Prophet Isaiah
6 février, 2010RAFFAELLO THE PROPHET ISAIAH
(Chiesa di Sant’Agostino, Rome)
http://www.artbible.net/1T/Isa0000_Portrait_misc/index_4.htm
RAFFAELLO THE PROPHET ISAIAH
(Chiesa di Sant’Agostino, Rome)
http://www.artbible.net/1T/Isa0000_Portrait_misc/index_4.htm
du site:
http://www.bible-service.net/site/376.html
5° dimanche du Temps ordinaire (7 février 2010)
• Isaïe 6,1-8
Un autre récit de vocation prophétique après celui de Jérémie dimanche dernier. Pas d’objection de sa part, comme Jérémie, qui faisait valoir sa jeunesse, son absence d’autorité. À la question du Seigneur dans une vision : » Qui enverrai-je ? « , Isaïe répond immédiatement : » Moi, je serai ton messager, envoie-moi ! » Arrêtons-nous un moment sur la vision grandiose, qui a pour but essentiel, à l’instar des récits mythologiques des civilisations environnantes, de décrire la grandeur et la puissance infinie de Dieu. Il est le roi qui siège au-dessus de tout, entouré d’une cour céleste qui chante sans fin sa louange. Ce récit de la vocation d’Isaïe a inspiré des images du livre de l’Apocalypse, ainsi que la liturgie catholique qui a repris le chant des personnages célestes pour louer Dieu : le trisagion (Saint, saint, saint….). Mais ce Dieu majestueux n’a qu’un souci, c’est celui de se communiquer aux hommes. Il envoie pour cela des messagers, qui ont d’abord été les prophètes, puis son propre fils. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Après la résurrection, ce sont d’autres messagers qui ont porté la Bonne nouvelle jusqu’à nous : les disciples. Les chrétiens, par leur baptême sont faits prophètes.
• Psaume 137
Psaume de louange, le psaume 137 se tourne vers la sainteté et la gloire de Dieu, une gloire qui dépasse Israël, puisque tous les rois de la terre le chanteront. Comme pour le prophète Isaïe, chacun est invité non seulement à louer la gloire du Seigneur, mais à poursuivre l’action du Seigneur qui est avec nous. Le psalmiste a sans doute connu dans sa vie le salut, il peut ainsi consolider sa confiance dans l’avenir, puisque celui-ci est sous le regard du Seigneur : » le jour où tu répondis à mon appel… » Dieu aussi répond aux appels de l’homme.
1 Corinthiens 15,1-11
Ce texte fondateur, sans doute la plus ancienne confession de foi, nous plonge au cœur de l’Évangile et de notre foi. La foi chrétienne n’est pas une spéculation humaine, mais une tradition reçue. Elle repose sur des faits ponctuels : mort, sépulture, résurrection, apparition. La résurrection, elle, déborde l’Histoire dans laquelle elle s’inscrit : Christ est vivant à jamais. Il inaugure un régime nouveau dont témoigneront les apôtres auxquels il se manifeste.
Il faut bien saisir la double fonction de ce passage. Il fonde la réflexion de Paul sur la résurrection des chrétiens, dont nous suivrons le développement les trois prochains dimanches. Il fonde aussi l’apostolat de Paul et, par là, rejoint le thème majeur de ce dimanche.
• Luc 5,1-11
Un récit d’appel de disciples. Luc construit son récit de manière très adroite. Jésus est au bord du lac, pressé par la foule qui vient l’écouter. C’est pour cette raison qu’il remarque deux barques amarrées. Il embarque avec Simon, et continue d’abord son enseignement. Puis il s’éloigne, en donnant un ordre à Simon : » Avance au large ! « , bien que Simon soit revenu bredouille de la pêche de la nuit. Mais il obéit. Une manière de montrer qu’il fait confiance à une parole dont il a déjà expérimenté l’efficacité, avec la guérison par Jésus de sa belle-mère. Il ne regrettera pas d’avoir obéi à la parole de Jésus, lui le pécheur professionnel qui aurait pu douter de la pertinence de l’ordre de Jésus. Résultat : comme les prophètes Isaïe et Jérémie, les premiers appelés sont saisis de stupeur devant la puissance de Jésus, qui remplit leurs filets alors qu’eux ont peiné toute la nuit sans rien prendre. Cette action miraculeuse de Jésus est le signe que l’engagement à la suite de jésus pour proclamer sa parole portera des fruits, transformera les hommes : de pêcheurs de poissons, ils deviendront pêcheurs d’hommes. Simon-Pierre deviendra même le porte-parole du groupe des apôtres, ayant vaincu ses peurs et ses réticences. Cet évangile montre bien que chacun est responsable de transmettre ce qu’il a reçu. À l’instar des prophètes, les pécheurs appelés quittent tout pour suivre Jésus, en s’appuyant bien sûr sur le signe de la pêche miraculeuse, mais surtout sur une parole à transmettre, dont ils ont fait l’expérience de la puissance.
du site:
http://www.homelies.fr/homelie,5e.dimanche.du.temps.ordinaire,2685.html
dimanche 7 février 2010 – 5e du Temps Ordinaire
Famille de saint Joseph
Homélie – Messe
Les lectures de ce 5ème dimanche du Temps ordinaire, qui nous invitent à articuler un extrait du prophète Isaïe (6, 1-2), un passage de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens (15, 1-11) et le récit de la pêche miraculeuse, pourraient s’intituler : « les trois temps de la vocation ». Dans chacune de ces lectures, il est question d’un « héros » biblique : le prophète Isaïe, Paul et Pierre – trois hommes au tempérament fort, bien trempé. La mise en parallèle de leur itinéraire respectif de rencontre avec le Dieu vivant, va nous permettre de dégager quelques principes de la pédagogie divine, qui s’appliquent à chacun de nous.
Tous les trois ont à découvrir, à l’occasion d’une initiative déconcertante de ce Dieu qu’ils croyaient connaître, qu’il est avant tout le Kadosch, le Saint, littéralement : le Tout-Autre. Aussi ce qu’il touche va nécessairement devenir à son tour « tout autre ». L’Altérité radicale, qui s’impose dans sa différence, est comme un feu dévorant, qui révèle à ceux à qui elle se manifeste, leur véritable personnalité. A leur tour ils seront envoyés proclamer qu’il faut se convertir, c’est-à-dire devenir « tout-autre ».
1- Saisi par l’Esprit, Isaïe est introduit en présence du Dieu d’Israël et assiste à la liturgie céleste : « Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu de l’univers. Toute la terre est remplie de sa gloire »». Ecrasé par la Beauté transcendante du Très-Haut, il perçoit en cet instant toute la distance qui le sépare de « Celui-qui-est » : « Malheur à moi, je suis perdu ! Car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ». Cette prise de conscience de la distance qui nous sépare de Dieu est sans aucun doute la première étape, incontournable, qui prélude à la rencontre transformante.
2- Comme il nous l’explique lui-même, Saul a acquis son savoir sur Dieu auprès d’un Maître en Israël : « Je suis Juif. C’est aux pieds de Gamaliel que j’ai été formé à l’exacte observance de la Loi de nos pères, et j’étais rempli du zèle de Dieu » (Ac 22,3). Zèle à vrai dire peu éclairé, puisqu’il exige que soit éradiquée la secte chrétienne qui s’oppose à la doctrine traditionnelle : « J’ai persécuté à mort cette Voie, chargeant de chaînes et jetant en prison hommes et femmes » (Ac 22, 5). Confronté sur le chemin de Damas à la vraie lumière – celle du Verbe – il prend conscience de son aveuglement et humblement se laisse enseigner par ceux-là mêmes qu’il persécutait. Faisant mémoire de cette rencontre avec le Ressuscité qui a transformé sa vie, Saint Paul précise : « En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi aussi, comme à l’avorton. Car je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu ».
3- Pierre – ou plutôt Simon – est un pécheur du bord du lac de Galilée ; un maître-pécheur semble-t-il à en juger à l’autorité dont il jouit auprès de ses collègues – ce qui ne l’empêche pas de rentrer certains jours bredouille. On imagine sans peine la surprise de Simon lorsque ce matin là, après avoir enseigné les foules, Jésus l’invite à « avancer en eau profonde » et à « jeter les filets ». Il lui faut à lui aussi une bonne dose d’humilité pour répondre devant ses compagnons : « sur ta parole je vais lâcher les filets ». Nous connaissons la suite : à la vue de la « grande multitude de poissons » qu’ils ramenèrent dans leurs filets, Simon-Pierre tombe aux pieds de Jésus, en confessant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » L’évangéliste précise : « La frayeur en effet l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ».
Isaïe, Paul, Simon – et plus largement : tout homme, ne découvre vraiment son néant, sa misère, son péché qu’en présence de Dieu, lorsque celui-ci lui révèle sa sainteté – à chacun d’une manière adaptée à son propre cheminement.
Mais le Seigneur ne nous abandonne pas à notre désarroi : au cœur de cette rencontre bouleversante, qui tourne forcément à notre défaveur, il vient lui-même à notre secours :
« L’un des séraphins vola vers moi, explique Isaïe, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné » ».
Pierre lui-aussi s’entend dire : « Sois sans crainte » ; et Paul, écrivant à Timothée, laisse à son tour éclater sa reconnaissance, tout en dévoilant la pédagogie divine à l’œuvre dans ces interventions : « Le Christ Jésus m’a pardonné pour que je sois le premier, en qui toute sa générosité se manifesterait » (1 Tm 1, 16).
Se manifestant dans son Altérité irréductible, le Seigneur nous révèle notre vérité de créature aliénée par le péché, mais aussi infiniment aimée par un « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité » (Ex 34,6) ; un Dieu qui croit en l’homme, espère en lui et l’aime d’un amour éternel ; un Dieu qui lui garde sa bienveillance malgré ses transgressions et ses péchés, et n’hésite pas, après lui avoir fait miséricorde, de l’envoyer annoncer sa proximité bienveillante : « Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » » Fort de son expérience, Isaïe peut maintenant répondre : « Me voici, envoie-moi ».
La découverte de la sainteté de Dieu et de sa gloire universelle ne peut se limiter à une contemplation ou à des discours : elle devient vocation ; on ne peut voir Dieu sans le rayonner.
A Pierre qu’il vient de rassurer, le Seigneur Jésus précise : « Désormais ce sont des hommes que tu prendras » – sous-entendu : que tu arracheras aux grandes eaux de la mort, la mer étant traditionnellement l’habitacle de Satan et des forces opposées à Dieu. C’est parce que Simon est devenu tout-autre – au point de recevoir le nouveau nom de Pierre – qu’il pourra être le témoin de cette autre vie à laquelle il vient d’être initiée, vie de disciple du Christ, de fils de Dieu et non plus d’esclave du péché.
Paul non plus ne sera plus jamais le même ; et c’est précisément parce qu’il est devenu tout-autre par son contact avec le Tout-Autre, qu’il s’entendra annoncer par la voix d’Ananie : « Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole qui sort de sa bouche. Car tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu » (Ac 22, 14-15).
Terrassés par Dieu, c’est en hommes nouveaux qu’ils se relèvent. Simon devenu Pierre, Saul transformé en Paul, peuvent maintenant se mettre au service du Seigneur, en ne s’appuyant plus sur ce qu’ils croyaient savoir de lui, mais sur ce qu’il leur a fait connaître. Par toute leur vie et par leur mort, ils vont désormais « rendre grâce à son Nom pour son amour et sa vérité », en attendant de le « chanter éternellement en présence des Anges » (Ps 137).
Serions-nous désavantagés par rapport à ces hommes privilégiés qui ont pu se tenir en présence de Dieu et s’exposer à son action transformante ? Ce serait oublier un peu vite que dans quelques instants nous allons communier au Corps et au Sang du Christ Jésus lui-même, réellement présent sous les espèces eucharistiques. L’Eucharistie est bien plus embrasée que « le charbon brûlant que le Chérubin avait pris avec des pinces sur l’autel » ; non seulement elle est capable de purifier nos lèvres et tout notre être du péché, mais elle nous unit substantiellement au Christ ressuscité, nous transforme en lui, bref : nous fait devenir tout-autre à son image et même à sa ressemblance, pour peu que nous soyons ouverts, disponibles au don qu’il nous fait de tout lui-même.
C’est pourquoi après une célébration eucharistique, nous ne pouvons pas rentrer chez nous comme si nous rentrions d’un rassemblement religieux quelconque : par notre communion eucharistique, nous sommes réellement devenus des « christs », et nous participons à sa mission. Comme Isaïe, Simon-Pierre et Paul, nous sommes devenus participants de l’Eglise Epouse par qui et en qui le Christ Epoux veut continuer son œuvre. A nous maintenant de jeter les filets de la Parole au cœur de ce monde, pour tirer sur l’autre rivage, celui de la vraie vie, les hommes encore prisonnier des ténèbres du mensonge et du péché qui conduisent à la mort.
« Seigneur, tu adaptes ta manifestation à chacune de nos histoires ; donne-nous de découvrir nous aussi ton irréductible altérité au cœur de notre quotidien, qui nous permet d’accéder à la vie nouvelle dans l’Esprit. Alors nous pourrons, avec Marie, Isaïe, Pierre, Paul et tous les saints, te répondre « me voici, envoie-moi », et nous mettre vraiment à ton service, « pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du monde ». »
Père Joseph-Marie
du site:
http://www.zenit.org/article-23449?l=french
Ne pas « diluer » l’Evangile : appel de Benoît XVI aux évêques d’Ecosse
Le pape compte sur un nouvel élan de l’apostolat des laïcs
ROME, Vendredi 5 février 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les évêques d’Ecosse à défendre l’Evangile devant qui voudrait en « diluer » la force. Le pape a également mentionné l’année sacerdotale et les 400 ans de l’ordination sacerdotale d’un martyr d’Ecosse, John Ogilvie. Il compte sur un nouvel élan de l’apostolat des laïcs.
Le pape a en effet reçu ce vendredi matin, au terme de leur visite ad limina, les évêques d’Ecosse et leur a adressé un discours en anglais publié par la salle de presse du Saint-Siège.
Apostolat des laïcs
Benoît XVI a encouragé une « juste perception » de la vocation baptismale des laïcs, telle que Vatican II la décrit, et qui fait d’eux des témoins de l’Evangile dans tous les milieux, « en famille » ou « au travail », de façon à participer à la « mission » de l’Eglise de « sanctification du monde ».
Le pape espère de l’apostolat des laïcs un « nouvel élan » pour « l’évangélisation de la société ».
Le pape a également salué l’apport des écoles catholiques d’Ecosse et il leur a demandé d’encourager les enseignants à approfondir l’instruction religieuse, en vue de « préparer un laïcat catholique bien formé et préparé à sa mission ».
En effet, Benoît XVI souhaite une forte présence catholique dans les media, dans la politique, dans les professions publiques et les universités, de façon à « enrichir la nation écossaise tout entière ».
Le courage face à la sécularisation
Face à la sécularisation qui touche l’Ecosse, le pape a non seulement souligné les enjeux éthiques – euthanasie, expériences sur les embryons humains – mais il a invité les évêques à rappeler aux fidèles l’obéissance totale au magistère » et à défendre le droit de l’Eglise « à vivre librement dans la société selon sa foi ».
Le pape a demandé aux évêques de présenter le message « positif » de l’Eglise « comme plein d’espérance », car il regrette que la doctrine de l’Eglise soit « trop souvent » considérée comme « une série d’interdits et d’attitudes rétrogrades », quand elle est au contraire « créative », « porteuse de vie », « favorable à l’épanouissement » de ce « grand capital » que Dieu place en chacun en vue du « bien » et du « bonheur ».
Unité des chrétiens
Benoît XVI a aussi fait allusion à 450 ans de division des chrétiens en Ecosse, tout en saluant les progrès du dialogue œcuménique et spécialement la participation des évêques catholiques à « l’Action des Eglises ensemble en Ecosse » – Action of Churches Together in Scotland – pour favoriser l’unité des chrétiens d’Ecosse.
L’Année sacerdotale
Benoît XVI a souligné l’heureuse coïncidence entre l’Année sacerdotale et le 400e anniversaire de l’ordination sacerdotale du martyr John Ogilvie, dont le « courage » doit servir de modèle à tout le clergé d’Ecosse.
Le pape a également salué une initiative intitulée « Prêtres d’Ecosses » – « Priests of Scotland » – pour la formation sacerdotale.
Benoît XVI a souligné que la promotion des vocations doit s’accompagner d’une « catéchèse spécifique sur le sacerdoce ». Il a souligné que le prêtre « joue un rôle indispensable dans la vie des communautés », en particulier pour l’Eucharistie « qui nourrit l’Eglise et lui donne la vie ».
Enfin, Benoît XVI a souhaité revoir les évêques à l’occasion de son prochain voyage en Grande Bretagne, ce qui confirme une étape écossaise du voyage.
Anita S. Bourdin