Archive pour le 23 décembre, 2009
Benoît XVI invite au dialogue avec ceux pour qui la religion est « étrangère »
23 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-23050?l=french
Benoît XVI invite au dialogue avec ceux pour qui la religion est « étrangère »
Vœux à la curie romaine : le voyage en République tchèque
ROME, Lundi 21 décembre 2009 (ZENIT.org) – « Les personnes qui se considèrent agnostiques ou athées doivent également nous tenir à cœur en tant que croyants » fait observer Benoît XVI à l’occasion de ses vœux à la curie romaine. « Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui surtout s’ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère », demande Benoît XVI.
« Reconnaissance » et « joie »
Le pape a abordé cette question du rapport des croyants aux non-croyants en évoquant son voyage en République Tchèque (26-28 septembre) mais sans en reprendre toutes les étapes comme lors de l’audience générale du 30 septembre (cf. Zenit du 30 septembre 2009).
Disant à la fois sa « reconnaissance » et sa « joie » pour ce voyage, le pape a précisé cette circonstance particulière : « Avant ce voyage, j’ai toujours été averti qu’il s’agit d’un pays à la majorité d’agnostiques et d’athées, où les chrétiens constituent désormais seulement une minorité ».
Mais voici ce qui attendait le pape : « J’ai eu une surprise d’autant plus joyeuse en constatant que j’étais partout entouré d’une grande cordialité et amitié; que de grandes liturgies étaient célébrées dans une atmosphère joyeuse de fête; que dans le monde des universités et de la culture ma parole recevait une vive attention; que les autorités de l’Etat ont fait preuve à mon égard d’une grande courtoisie et ont accompli tout leur possible pour contribuer au succès de la visite ».
La question de Dieu
Benoît XVI ne s’est donc pas attardé sur « la beauté du pays » et « les magnifiques témoignages de la culture chrétienne, qui eux seuls rendent cette beauté parfaite ».
Il a préféré souligner pour ses collaborateurs de la curie l’importance du fait que « les personnes qui se considèrent agnostiques ou athées doivent également nous tenir à cœur en tant que croyants ».
Et de préciser que la question de Dieu est cependant commune à la majorité : « Lorsque nous parlons d’une nouvelle évangélisation ces personnes sont peut-être effrayées. Elles ne veulent pas se voir comme étant l’objet de missions, ni renoncer à leur liberté de pensée et de volonté. Mais la question à propos de Dieu reste toutefois présente également pour elles, même si elles ne peuvent pas croire au caractère concret de son attention pour nous ».
Benoît XVI a fait comme un pont entre son enseignement à Paris, aux Bernardins, un an plus tôt, sur la recherche de Dieu: « A Paris, j’ai parlé de la recherche de Dieu comme du motif fondamental de la naissance du monachisme occidental et, avec celui-ci, de la culture occidentale. Comme premier pas de l’évangélisation, nous devons chercher à garder cette recherche vivante; nous devons nous soucier que l’homme ne mette pas de côté la question sur Dieu comme question essentielle de son existence. Nous préoccuper qu’il accepte cette question et la nostalgie qui se cache en elle ».
Une « Maison de prière pour toutes les nations »
Dans un passage de l’évangile, a rappelé le pape, Jésus cite le prophète Isaïe, (cf. Is 56, 7; Mc 11, 17) disant que « le temple devait être une maison de prière pour tous les peuples ». Le pape en donne cette interprétation : « Il pensait à ce que l’on appelle la maison de prière pour toutes les nations, qu’il déblaya des activités extérieures pour qu’il y ait une place libre pour les païens qui voulaient prier là l’unique Dieu, même s’ils ne pouvaient pas prendre part au mystère, au service duquel l’intérieur du temple était réservé ».
« Je pense que l’Eglise devrait aujourd’hui aussi ouvrir une sorte de « maison de prière pour toutes les nations », où les hommes puissent d’une certaine manière s’accrocher à Dieu, sans le connaître et avant d’avoir trouvé l’accès à son mystère, au service duquel se trouve la vie intérieure de l’Eglise. Au dialogue avec les religions doit aujourd’hui surtout s’ajouter le dialogue avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l’approcher au moins comme Inconnu », a conclu Benoît XVI.
Benoît XVI avait parlé aux catholiques de son voyage en République Tchèque lors de l’audience générale du 30 septembre dernier. Il avait conclu son compte rendu en disant notamment : « Je renouvelle à mes frères et sœurs de la République tchèque un message d’espérance et une invitation au courage du bien, pour construire le présent et l’avenir de l’Europe ».
Anita S. Bourdin
Le monde rêve d’un Noël en vérité, affirme Mgr d’Ornellas
23 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-23055?l=french
Le monde rêve d’un Noël en vérité, affirme Mgr d’Ornellas
Message de Noël de l’archevêque de Rennes, Dol et Saint-MaloFR
ROME, Mardi 22 décembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le message de Noël de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo (France). Un « Noël autrement », un Noël en vérité.
***
En voyant le matraquage des prix toujours plus alléchants qui forcent à acheter le cadeau le plus séduisant possible, j’entends monter en moi un soupir : « Noël autrement ! »
Je rêve d’un Noël où le cadeau que nous nous ferions les uns aux autres serait la joie d’être ensemble, avec les enfants, nous accueillant mutuellement autour d’une flamme brillante et claire, signe de l’espérance et de la paix partagées. Un peu comme une famille se rassemble, émerveillée devant un nouveau-né qui arrive à la maison.
Chacun est heureux de se déranger pour lui faire de la place, pour le recevoir tel qu’il est en faisant attention que rien ne lui fasse du mal : il est si petit ! Chacun accepte de quitter ses vieilles habitudes pour trouver les gestes nouveaux qui l’accueillent au mieux.
Comme c’est étrange ! Le nouveau venu provoque une naissance inespérée : la famille, qui lui ouvre ses portes, naît à une fraternité nouvelle et joyeuse, simple et vraie. Elle passe de la peur de l’inconnu à la joie d’accueillir l’autre dans sa différence. Avec lui, naît ou renaît un amour nouveau où on se redécouvre heureux d’être ensemble, attentifs les uns aux autres, ouverts à l’accueil de la différence. Et, s’il le fallait, réconciliés par le sourire, la parole ou le baiser qui efface la blessure d’hier. Car aujourd’hui, c’est Noël !
À Bethléem, le Nouveau-né est venu pour la famille humaine.
Silencieux, ne rêve-t-il pas d’un Noël autrement ? « Vous êtes tous frères », « je vous laisse ma paix », « confiance », entendrons-nous de ses lèvres. L’Enfant de Bethléem suscite un Noël autrement, dans l’accueil du plus fragile, dans le temps et le sourire donnés aux isolés, aux malades, aux personnes âgées, aux étrangers, aux retenus et aux détenus, et aussi dans la joie familiale et évangélique.
Avec l’arrivée de son visage, tant attendu mais surprenant de beauté et de vérité, des chemins inespérés s’ouvrent, ceux d’une humanité nouvelle où il est devenu évident que l’accueil du différent, en particulier du plus meurtri et faible, demeure la valeur la plus précieuse.
En fêtant ce Noël-là, l’humanité passe de la peur à la confiance.
Elle se sait enrichie par chaque visage qu’elle reçoit comme un cadeau.
Elle comprend que pas un n’est de trop ni une charge.
Elle devient attentive aux plus fragiles qui éveillent en elle espérance et solidarité.
Elle découvre qu’il y a plus de joie à respecter la dignité de chacun qu’à la fouler aux pieds pour des intérêts partiels.
Elle trouve le sens du travail et de ses efforts pour un vivre autrement qui rende notre belle planète davantage au service des hommes, et qui les nourrisse tous, leurs enfants en premier. Elle s’engage dans le dialogue des cultures, pour la réconciliation.
Elle reconnaît sa noblesse dans le respect de la conscience et de la liberté religieuse auquel elle veut partout éduquer, quelles que soient la tradition culturelle et la terre habitée.
Elle retrouve courage pour édifier des sociétés où la violence et la peur de la différence – qui élèvent des murs – sont bannies.
Le monde rêve d’une telle humanité qui sait où elle va. Il rêve d’un Noël en vérité. Et si ce rêve devenait réalité là où nous sommes ?
Joyeuse fête !
bonne nuit
23 décembre, 2009Homélie attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge: « Il parlait et il bénissait Dieu »
23 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091223
Férie de l’Avent : semaine avant Noël (23 déc.) : Lc 1,57-66
Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge (v. 213 – v. 270), évêque
Homélie sur la sainte Théophanie, 4 ; PG 10, 1181 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 31)
« Il parlait et il bénissait Dieu »
[Jean Baptiste disait :] En ta présence, Seigneur Jésus, je ne peux pas me taire, car « je suis la voix, et la voix de celui qui crie à travers le désert : préparez le chemin du Seigneur. C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Mt 3,3.14)
Moi, quand je suis né, j’ai effacé la stérilité de celle qui m’enfantait ; et quand j’étais un tout nouveau-né, j’ai porté remède au mutisme de mon père en recevant de toi la grâce de ce miracle. Mais toi, né de la Vierge Marie de la manière que tu as voulue et que tu es seul à connaître, tu n’as pas effacé sa virginité, tu l’as protégée en lui ajoutant le titre de mère ; ni sa virginité n’a empêché ton enfantement, ni ton enfantement n’a souillé sa virginité. Ces deux réalités incompatibles, l’enfantement et la virginité, se sont rejointes en une harmonie unique, ce qui est à la portée du Créateur de la nature.
Moi, qui suis un homme, je ne fais que participer à la grâce divine ; mais toi, tu es à la fois Dieu et homme, parce que tu es par nature l’ami des hommes (cf Sg 1,6).