Diadoque de Photicé: « Quant à l’ami de l’époux, il se tient là…et il en est tout joyeux »
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Samedi du temps de Noël après l’Epiphanie : Jn 3,22-30
Commentaire du jour
Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
La Perfection spirituelle, 12-14 ; PG 65, 1171 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 2, p. 151 rev.)
« Quant à l’ami de l’époux, il se tient là…et il en est tout joyeux »
La gloire convient à Dieu en raison de sa grandeur, et l’abaissement convient à l’homme car il fait de lui le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous serons joyeux à l’exemple de saint Jean Baptiste et nous commencerons à répéter sans relâche : « Il faut qu’il grandisse, et que je diminue ».
Je connais quelqu’un qui aime tellement Dieu –- bien qu’il s’afflige de ne pas l’aimer comme il le voudrait -– que son âme éprouve sans cesse ce désir fervent : que Dieu soit glorifié en lui, et que lui-même s’efface. Un tel homme ne sait pas ce qu’il est, même lorsqu’il reçoit des éloges, car, dans son grand désir d’abaissement, il ne pense pas à sa propre dignité. Il accomplit le culte divin…, mais dans son extrême disposition d’amour pour Dieu, il cache le souvenir de sa propre dignité dans l’abîme de son amour pour Dieu… Il enfouit l’orgueil qu’il en tirerait pour ne jamais paraître à son propre jugement qu’un serviteur inutile (Lc 17,10)… C’est ce que nous devons faire, nous aussi : fuir tout honneur et toute gloire, à cause de la richesse débordante d’amour du Seigneur qui nous a tant aimés.
Celui qui aime Dieu dans le fond de son coeur, celui-là est connu de lui. Dans la mesure, en effet, où l’on accueille l’amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l’amour de Dieu. C’est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l’illumination de la connaissance, jusqu’à ce qu’il goûte une grande plénitude intérieure. Alors il ne se connaît plus lui-même, il est entièrement transformé par l’amour de Dieu. Un tel homme est dans cette vie sans y être. S’il continue d’habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d’amour de son âme, qui le porte vers Dieu. Sans relâche désormais, le coeur brûlé par le feu de l’amour, il reste attaché à Dieu d’une façon irrésistible, parce qu’il a été arraché définitivement à l’amitié envers soi-même par l’amour de Dieu.
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