Le « Codex Pauli », la plus grande œuvre jamais dédiée à saint Paul

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Le « Codex Pauli », la plus grande œuvre jamais dédiée à saint Paul

Présentation le 13 janvier au Capitole à Rome

ROME, Mardi 12 janvier 2010 (ZENIT.org) – Demain mercredi sera présenté au Capitole, à Rome, le « Codex Pauli », une œuvre monumentale, unique en son genre, conçue dans le style des anciens codex monastiques et agrémentée d’une minutieuse sélection de frises, enluminures et illustrations provenant de manuscrits de différentes époques conservés à l’Abbaye de Saint-Paul hors-les-Murs.

L’œuvre, un tome unique de 424 pages de haute valeur œcuménique, est dédiée à Benoît XVI, qui a lancé les célébrations pour le bimillénaire de la naissance de saint Paul. Le tirage est limité à 998 copies numérotées. 

En même temps que le Codex  a été créé le font original « Paulus 2008 », reproduisant la graphie du copiste de la Bible carolingienne (IXème siècle).

L’œuvre sera présentée au Capitole, dans la salle de la Protomoteca, à 17h30, en préparation à la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier).

Parmi les personnalités  qui seront présentes à la cérémonie : le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, archiprêtre émérite de la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs ; Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture ; l’archimandrite Mtanios Haddad, apocrisiaire de Sa Béatitude Gregorios III Laham, patriarche melkite d’Antioche et de tout l’Orient ; le père Edmund Power, abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs ; et le sénateur italien Sandro Bondi, ministre pur les Biens et les activités culturelles. Le modérateur sera le journaliste responsable de Rai Vaticano, Giuseppe De Carli.

Le « Codex Pauli » renferme les contributions inédites, préparées spécialement pour l’occasion, du patriarche Œcuménique de Constantinople, Bartholomée I; du patriarche de Moscou et de toute les Russies, Cyrille ; de Gregorios III Laham ; de Rowan Williams, primat de la communion anglicane; d’Eduard Lohse, évêque émérite de l’Eglise évangélique d’Hannovre; et de nombreux autres.

L’œuvre s’ouvre par une partie introductive, articulée en sections.

La première section, Annus Pauli, retrace l’aventure de l’Année consacrée au bimillénaire de la naissance de l’apôtre Paul, dont les témoins privilégiés sont les cardinaux Tarcisio Bertone, Ennio

Antonelli, Raffaele Martino, Jean Louis Tauran, Jozef Tomko, Antonio Rouco Varela, André Vingt-Trois et Walter Kasper.

La section Roma Pauli renvoie à  la riche tradition spirituelle, liturgique et artistique des moines bénédictins qui, depuis treize siècles, veillent sur le sépulcre de saint Paul sur la via Ostiense.

Evangelium Pauli est en revanche le titre de la troisième partie qui présente la figure et le message du grand apôtre en dialogue avec les cultures et avec une sensibilité moderne. Le cardinal Kasper lit saint Paul entre l’Est et l’Ouest ; Antonio Paolucci le resitue dans le cadre des racines chrétiennes de l’Europe ; le professeur M.D. Nanos le relie au judaïsme , le professeur D.A. Madigan à l’Islam. Alors que tant d’autres évoquent ses autres aspects : saint Paul  cosmopolite, voyageur, missionnaire et modèle de dialogue interreligieux.

La dernière partie, Vita Pauli, soulève la question de l’identité de Saul/Paul après deux mille ans d’interprétation, exaltation, aversion, instrumentalisation de l’apôtre et de son message.

En feuilletant les pages du Codex, le Paul d’hier, présent avec le texte original grec, arrive jusqu’à nous grâce à une traduction en langue courante. Au coté du corpus paulinum intégral, comprenant les 13 lettres de l’apôtre, l’œuvre offre aussi le texte italien-grec des Actes des Apôtres et de la Lettre aux Hébreux.

Une dernière section offre une minutieuse sélection des Apocryphes peu connus sur Paul (Actes de Paul ; Lettres de Paul et des Corinthiens ; Martyre du saint apôtre Paul ; Actes de Paul et Thècle ; Lettre aux Laodicéens ; Correspondance entre Paul et Sénèque ; Apocalypse de Paul).

Chaque texte s’ouvre par une présentation des plus illustres exégètes de saint Paul et s’achève par une page de Lectio divina, selon la tradition monastique millénaire.

La présentation et les introductions aux écrits pauliniens sont de Mgr Gianfranco Ravasi, aux côtés d’experts de renom, biblistes et théologiens, comme le cardinal Carlo Maria Martini, Romano Penna, Rinaldo Fabris, Primo Gironi, Antonio Pitta, Stefano Romanello, Giuseppe Pulcinelli, Paolo Garuti et Marco Valerio Fabbri.

« Le Codex Pauli, explique le père Edmund Power dans la présentation, est avant tout un acte de vénération à la Parole de Dieu. C’est la Parole qui donne la vie. Ce livre tire son aspiration de la figure du docteurs des nations, une figure complexe et marquante, incapable de se cacher : ses lettres, ses paroles, montrent de manière éloquente sa personnalité énergique et dynamique ».

« Un homme qui sait être ironique, voire sarcastique, mais jamais  privé d’une partie affectueuse, inspirée, majestueuse, qui nous fait voir en lui un homme ‘obsédé par le Christ’, explique-t-il. Ainsi le Corpus du Codex Pauli est lui aussi un ensemble de créativité humaine, d’où jaillissent beauté et amour ».

« Selon la tradition monastique, l’art est l’effort d’incarner une vision intérieure en recourant à la forme expressive d’une beauté en soi inexprimable, poursuit l’Abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs. Tous n’arrivent pas à la percevoir clairement : voici pourquoi cette œuvre artistique cherche à pousser chaque observateur à s’orienter vers l’unique Dieu, comme source de toute beauté ».

« Celui qui cherche et aime la beauté à travers le langage de l’art se tourne vers le Divin, souligne-t-il. Cette œuvre se propose le même objectif ».

[Pour plus d’informations: www.codexpauli.itpaolo.pegoraro@codexpauli.it]

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