Archive pour janvier, 2010

bonne nuit (Je crois que nous comprenons la langue espagnole)

5 janvier, 2010

bonne nuit (Je crois que nous comprenons la langue espagnole) dans image bon nuit, jour, dimanche etc. wall011

http://www.siguiendosuspisadas.com.ar/tapices2.htm

Saint Jean Chrysostome: « Prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous » (Lc 22,19)

5 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100105

Mardi du temps de Noël après l’Epiphanie : Mc 6,34-44
Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise
Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, n°24, 4  ; PG 61, 204 (trad. Delhougne, Les Pères commentent,  p. 383)

« Prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous » (Lc 22,19)

      Le Christ, pour nous attirer à l’aimer davantage, nous a donné sa chair en nourriture. Allons donc à lui avec beaucoup d’amour et de ferveur… Ce corps, les mages l’ont adoré quand il était couché dans une mangeoire… Ceux-là, voyant l’enfant, le Christ, dans une mangeoire, sous un pauvre toit, tout en ne voyant rien de ce que vous voyez, s’avancèrent avec un très grand respect.

      Vous ne le voyez plus dans une mangeoire, mais sur l’autel. Vous ne voyez plus une femme qui le tient dans ses bras, mais le prêtre qui l’offre, et l’Esprit de Dieu, avec toute sa générosité, plane au-dessus des offrandes. Non seulement vous voyez le même corps que voyaient les mages, mais en outre vous connaissez sa puissance et sa sagesse, et vous n’ignorez rien de ce qu’il a accompli… Réveillons-nous donc, et réveillons en nous la crainte de Dieu. Montrons beaucoup plus de piété que ces étrangers, afin de ne pas avancer n’importe comment vers l’autel…

      Cette table fortifie notre âme, rassemble notre pensée, soutient notre assurance ; elle est notre espérance, notre salut, notre lumière, notre vie. Si nous quittons la terre après ce sacrifice, nous entrerons avec une parfaite assurance dans les parvis sacrés, comme si nous étions protégés de tous côtés par une armure d’or. Mais pourquoi parler du futur ? Dès ce monde, le sacrement transforme la terre en ciel. Ouvrez donc les portes du ciel, et alors vous verrez ce que je viens de dire. Ce qu’il y a de plus précieux au ciel, je vous le montrerai sur la terre. Ce que je vous montre, ce n’est ni les anges, ni les archanges, ni les cieux des cieux, mais celui qui est leur maître. Vous voyez ainsi d’une certaine façon sur la terre ce qu’il y a de plus précieux. Et non seulement vous le voyez, mais vous le touchez, vous le mangez. Purifiez donc votre âme, préparez votre esprit à recevoir ces mystères.

Epiphanie

4 janvier, 2010

Epiphanie dans images sacrée rois_mages

http://www.lexilogos.com/epiphanie.htm

L’ Eglise grecque orthodoxe

4 janvier, 2010

du site:

http://www.un-echo-israel.net/L-Eglise-grecque-orthodoxe

L’ Eglise grecque orthodoxe

lundi 23 mai 2005

En Israël, les Eglises orthodoxes sont au nombre de trois : L’Eglise grecque orthodoxe, l’Eglise russe orthodoxe et l’Eglise orthodoxe roumaine. Nous ne parlerons ici que l’Eglise grecque orthodoxe.

Données historiques générales :

En 330 l’empereur Constantin fonda la ville de Constantinople qui devint rapidement la « nouvelle Rome » et l’un des patriarcats les plus importants de la chrétienté. C’est dans cette Eglise que s’élabora le rite byzantin, le plus connu des rites orientaux. L’ensemble des Eglises orthodoxes reconnaît au patriarcat de Constantinople une primauté d’honneur. Les Eglises d’Alexandrie et d’Antioche perdirent après le concile de Calcédoine une partie de leurs fidèles opposée aux décisions du concile (451). Lors de ce concile fut érigé le patriarcat de Jérusalem. La communion entre l’Eglise de Rome et les Eglises d’Orient fut rompue lors du grand schisme de 1054. Durant des siècles, on considéra aussi bien du côté des orthodoxes que celui des catholiques que leurs différences furent d’insurmontables divergences. Il faudra attendre la rencontre du pape Paul VI et du patriarche de Constantinople Athénagoras en 1964 pour que les deux Eglises-sœurs se retrouvent.

L’évangélisation de la Russie au 9ème siècle fut scellée par le baptême de Vladimir, prince de Kiev en 988. Cette Eglise transféra plus tard son siège à Moscou où fut crée en 1589 un patriarcat autocéphale. L’Eglise russe orthodoxe est aujourd’hui la plus grande Eglise orthodoxe.

D’autres Eglises orthodoxes devinrent autonome au fil des siècles. L’archevêché de Chypre en 431, la Géorgie au 8ème siècle, la Macédoine et la Serbie au 11ème et 12ème siècles et l’archevêché du Sinaï en 1575. Le mouvement d’autonomisation s’est accéléré à l’époque moderne, sous la pression des nationalismes. Divers patriarcats furent créés ou restaurés comme les Eglises de Grèce (1833) ou de Roumanie (1925).

Bien que diverses par leurs juridictions, les Eglises orthodoxes sont profondément ancrées dans une même tradition spirituelle et liturgique. Elles constituent la plus grande chrétienté non catholique.

Quelques caractéristiques du rite Byzantin :

  Chaque peuple célèbre le rite byzantin dans sa langue, parfois sous une forme ancienne comme pour le russe (slavon) et le grec.
  La liturgie eucharistique est généralement la liturgie dite de Saint Jean Chrysostome. Celle de Saint Basile est célébrée dix fois par ans.
  Le calendrier liturgique orthodoxe comprend 12 fêtes dites de « Notre Seigneur ».
  L’invocation de la miséricorde de Dieu tient une place importante dans la prière publique.
  Si les fastes impériaux ont donné à la liturgie son allure solennelle , l’influence monastique lui a gardé son caractère mystique.

L’Eglise grecque orthodoxe en Terre Sainte

Le patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem se considère à juste titre l’Eglise-mère de Jérusalem dont l’évêque a reçu la dignité patriarcale lors du concile de Chalcédoine en 451. L’Eglise de Jérusalem lors du schisme avec Rome en 1054 prit parti pour Constantinople et les relations avec le siège de Pierre ne cessèrent de se détériorer.

Lorsque les Croisés conquirent Jérusalem en 1099, le patriarche de Jérusalem était déjà en exil. Les Croisés instaurèrent dans toute la Terre Sainte une hiérarchie latine et Rome nomma un patriarche latin pour remplacer l’orthodoxe. Le patriarcat orthodoxe de Jérusalem se déplaça à Constantinople et le titre fut conservé jusqu’à la restauration du siège à Jérusalem en 1845.

Depuis 1662, la gestion des intérêts grecs-orthodoxes en Terre Sainte est restée entre les mains de la Confrérie du Saint Sépulcre, désireuse de sauvegarder le statut de l’Eglise orthodoxe dans les lieux saints et de préserver le caractère hellénistique du patriarcat. Ainsi les prêtres arabes qui desservent les paroisses doivent être impérativement mariés pour qu’ils ne puissent pas accéder à l’épiscopat puisque seuls des célibataires peuvent être évêques.

Au cours des siècles, l’Eglise grecque orthodoxe a acquise de nombreuses propriétés et d’immenses terrains. Ainsi à Jérusalem, des quartiers entiers sont la propriété du patriarcat. C’est le plus grand propriétaire foncier d’Israël. Par exemple, la Knesset, la résidence du Chef de l’Etat ou encore la grande synagogue sont construits sur des terrains appartenant à l’Eglise grecque orthodoxe.

Avec les Arméniens et la Custodie de Terre Sainte, l’Eglise grecque orthodoxe est gardienne des Lieux Saints. Voir article sur le Statu Quo.

L’Hymne aux Philippiens,

4 janvier, 2010

du site:

http://www.jeannedarc-versailles.com/L-Hymne-aux-Philippiens.html

L’Hymne aux Philippiens

Textes pour l’adoration du mercredi 29 Avril 2009

Jean-Marie Calmel  5 avril 2009     Imprimer
           
 Saint Paul écrit aux Philippiens alors qu’il est en prison à Ephèse (Philippiens II, 5-11). La communauté des Philippiens lui est particulièrement chère. Il leur écrit une lettre d’amitié empreinte d’une grande joie. Saint Paul les exhorte au bien et en même temps les réconforte. Cette hymne est une conversation pleine d’émotion et de délicatesse.

Ce passage reprend une hymne des tout premiers temps de l’Eglise. Saint Paul l’a peut-être repris d’un chant utilisé par les premières communautés chrétiennes.

Approfondissons le temps pascal où nous vivons en contemplant ce mystère avec Saint Paul : l’abaissement de Jésus et son exaltation par Son Père. Cette contemplation nous amène à « avoir entre nous les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus ».

I. Abaissement de Jésus

« Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu ». La condition(en latin, forme) est la substance, la morphologie. Jésus est Dieu mais Il est une personne distincte. Il a les mêmes prérogatives que Son Père et aurait pu réclamer une égalité de traitement, de dignité manifestée et reconnue, même dans Son existence terrestre. Il a préféré « s’anéantir Lui-même » Il a préféré se priver de la Gloire qui Lui revenait de fait pour ne la recevoir que du Père.

Jésus attendait tout de Son Père. Jésus se retirait souvent pour prier Son Père. Avant la résurrection de Lazare, Il « lève les yeux en haut et dit : « Père, je Te rends grâces de m’avoir écouté » Jean, XI, 41 .

Jésus, par acte d’obéissance libre, se soumet à Son Père en toutes choses : « C’est de Dieu que Je suis sorti et que Je viens : Je ne viens pas de moi-même, mais Lui m’a envoyé » (Jean, VIII, 42) dira Jésus à Ses apôtres. Entre le Père et le Fils règne l’union vivante la plus intime qu’on puisse imaginer.

« Prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes » :Jésus est né d’une Vierge, n’a commis aucun péché mais Il a pris un corps et une âme pour être l’un de nous. Jésus est devenu homme, Il est accueilli par les hommes comme l’un d’entre eux. Jésus n’a pas cherché à s’imposer par les attributs de Sa Gloire. « Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner Sa Vie » Mat. XX, 28. Un esclave ne commande pas, Il obéit. Jésus montrera jusqu’à quel point Il se fait serviteur en lavant les pieds de Ses apôtres le Jeudi Saint.

Il y a une progression dans l’abaissement : « S’étant comporté comme un homme, Il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une Croix ! »

Jésus a accepté de mourir d’une manière infamante, réservée aux esclaves et aux séditieux ! Pour Benoît XVI, Jésus nous montre ainsi Sa participation pleine et authentique à notre réalité humaine de douleur et de mort. Au cœur du scandale de la Croix, seule la chair de Jésus est meurtrie et a subi des humiliations. Le Christ achève par cette offrande le suprême don qu’Il fit de Lui-même par Son Incarnation : « du bois de la crèche au bois de la Croix » : Jésus couronne Sa mission : être le sacrement de la Tendresse du Père ! Cette mort est le pivot : maintenant Dieu va exalter Son Fils !

II. Exaltation de Jésus

Le Christ reçoit toute Sa Gloire de Son Père ! La Gloire découle de la Croix, elle en donne le sens.

« Aussi Dieu L’a-t-Il exalté et Lui a-t-Il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom ». Aussi : c’est parce que Jésus s’est anéanti qu’Il a pu recevoir cette exaltation de Son Père : Il a été « surexalté » par la Résurrection et l’Ascension. Dans Sa Gloire Pascale, le Christ se manifeste à nouveau dans la splendeur de Sa Majesté Divine. Le Père, qui avait accueilli l’acte d’obéissance du Fils dans Son Incarnation et dans Sa Passion, l’exalte de façon suréminente.

Chaque homme reçoit un nom après sa naissance. Jésus est à nouveau dans la Gloire et reçoit le nom de Jésus, nom qu’Il a déjà reçu à la circoncision mais qui est réalisé : Jésus a sauvé tous les hommes !

« Pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame de Jésus-Christ qu’Il est Seigneur, à la Gloire de Dieu le Père ».

Dieu donne à Jésus une seigneurie universelle qui lui permet de recevoir l’hommage de toute la création. Jésus reçoit une reconnaissance publique et de toute la création. Même dans la Gloire, Jésus reste décentré de Lui-même : Il reçoit l’hommage de toute la création « à la Gloire de Dieu le Père ». Jésus reçoit Sa Gloire de Son adoration vers le Père. Ce que désirait Dieu en créant le monde est réalisé : la soumission du monde au Fils est la glorification du Père ; tout l’hymne est compris dans les attributs que Saint Paul donne à Jésus : Seigneur, titre adressé à Dieu, Jésus nom de Son humanité et Christ : le Messie qui vient nous sauver.

III. Les vertus familiales

« La Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant et la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu » nous dit Saint Irénée. Contemplons Dieu dans Sa Gloire ! Comme Il s’est abaissé en devenant homme et en mourant sur une croix, Il s’abaisse devant nous en se rendant présent dans l’hostie ! Il accepte d’être dans une hostie pour être vraiment présent avec nous. Dans l’adoration, je prends conscience que cette vie nouvelle qu’Il a reçue de Son Père, Il me la donne par amour gratuit !

Je suis invité à proclamer avec toute l’Eglise du Ciel et de la terre que Jésus-Christ est le Seigneur et à en vivre les fruits. Jésus a dit : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, Mon Père vous le donnera ». Mais, pour cela, Jésus nous dit : « Ce que je vous demande, c’est de vous aimer les uns les autres ». La prière familiale, l’adoration familiale nous permettent de confesser la Majesté de Dieu et de nous reconnaître unis les uns aux autres par cette Vie Divine reçue sur la Croix.

Je suis poussé à me convertir, à conformer ma façon de penser, d’agir, de décider aux sentiments de Jésus. Saint Grégoire de Naziance nous dit : « Lui, Jésus, t’aime ». Quelle parole de tendresse ! C’est un grand réconfort mais aussi une grande responsabilité jour après jour.

Et comment imiter le Christ si ce n’est en priorité en devenant humble comme Lui ? « Que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi » nous dit Saint Paul : l’humilité et la douceur sont à la base des autres vertus. Vaine est la prière sans l’humilité : après la prière, l’humilité est le premier besoin de l’homme » nous dit Sainte Angèle de Foligno. Oublions-nous pour chercher le bien de nos parents, de nos frères et sœurs. Acceptons de nous dévouer au bien de notre famille, de tous ceux qui nous entourent ; par notre exemple, nos paroles, nos gestes de service. Sachons accepter les petites remarques, les reproches même injustes par amour pour Jésus et en union avec Ses souffrances. « Qui s’élève s’abaisse, qui s’abaisse s’élève ». Jésus nous a montré le chemin.

Si je suis humble, je peux obéir. Je peux aussi pardonner et recevoir le pardon. Et voici les biens procurés par l’humilité : la douceur, la patience, l’humanité, la tempérance, la docilité. Et une grande joie, une paix profonde rayonnera dans nos familles.

Le Saint Père nous dit : « Plus la famille sera imprégnée de l’esprit et des valeurs de l’Evangile, plus l’Eglise en sera elle-même enrichie ». Appliquons à nos communautés familiales l’enseignement de Saint Paul aux communautés chrétiennes : réconfortons-nous les uns les autres, exhortons-nous à faire le bien, encourageons-nous, ayons de la tendresse et de la compassion pour chaque membre de nos familles, en particulier pour les plus faibles.

Prenons comme modèle et prions la Sainte Vierge de nous aider : « Marie, vaisseau d’humilité, tu as charmé le Père Eternel », nous dit Sainte Catherine de Sienne que nous fêtons aujourd’hui. La seule gloire de Marie, c’est que « le Père a regardé l’humilité de Sa Servante ».

bonne nuit

4 janvier, 2010

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http://openphoto.net/gallery/index.html?org_id=60

Rupert de Deutz : « Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée »

4 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100104

Lundi du temps de Noël après l’Epiphanie : Mt 4,12-17#Mt 4,23-25
Commentaire du jour
Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses oeuvres, l. 42 : Sur Isaïe, 2 (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 43)

« Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée »

      « Jésus se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe :… Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière »… Assurément, en parlant de la vision ou plutôt du lever d’une grande lumière, Matthieu veut nous faire comprendre la prédication lumineuse du Sauveur, le rayonnement de la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu ; avant toute autre, la terre de Zabulon et celle de Nephtali l’ont entendue de la bouche même du Seigneur…

      De fait, c’est bien sur cette terre que le Seigneur a commencé à prêcher, c’est là qu’il a inauguré sa prédication… Et les apôtres qui, les premiers, ont vu cette lumière véritable sur ces territoires de Zabulon et de Nephtali, sont devenus eux-mêmes « lumière du monde »… « Ils se réjouiront devant toi, continue le texte d’Isaïe, comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus ». Cette joie sera effectivement la joie des apôtres, une « joie multipliée », quand « ils viendront comme des moissonneurs rapportant leurs gerbes » « et comme des vainqueurs se partageant les dépouilles des vaincus », c’est-à-dire du diable vaincu…

      C’est toi, en effet, Seigneur et Sauveur, qui as enlevé de leurs épaules « le joug pesant sur eux », ce joug du diable qui autrefois triomphait dans le monde quand il régnait sur toutes les nations et faisait ployer les nuques sous le joug d’un très lourd esclavage… C’est toi qui, sans armée, sans effusion de sang, dans le secret de ta puissance, as libéré les hommes pour les mettre à ton service… Oui, le diable sera « brûlé, dévoré par le feu éternel », parce qu’« un tout petit nous est né », l’humble Fils de Dieu, « qui porte sur son épaule l’insigne du pouvoir », puisque, étant Dieu, il peut, par ses propres forces, posséder la primauté… Et « son pouvoir s’étendra », car il régnera non seulement sur les juifs comme fit David, mais il aura l’empire sur toutes les nations « dès maintenant et pour toujours ».

(Références bibliques : Is 9,1-6; Mt 5,14; Ps 125,6)

Jesus et Jean Baptiste enfant

3 janvier, 2010

Jesus et Jean Baptiste enfant dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Mise au point : Qu’est-ce que la sagesse ?

3 janvier, 2010

aujourd’hui nous, en Italie, célébrons le deuxième dimanche après Noël, la première lecture est du livre du Siracide, c’est pourquoi je mets ce commentaire, du site:

http://www.bible-service.net/site/210.html

Mise au point : Qu’est-ce que la sagesse ?

La sagesse est avant tout un art de vivre, une façon de concevoir l’existence individuelle, familiale et sociale.

La sagesse est populaire : l’expérience des anciens, transmise par les générations, est souvent condensée en phrases sentencieuses, dictons ou proverbes. Mais elle est aussi savante : elle suppose une certaine habitude de manier les idées; elle s’apprend dans les écoles et elle est souvent le fait de personnages importants (courtisans, par exemple), des scribes, plus que des travailleurs manuels.
 
Un art universel 

C’est peut-être ce qui frappe le plus quand on aborde cette littérature : elle ne connaît pas de frontières. On a retrouvé bien des écrits de sagesse en Égypte comme en Mésopotamie. Les thèmes abordés – les grandes questions humaines – se retrouvent en ces différentes civilisations comme en Israël. On y traite du problème de la mort, de la souffrance, de la sanction, de l’amour, mais aussi des humbles réalités quotidiennes, de l’éducation des enfants, des qualités pour réussir dans la vie…
 
La sagesse en Israël 

Comme chez les autres civilisations, la sagesse a du naître avec le peuple. Mais, au sein d’Israël, certains se révèlent particulièrement comme des sages, sans doute à cause de l’éducation qu’ils ont reçue.
Selon le livre des Juges, Abimélek réussit à s’imposer, pendant quelque temps, comme roi à Sichem (vers 1100 av. J.-C. ?). Un sage, Yotam, met alors ses compatriotes en garde contre toutes les injustices qui risquent d’être le fait des rois ; il le fait par une fable mettant en scène des arbres qui élisent comme roi… un buisson d’épines ! (Jg 9,7-20). C’est peut-être un des plus vieux exemples de la sagesse israélite.
Salomon (972-933 av. J.-C.) a laissé une grande réputation de sage. Selon la Bible (légendaire sur ce point ?), il aurait été en contact avec la cour égyptienne, ayant épousé une fille du pharaon, et il a certainement dû former des sages pour ses transactions commerciales avec les royaumes voisins. Un certain nombre de proverbes (dans le livre portant ce nom) lui sont attribués. Sa réputation était si grande que l’auteur du livre de la Sagesse, vers 50 avant J.-C., mettra son œuvre sous son patronage.
Durant toute l’époque royale, il y eut des sages. Un certain nombre de proverbes ont pu être composés a cette époque. Mais il reste que le grand moment de la sagesse se situe après le retour d’exil, de la fin du 6e siècle au 1er siècle av. J.-C. L’enseignement des sages d’Israël est d’emblée universel, reprenant les mêmes thèmes que leurs voisins. Mais si leur enseignement repose sur l’expérience, il se fonde avant tout sur leur foi en Dieu, maître de Sagesse.
 
Prophétisme et sagesse : deux voies vers Dieu 

En simplifiant un peu, on pourrait voir dans le prophétisme et la sagesse deux voies différentes pour découvrir Dieu et, pour le chrétien, deux modes d’approche de l’Incarnation.
Chez les prophètes, la Parole de Dieu se présente, d’emblée, comme venant de Dieu. Moïse nous est présenté comme recevant cette Parole sur la montagne, au milieu des tonnerres. La Parole de Dieu s’empare des prophètes, elle les violente, ils ne peuvent lui résister (cf. Jr 20,7-9). En langage imagé, on pourrait parler d’un mouvement descendant. La Parole de Dieu descend du ciel; elle vient sur terre, parmi les hommes.
Pour les sages, la parole, la sagesse sont très clairement, au départ, parole d’hommes, sagesse très humaine. Le mouvement est ici ascendant : on comprendra peu à peu que cette sagesse qui est nôtre est aussi et d’abord Sagesse de Dieu, Quelqu’un partageant le trône de Dieu. Si nous sommes sages, c’est que Dieu a déposé un petit grain de  »sagesse » à notre naissance :  »le commencement de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur, pour les fidèles, elle a été créée avec eux dès le sein maternel » (Si 1,14). Ce sont donc tout l’effort humain, toute l’expérience des hommes, toute leur science qui se révèlent être venus de Dieu.
Pour le Nouveau Testament, présenter Jésus comme Parole, Verbe de Dieu, c’est insister sur son origine divine; cet être divin est vraiment devenu l’un d’entre nous. Le présenter comme Sagesse de Dieu, c’est peut-être d’abord nous montrer que toute la vie humaine est assumée en lui pour être divinisée.

La Sagesse dans l’Ancien Testament

3 janvier, 2010

aujourd’hui nous, en Italie, célébrons le deuxième dimanche après Noël, la première lecture est du livre du Siracide, c’est pourquoi je mets ce commentaire, du site:

http://www.mariedenazareth.com/13345.0.html

La Sagesse dans l’Ancien Testament

Le mot Sagesse signifie d’abord « saveur, goût, » mais aussi « savoir-vivre » qui donne justement une bonne saveur à la vie…
La sagesse grecque est en quête du bonheur. A l’époque de l’expansion de l’empire grec (Alexandre le grand – 333), la religion biblique s’est ouverte à la perspective de la sagesse grecque, une sorte de synthèse se fait entre cette sagesse et la Torah de Mo?se. (Rappelons que la Torah est tout à la fois histoire, direction, mœurs, la Torah est pédagogue et mène à la vie tandis que le temple est le lieu de la rémission des péchés).
Depuis le second Isa?e, l’origine du monde et de son « temps » comprend dans la pensée « sage » de Dieu le temps où se révèleront sa Parole et le lieu de sa présence au monde (le Temple). 

Une conception différente de la temporalité

Certes, la Sagesse grecque se veut intemporelle tandis que le temps de l’Histoire Sainte biblique est le seul milieu où l’homme peut accéder à la compréhension de l’action de la pensée intemporelle de Dieu ; ainsi la prophétie biblique s’inscrit-elle dans l’histoire.
Au moment de la rencontre avec la Sagesse grecque, le Siracide (écrit à Jérusalem entre 200 et 175) affirme que cette Torah de Moïse, prééxistante au monde, doit être le révélateur de ce qui doit être identifié à la Sagesse grecque éternelle ; elle prend  sa place :
« La Sagesse fait son propre éloge (…) Tout cela n’est autre que le livre de l’alliance du Dieu Très-Haut, la Loi promulguée par Moïse, laissée en héritage aux assemblées de Jacob. » (Sirac 24,1.23).
La Torah est la Sagesse présente auprès de Dieu lors de la création, prenant ses délices parmi les hommes, et les invitant à l’écouter (Pr 8, 22-32).
Jusqu’ici on avait surtout approfondi la révélation de la parole de Dieu dans les événements de l’histoire sainte. Dans le contact avec les grecs, les Hébreux ont du approfondir la révélation en puissance avant la création de l’univers et justifiant la recherche d’une harmonie cosmique.
Et l’on fait la synthèse entre la Création et l’Histoire, entre la recherche du bonheur présent et l’écoute du projet d’avenir de Dieu, de sa Torah qui donne le sens.
Cela dit, on lit aussi dans le livre de la Sagesse toute l’opposition entre la sagesse du monde « impie » et celle des croyants :
« Car ils disent entre eux, dans leur faux calculs : (…) courte et triste et notre vie, usons des créatures avec l’ardeur de la jeunesse… opprimons le juste qui est pauvre… car ce qui est faible s’avère inutile. (…) tendons des pièges au juste… car son genre de vie ne ressemble pas aux nôtres et ses sentiers sont tout différents et … il se vante d’avoir Dieu pour Père…» (Sg 2,1 -20) 
La Sagesse impie a peur de la faiblesse tandis que la Bible sait que Dieu regarde le pauvre. 

Différence et dialogue existent aussi sur le terrain philosophique

Le philosophe grec Parménide accéda à l’intuition de l’être et fut ébloui par cette perception globale et spirituelle mais qui éclipsait pour lui le monde ambiant.
Platon concevait un monde des Idées, prototype et modèle immobile des réalités sensibles de notre monde multiple et changeant. Aristote médita sur l’Etre suprême, son unité source du multiple et du mouvement. Mais cet Etre serait-il solitaire et égoïste ?
Sans doute l’une des raisons qui empêchèrent Aristote de définir Dieu comme une personne est ce narcissisme de l’Un. Les philosophes stoïciens, avaient trouvé une demi-solution à ce scandale : Dieu présent à sa création, exerçait une Providence quasi paternelle à l’égard du monde. Mais cette découverte entraîna les stoïciens vers le monisme (c.a.d. une confusion de Dieu et du monde)…
Les livres bibliques (Sg 14,3 ; Dn 6,18 ; 2 M 4,6) précisent cette notion de Providence comme une belle expression synthétique de ce qu’enseignait déjà la Bible. Mais dans la Bible l’approche de l’Unité de Dieu est moins abstraite que chez les Grecs ; elle est ouverte à l’avenir de la Révélation trinitaire car dans la Bible Dieu créateur dit ‘nous’ et non ‘je’ :
« faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » (Gn 1,27);
Dieu apparaît à Abraham sous l’apparence de trois visiteurs dont le texte parle en alternant le singulier et le pluriel (Gn, 18,9.13) ; et la Bible adopta le mot Élohim pour désigner Dieu, c’est un pluriel qu’une logique abstraite aurait dû récuser…
Cette ouverture au mystère propre de Dieu préparait la pensée hébraïque à aller plus loin. Dans les livres sapientiaux Dieu « engendre » sa propre Sagesse (Pr. 8,9), profère sa Parole (Si 24) manifeste son esprit [1]. « [La Sagesse] est un miroir sans tache de l’activité de Dieu, l’image de sa bonté » (Sg 7,26). 
La Sagesse, mise en rapport immédiat avec la gloire divine, n’est en aucune manière un foyer indépendant, elle se rattache par tout elle-même à sa source lumineuse et irradiante, elle en est le pur reflet, le miroir, elle est l’image de ses vertus.
De manière générale, la Sagesse d’Israël résonne d’une manière différente de celle des Nations [2] : elle est centrée sur le Dieu vivant et non pas seulement sur l’homme. En Israël, la Sagesse et la prophétie iront de pair : par exemple, le livre de la Sagesse a une forte dimension eschatologique : le début du livre traite de l’immortalité que la manne préfigure (Sg 1-6) et la fin du livre relit l’Exode comme une création nouvelle (Sg 19,18-21).
Daniel, qui est un sage [3] possède la compréhension des desseins divins (Dn 5 et suivant). Au premier siècle de notre ère, la sagesse juive et la prophétie tendent à se rejoindre.
La sagesse verse dans l’apocalyptique, et la prophétie se coule dans la sagesse [4]. Dans l’Evangile, Jésus se présente comme la nouvelle Torah et la nouvelle Sagesse, ce qui signifie donc qu’il est préexistant à la création du monde. 
La tradition de l’Eglise saluera en Marie le trône de la Sagesse. 

__________

[1] Cf. René LAURENTIN, Dieu notre Père, Fayard, 1998., p. 33-37.
[2] C. LARCHER, Etudes sur le livre de la Sagesse, ed. Gabalda, Paris, 1969, Ibid., p. 386-388
[3] Dn 1, 4.17.20 ; 2,12.13.18
[4] Cf. Charles PERROT, Christ et Seigneur des premiers chrétiens. Descléee 1997. p.189-190

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