Archive pour le 15 décembre, 2009
Les Rois Mages
15 décembre, 2009du site:
http://www.1000questions.net/fr/Noel/qui_sont_les_rois_mages.html
Les Rois Mages
Les rois mages – Musée de Tulle
1 Qui sont les Rois Mages ?
La tradition chrétienne a donné le nom de » Rois-Mages » aux mages qui viennent voir l’enfant Jésus à Bethléem et qui l’adorent, d’après l’évangile de Saint Matthieu :
» Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : » Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage « .
» L’ayant appris, le roi Hérode s’émut, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s’enquérait avec eux du lieu où devait naître le Christ. » A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi en effet est-il écrit par le prophète :
» Et toi Bethléem, terre de Juda,
Tu n’es nullement le moindre des clans de Juda
Car de toi sortira un chef
Qui sera pasteur de mon peuple Israël « .
» Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l’apparition de l’astre et les envoya à Bethléem en disant : » Allez vous renseigner exactement sur l’enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, avisez moi, afin que j’aille moi aussi lui rendre hommage. «
» Sur ces paroles du Roi ils se mirent en route ; et voici que l’astre qu’ils avaient vu à son lever les précédaient jusqu’à ce qu’il vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre ils se réjouirent d’une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
« Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.
» Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : » Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; et restes-y jusqu’à ce que je te le dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte ; et il resta là jusqu’à la mort d’Hérode ; pour que s’accomplit cet oracle prophétique du Seigneur : » D’Egypte, j’ai appelé mon fils. »
Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, fut pris d’une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans, d’après le temps qu’il s’était fait préciser par les mages. «
Evangile selon Saint Matthieu , Chapitre 2, versets 1 à 16.
2 Les mages sont-ils historiques ?
Ce récit est merveilleux et de tout temps a fait la joie de la piété populaire, aussi bien des grands que des petits. Les Mages qui donnent de l’or, de l’encens et de la myrrhe ( plante aromatique utilisée par exemple dans les embaumements) sont devenus des Rois, et on leur donne des noms : Gaspar, Melchior et Balthasar, avec ces noms, ils sont devenus des personnages légendaires, et en même temps presque vivants. Les crèches les représentent en magnifiques costumes imaginés » orientaux « , avec des chameaux et des serviteurs.
Qu’en est-il réellement ?
Les exégètes sont des savants qui étudient les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament en hébreu, en grec, et dans de multiples langues anciennes, qui vérifient les différents manuscrits, comparent les genres littéraires, les écrits du Judaïsme » inter-testamentaire « , c’est à dire de la période qui précède immédiatement les Evangiles.
Ces éxégètes, ainsi que les historiens qui étudient le premier siècle » après Jésus Christ » et les premiers temps du christianisme avaient tendance à considérer cette histoire comme un récit didactique, c’est à dire destiné à faire comprendre quelque chose plutôt qu’à dire un fait ayant réellement existé.
Aujourd’hui on est plus ouvert à l’idée qu’il y ait des éléments historiques réels dans ce récit.
1° la cruauté d’Hérode, elle est tout à fait prouvée historiquement on sait qu’il a fait d’autres massacres que celui possible de Bethléem, beaucoup plus importants, à commencer par celui de ses propres fils, par crainte qu’ils ne lui prennent le pouvoir.
2° On connaît aussi dans l’histoire de l’époque un astrologue arménien, Tiridate, qui en 66 a fait le voyage de Rome pour dire à Néron qu’il avait vu dans les étoiles qu’il était un Dieu.
3°En effet les astronomes-astrologues avaient coutume de s’adresser aux puissants afin d’en obtenir des récompenses. L’histoire des mages est donc tout à fait vraisemblable, même si elle ne pourra pas être vérifiée absolument. Mais son intérêt explicatif est beaucoup plus important.
4° On a découvert ( voir E Nodet, » Histoire de Jésus ? « , Le Cerf, Paris 2.003) une histoire tout à fait similaire que relate Flavius Josèphe, version en slavon : des sages venus de Perse visitent Hérode « Nous venons de Perse, nos ancêtres ont recueilli des Chaldéens l’astronomie qui est notre science et notre art… « . L’étoile leur est apparue et signifie la naissance d’un roi qui dominera sur l’univers. L’étoile les conduit à Jérusalem mais disparaît. Hérode leur recommande de lui indiquer qui est la personne désignée par l’étoile, mais les Perses ne reviennent pas et Hérode fait massacrer 63.000 enfants de moins de trois ans. (Flavius Josèphe slavon, Guerre des Juifs, 1, 400 , voir Nodet op. cité, p. 219).
On peut dire en conclusion que le récit est vraisemblable selon les mentalités et coutumes de l’époque, qu’un récit fort proche est parvenu à Flavius Josèphe . Celui-ci n’y a pas vu de rapport avec la naissance de Jésus, mais la similitude est étonnante. Flavius Josèphe a-t-il été la source de Matthieu ou Matthieu la source de Flavius Josèphe ? Et la cruauté d’Hérode faisant massacrer des enfants ceux des autres comme les siens paraît bien établie. Mais du vraisemblable à la sûreté historique des faits il y a un pas qu’il n’est pas aujourd’hui possible de franchir. Comme souvent les légendes contiennent souvent à leur base des éléments historiques. Il est malaisé de discerner les contours exacts de ces éléments historiques, mais tout rejeter en bloc est encore plus hasardeux.
3 Les astronomes modernes et l’étoile des mages
Et l’étoile des Rois mages ?
Beaucoup d’astronomes se sont intéressés à l’étoile des mages. Dans le passé, mais aussi aujourd’hui.
Dans le passé il est intéressant de voir que Giotto, au XVe siècle dans une peinture de la crèche représente une comète pour l’étoile.
Comme nous l’avons dit plus haut, c’est la tradition populaire qui parle de rois; l’Evangile, dit « des mages ». Peut importe, d’ailleurs. Les mages, c’étaient les savants de l’époque, aussi bien astronomes qu’astrologues, lecteurs de vieux manuscrits historiques aussi bien qu’interprètes de songes. On peut supposer en tout cas que ceux-là observaient attentivement les étoiles, et que l’une d’entre elles les a particulièrement frappés.
Pourquoi ? éclat plus fort, déplacement apparent ? Planète, comète, astéroïde, étoile, supernova ? Le texte dit : « un astre ». Ce n’est pas compromettant. Voyons ce que la science aujourd’hui peut en dire.
Nous savons que pour certains astrologues de l’époque, Saturne était l’astre symbole d’Israël et Jupiter une planète royale. On a donc cherché de ce côté. On a découvert qu’ il y a eu conjonction de Jupiter et de Saturne à deux reprises en l’an – 6, ce qui aurait pu donner lieu à cette recherche des mages. Dans le texte, en effet, l’ »étoile » disparaît un moment. Cette conjonction Jupiter-Saturne a été étudiée par David Hughes de l’université de Sheffield et Philippe Véron de l’Observatoire de Paris.
Autres hypothèses : Il y a eu aussi une conjonction des planètes Vénus-Jupiter en 2, un 8 décembre et en -1 un 17 juin. Enfin il y a aussi l’éclipse de Jupiter par la Lune en -6.
On sait aussi que la date de naissance de Jésus-Christ est située, d’après les références historiques, entre -6 et +1.
Quant à la possibilité pour une étoile ou une planète de désigner apparemment une maison, c’est tout à fait possible. Pendant l’été 2.003, la planète Mars était relativement très proche de la terre, et son éclat était assez fort ; pendant une semaine chaque soir quant elle apparaissait dans le ciel, elle désignait pour moi exactement le château d’eau sur la colline voisine…
C’est amusant de voir comme cette histoire d’étoile des mages intéresse beaucoup plus les astronomes que les exégètes…
Et nous ? où nous conduit l’étoile ?
Mais à nous aussi peut être l’étoile a un chemin à montrer… une question à poser : et toi que dis tu de Jésus ? comment comprends tu cet enfant qui naît et que certains disent être le Fils de Dieu qui vient vivre parmi nous pour nous rencontrer ?
Angélus du dimanche 13 décembre (aussi sur la crèche)
15 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-22947?l=french
Angélus du dimanche 13 décembre
Texte intégral
ROME, Dimanche 13 Décembre 2009 (ZENIT.org
* * *AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Nous sommes désormais au troisième dimanche de l’Avent. Aujourd’hui, la liturgie évoque l’invitation de l’Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu’elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l’Eglise nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l’Enfant Jésus qu’ils mettront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint Pierre, beaucoup d’enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers enfants, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d’être venus. C’est pour moi un motif de joie de savoir que l’usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c’est-à-dire l’amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C’est ce que fit saint François à Greccio : il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l’adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s’est dépouillé de tout et s’est fait petit enfant.
La bénédiction des « Bambinelli » – comme on dit à Rome – nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don pour les autres et en s’entraidant. Regardons la crèche : la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse ; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grands désagréments ; et pourtant ils sont emplis d’une joie intime, parce qu’ils s’aiment, qu’ils s’aident et surtout qu’ils sont certains que Dieu, qui s’est fait présent dans l’Enfant Jésus, est à l’œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau Né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et de marginalisation. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche », comme le « signe » de l’accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu’il aime » (Lc 2,12.14) pour eux-mêmes !
Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c’est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d’un grand mystère, le mystère de l’amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d’amour et de vérité : nous avons besoin d’un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s’est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C’est pourquoi ce « Bambinello », que nous mettons dans la cabane ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s’est fait enfant, source de la joie véritable.APRES L’ANGELUS
A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en italien:
Cette semaine, j’ai reçu de tristes nouvelles de certains pays d’Afrique concernant l’assassinat de quatre missionnaires. Il s’agit du père Daniel Cizimya, du père Louis Blondel, du père Gerry Roche et de sœur Denise Kahambu. Ils ont été des témoins fidèles de l’Evangile qu’ils ont su annoncer avec courage, même au risque de leur vie. Tout en exprimant ma proximité à leurs proches et aux communautés qui sont dans la douleur, j’invite tous les fidèles à s’unir à ma prière pour que le Seigneur les accueille dans sa Maison, qu’il console tous ceux qui pleurent leur disparition et apporte, par sa venue, la réconciliation et la paix.
Puis en français:
En ce temps d’attente de Noël, chers pèlerins de langue française, nous sommes invités à témoigner de la Bonne Nouvelle en ouvrant notre cœur à nos frères et à nos sœurs. N’attendons pas que le temps passe, mais soyons, dès aujourd’hui, des témoins ardents de la miséricorde, de la tendresse et de la bonté de Dieu envers tous les hommes. Que notre espérance soit contagieuse et nos gestes fraternels spontanés ! Demandons à la Vierge Marie, Mère du Sauveur, de nous guider à la rencontre de son Fils qui vient sur nos chemins. A tous, bonne préparation à la fête de Noël!
© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican
Traduction : Zenit
bonne nuit
15 décembre, 2009Bienheureux Guerric d’Igny: Se convertir aux appels de Jean Baptiste, qui prépare la voie du Seigneur
15 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091215
Le mardi de la 3e semaine de l’Avent (de la férie) : Mt 21,28-32
Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
5e sermon pour l’Avent (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 100)
Se convertir aux appels de Jean Baptiste, qui prépare la voie du Seigneur
C’est une joie pour moi, frères, d’évoquer avec vous cette voie du Seigneur…dont Isaïe fait un si bel éloge : « Il y aura…dans la terre aride et déserte, un chemin et une route… Cette route sera appelée voie sacrée » (Is 35,7-8), parce qu’elle est la sanctification des pécheurs et le salut de ceux qui sont perdus…
« Aucun impur n’y passera. » Cher Isaïe, ceux qui sont impurs passeront donc par une autre voie ? Ah non ! Que tous viennent plutôt à cette route-ci, qu’ils y avancent ! C’est surtout pour les impurs que le Christ l’a tracée, lui qui « est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10)… Alors l’impur va passer par la voie sacrée ? A Dieu ne plaise ! Aussi souillé qu’il soit en l’abordant, il ne le sera plus quand il y passera ; car dès qu’il y aura mis le pied, sa souillure disparaîtra. La voie sacrée, en effet, est ouverte à l’homme impur, mais dès qu’elle l’accueille, elle le purifie en effaçant tout le mal qu’il a commis… Elle ne le laisse pas passer avec sa souillure, car elle est la « voie resserrée » et pour ainsi dire, le « trou d’aiguille » (Mt 7,14; 19,24)…
Si donc tu es déjà sur la route, ne t’en écarte pas ; sinon, le Seigneur te laisserait errer dans la « voie de ton propre coeur » (Is 57,17)… Si tu trouves la route trop étroite, considère le terme où elle te conduit… Mais si ton regard ne va pas jusque-là, fais confiance à Isaïe, le voyant. Lui qui distinguait à la fois l’étroitesse et le terme de la route, il ajoutait : « Sur ce chemin marcheront les libérés, les rachetés du Seigneur ; ils arriveront à Sion avec des clameurs de joie. Un bonheur sans fin transfigurera leur visage. Ils obtiendront allégresse et joie. Douleurs et plainte prendront la fuite » (35,9-10).