Archive pour le 28 décembre, 2009
Henry Van Dyke: Le sapin idiot une poésie de Noël
28 décembre, 2009du site:
http://www.best-quotes-poems.com/francais/poesies-de-noel.html
Le sapin idiot une poésie de Noël
« Un conte que le poèt Ruckert a dit
Aux enfants allemands, en jours de vieux ;
Déguisé dans une rime aléatoire et joviale
Comme un joyeux mime de temps antique,
Et envoyé, dans sa robe anglaise, à svp
Les petits gens des arbres de Noël. «
Un peu de sapin s’est développé au milieu du bois
Satisfait et heureux, en tant que jeunes arbres devoir.
Son corps était droit et ses branches étaient propres ;
Et été et hiver l’éclat bienfaisant
De ses aiguilles ornées lui, à partir du dessus à la racine,
Dans un beau, tout-le-année, costume à feuilles persistantes.
Mais un ennui a hérité son coeur pendant un jour,
Quand il a vu que les autres arbres étaient gais
Dans le raiment merveilleux que l’été tisse
Des formes et des genres divers de feuilles :
Il a regardé ses aiguilles si raides et petites,
Et pensé que sa robe était la plus pauvre de tous.
Alors la jalousie a opacifié du petit l’esprit arbre,
Et il a dit à se, « il n’était pas très aimable
« Pour donner une vieille robe si laide à un arbre !
« Si ajuste de la forêt me demanderait seulement,
« Je leur dirais que je voudrais être habillé,
« Dans un vêtement d’or, pour stupéfier le repos ! »
Ainsi il est tombé endormi, mais ses rêves étaient mauvais.
Quand il s’est réveillé le matin, son coeur était heureux ;
Pour chaque feuille que ses branches pourraient tenir
A été fait de l’or battu le plus lumineux.
Je vous dis que, les enfants, l’arbre étaient fiers ;
Il était quelque chose au-dessus de la foule commune ;
Et il a tinté ses feuilles, comme si il dirait
À un marchand ambulant qui est arrivé au passage qui la manière,
« Regard juste à moi ! ne me pensez-vous pas suis-vous très bien ?
« Et pas vous aiment une robe telle que le mien ? »
Le « OH, oui ! » a dit l’homme, « et moi deviner vraiment
Je dois remplir mon paquet de votre belle robe. «
Ainsi il a sélectionné les feuilles d’or avec soin,
Et laissé le petit arbre tremblant là.
Le « OH, pourquoi je souhaitent les feuilles d’or ? »
Le sapin a indiqué, « j’ai oublié que des voleurs
« Être sûr de me voler en passant près.
« Si les fées me donneraient un autre essai,
« Je souhaiterais quelque chose qui a coûté beaucoup moins,
« Et être satisfait du verre pour ma robe ! »
Alors il est tombé endormi ; et, tout aussi avant,
Les fées ont accordé son souhait une fois de plus.
Quand la nuit a été allée, et l’espace libre de rose du soleil,
L’arbre était un lustre en cristal ;
Et il a semblé, car il s’est tenu dans la lumière de matin,
Que ses branches ont été couvertes de bijoux lumineux.
« Aha ! » a dit l’arbre. « C’est quelque chose de grand ! »
Et il s’est jugé vers le haut, très fier et directement ;
Mais un jeune vent grossier par la forêt à tiret,
Dans un trempe insouciant, et rapidement cassé
Les feuilles sensibles. Avec un bruit s’opposant
Elles se sont cassées en morceaux et sont tombées sur la terre,
Comme un argenté, miroitant la douche de la grêle,
Et l’arbre s’est tenu nu et nu à la rafale.
Alors son coeur était triste ; et il a pleuré, « hélas
« Pour mes belles feuilles de verre brillant !
« Peut-être j’ai fait une autre erreur
« En choisissant une robe si facile à se casser.
« Si les fées seulement m’entendraient encore
« Je leur demanderais quelque chose jolie et plate :
« Cela ne coûterait pas beaucoup pour accorder ma demande,
« Dans des feuilles de laitue verte que je voudrais être habillé ! »
Par ce temps les fées riaient, je savent ;
Mais elles lui ont donné son souhait dans une seconde ; et ainsi
Avec des feuilles de laitue verte, tous les offre et doux,
L’arbre a été rangé, de sa tête à ses pieds.
« Je l’ai su ! » il a pleuré, « j’était sûr que je pourrais trouver
« La sorte d’un costume qui serait à mon avis.
« Il n’y en a aucun des arbres a une plus jolie robe,
« Et aucun aussi attrayant que je suis, je devine. »
Mais une chèvre, qui faisait un tour d’après-midi,
A par hasard surpris l’entretien du sapin.
Ainsi il a monté étroitement pour une vue plus proche ;
« Ma salade ! » il a bêlé, « je pensent tellement aussi !
« Vous êtes le genre le plus attrayant d’arbre,
« Et je veux vos feuilles pour mon thé de cinq-heure. »
Ainsi il les a mangées toutes sans dire la grace,
Et a marché loin avec une grimace sur son visage ;
Tandis que le petit arbre se tenait dans le crépusculaire obscurcir,
Avec jamais une feuille sur un membre simple.
Alors il sighed et a gémi ; mais sa voix était faible
Il avait honte si qu’il ne pourrait pas parler.
Il a su enfin qu’il avait été un imbécile,
Pour penser de casser la règle de forêt,
Et choisissant une robe lui-même à svp,
Puisqu’il a envié les autres arbres.
Mais elle ne pourrait pas être aidée, il était maintenant trop tardive,
Il doit composer son esprit à un destin sans feuilles !
Ainsi il s’est laissé descendre dans un assoupissement profondément,
Mais il a gémi et il a jeté en l’air dans son sommeil préoccupé,
Jusqu’à ce que le matin l’ait touché avec le faisceau joyeux,
Et il s’est réveillé pour le trouver était tout un rêve.
Là dedans sa robe à feuilles persistantes il a représenté,
Un sapin aigu au milieu du bois !
Ses branches étaient douces avec l’odeur de baume,
Ses aiguilles étaient vert quand la neige blanche est tombée.
Et toujours contenté et heureux était il,
Le genre le meilleur d’arbre de Noël.
Henry Van Dyke
par Sandro Magister: « Je pense qu’aujourd’hui aussi l’Eglise devrait ouvrir une cour des Gentils »
28 décembre, 2009du site:
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1341494?fr=y
« Je pense qu’aujourd’hui aussi l’Eglise devrait ouvrir une cour des Gentils »
C’était la cour du temple de Jérusalem pour les non-juifs. Benoît XVI l’a prise comme symbole du dialogue avec ceux qui sont éloignés de la religion, pour garder vivante en eux la recherche de Dieu. Les passages clés de son discours de Noël à la curie romaine
par Sandro Magister
ROME, le 21 décembre 2009 – Lorsqu’il a souhaité, ce matin, un joyeux Noël à la curie romaine, Benoît XVI s’est en réalité adressé à toute l’Eglise et au monde. Comme les années précédentes, il a voulu mettre en évidence dans son discours de vœux – entièrement de sa main – à la curie les lignes directrices de son pontificat.
En 2005, le thème du discours avait été l’interprétation et la mise en œuvre du concile Vatican II, ainsi que le rapport entre continuité et renouvellement, dans l’Eglise :
> « Réveille-toi, homme… »
En 2006 le pape avait mis au centre de son discours la question de Dieu. De plus, s’appuyant sur son voyage à Istanbul, il avait exprimé de la manière la plus claire sa vision des relations avec l’islam et proposé au monde musulman le parcours déjà accompli par le christianisme en réponse au défi des Lumières :
> Bilan de quatre voyages et d’un an de pontificat
En 2007 Benoît XVI avait traité de l’urgence pour l’Eglise de se mettre en état de mission vers tous les peuples de la terre :
> Surprise: le pape amène la curie au Brésil
En 2008 il avait attiré l’attention sur la plus « oubliée » des personnes de la trinité divine, l’Esprit-Saint « créateur », dont l’empreinte se trouve dans la structure ordonnée du cosmos et de l’homme, qu’il faut admirer et respecter :
> « Veni Creator Spiritus ». Pour une écologie de l’homme
Cette année Benoît XVI s’est de nouveau appuyé sur ses derniers voyages, en particulier ceux qu’il a faits en Afrique, en Terre Sainte et en République Tchèque, pour en tirer des leçons originales et parfois surprenantes.
Le pape a dit qu’il avait assisté à une vraie « fête de la foi » au Cameroun et en Angola. Et il a proposé comme exemple à l’Eglise tout entière la joie populaire ainsi que la forte sacralité orientée vers Dieu qu’il a vues magnifiquement exprimées là-bas dans les célébrations liturgiques.
Encore à propos de l’Afrique – à laquelle un synode a été consacré en octobre – le pape a insisté sur la spécificité de l’action de l’Eglise au service de la politique. Il a indiqué que cette spécificité résidait dans la « réconciliation » qui naît de Dieu et se réalise aussi chez les hommes dans le sacrement qui porte ce nom, sacrement tombé en désuétude mais qu’il voudrait faire revivre justement comme « sacrement de l’humanité en tant que telle ».
En ce qui concerne son voyage en Terre Sainte, Benoît XVI a insisté sur sa visite à Yad Vashem, symbole du plus profond abîme où soit tombé l’homme et de son plus grand éloignement de Dieu, où cependant le Christ est descendu porter la lumière et la vie, de manière non pas mythique mais réelle.
Enfin, s’appuyant sur son voyage en République Tchèque, pays comportant une majorité d’agnostiques et d’athées, Joseph Ratzinger a lancé une nouvelle évangélisation destinée précisément à ceux qui sont loin de Dieu. Le pape a proposé à l’Eglise d’ouvrir pour eux, comme dans l’ancien temple de Jérusalem, « une sorte de cour des Gentils », où pourraient rester vivantes la recherche et la soif de Dieu.
On trouvera ci-dessous quatre passages clés du discours de vœux adressé par Benoît XVI à la curie romaine le matin du lundi 21 décembre 2009 :
1. AU CAMEROUN ET EN ANGOLA. LA FÊTE DE LA FOI
J’ai été ému par la grande cordialité avec laquelle a été accueilli le successeur de Pierre, le « Vicarius Christi ». La joie chaleureuse et l’affection cordiale qui m’ont été manifestées tout au long de mon chemin n’étaient pas simplement destinées à un quelconque hôte fortuit. Rencontrer le pape rendait concrète l’Eglise universelle, la communauté qui englobe le monde et qui est réunie par Dieu à travers le Christ. [...] C’est bien Lui qui est parmi nous, nous l’avons perçu à travers le ministère du successeur de Pierre. Nous étions ainsi élevés au-dessus du simple quotidien. Le ciel était ouvert, c’est ce qui fait d’un jour une fête. Et c’est en même temps quelque chose de durable. Il reste vrai, même dans la vie quotidienne, que le ciel n’est plus fermé ; que Dieu est proche ; que, dans le Christ nous nous appartenons tous les uns aux autres.
Le souvenir des célébrations liturgiques s’est gravé dans ma mémoire de façon particulièrement profonde. Les célébrations de la sainte eucharistie étaient de vraies fêtes de la foi. Je voudrais mentionner deux éléments qui me semblent particulièrement importants. Il y avait tout d’abord une grande joie partagée, qui s’exprimait aussi par le corps, mais de façon disciplinée et orientée par la présence du Dieu vivant. Cela indique déjà le second élément : le sens de la sacralité, du mystère présent du Dieu vivant imprégnait, pour ainsi dire, chaque geste. Le Seigneur est présent, le Créateur, Celui à qui tout appartient, de qui nous provenons et vers qui nous allons. J’ai spontanément repensé aux paroles de saint Cyprien dans son commentaire du Notre Père : « Rappelons-nous que nous sommes sous le regard que Dieu porte sur nous. Nous devons plaire aux yeux de Dieu, à la fois par l’attitude de notre corps et par l’usage de notre voix » (« De dominica oratione » 4 CSEL III 1 p. 269). Oui, il y avait cette conscience d’être en présence de Dieu. Il n’en résulte ni peur ni inhibition, pas même une obéissance extérieure aux rubriques, et cela n’amène pas non plus à se mettre en évidence les uns par rapport aux autres ou à crier de façon indisciplinée. Il y avait plutôt ce que les Pères appelaient « sobria ebrietas » : le fait d’être pleins d’une joie qui en tout cas reste sobre et ordonnée, qui unit les gens de l’intérieur, en les conduisant à la louange communautaire de Dieu, louange qui suscite en même temps l’amour du prochain, la responsabilité réciproque.
2. SYNODE SUR L’AFRIQUE. LE SACREMENT DE LA RÉCONCILIATION
Le synode avait choisi comme thème : l’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. C’est un thème théologique et surtout pastoral d’une actualité brûlante, mais on pouvait aussi y voir un thème politique. [...] Les pères synodaux ont-ils réussi à trouver la voie plutôt étroite entre une simple théorie théologique et une action politique immédiate, la voie du « pasteur » ? [...] Des réconciliations sont nécessaires pour une bonne politique, mais elles ne peuvent pas être réalisées uniquement par elle. Ce sont des processus pré-politiques et elles doivent naître d’autres sources.
Le Synode a cherché à examiner en profondeur le concept de réconciliation en tant que devoir pour l’Eglise d’aujourd’hui, en attirant l’attention sur ses diverses dimensions. L’appel de saint Paul aux Corinthiens a aujourd’hui une nouvelle actualité. « Nous sommes en ambassade pour le Christ : c’est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » (2 Co 5, 20). Si l’homme n’est pas réconcilié avec Dieu, il est en conflit avec la création aussi. Il n’est pas réconcilié avec lui-même, il voudrait être autre qu’il n’est et il n’est donc pas même réconcilié avec son prochain. Un autre élément de la réconciliation est la capacité à reconnaître sa faute et à demander pardon, à Dieu et à autrui. Enfin le processus de réconciliation comporte la disponibilité à la pénitence, la disponibilité à souffrir jusqu’au bout pour une faute et à se laisser transformer. En fait également partie la gratuité, dont parle souvent l’encyclique « Caritas in veritate » : cette disponibilité à aller au-delà du nécessaire, à ne pas calculer, mais à aller au-delà de ce que les simples conditions juridiques demandent. En fait partie cette générosité dont Dieu lui-même nous a donné l’exemple.
Pensons à la phrase de Jésus : « Si tu présentes ton offrande à l’autel et que là tu te rappelles que ton frère a un grief contre toi, laisse ton offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter alors ton offrande » (Mt 5, 23s.). Dieu qui savait que nous ne sommes pas réconciliés, qui voyait que nous avons un grief contre lui, s’est levé et est venu à notre rencontre, bien qu’étant le seul à avoir raison. Il est venu à notre rencontre jusqu’à la croix, pour se réconcilier avec nous. C’est la gratuité : la disponibilité à faire le premier pas. Aller le premier à la rencontre de l’autre, lui offrir la réconciliation, accepter la souffrance éprouvée quand on renonce à avoir raison. Ne pas fléchir dans la volonté de réconciliation : Dieu nous en a donné l’exemple, et c’est la façon de devenir semblables à lui, une attitude dont nous avons un besoin sans cesse renouvelé dans le monde.
Aujourd’hui nous devons acquérir de nouveau la capacité à reconnaître notre faute, nous devons nous débarrasser de l’illusion que nous sommes innocents. Nous devons acquérir la capacité à faire pénitence, à nous laisser transformer, à aller vers l’autre et à nous faire donner par Dieu le courage et la force d’un tel renouvellement. Dans notre monde actuel nous devons redécouvrir le sacrement de la pénitence et de la réconciliation. Le fait que celui-ci ait en grande partie disparu des habitudes de vie des chrétiens est le symptôme d’une perte de véracité vis-à-vis de nous-mêmes et de Dieu ; une perte qui met en danger notre humanité et diminue notre capacité de paix. Saint Bonaventure estimait que le sacrement de pénitence était un sacrement de l’humanité en tant que tel, un sacrement que Dieu avait institué dans son essence tout de suite après le péché originel avec la pénitence imposée à Adam, même s’il n’a pu trouver sa forme complète que dans le Christ, qui est personnellement la force réconciliatrice de Dieu et a pris sur lui notre pénitence.
3. TERRE SAINTE. LA DESCENTE DE DIEU DANS L’ABÎME
La visite à Yad Vashem a été une rencontre bouleversante avec la cruauté de la faute humaine, avec la haine d’une idéologie aveugle qui, sans aucune justification, a livré à la mort des millions d’êtres humains et par là, en dernière analyse, a aussi voulu chasser Dieu du monde, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Jésus-Christ. C’est donc en premier lieu un monument commémoratif contre la haine, un appel affligé à la purification, au pardon, à l’amour.
C’est ce monument de la faute humaine qui a ensuite rendu bien plus importante la visite aux lieux de mémoire de la foi et fait percevoir leur actualité intacte. En Jordanie nous avons vu l’endroit le plus bas de la terre, près du Jourdain. Comment pourrait-on ne pas se sentir renvoyés à l’expression de la lettre aux Ephésiens, selon laquelle le Christ est « descendu dans les régions inférieures de la terre » (Ep 4, 9). Dans le Christ, Dieu est descendu jusqu’au fin fond de l’être humain, jusqu’à la nuit de la haine et de l’aveuglement, jusqu’à l’obscurité de l’éloignement de l’homme vis-à-vis de Dieu, pour y allumer la lumière de son amour. Il est présent même dans la nuit la plus profonde : « même aux enfers, te voici » ; cette phrase du psaume 139 [138], 8 est devenue une réalité avec la descente de Jésus.
Se rendre sur les lieux du salut, dans l’église de l’annonciation à Nazareth, dans la grotte de la nativité à Bethléem, au lieu de la crucifixion sur le Calvaire, devant le sépulcre vide, témoignage de la résurrection, a donc été comme toucher l’histoire de Dieu avec nous. La foi n’est pas un mythe. C’est une histoire vraie, dont nous pouvons toucher du doigt les traces. Ce réalisme de la foi nous fait particulièrement du bien dans les difficultés actuelles. Dieu s’est vraiment montré. En Jésus-Christ Il s’est vraiment fait chair. En tant que ressuscité Il reste un vrai homme, il ouvre sans cesse notre humanité à Dieu et il est toujours le garant du fait que Dieu est un Dieu proche.
4. PRAGUE. UNE « COUR » POUR CEUX QUI CHERCHENT LE DIEU INCONNU
Les gens qui se considèrent comme agnostiques ou athées doivent aussi avoir une place dans notre cœur de croyants. Peut-être ces gens ont-ils peur quand nous parlons de nouvelle évangélisation. Ils ne veulent pas se voir comme objet de mission, ni renoncer à leur liberté de pensée et de volonté. Mais la question de Dieu continue à exister pour eux aussi, même s’ils ne peuvent pas croire au caractère concret de son attention pour nous. A Paris, j’ai dit que la recherche de Dieu était la cause fondamentale de la naissance du monachisme occidental et, avec lui, de la culture occidentale. Comme premier pas de l’évangélisation, nous devons essayer de maintenir vivante cette recherche ; nous devons faire en sorte que l’homme ne mette pas de côté la question de Dieu comme question essentielle de sa vie. Faire en sorte qu’il accepte cette question et la nostalgie qui s’y cache.
Cela me rappelle la formule empruntée par Jésus au prophète Isaïe, c’est-à-dire que le temple devrait être une maison de prière pour tous les peuples (cf. Is 56, 7 ; Mc 11, 17). Il pensait à ce que l’on appelait la cour des Gentils, qu’il débarrassa d’affaires venues de l’extérieur afin qu’il y ait de l’espace libre pour les Gentils qui voulaient prier là le Dieu unique, même s’ils ne pouvaient pas prendre part au mystère au service duquel l’intérieur du temple était réservé. Un espace de prière pour tous les peuples : on pensait ainsi à ceux qui ne connaissent Dieu, pour ainsi dire, que de loin ; que leurs dieux, leurs rites, leurs mythes ne satisfont pas ; qui désirent le Pur et le Grand, même si Dieu reste pour eux le « Dieu inconnu » (cf. Ac 17, 23). Ils devaient pouvoir prier le Dieu inconnu et ainsi, cependant, être en relation avec le vrai Dieu, même si c’était au milieu d’obscurités de différentes sortes.
Je pense qu’aujourd’hui l’Eglise devrait aussi ouvrir une sorte de « cour des Gentils » où les hommes puissent en quelque s’accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d’avoir trouvé l’accès à son mystère, au service duquel est la vie interne de l’Eglise. Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui s’ajouter avant tout le dialogue avec ceux à qui la religion est étrangère, à qui Dieu est inconnu et qui, pourtant, ne voudraient pas simplement rester sans Dieu, mais l’approcher au moins en tant qu’Inconnu.
__________
Traduction française par Charles de Pechpeyrou.
Les Saints Innocents
28 décembre, 2009Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix: Les Saints Innocents, pauvres comme le Christ pauvre
28 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091228
Fête des Saint Innocents, martyrs : Mt 2,13-18
Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, p. 271)
Les Saints Innocents, pauvres comme le Christ pauvre
Non loin d’Etienne, le premier des martyrs, se tiennent les « flores martyrum », les fleurs des martyrs, les tendres bourgeons arrachés avant d’être mûrs pour s’offrir eux-mêmes. Selon une pieuse tradition, la grâce a devancé le développement naturel de ces enfants innocents et leur a donné la compréhension de ce qui leur arrivait afin de les rendre capables d’un don libre d’eux-mêmes et de leur assurer la récompense réservée aux martyrs. Mais même ainsi, ils ne ressemblent guère au confesseur de la foi parvenu à l’âge d’homme qui s’engage avec un courage héroïque pour la cause du Christ. Livrés sans défense, ils ressemblent bien plus aux « agneaux conduits à l’abattoir » (Is 53,7; Ac 8,32).
C’est ainsi qu’ils sont l’image de la plus extrême pauvreté. Ils ne possèdent nul autre bien que leur vie. Et maintenant elle leur est prise aussi et cela s’accomplit sans qu’ils résistent. Ils entourent la crèche pour nous montrer de quelle nature est la myrrhe que nous devons offrir à l’Enfant divin : celui qui veut lui appartenir totalement doit se livrer à lui dans un total dessaisissement de soi-même et s’abandonner au bon vouloir divin comme ces enfants.
28 décembre: Les saints Innocents
28 décembre, 2009du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/28.php
28 décembre
Les saints Innocents
Celui qui ne croit pas que le baptême de Jésus-Christ soit utile aux enfants, pourrait douter aussi que votre mort et votre sang répandu pour Jésus-Christ vous aient obtenu la couronne de l’immortalité. Vous n’aviez pas l’âge pour croire qu’il devait souffrir, mais vous aviez déjà un corps capable d’endurer la mort pour Celui qui devait mourir pour nous.
Saint Augustin
Si vous cherchez pour quelles actions méritoires ces enfants ont été couronnés de la main de Dieu, cherchez aussi pour quels crimes ils ont été cruellement massacrés par Hérode. Serait-il possible que la bonté du Sauveur eût cédé à l’impiété de ce tyran, et qu’Hérode ayant pu les livrer à la mort, nonobstant leur innocence, Jésus-Christ n’ait point pu leur donner la vie éternelle, quoiqu’ils fussent morts à son occasion ?
Saint Bernard
De quoi t’a servi ta cruauté, ô roi impie et barbare ? Tu as pu faire des martyrs, mais tu n’as pu trouver Jésus-Christ que tu voulais égorger. Tu t’imaginais qu’en venant au monde il te chasserait de ton trône ; mais tu étais dans l’erreur. Il n’est pas venu pour prendre la gloire d’autrui, mais pour donner la sienne. Il n’est pas venu pour ravir les royaumes de la terre, mais pour offrir le royaume du ciel. Il n’est pas venu pour s’emparer des grandeurs et des dignités d’ici-bas, mais pour souffrir des injures et des opprobres. Il n’est pas venu pour avoir la tête couronnée de diadèmes, mais pour y porter une couronne d’épines. Enfin, il n’est pas venu pour y être élevé au-dessus des empires, mais pour être attaché à une croix et y endurer la mort.
Saint Augustin