Saint Thomas d’Aquin: Lauda Sion (latin- français)
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Saint Thomas d’Aquin
Lauda Sion
Lauda, Sion, Salvatorem,
lauda ducem et pastorem
in hymnis et canticis.
Sit laus plena, sit sonora,
sit iucunda, sit decora
mentis iubilatio.
Lauda, Sion, Salvatorem,
lauda ducem et pastorem
in hymnis et canticis.
Quantum potes tantum aude:
quia maior omni laude,
nec laudare sufficis.
Lauda, Sion, Salvatorem,
lauda ducem et pastorem
in hymnis et canticis.
In hac mensa novi regis,
novum Pascha novae legis
phase vetus terminat.
Lauda, Sion, Salvatorem,
lauda ducem et pastorem
in hymnis et canticis.
Dogma datur christianis,
quod in carnem transit panis,
et vinum in sanguinem.
Lauda, Sion, Salvatorem,
lauda ducem et pastorem
in hymnis et canticis.
http://missel.free.fr/Sanctoral/01/28bis.php
Lauda Sion
Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques.
Ose de tout ton pouvoir,
Car il est plus grand que toute louange
Et à le louer tu ne suffis pas.
Un thème de louange spéciale,
Le pain vivant et vivifiant,
Aujourd’hui nous est proposé.
Lors du repas de la sainte Cène,
Aux Douze ses frères
Il fut donné, nous n’en doutons pas.
Que la louange soit pleine, qu’elle soit sonore ;
Qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit parfaite,
La jubilation de l’esprit.
Car nous vivons ce jour solennel
Qui de cette table entend célébrer
L’institution première.
A cette table du nouveau Roi,
La nouvelle pâque de la nouvelle loi
Met un terme à la phase ancienne.
La nouveauté chasse la vieillerie,
La vérité l’ombre,
La lumière dissipe la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène,
Il nous ordonna de le faire
en mémoire de lui.
Instruits par ses saints préceptes,
Nous consacrons le pain et le vin
En hostie salutaire.
Ce dogme est donné aux chrétiens
Que le pain se change en chair,
Et le vin en sang.
Ce que tu ne comprends ni ne vois,
Une ferme foi te l’assure,
Hors de l’ordre naturel.
Sous diverses espèces,
Signes seulement et non réalités,
Des choses sublimes se cachent.
La chair est une nourriture, le sang un breuvage,
Pourtant le Christ total demeure
Sous l’une et l’autre espèce.
On le prend sans le déchirer,
Le briser, ni le diviser,
Il est reçu intègre.
Un seul le prend, mille le prennent :
Autant celui-ci, autant ceux-là
Le reçoivent sans le consumer.
Les bons le prennent, les méchants le prennent,
Mais d’un sort inégal,
Ici de vie, là de ruine.
Il est mort aux méchants, vie aux bons,
Vois d’une même manducation
Combien l’effet est dissemblable !
Le sacrement enfin rompu,
Ne vacille pas, mais souviens-toi
Qu’il est sous chaque fragment
Comme sous le tout il se cache.
Nulle division n’est réelle,
Le signe seulement se fractionne,
Et par là, de ce qui est signifié
Ni l’état ni la stature n’est amoindri.
Voici le pain des anges
Fait aliment des voyageurs,
Vrai pain des enfants
A ne pas jeter aux chiens.
D’avance il est désigné en figures,
Lorsqu’Isaac est immolé,
L’agneau pascal sacrifié,
La manne, donnée à nos pères.
Bon Pasteur, vrai pain,
Jésus, ayez pitié de nous ;
Nourrissez-nous, défendez-nous,
Faites-nous voir nos biens
Dans la terre des vivants.
Vous qui savez et pouvez tout,
Qui nous nourrissez ici-bas mortels,
Rendez-nous là-haut les commensaux,
Les cohéritiers et les compagnons
De la cité des saints.
Ainsi soit-il.
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