dieu, ravi par l’excellence de cette vérité et souffrant que le monde l’ignore, tant elle est haute et importante pour le salut de la terre! Et c’est à nous à adorer la pensée, la douleur, la langueur et les sentiments du Fils de Dieu, et à pénétrer cette vérité qui nous est dite en la personne de cette pauvre Samaritaine.
Que de choses médiocres et petites nous savons en la terre, que de vanités et de curiosités nous y recherchons, alors qu’il n’y a aucune vérité plus haute et plus utile que celle qui est ici proposée: Si tu savais le don de Dieu; aucune parole pour laquelle le Fils de Dieu ait plus d’ardeur et de désir pour le salut du monde.”
Prière:
Jésus, je t’aime et je t’adore. Je te remercie d’etre venu sur la terre pour etre mon salut et ma joie. Je te prie, mon Dieu, de ne jamais oublier ou me distraire de ton amour et de pouvoir, chaque jour, mieux répondre au don de la grace que tu m’accordes. Ainsi soit-il.
Préparé par la Pontificale Université du Latran
Les Opuscules théologiques de saint Thomas d’Aquin : La pauvreté du Christ
15 février, 2010dal sito:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010206_thomas-aquinas_fr.html
Les Opuscules théologiques de saint Thomas d’Aquin
La pauvreté du Christ
« Le Christ a choisi des parents pauvres, mais accomplis en vertu, afin que personne ne se glorifie exclusivement de la noblesse charnelle et de la richesse de ses parents. Il a mené une vie pauvre pour enseigner le mépris de la richesse, il a vécu comme tout le monde, sans avoir reçu de dignité, pour détourner les hommes du goût immodéré des honneurs; il a enduré le travail, la faim, la soif et les châtiments corporels pour que les hommes, recherc:hant la jouissance et les plaisirs à cause de l’âpreté le cette vie, n’abandonnent pas le bien de la vertu. Finalement, il a enduré la mort pour que personne, par crainte de la mort, ne trahisse la vérité, et pour que nul ne redoute de subir pour la vérité une mort humiliante, il a choisi le genre de mort le plus déshonorant: la mort de la croix. Ainsi donc il a été logique que le Fils de Dieu fait homme souffrît la mort, pour provoquer les hommes à la vertu par son exemple et pour qu’ainsi saint Pierre puisse dire plus tard, en toute vérité: le Christ a souffert pour nous, nous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces.
Car, s’il avait vécu dans le monde en homme riche, puissant, établi dans une haute situation, on aurait pu croire que son enseignement et ses miracles avaient été acceptés grâce à la faveur des hommes et à sa puissance humaine. Aussi, pour manifester que c’était l’ouvrage de la vertu divine, il a choisi tout ce qui est méprisé et faible dans le monde: une mère pauvre, une vie chétive, des disciples et des messagers ignorants, la réprobation et la condamnation à la mort même, de la part des grands de ce monde, pour montrer à l’évidence que l’accueil fait à ses miracles et à son enseignement est venu d’une puissance non pas humaine mais divine.
Le Fils de Dieu fait homme a voulu que ses disciples, institués par lui ministres du salut des hommes, soient eux aussi méprisés par le monde.C’est pourquoi il n’a pas choisi des hommes cultivés et nobles, mais des ignorants et des pauvres: de simples pêcheurs. En les envoyant travailler au salut des hommes, il leur a prescrit de garder la pauvreté, de subir pour la vérité les persécutions, la honte et la mort même, afin que leur prédication n’apparaisse pas comme motivée par le désir des avantages terrestres, et afin que le salut du monde ne soit pas attribué à la sagesse ou à la force de l’homme, mais seulement à celles de Dieu.
Cela était nécessaire à la restauration de l’humanité, pour enseigner aux hommes à mettre leur confiance non pas orgueilleusement en eux-mêmes, mais en Dieu. Car cela est requis chez l’homme pour la perfection de sa justice: qu’il se soumette totalement à Dieu, qu’il espère obtenir de lui tous les biens et, quand il les a reçus, qu’il en soit reconnaissant. »
Préparé par l’Université Pontificale URBANIANA,
avec la collaboration des Instituts Missionnaires
bonne nuit
15 février, 2010Saint [Padre] Pio de Pietrelcina: « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? » : Croire même dans l’obscurité
15 février, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100215
Le lundi de la 6e semaine du temps ordinaire : Mc 8,11-13
Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
OP ; GF 174 ; Ep 4,418 (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p.45)
« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? » : Croire même dans l’obscurité
L’Esprit Saint nous dit : Ne laissez pas votre esprit succomber à la tentation et à la tristesse car la joie du coeur est vie de l’âme. La tristesse ne sert à rien et cause notre mort spirituelle.
Il arrive parfois que les ténèbres de l’épreuve accablent le ciel de votre âme ; mais elles sont lumière ! C’est grâce à elles que vous croyez même dans l’obscurité ; l’esprit se sent perdu, il craint de ne plus voir, de ne plus rien comprendre. Mais c’est le moment où le Seigneur parle et se rend présent à l’âme ; et celle-ci écoute, comprend et aime dans la crainte de Dieu. Pour « voir » Dieu, n’attendez donc pas le Thabor (Mt 17,1) quand vous le contemplez déjà au Sinaï (Ex 24,18).
Progressez dans la joie d’un coeur sincère et grand ouvert. Et s’il vous est impossible de garder cette allégresse, au moins ne perdez pas courage et gardez toute votre confiance en Dieu.