L’ Eglise grecque orthodoxe

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L’ Eglise grecque orthodoxe

lundi 23 mai 2005

En Israël, les Eglises orthodoxes sont au nombre de trois : L’Eglise grecque orthodoxe, l’Eglise russe orthodoxe et l’Eglise orthodoxe roumaine. Nous ne parlerons ici que l’Eglise grecque orthodoxe.

Données historiques générales :

En 330 l’empereur Constantin fonda la ville de Constantinople qui devint rapidement la « nouvelle Rome » et l’un des patriarcats les plus importants de la chrétienté. C’est dans cette Eglise que s’élabora le rite byzantin, le plus connu des rites orientaux. L’ensemble des Eglises orthodoxes reconnaît au patriarcat de Constantinople une primauté d’honneur. Les Eglises d’Alexandrie et d’Antioche perdirent après le concile de Calcédoine une partie de leurs fidèles opposée aux décisions du concile (451). Lors de ce concile fut érigé le patriarcat de Jérusalem. La communion entre l’Eglise de Rome et les Eglises d’Orient fut rompue lors du grand schisme de 1054. Durant des siècles, on considéra aussi bien du côté des orthodoxes que celui des catholiques que leurs différences furent d’insurmontables divergences. Il faudra attendre la rencontre du pape Paul VI et du patriarche de Constantinople Athénagoras en 1964 pour que les deux Eglises-sœurs se retrouvent.

L’évangélisation de la Russie au 9ème siècle fut scellée par le baptême de Vladimir, prince de Kiev en 988. Cette Eglise transféra plus tard son siège à Moscou où fut crée en 1589 un patriarcat autocéphale. L’Eglise russe orthodoxe est aujourd’hui la plus grande Eglise orthodoxe.

D’autres Eglises orthodoxes devinrent autonome au fil des siècles. L’archevêché de Chypre en 431, la Géorgie au 8ème siècle, la Macédoine et la Serbie au 11ème et 12ème siècles et l’archevêché du Sinaï en 1575. Le mouvement d’autonomisation s’est accéléré à l’époque moderne, sous la pression des nationalismes. Divers patriarcats furent créés ou restaurés comme les Eglises de Grèce (1833) ou de Roumanie (1925).

Bien que diverses par leurs juridictions, les Eglises orthodoxes sont profondément ancrées dans une même tradition spirituelle et liturgique. Elles constituent la plus grande chrétienté non catholique.

Quelques caractéristiques du rite Byzantin :

  Chaque peuple célèbre le rite byzantin dans sa langue, parfois sous une forme ancienne comme pour le russe (slavon) et le grec.
  La liturgie eucharistique est généralement la liturgie dite de Saint Jean Chrysostome. Celle de Saint Basile est célébrée dix fois par ans.
  Le calendrier liturgique orthodoxe comprend 12 fêtes dites de « Notre Seigneur ».
  L’invocation de la miséricorde de Dieu tient une place importante dans la prière publique.
  Si les fastes impériaux ont donné à la liturgie son allure solennelle , l’influence monastique lui a gardé son caractère mystique.

L’Eglise grecque orthodoxe en Terre Sainte

Le patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem se considère à juste titre l’Eglise-mère de Jérusalem dont l’évêque a reçu la dignité patriarcale lors du concile de Chalcédoine en 451. L’Eglise de Jérusalem lors du schisme avec Rome en 1054 prit parti pour Constantinople et les relations avec le siège de Pierre ne cessèrent de se détériorer.

Lorsque les Croisés conquirent Jérusalem en 1099, le patriarche de Jérusalem était déjà en exil. Les Croisés instaurèrent dans toute la Terre Sainte une hiérarchie latine et Rome nomma un patriarche latin pour remplacer l’orthodoxe. Le patriarcat orthodoxe de Jérusalem se déplaça à Constantinople et le titre fut conservé jusqu’à la restauration du siège à Jérusalem en 1845.

Depuis 1662, la gestion des intérêts grecs-orthodoxes en Terre Sainte est restée entre les mains de la Confrérie du Saint Sépulcre, désireuse de sauvegarder le statut de l’Eglise orthodoxe dans les lieux saints et de préserver le caractère hellénistique du patriarcat. Ainsi les prêtres arabes qui desservent les paroisses doivent être impérativement mariés pour qu’ils ne puissent pas accéder à l’épiscopat puisque seuls des célibataires peuvent être évêques.

Au cours des siècles, l’Eglise grecque orthodoxe a acquise de nombreuses propriétés et d’immenses terrains. Ainsi à Jérusalem, des quartiers entiers sont la propriété du patriarcat. C’est le plus grand propriétaire foncier d’Israël. Par exemple, la Knesset, la résidence du Chef de l’Etat ou encore la grande synagogue sont construits sur des terrains appartenant à l’Eglise grecque orthodoxe.

Avec les Arméniens et la Custodie de Terre Sainte, l’Eglise grecque orthodoxe est gardienne des Lieux Saints. Voir article sur le Statu Quo.

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