Archive pour le 19 décembre, 2009
La vraie signification de Noël
19 décembre, 2009du site:
http://www.best-quotes-poems.com/francais/poesies-de-noel.html
La vraie signification de Noël
Il y a deux mille ans le roi des rois est né.
« L’agneau de Dieu » plus tard a fait pour sentir l’épine,
Si ses mots sont acceptés et pas dédaignés,
Ils nous feront tout le rené.
Bien que la grace, le Joseph et la Mary de Dieu aient présenté
Un cadeau au monde qui jour, que nous pouvons tout rembourser,
en vivant les dix commandements chaque jour.
Essayer de se rappeler et maintenir dans votre coeur et esprit
L’evangile de Jésus tandis qu’ici sur terre,
Le rachat pas une vie a vécu dans la gaieté constante.
Paix sur terre, bonne volonté vers l’homme
Chacun devrait l’essayer, toutes les fois qu’ils peuvent.
Le seigneur nous a donné l’option et le choix « librement de la volonté, »
Maintenant elle l’appartient nous pour adapter la facture.
Ainsi quand vous êtes des achats de Noël pour la famille et des amis,
et l’argent est serré aux deux extrémités,
Se rappeler que le plus grand cadeau de tous,
Est votre amour de Jésus dans la stalle de mangeoire.
Joseph P. Martino
Chant de Noël tzigane (pour Noël)
19 décembre, 2009du site:
http://www.granby.net/~santschi/noel/nh09.htm
Chant de Noël tzigane
Le père de Marcou Magar est un riche propriétaire, dont les terres s’étendent plus loin que l’horizon. Inlassablement il les parcourt pour se rendre de ferme en ferme afin de ramasser ses bénéfices, donner des ordres et châtier cruellement tous ceux, qui ne montrent pas assez de zèle à l’ouvrage. Il est détesté autant que craint.
Tout au long de l’année une multitude de paysans avec leurs femmes et leurs enfants peinent à son service. Le nombre de ses domestiques est encore augmenté par des tziganes, qui accomplissent toutes sortes de besognes : jardinage, dressage des chevaux, tonsure des mulets, soins vétérinaires de tous les troupeaux et surtout cueillette pour laquelle ils sont spécialement doués.
Bambin, Marcou Magar invente toutes sortes de ruses pour échapper à sa gouvernante et rejoindre l’un ou l’autre campement tzigane. Certains vivent dans des sortes de huttes de branchages et de peaux, d’autres ont de superbes roulottes sculptées et décorées de peintures vives. Il aime se glisser à l’intérieur et rêvasser, bien au chaud, glissé au fond des édredons douillets.
Quand les musiciens tziganes, qu’on appelle lautarous dans son pays, viennent jouer des horas, de fameux morceaux de virtuosité, aux réceptions que donnent ses parents, le petit Marcou est ravi. Sa joie approche du délire, quand il peut les écouter aux noces paysannes. Ce sont les musiciens, qui conduisent le cortège, jouent pendant que sonnent les cloches et, bien sûr, font danser les invités.
Partout on le cajole, l’embrasse. Marcou Magar est bien trop jeune et trop égoïste pour prêter attention à la misère des serviteurs de son père. Pourtant la révolte gronde dans le cœur des opprimés et Radou Réou le plus ambitieux des intendants de son père profite de toute occasion pour attiser la colère des malheureux et les pousser au meurtre, afin de prendre la place de son maître et d’opprimer à son tour.
Marcou a à peine huit ans, quand son père est assassiné. Juste avant d’être saisie par les paysans fous de colère, sa mère e confie à un vieux saltimbanque. Marcou Magar se souviendra toujours de sa fuite éperdue, caché sous une ourse, au fond d’une verdine tirée par des bœufs. Avançant à grand peine dans la nuit, ils franchissent des guets et des cols.
Chaque fois qu’ils sont arrêtés par ceux qui recherchent l’héritier pour le massacrer, le brave tzigane soulève la bâche. L’ourse grogne en montre ses crocs, ce qui les met tous en fuite. C’est grâce à ces sauveteurs, que le petit Marcou arrive chez le frère aîné de sa mère, Boris Bogat, un marchand richissime. Leurs enfants étant déjà mariés et installés dans leurs propres foyers, Fourmosa, sa femme, est tout heureuse d’accueillir l’orphelin. Rien n’était trop beau ou trop bon pour le neveu.
Marcou a la plus dévouée des gouvernantes et les précepteurs les plus qualifiés. Mais il est si paresseux et si méchant, qu’il ne tire guère profit de leur enseignement. Habitué à courir la campagne, il s’ennuie beaucoup en ville et occupe son temps à jouer des tours à la cuisinière, aux valets, aux livreurs et aux voisins, sans toutefois parvenir à tarir la patience de son oncle et la tendresse de sa tante à son égard.
A quinze ans, c’est lui, qui, lassé d’être chouchouté, les quitte en emportant avec lui, sans le moindre scrupule, les bijoux de sa tante et la bourse de son oncle. De par le vaste monde, il veut toujours plus de force et de puissance. Pour l’obtenir et comme rien ne l’effraie, il désire rencontrer le diable.
Et, une nuit, alors qu’il est justement à sa recherche dans un cimetière, il sent très nettement sa présence derrière lui. Il n’ose pas se retourner de peur d’être terrifié par l’horreur de sa personne. Quand enfin il a le courage de le faire, grande est sa stupéfaction. Jamais il n’a rencontré un être aussi séduisant. Mis en confiance par son aspect agréable, il dit au diable :
- » Il est écrit que tu es Prince de ce monde. Grand est donc ton pouvoir. Accorde-moi richesse et gloire. »
Le diable lui répond :
- » Il te faut choisir. Si je te donne la richesse, tu vivras vieux. Si je te donne la gloire, tu mourras jeune. Mais pour l’une comme pour l’autre il faut que tu me cèdes ton âme. »
Sans hésiter une seconde, Marcou choisit la gloire et donne son âme au diable.
Celui-ci, satisfait, le quitte sur le champs. Marcou, lui, sort du cimetière tout fier de son expérience et curieux de la suite.
Eh ! oui,
immédiatement
Marcou Magar,
se met à rédiger.
Tout ce qu’il crée
Il vend,
Immédiatement.
Marcou Magar.
Marcou Magar a seulement vingt-cinq ans et il est déjà mondialement connu pour son talent. Cependant il n’est pas heureux. Il angoisse de voir arriver la mort le faucher en pleine jeunesse et l’amener au Diable. Quand il croit avoir trouvé un ami, Marcou Magar lui confie son tourment. Soit on sourit avec indulgence de sa fertile imagination d’artiste ; soit, on lui conseille d’aller consulter un médecin.
En ce très rude jour d’hiver, Marcou Magar aperçoit à l’angle d’une rue, une tzigane, qui mendie avec deux petits enfants accrochés à ses jupes. En souvenir des jours heureux passés parmi son peuple, il se dirige vers elle avec l’intention de mettre une pièce dans sa main tendue. Elle arrête son geste et s’écrie :
- » Non ! Dieu me garde de ton argent ! Va ton chemin. »
- » Tu ne veux rien de moi ? »
- » Non ! Car le diable te possède. «
Puis, le regardant droit dans les yeux, la tzigane ajoute :
» Qui pourrait te tirer des griffes du diable ? … Notre drabarni, peut-être. Pour le moment il n’y a personne à notre campement, excepté le vieux Yéneu. Les hommes sont ici, au marché, à vendre ce qu’ils ont taillé dans du bois. Les femmes font comme moi. Elles mendient ou chinent. Les enfants chantent de maison en maison. Viens donc ce soir ! Nous sommes derrière les remparts de la ville, dans le bosquet, pas trop loin de la rivière. Viens, on aura ramassé de quoi faire la fête ! C’est Noël
aujourd’hui ! »
Marcou Magar hésite longuement. Il est si désemparé ! La nuit est tombée depuis longtemps, quand il se dirige enfin vers le lieu indiqué par la tzigane. A son approche les chiens aboient. Les chèvres ont un mouvement de frayeur. Deux chevaux tournent vers lui leurs regards si doux.
Un pleur d’enfant, venant comme des airs, lui fait lever la tête. C’est alors que Marcou Magar réalise, que pour moins souffrir du froid, les tziganes se sont installés dans des arbres. Serrés les uns contre les autres, ils tendent leurs mains vers des braseros calés entre les branches nues.
Plusieurs hommes descendent de leurs perchoirs pour examiner le nouveau venu et l’accueillir. Après une brève hésitation Marcou Magar s’éclaircit la voix, se présente et explique la raison de sa venue. Le plus âgé lui répond :
» Tcharaïna la drabarni n’est pas encore rentrée. Elle soigne un malade quelque part dans une ferme. »
Puis on l’invite à monter les rejoindre. Il grimpe dans le premier arbre venu. Tout de suite on lui propose un verre de thé brûlant. Tandis qu’on l’installe le plus confortablement possible, Saduk, le conteur du groupe, lui lance :
» Eh ! Justement je venais de raconter que la Vierge Marie a accouché comme le font nos femmes, dehors à l’air libre ! Qu’ensuite, Saint Joseph a trouvé refuge pour elle et l’enfant dans une grotte de tziganes. A peine la sainte famille installée chez eux, ces tziganes ont vu arriver les bergers. Quel festin que leurs agneaux tournés à la broche !
Un beau jour Joseph et Marie ont porté l’enfant au temple, comme nous le faisons aussi pour donner à nos enfants des prénoms chrétiens. Eux, ils l’ont appelé Jésus.
Plus tard, les mages sont venus ! Guidés par » Tchalaï » l’étoile de Noël. Balthasar, le mage noir de peau, était, comme tous le savent ici, un des nôtres. C’est en souvenir de lui que nous nous appelons » fils de la comète « .
Bon je ne vais pas, encore une fois, énumérer tous leurs cadeaux qu’ils ont apporté un divin enfant. Venons-en, où j’en étais, quand tu es arrivé Marcou Magar.
Je disais qu’en rêve Joseph a vu un ange, qui lui a conseillé de partir en Egypte, car un roi de gadgés, voulait tuer l’enfant Jésus. D’effroi Joseph s’est réveillé. Il s’est mis sur son séant et tout le restant de la nuit il n’a plus pu dormir. Le lendemain matin le voyant les yeux cernés, la mine défaite, son auréole tout de travers, notre chef lui a demandé :
» Mais que t’arrive-t-il Saint Joseph ? Tu es tout retourné. »
- » C’est qu’il y a de quoi ! »
Et Saint Joseph lui confie le rêve. Le chef tzigane lui répond :
» Les rêves sont à prendre au sérieux. Si ton enfant est en danger, les nôtres le sont aussi. On s’en va avec toi. Le chemin on le connaît. J’ai mes bibis, mes chères tantes, là-bas en Egypte. De fameuses danseuses ! Allez ! On y va ! Tu peux faire monter ta femme et ton enfant sur cet âne là… »
Un galop de cheval interrompe Saduk, le conteur. Il s’arrête dans son récit le temps d’identifier, qui approche de leur campement si tard dans la nuit. Enfin il apostrophe Marcou Magar :
- » Elle arrive, notre drabarni. Si tu tiens vraiment à la rencontrer, va la rejoindre plus loin. Elle est des nôtres, mais nous préférons, qu’elle se tienne à l’écart. «
Marcou Magar glisse de l’arbre et rejoint Tcharaïna, la drabarni. A bonne distance des autres, elle s’active à frotter la sueur de son cheval avec du foin. Il s’attendait à une sorte de sorcière échevelée et sauvage. Il se trouve en face d’une jeune fille soignée et paisible. Décontenancé, troublé, Marcou Magar prend une poignée de foin et l’aide. Alors qu’ils sont tous deux occupés à bichonner le cheval, Tcharaïna rompt le silence embarrassé en chantant :
En ce Noël, Jésus
Apprends à l’étranger
Parmi les miens venu.
Que contre tout danger
Ton nom seul Oh !Jésus
Au prix du sang versé
Est pour lui le salut.
En ce Noël, Jésus !
Après un moment, elle ajoute :
- » Je pense t’avoir donné la solution à ton problème. »
- » Oui Tcharaïna. Mais cela me paraît bien simple, juste ce nom de Jésus… »
- » Le Beng, le Diable, sait que ce nom est au-dessus de tout nom. Tu trembles parce que tu as vendu ton âme au Diable. Jésus l’a rachetée depuis longtemps ! Ne crois plus ce que t’a dit le Diable. Le Beng est un menteur. »
- » Oh ! Comme je veux te croire toi Tcharaïna ! Tu as presque tout deviné de moi. Qui es-tu, toi ? »
- »Jumelle d’une fillette morte à la naissance, je suis considérée depuis comme sorcière. »
- » Je ne te crois pas sorcière. »
Tout en donnant de l’avoine à son cheval, Tcharaïna lui rétorque :
- » C’est pourtant ce dont mon peuple est certain. Ma mère, qui me chérissait, est morte d’une pneumonie un hiver.- Les morts, en cette rude saison, sont fréquentes parmi mon peuple.- Bien que je n’avais alors que neuf ans, j’ai été jugée responsable de sa mort. Fou de chagrin, mon père n’a fait que boire et boire. Il a fini par en mourir. Cette seconde mort a confirmé aux tziganes que je porte malheur. »
- » C’est pour cela qu’ils te mettent à l’écart ? »
- » Absolument. Mon peuple est très superstitieux. Le tien l’est tout autant, sinon tu ne serais pas venu me consulter. »
Tcharaïna prend le cheval par son licol pour l’emmener boire à la rivière. N’ayant nulle envie de la quitter, Marcou Magar leur emboîte le pas. Il remarque que Tcharaïna, tout en serrant son châle, a joint les mains et probablement prie en son âme. Des flocons de neige se mettent à tomber, doucement. Tandis qu’ils cheminent sous le ciel étoilé, un miracle se produit. Le cœur de pierre de Marcou Magar est rempli d’une telle chaleur, que tout mal, toute crainte, tout lien satanique, en est éliminé.
Une joie débordante le remplit au point qu’il se met, tout seul, à danser.
Lorsqu’il s’arrête enfin, hors d’haleine, il constate avec soulagement aucune moquerie dans le doux et paisible regard de la drabarni. Il a envie d’entendre à nouveau la voix chantante de Tcharaïna. C’est ce qui l’amène à lui poser encore une question :
- » Comment a-tu appris tout ce que tu sais ? »
- » Livrée à moi-même la plupart du temps, j’ai sondé les mystères… Le plus doux, le plus beau, je t’assure, c’est Noël. Heureux Noël Marcou Magar. Que le Del te bénisse »
Marcou, n’arrivant toujours pas à se résoudre à prendre congé de Tcharaïna, s’enhardit à lui demander :
- » Es-tu mariée ou fiancée ? « .
Elle rit, puis répond :
- » Qui voudrait d’une femme, qui porte malheur ? »
- » Moi, Tcharaïna. »
Bouleversée, Tcharaïna, à qui l’on n’avait exprimé aucune tendresse depuis la mort de sa mère, se couvre le visage de ses cheveux comme d’un voile pour cacher les larmes jaillissant de ses yeux. Quand elle peut parler, elle murmure :
- »Marcou Magar c’est impossible. Tu es gadgo. Je suis tzigane. Les tiens me rejetteraient. Les miens te tueraient… »
Pour toute réponse Marcou saute en selle et hisse Tcharaïna devant lui. C’est ainsi qu’ils partent vivre leur amour. Ils ont assez souffert chacun pour l’apprécier et bien le protéger. Qui sait, peut-être qu’en sortant d’ici allez-vous les rencontrer.
HEUREUX NOËL a vous tous !!! Que le Del vous bénisse !
Christiane Dupuy
A l´approche de Noël, redécouvrir l´empressement joyeux de croire (Homélie)
19 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-23015?l=french
A l´approche de Noël, redécouvrir l´empressement joyeux de croire
Homélie du dimanche 20 décembre, par le P. Laurent Le Boulc´h
ROME, Vendredi 18 décembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 20 décembre, proposé par le P. Laurent Le Boulc’h.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1, 39-45)
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
—————————–
A quelques jours de Noël, c’est une course frénétique dans les rues. Les foules se pressent pour faire les derniers achats. On s’agite dans tous les sens.
L’Evangile de ce quatrième dimanche de l’Avent évoque lui aussi une course. « Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée », raconte Luc. On l’imagine, Marie, transportée de joie, toute portée par l’élan de sa rencontre avec l’ange de l’annonciation, pressée de partager l’événement avec Elisabeth, sa vieille cousine. Marie, saisie d’un empressement joyeux !
On se dit alors que cet empressement joyeux de Marie n’a pas grand chose à voir avec l’empressement stressant des gens aujourd’hui. La course de nos rues n’a pas la même légèreté. Elle n’a pas le même allant ni le même idéal !
Il y a dans l’évangile de Luc d’autres récits d’empressement que celui de Marie dans la montagne de Judée. Tenez, dans le récit de la nativité que nous allons lire bientôt dans la nuit de Noël, il est dit aussi des bergers que, suite à l’invitation des anges, ils partirent en hâte vers l’étable de la nativité. Luc raconte aussi la course de Pierre vers le tombeau de Jésus après qu’il ait entendu l’annonce extraordinaire des femmes au matin de Pâques.
A chaque fois, il est question d’une annonce, une Bonne nouvelle apportée par des anges ou par des femmes. C’est l’annonce d’une naissance ou d’une renaissance. La naissance et la renaissance de Jésus. Tous ceux qui accueillent cette nouvelle sont saisis d’un empressement joyeux.
Cet empressement joyeux, nous l’avons tous plus ou moins éprouvé dans notre vie. Ce jour là, une bonne nouvelle a retenti et nous nous sommes mis à courir joyeusement la partager avec nos amis. « Ecoutez-moi, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer ! »
Je pense à des fiancés qui veulent déclarer à leur entourage leur amour, à des malades qui viennent de savoir qu’ils sont guéris, des frères séparés qui se sont réconciliés, un ami lointain qui s’en revient, un autre qui vient d’être accepté à un examen…
Je pense aussi à la découverte quelques fois bouleversante de Dieu. L’expérience première de ceux qui découvrent ou re-découvrent la foi. Ils ouvrent de grands yeux. Ils s’étonnent de ne pas avoir entendu cela plus tôt. Ils y trouvent un nouveau goût à vivre. Ils sont saisis par l’élan joyeux que donne la rencontre du Christ.
Notre vie actuelle dans notre société se laisse souvent grisée par d’autres empressements : courses effrénées et dérisoires à la consommation ; courses à la gloire ou à l’argent qui, au bout du compte, rendent assez tristes ; courses sans but, sans véritable idéal. Notre monde a besoin de connaître d’autres empressements.
Ce désir se manifeste quelques fois d’une manière surprenante. Je pense à l’accueil phénoménal, débordant toutes les prévisions, que le film de Jean-Pierre Jeunet « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » a reçu – C’était en 2001 déjà !- Histoire toute simple d’Amélie d’une jeune fille qui, sortant de sa coquille, se laisse gagner par un empressement joyeux. Cet empressement joyeux d’Amélie, débordant de sollicitude et de désir de vivre, a touché des millions d’hommes et de femmes comme l’expression de leur désir profond à retrouver l’amour de la vie ou l’amour dans la vie.
Nous sommes, la plupart d’entre nous, des vieux croyants. La lune de miel des commencements de la foi peut nous paraître bien loin. Certains, peut-être, ne se souviennent même pas d’avoir connu un jour un réel enthousiasme à croire. Plus que d’autres alors, nous sommes menacés, si nous n’y prenons pas garde, par la routine, l’usure de la foi, le manque de fraîcheur. Comment retrouver ou découvrir l’empressement joyeux de croire dans notre vie ?
L’empressement joyeux, tel celui de Marie, naît toujours de cette disponibilité, cette fraîcheur d’enfance, qui donne d’accueillir, sans arrière pensée, une Bonne Nouvelle.
A quelques jours de Noël désormais, il n’y aura pas pour nous de plus belle préparation à la fête que d’apprendre ainsi à nous montrer tout disposés, dans un coeur à neuf, à la rencontre de Celui qui vient. Accueillir sa Parole d’Evangile, recevoir humblement son amour qui se donne en chaque eucharistie, s’éveiller à la visitation de nos frères quand ils passent à nos côtés… A la suite de Marie, pour mieux célébrer Noël, laissons-nous gagner par l’empressement joyeux de la foi en l’amour qui naît au cœur de celui qui médite dans sa vie l’Evangile de Jésus.
Il vient le Christ en notre humanité. Il vient donner chair à l’amour de Dieu en chacune de nos vies d’hommes pour peu que nous l’accueillons vraiment. Il vient sauver l’amour en nos vies et nous communiquer son empressement joyeux.
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Le P. Laurent Le Boulc’h est curé de la paroisse de Lannion (France) et modérateur de la paroisse de Pleumeur Bodou, secrétaire général du conseil presbytéral du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier (Côtes d’Armor – France).
bonne nuit
19 décembre, 2009Saint Ephrem: « Zacharie repartit chez lui; quelque temps plus tard, sa femme Elisabeth devint enceinte »
19 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091219
Férie de l’Avent : semaine avant Noël (19 déc.) : Lc 1,5-25
Commentaire du jour
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Diatessaron, 1, 11-13 (trad. SC 127, p. 49 rev.)
« Zacharie repartit chez lui; quelque temps plus tard, sa femme Elisabeth devint enceinte »
L’ange lui dit : « Dieu a exaucé la voix de ta prière ». Si Zacharie croyait que sa prière serait exaucée, il priait bien ; s’il ne croyait pas, il priait mal. Sa prière était sur le point d’être exaucée ; pourtant, il en a douté. C’est donc à bon droit qu’à ce moment même la parole s’est éloignée de lui. Auparavant, il priait pour obtenir un fils ; au moment où sa prière a été exaucée, il a changé et a dit : « Comment cela se fera-t-il ? » Puisque sa bouche a douté de sa prière, il a perdu l’usage de la parole… Tant que Zacharie croyait, il parlait ; dès qu’il n’a plus cru, il s’est tu. Tant qu’il croyait, il parlait : « J’ai cru et c’est pourquoi j’ai parlé » (Ps 115,10). Parce qu’il a méprisé la parole de l’ange, cette parole l’a tourmenté, afin qu’il honore par son silence la parole qu’il avait méprisée.
Il convenait que devienne muette la bouche qui avait dit : « Comment cela se fera-t-il ? », pour qu’elle apprenne la possibilité du miracle. La langue qui était déliée a été liée pour qu’elle apprenne que Celui qui avait lié la langue pouvait délier le sein. Ainsi donc, l’expérience a instruit celui qui n’avait pas accepté l’enseignement de la foi… Il a appris ainsi que celui qui avait fermé une bouche ouverte pouvait ouvrir un sein fermé.