commentaire biblique à le lecture du dimanche 7 février
du site:
http://www.bible-service.net/site/376.html
5° dimanche du Temps ordinaire (7 février 2010)
• Isaïe 6,1-8
Un autre récit de vocation prophétique après celui de Jérémie dimanche dernier. Pas d’objection de sa part, comme Jérémie, qui faisait valoir sa jeunesse, son absence d’autorité. À la question du Seigneur dans une vision : » Qui enverrai-je ? « , Isaïe répond immédiatement : » Moi, je serai ton messager, envoie-moi ! » Arrêtons-nous un moment sur la vision grandiose, qui a pour but essentiel, à l’instar des récits mythologiques des civilisations environnantes, de décrire la grandeur et la puissance infinie de Dieu. Il est le roi qui siège au-dessus de tout, entouré d’une cour céleste qui chante sans fin sa louange. Ce récit de la vocation d’Isaïe a inspiré des images du livre de l’Apocalypse, ainsi que la liturgie catholique qui a repris le chant des personnages célestes pour louer Dieu : le trisagion (Saint, saint, saint….). Mais ce Dieu majestueux n’a qu’un souci, c’est celui de se communiquer aux hommes. Il envoie pour cela des messagers, qui ont d’abord été les prophètes, puis son propre fils. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Après la résurrection, ce sont d’autres messagers qui ont porté la Bonne nouvelle jusqu’à nous : les disciples. Les chrétiens, par leur baptême sont faits prophètes.
• Psaume 137
Psaume de louange, le psaume 137 se tourne vers la sainteté et la gloire de Dieu, une gloire qui dépasse Israël, puisque tous les rois de la terre le chanteront. Comme pour le prophète Isaïe, chacun est invité non seulement à louer la gloire du Seigneur, mais à poursuivre l’action du Seigneur qui est avec nous. Le psalmiste a sans doute connu dans sa vie le salut, il peut ainsi consolider sa confiance dans l’avenir, puisque celui-ci est sous le regard du Seigneur : » le jour où tu répondis à mon appel… » Dieu aussi répond aux appels de l’homme.
1 Corinthiens 15,1-11
Ce texte fondateur, sans doute la plus ancienne confession de foi, nous plonge au cœur de l’Évangile et de notre foi. La foi chrétienne n’est pas une spéculation humaine, mais une tradition reçue. Elle repose sur des faits ponctuels : mort, sépulture, résurrection, apparition. La résurrection, elle, déborde l’Histoire dans laquelle elle s’inscrit : Christ est vivant à jamais. Il inaugure un régime nouveau dont témoigneront les apôtres auxquels il se manifeste.
Il faut bien saisir la double fonction de ce passage. Il fonde la réflexion de Paul sur la résurrection des chrétiens, dont nous suivrons le développement les trois prochains dimanches. Il fonde aussi l’apostolat de Paul et, par là, rejoint le thème majeur de ce dimanche.
• Luc 5,1-11
Un récit d’appel de disciples. Luc construit son récit de manière très adroite. Jésus est au bord du lac, pressé par la foule qui vient l’écouter. C’est pour cette raison qu’il remarque deux barques amarrées. Il embarque avec Simon, et continue d’abord son enseignement. Puis il s’éloigne, en donnant un ordre à Simon : » Avance au large ! « , bien que Simon soit revenu bredouille de la pêche de la nuit. Mais il obéit. Une manière de montrer qu’il fait confiance à une parole dont il a déjà expérimenté l’efficacité, avec la guérison par Jésus de sa belle-mère. Il ne regrettera pas d’avoir obéi à la parole de Jésus, lui le pécheur professionnel qui aurait pu douter de la pertinence de l’ordre de Jésus. Résultat : comme les prophètes Isaïe et Jérémie, les premiers appelés sont saisis de stupeur devant la puissance de Jésus, qui remplit leurs filets alors qu’eux ont peiné toute la nuit sans rien prendre. Cette action miraculeuse de Jésus est le signe que l’engagement à la suite de jésus pour proclamer sa parole portera des fruits, transformera les hommes : de pêcheurs de poissons, ils deviendront pêcheurs d’hommes. Simon-Pierre deviendra même le porte-parole du groupe des apôtres, ayant vaincu ses peurs et ses réticences. Cet évangile montre bien que chacun est responsable de transmettre ce qu’il a reçu. À l’instar des prophètes, les pécheurs appelés quittent tout pour suivre Jésus, en s’appuyant bien sûr sur le signe de la pêche miraculeuse, mais surtout sur une parole à transmettre, dont ils ont fait l’expérience de la puissance.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.