Lithographie anonyme – Sermon sur la montagne
13 février, 2010Lithographie anonyme Sermon sur la montagne
http://www.artbible.net/3JC/-Mat-05,01-07-Sermon_%20on%20the%20mount_sur%20la%20montagne/index4.html
Lithographie anonyme Sermon sur la montagne
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dimanche 14 février 2010 – 6e du Temps Ordinaire
Famille de saint Joseph
Homélie – Messe
Les lectures de ce dimanche nous invitent à nous situer par rapport à deux attitudes qu’elles mettent en opposition. Le prophète Jérémie, dans la première lecture, oppose la bénédiction qui repose sur celui qui se confie en Dieu à la malédiction dont hérite celui qui met sa confiance en l’homme mortel. Le premier est comme un arbre planté au bord des eaux qui plonge ses racines dans le courant de la vie divine et ne voit jamais son feuillage se flétrir. Le second, quant à lui, parce qu’il s’est détourné de Dieu, est « comme un buisson sur une terre désolée » demeurant « dans les lieux arides du désert ».
Dans le psaume, nous retrouvons la même opposition qui se dit plus ou moins au travers des mêmes images et nous pourrions résumer le choix que le Seigneur nous invite à poser en cette alternative : Ou bien nous mettons notre confiance en Dieu, ou bien nous la mettons en nous-mêmes, la première attitude conduisant à la vie, la deuxième à la mort.
Si Jésus déclare bienheureux les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont haïs à cause du Seigneur, c’est parce que, n’ayant plus de sécurités humaines, ils ont mis leur espérance et leur confiance en Dieu. A l’opposé, nous trouvons les satisfaits, les riches, les repus, qui ne comptent que sur eux et n’attendent rien de Dieu. C’est bien là leur malheur ! Attention, Jésus ne canonise pas tous les pauvres, pas plus qu’il ne diabolise tous les riches, tous ceux qui rient et que l’on applaudit. Non. La distinction est plus profonde. Il s’agit de savoir sur quoi nous basons nos propres sécurités, sur quel terrain nous construisons l’édifice de notre vie.
Les textes de ce dimanche dénoncent le mensonge contemporain de l’exaltation de l’homme qui est à lui-même sa propre loi. Quelle est la finalité d’une telle vie ? Le Seigneur, dans sa Parole, nous dit que la vérité qui donne sens à notre existence se trouve non pas dans l’autonomie mais dans la théonomie. En d’autres termes, nous sommes faits pour Dieu et c’est de lui que nous recevons la vérité de notre être : « Notre fin, c’est Dieu, source de tous les biens, et nous devons, comme nous le disons dans notre prière, mettre notre confiance en lui seul, à l’exclusion de tout le reste. » (Lettre de S. Jérôme Emilien à ses confrères, 21 juin 1535).
Nous remettre sans cesse face à cette finalité pour laquelle nous avons été créés est capital. C’est ce qui fait dire à saint Paul que si nous avons mis notre espoir en Dieu pour cette vie seulement, si nous n’avons pas mis notre foi dans la résurrection des morts, nous sommes les plus à plaindre des hommes (2ème lect.).
« Lorsque nous faisons l’expérience de notre fragilité, donne-nous, Seigneur, de ne pas nous replier sur nous-mêmes, mais au contraire de nous ouvrir à toi dans la confiance et l’abandon. C’est lorsque nous sommes pauvres que nous sommes le plus disposés à accueillir en nous ta présence et ton amour. »
Frère Elie
du site:
http://www.zenit.org/article-23508?l=french
Messe internationale du 11 février à Lourdes : homélie du card. Ricard
Journée mondiale du Malade. Texte intégral
ROME, Vendredi 12 Février 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous l’homélie prononcée par le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux (France), lors de la messe internationale qu’il a célébrée à Lourdes, le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade.
* * *
Chers frères et sœurs, chers amis pèlerins,
« Faites tout ce qu’il vous dira ». S’il y a un lieu où s’actualise aujourd’hui avec force cette parole de Marie à Cana, c’est bien ici, à Lourdes. Cette parole, Marie l’adresse à tous ceux et celles qui viennent en pèlerins sur le lieu-même de ses apparitions à Bernadette. Elle nous accueille et nous conduit vers Jésus. Elle ouvre son cœur maternel tout particulièrement aux malades et à tous ceux qui vivent difficilement les épreuves de la vie. Elle les invite à se tourner vers le Christ, vers celui qui dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11, 28). En cette 18ème Journée mondiale du Malade, il est bon d’entendre Marie inviter à se mettre à l’écoute de son Fils.
En effet, loin de centrer toute l’attention vers elle, la Vierge Marie renvoie toujours à son Fils Jésus. Elle nous invite à nous convertir, à retourner vers lui, à retrouver son amitié, à écouter sa parole, à vivre de son Esprit, à faire la volonté du Père dans chacune de nos journées. Combien de témoignages pourraient être donnés de cet accompagnement maternel de Marie vers Jésus ! Je pense à cette jeune fille qui me disait ne pas pouvoir prier le Christ, sans doute à cause d’un problème psychologique personnel, et qui avait pu y arriver, grâce à Marie, ici, à Lourdes. Je pense également à cette femme, d’une autre tradition religieuse qui était venue prier ici Myriam, Marie, et qui s’était convertie en découvrant son Fils Jésus et avait demandé à être baptisée.
(En italien) Je m’adresse maintenant plus particulièrement aux pèlerins de langue italienne.
« Faites tout ce qu’il vous dira ». Marie peut nous adresser ces paroles, parce qu’elle, la première, les a mises en pratique, et de quelle façon ! Marie est bien celle qui écoute et qui fait la volonté de Dieu.
Marie fait partie du peuple de l’écoute, de ces juifs fidèles qui redisent aujourd’hui encore, plusieurs fois par jour, la grande prière d’Israël : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Dt 6, 4). Marie écoute la Parole de Dieu. Elle la garde, elle la médite, elle s’en nourrit. Aussi est-elle tout spontanément à l’écoute, du message de l’ange tout d’abord, des paroles de son Fils ensuite. Son écoute est accueil, confiance et obéissance dans la foi. On comprend qu’Elisabeth, sa cousine ait pu dire d’elle : « Heureuse celle qui a cru dans les paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45). On est parfois surpris de la réponse que Jésus fait à cette femme qui lui disait : « Heureux le ventre qui t’a porté et les seins qui t’ont allaité » (Lc 11, 27) : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent » (Lc 11, 28). En fait, loin d’être un reproche à sa mère, c’est le plus beau compliment que Jésus ait pu lui faire : Marie est vraiment l’image, l’icône, de ce disciple qui écoute la Parole de Dieu et qui la garde. Marie, donne-nous d’avoir toujours faim et soif de la parole de ton Fils, de savoir l’écouter et la garder avec confiance ! Marie, aide nos frères malades à garder confiance.
Mais Marie est aussi celle qui met en œuvre cette Parole. Au jour le jour, elle fait la volonté de Dieu : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il m’advienne selon ta parole. » (Lc 1, 38). Marie cherche la volonté de Dieu, parfois à tâtons ou dans la nuit. Elle veut la faire au quotidien, accomplir ce que Dieu attend d’elle. Elle s’offre à Lui. Elle, qui a été choisie pour être la mère de Jésus, elle accepte, au pied de la croix, d’être la mère du disciple bien-aimé, et à travers lui de tous les disciples de son Fils. Elle s’unit au sacrifice de son Fils unique. Comme lui, elle a son cœur transpercé par la douleur. Les paroles du vieillard Syméon se réalisent alors pour elle : « Toi-même, un glaive te transpercera l’âme. » (Lc 2, 35).
Marie, apprends-nous à chercher la volonté de Dieu, à l’accomplir jour après jour, à entrer dans la dynamique même de l’amour. Montre nous comment nous offrir à Dieu notre Père. Marie, aide les malades à offrir leur souffrance, leur épreuve, leur amour, en union profonde avec le sacrifice même de ton Fils.
En cette année sacerdotale, nous te confions, Marie, tous nos frères prêtres, les prêtres malades, éprouvés ou découragés. Conduis-les toujours plus près de ton Fils, eux qui en sont les frères souffrants.
Ecoutons en terminant cet appel que le pape Benoît XVI adresse dans son Message pour la Journée d’aujourd’hui : « Je m’adresse enfin à vous, chers malades, et je vous demande de prier et d’offrir vos souffrances pour les prêtres, afin qu’ils puissent demeurer fidèles à leur vocation et que leur ministère soit riche en fruits spirituels, au bénéfice de toute l’Eglise » (Message pour la 18ème Journée mondiale du Malade). Marie, Salus Infirmorum, Salut des malades, priez pour nous.
(En français) Notre Dame de Lourdes, Salut des malades, priez pour nous. Amen.
du site:
http://www.zenit.org/article-23499?l=french
Benoît XVI salue la Vierge Marie, « Santé des malades »
Journée mondiale du malade
ROME, Jeudi 11 Février 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a salué la « sollicitude particuliere » de la Vierge Marie envers les personnes souffrantes, devant les centaines de malades réunis dans la basilique Saint-Pierre pour la messe qu’il a présidée, ce 11 février, fete de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade.
La messe a été précédée de l’arrivée des reliques de sainte Bernadette Soubirous dans la basilique Saint-Pierre.
Dans son homélie, Benoît XVI a rappelé que Marie, « mere et modele de l’Eglise », était traditionnellement « invoquée et vénérée comme ‘Salus infirmorum’, ‘Santé des malades’ ».
« En tant que premiere et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours manifesté, en accompagnant le chemin de l’Eglise, une sollicitude particuliere pour les souffrants », a souligné le Saint Pere. « C’est ce dont témoignent les milliers de personnes qui se rendent dans les sanctuaires mariaux pour invoquer la Mere du Christ et qui trouvent en elle force et soulagement ».
Evoquant alors le récit évangélique de la Visitation (cf. Lc 1, 39-56), le pape a expliqué comment, apres l’annonce de l’Ange, Marie « ne garda pas pour elle le don reçu, mais partit immédiatement pour aller aider sa cousine âgée Elisabeth, qui portait depuis six mois Jean en son sein ».
« Dans le soutien apporté par Marie a cette parente qui vit, a un âge déja avancé, une situation délicate comme celle de la grossesse, nous voyons préfigurée toute l’action de l’Eglise en faveur de la vie qui a besoin de soins », a-t-il affirmé.
« Dans la mémoire des apparitions a Lourdes, a poursuivi le Saint Pere, lieu choisi par Marie pour manifester sa sollicitude maternelle pour les malades, la liturgie fait retentir de façon opportune le Magnificat, le cantique de la Vierge qui exalte les merveilles de Dieu dans l’histoire du salut : les humbles et les indigents, comme tous ceux qui craignent Dieu, font l’expérience de sa miséricorde, qui renverse les destins terrestres et qui démontre ainsi la sainteté du Créateur et Rédempteur ».
Le Magnificat « n’est pas le cantique de ceux auxquels la fortune sourit, qui ont toujours ‘le vent en poupe’ ; c’est plutôt l’action de grâce de ceux qui connaissent les drames de la vie, mais qui placent leur confiance dans l’ouvre rédemptrice de Dieu ». « C’est un chant qui exprime la foi vécue par des générations d’hommes et de femmes qui ont placé leur espérance en Dieu et qui se sont engagés en premiere personne, comme Marie, pour venir en aide a leurs freres dans le besoin ».
Des centaines de pelerins ont pu suivre la cérémonie des sanctuaires de Lourdes, Fatima, Czestochowa et d’autres sanctuaires mariaux a travers la radio et la télévision.
du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100213
Commentaire du jour
Baudoin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien
Le Sacrement de l’autel, II,1 (trad. SC 93, p. 131s rev.)
« Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit »
Jésus a rompu le pain. S’il n’avait pas rompu le pain, comment les miettes seraient-elles venues jusqu’à nous ? Mais il l’a brisé et il l’a distribué ; « il l’a dispersé et donné aux pauvres » (Ps 111,9 Vulg). Il l’a brisé par grâce, pour briser la colère du Père et la sienne. Dieu l’avait dit : il nous aurait brisés, si son Unique, « son élu, ne s’était pas tenu devant lui, debout sur la brèche, pour détourner sa colère » (Ps 105,23). Il s’est tenu devant Dieu et il l’a apaisé ; par sa force indéfectible, il s’est tenu debout, non brisé.
Mais lui-même, volontairement, il a brisé, a offert sa chair, rompue par la souffrance. C’est là qu’il a « brisé la puissance de l’arc » (Ps 75,4), « brisé les têtes du dragon » (Ps 73,14), tous nos ennemis, dans sa colère. Là, il a brisé en quelque sorte les tables de la première alliance, pour que nous ne soyons plus sous la Loi. Là, il a brisé le joug de notre captivité. Il a brisé tout ce qui nous brisait, pour réparer en nous tout ce qui était brisé, et pour « renvoyer libres ceux qui étaient opprimés » (Is 58,6). En effet, nous étions « captifs de la misère et des chaînes » (Ps 106,10).
Bon Jésus, aujourd’hui encore, bien que tu aies brisé la colère, brisé le pain pour nous, pauvres mendiants, nous avons encore faim… Romps donc chaque jour ce pain pour ceux qui ont faim. Car aujourd’hui et tous les jours nous recueillons quelques miettes, et chaque jour nous avons de nouveau besoin de notre pain quotidien. « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » (Lc 11,3) Si tu ne le donnes, qui le donnera ? Dans notre dénuement et notre besoin, il n’y a personne pour nous rompre le pain, personne pour nous nourrir, personne pour nous refaire, personne que toi, ô notre Dieu. En toute consolation que tu nous envoies, nous recueillons les miettes de ce pain que tu nous romps et nous goûtons « combien est douce ta miséricorde » (Ps 108,21 Vulg).