Archive pour le 3 décembre, 2009
Premières vêpres de l´Avent : Homélie de Benoît XVI
3 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-22826?l=french
Premières vêpres de l´Avent : Homélie de Benoît XVI
Célébration du 28 novembre en la Basilique Saint-Pierre
ROME, Lundi 30 novembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée ce samedi, lors des premières vêpres de l’Avent, qu’il a présidées en la Basilique Saint-Pierre.
Chers frères et sœurs,
A travers cette célébration des Vêpres, nous entrons dans le temps liturgique de l’Avent. Dans la lecture biblique que nous venons d’écouter, tirée de la première Lettre aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul nous invite à préparer l’« Avènement de notre Seigneur Jésus Christ » (5, 23), en demeurant sans reproche, avec la grâce de Dieu. Paul utilise précisément le terme « Avènement », en latin adventus, dont dérive le terme Avent.
Réfléchissons brièvement sur la signification de ce terme, qui peut se traduire par « présence », « arrivée », « venue ». Dans le langage du monde antique, il s’agissait d’un terme technique utilisé pour indiquer l’arrivée d’un fonctionnaire, la visite du roi ou de l’empereur dans une province. Mais il pouvait également indiquer la venue de la divinité, qui sort de son lieu caché pour se manifester avec puissance, ou dont la présence est célébrée dans le culte. Les chrétiens adoptèrent le terme « avent » pour exprimer leur relation avec Jésus Christ : Jésus est le Roi, entré dans cette pauvre « province » appelée terre pour rendre visite à tous ; à la fête de son avent, il fait participer tous ceux qui croient en Lui, tous ceux qui croient dans sa présence dans l’assemblée liturgique. A travers le terme adventus, on voulait dire en substance : Dieu est ici, il ne s’est pas retiré du monde, il ne nous a pas laissés seuls. Même si nous ne pouvons pas le voir ni le toucher comme c’est le cas avec les réalités sensibles, Il est ici et vient nous rendre visite de multiples manières.
La signification de l’expression « avent » comprend donc également celle de visitatio, qui veut dire simplement et précisément « visite » ; dans ce cas, il s’agit d’une visite de Dieu : Il entre dans ma vie et veut s’adresser à moi. Nous faisons tous l’expérience, dans notre existence quotidienne, d’avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps également pour nous. On finit par être absorbé par ce qu’il faut « faire ». N’est-il pas vrai que souvent, c’est précisément l’activité qui s’empare de nous, la société et ses multiples intérêts qui monopolisent notre attention ? N’est-il pas vrai que l’on consacre beaucoup de temps au divertissement et aux distractions en tout genre ? Parfois, les choses nous « submergent ». L’Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C’est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l’attention qu’il a pour chacun de nous. Combien de fois Dieu nous fait percevoir un signe de son amour ! Tenir, en quelque sorte, un « journal intérieur » de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie ! L’Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? Ne devrait-elle pas nous aider à considérer toute notre existence comme une « visite », comme une façon dont Il peut venir à nous et devenir proche de nous, en toute situation ?
Un autre élément fondamental de l’Avent est l’attente, une attente qui est dans le même temps espérance. L’Avent nous pousse à comprendre le sens du temps et de l’histoire comme « kairós », comme occasion favorable pour notre salut. Jésus a illustré cette réalité mystérieuse dans de nombreuses paraboles : dans le récit des serviteurs invités à attendre le retour du maître ; dans la parabole des vierges qui attendent l’époux ; ou dans celle de la semence et de la moisson. L’homme, au cours de sa vie, est en attente permanente : quand il est enfant, il veut grandir, adulte, il tend à la réalisation et au succès, en avançant en âge, il aspire à un repos mérité. Mais arrive le temps où il découvre qu’il a trop peu espéré, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien d’autre à espérer. L’espérance marque le chemin de l’humanité, mais pour les chrétiens elle est animée par une certitude : le Seigneur est présent tout au long de notre vie, il nous accompagne et un jour il essuiera aussi nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.
Mais il y a des manières très différentes d’attendre. Si le temps n’est pas rempli par un présent doté de sens, l’attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n’y a rien, c’est-à-dire que si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l’attente se transforme en un poids trop lourd, parce que l’avenir reste tout à fait incertain. Lorsqu’en revanche le temps prend du sens, et en tout instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l’attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l’avenir, un avenir chargé d’espérance. L’Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l’attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans l’Ecriture Sainte, dans l’année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d’aspect selon que derrière elle Il est présent ou qu’elle est embrumée par le brouillard d’une origine incertaine et d’un avenir incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l’impatience, les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu’il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n’existe plus aucun temps vide et privé de sens. S’Il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient difficile.
Chers amis, l’Avent est le temps de la présence et de l’attente de l’éternité. Précisément pour cette raison, c’est, de manière particulière, le temps de la joie, d’une joie intériorisée, qu’aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s’est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l’avant avec confiance. La Vierge Marie, par qui nous a été donné l’Enfant Jésus, est le modèle et le soutien de cette joie profonde. Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans l’attente. Amen !
Traduction française : Zenit
Audience générale du 2 décembre 2009 : Guillaume de Saint-Thierry
3 décembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-22843?l=french
Audience générale du 2 décembre 2009 : Guillaume de Saint-Thierry
Texte intégral
ROME, Mercredi 2 décembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre, au Vatican.
Chers frères et sœurs,
Dans une catéchèse précédente, j’ai présenté la figure de Bernard de Clairvaux, le « Docteur de la douceur », grande figure du douzième siècle. Son biographe – ami et estimateur – fut Guillaume de Saint-Thierry, sur lequel je m’arrête dans la réflexion de ce matin.
Guillaume naquit à Liège entre 1075 et 1080. De famille noble, doté d’une intelligence vive et d’un amour inné pour l’étude, il fréquenta de célèbres écoles de l’époque, comme celle de sa ville natale et de Reims, en France. Il entra en contact personnel avec Abélard, le maître qui appliquait la philosophie à la théologie de manière si originale qu’il suscita de nombreuses perplexités et oppositions. Guillaume exprima également ses propres réserves, en sollicitant son ami Bernard pour qu’il prenne position à l’égard d’Abélard. Répondant à ce mystérieux et irrésistible appel de Dieu, qui est la vocation à la vie consacrée, Guillaume entra au monastère bénédictin de Saint-Nicaise à Reims en 1113 et, quelques années plus tard, il devint abbé du monastère de Saint-Thierry, dans le diocèse de Reims. Au cours de cette période, l’exigence de purifier et renouveler la vie monastique, pour la rendre authentiquement évangélique, était très répandue. Guillaume agit dans ce sens à l’intérieur de son propre monastère, et en général dans l’Ordre bénédictin. Toutefois, il rencontra de nombreuses résistances face à ses tentatives de réforme, et ainsi, malgré le conseil contraire de son ami Bernard, il quitta l’abbaye bénédictine en 1135, laissa l’habit noir et revêtit l’habit blanc, pour s’unir aux cisterciens de Signy. A partir de ce moment jusqu’à sa mort, survenue en 1148, il se consacra à la contemplation priante des mystères de Dieu, depuis toujours objet de ses plus profonds désirs, et à la composition d’écrits de littérature spirituelle, importants dans l’histoire de la théologie monastique.
L’une de ses premières œuvres est intitulée De natura et dignitate amoris (La nature et la dignité de l’amour). On y trouve exprimée l’une des idées fondamentales de Guillaume, valable également pour nous. L’énergie principale qui anime l’âme humaine – dit-il – est l’amour. La nature humaine, dans son essence la plus profonde, consiste à aimer. En définitive, une seule tâche est confiée à chaque être humain : apprendre à aimer, sincèrement, authentiquement, gratuitement. Mais ce n’est qu’à l’école de Dieu que cette tâche est remplie et que l’homme peut atteindre l’objectif pour lequel il a été créé. Guillaume écrit en effet : « L’art des arts est l’art de l’amour… L’amour est suscité par le Créateur de la nature. L’amour est une force de l’âme, qui la conduit comme par un poids naturel vers le lieu et l’objectif qui lui est propre » (La nature et la dignité de l’amour 1, PL 184, 379). Apprendre à aimer demande un chemin long et exigeant, qui est articulé par Guillaume en quatre étapes, correspondant aux âges de l’homme : l’enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse. Sur cet itinéraire, la personne doit s’imposer une ascèse efficace, un fort contrôle de soi pour éliminer toute affection désordonnée, toute tentation d’égoïsme, et unifier sa propre vie en Dieu, source, objectif et force de l’amour, jusqu’à parvenir au sommet de la vie spirituelle, que Guillaume définit comme « sagesse ». En conclusion de cet itinéraire ascétique, on fait l’expérience d’une grande sérénité et douceur. Toutes les facultés de l’homme – intelligence, volonté, sentiments d’affection – reposent en Dieu, connu et aimé dans le Christ.
Dans d’autres œuvres également, Guillaume parle de cette vocation radicale à l’amour pour Dieu, qui constitue le secret d’une vie réussie et heureuse, et qu’il décrit comme un désir incessant et croissant, inspiré par Dieu lui-même dans le cœur de l’homme. Dans une méditation, il dit que l’objet de cet amour est l’Amour avec un « A » majuscule, c’est-à-dire Dieu. C’est lui qui se déverse dans le cœur de celui qui aime, et qui le rend capable de le recevoir. Il se donne à satiété et de manière telle, que le désir de cette satiété ne fait jamais défaut. Cet élan d’amour est l’accomplissement de l’homme » (De contemplando Deo 6, passim, SC 61bis, pp. 79-83). On est frappé par le fait que Guillaume, en parlant de l’amour pour Dieu, attribue une grande importance à la dimension affective. Au fond, chers amis, notre cœur est fait de chair, et lorsque nous aimons Dieu, qui est l’Amour lui-même, comment ne pas exprimer dans cette relation avec le Seigneur également nos sentiments très humains, comme la tendresse, la sensibilité, la délicatesse ? Le Seigneur lui-même, en se faisant homme, a voulu nous aimer avec un cœur de chair !
Selon Guillaume, ensuite, l’amour a une autre propriété importante : il éclaire l’intelligence et permet de mieux connaître et de manière plus profonde Dieu, et en Dieu, les personnes et les événements. La connaissance qui procède des sens et de l’intelligence réduit, mais n’élimine pas, la distance entre le sujet et l’objet, entre toi et moi. L’amour produit en revanche une attraction et une communion, jusqu’à une transformation et une assimilation entre le sujet qui aime et l’objet aimé. Cette réciprocité d’affection et de sympathie permet alors une connaissance bien plus profonde que celle qui est l’œuvre de la seule raison. Ainsi s’explique une célèbre expression de Guillaume : « Amor ipse intellectus est – déjà en lui-même, l’amour est principe de connaissance ». Chers amis, posons-nous la question : n’en est-il pas ainsi dans notre vie ? N’est-il donc pas vrai que nous ne connaissons réellement que ceux et ce que nous aimons ! Sans une certaine sympathie on ne connaît rien ni personne ! Et cela vaut avant tout dans la connaissance de Dieu et de ses mystères, qui dépassent la capacité de compréhension de notre intelligence : on connaît Dieu si on l’aime !
Une synthèse de la pensée de Guillaume de Saint-Thierry est contenue dans une longue lettre adressée aux chartreux de Mont-Dieu, auxquels il avait rendu visite et qu’il voulut encourager et réconforter. L’érudit bénédictin Jean Mabillon, dès 1690, donna à cette lettre un titre significatif : Epistola aurea (Lettre d’or). En effet, les enseignements sur la vie spirituelle qu’elle contient sont précieux pour tous ceux qui souhaitent grandir dans la communion avec Dieu, dans la sainteté. Dans ce traité, Guillaume propose un itinéraire en trois étapes. Il faut – dit-il – passer de l’homme « animal » à l’homme « rationnel », pour arriver à l’homme « spirituel ». Que veut dire notre auteur par ces trois expressions ? Au début une personne accepte la vision de la vie inspirée par la foi par un acte d’obéissance et de confiance. Puis à travers un processus d’intériorisation, dans lequel la raison et la volonté jouent un grand rôle, la foi dans le Christ est accueillie avec une conviction profonde et l’on fait l’expérience d’une correspondance harmonieuse entre ce que l’on croit et ce que l’on espère et les aspirations les plus secrètes de l’âme, notre raison, nos sentiments d’affection. On parvient ainsi à la perfection de la vie spirituelle, lorsque les réalités de la foi sont une source de joie intime et de communion réelle et satisfaisante avec Dieu. On ne vit que dans l’amour et par amour. Guillaume fonde cet itinéraire sur une solide vision de l’homme, inspirée des antiques Pères grecs, surtout d’Origène, lesquels, avec un langage audacieux, avaient enseigné que la vocation de l’homme est de devenir comme Dieu, qui l’a créé à son image et ressemblance. L’image de Dieu présente dans l’homme le pousse vers la ressemblance, c’est-à-dire vers une identité toujours plus complète entre la volonté propre et la volonté divine. A cette perfection, que Guillaume appelle « unité d’esprit », on ne parvient pas par l’effort personnel, même sincère et généreux, parce qu’une autre chose est nécessaire. On atteint cette perfection par l’action de l’Esprit Saint, qui vient habiter l’âme et purifie, absorbe et transforme en charité tout élan et tout désir d’amour présent chez l’homme. « Il y a ensuite une autre ressemblance avec Dieu », lisons-nous dans l’Epistola aurea, « qui n’est plus appelée ressemblance, mais unité d’esprit, lorsque l’homme finit par faire un avec Dieu, un seul esprit, non seulement par l’unité d’une volonté identique, mais en n’étant plus en mesure de vouloir autre chose. De cette manière, l’homme mérite de devenir non pas Dieu, mais ce que Dieu est : l’homme devient par la grâce ce que Dieu est par nature » (Epistola aurea 262-263, SC 223, pp. 353-355).
Chers frères et sœurs, cet auteur, que nous pourrions définir comme le « Chantre de l’amour, de la charité », nous enseigne à faire dans notre vie le choix fondamental, qui donne un sens et une valeur à tous les autres choix : aimer Dieu et, par son amour, aimer notre prochain ; c’est uniquement ainsi que nous pourrons rencontrer la joie véritable, anticipation de la béatitude éternelle. Mettons-nous par conséquent à l’école des saints, pour apprendre à aimer de manière authentique et totale, pour nous engager sur cet itinéraire de notre être. Avec une jeune sainte, Docteur de l’Eglise, Thérèse de l’Enfant Jésus, nous disons nous aussi au Seigneur que nous voulons vivre d’amour. Et je conclus précisément avec une prière de cette sainte : « Je t’aime, et tu le sais, divin Jésus ! L’Esprit d’amour me brûle de son feu. En t’aimant, j’attire le Père, que mon faible cœur abrite, sans échappatoire. O Trinité ! Tu es prisonnière de mon amour. Vivre d’amour, ici-bas, est un don de soi démesuré, sans demander de salaire… quand on aime, on ne compte pas. J’ai donné tout au Cœur divin, qui déborde de tendresse ! Et je cours avec légèreté. Je n’ai plus rien, et ma seule richesse est de vivre d’amour ».
A l’issue de l’audience générale, le pape a résumé sa catéchèse en plusieurs langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs,
Guillaume de Saint-Thierry, ami et biographe de saint Bernard de Clairvaux, est né à Liège. Il est entré dans la vie bénédictine à Reims en 1113 et deviendra par la suite abbé du monastère de Saint-Thierry qu’il laissera ensuite pour l’abbaye cistercienne de Signy. Il consacrera alors sa vie à la contemplation du mystère divin et à la rédaction d’écrits spirituels où il se fait le « chantre de l’amour ». L’amour est l’énergie première de l’âme humaine, constate-t-il dans le De natura et dignitate amoris. La tâche fondamentale de tout être humain est donc d’apprendre à aimer. L’objet de cet amour est Dieu, Dieu-Amour. Suivant la théologie des Pères grecs, l’homme étant appelé à devenir par grâce ce que Dieu est par nature, cet apprentissage ne peut se faire qu’à l’école de Dieu. Guillaume de Saint-Thierry développe ainsi une pédagogie de l’amour où l’ascèse et l’effort humain ont leur place, mais où l’Esprit Saint joue le rôle principal en transformant en charité tout élan d’amour présent en l’homme.
Sa Lettre aux chartreux de Mont-Dieu, l’Epistola aurea, est un traité sur la vie spirituelle pour qui désire vivre dans l’amour et par l’amour. Dans ses considérations, Guillaume accorde une importance notable à la dimension affective de l’amour puisque Dieu doit être aimé par l’homme avec un cœur de chair. Il souligne aussi que « l’amour est principe de connaissance » et que Dieu ne peut être connu que s’il est aimé. L’enseignement de Guillaume de Saint-Thierry nous invite à faire un choix décisif qui donnera sens et valeur à tous nos autres choix : Aimer Dieu, et par amour de Lui, aimer notre prochain.
Chers pèlerins francophones, avec les saints et en particulier avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, demandons au Seigneur de nous enflammer de sa charité pour aimer sans calcul et pénétrer dans le mystère de l’amour trinitaire. Bon pèlerinage à tous !
Traduction : Zenit
bonne nuit
3 décembre, 2009Concile Vatican II : « Faire la volonté de mon Père »
3 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091203
Le jeudi de la 1e semaine de l’Avent : Mt 7,21-21#Mt 7,24-27
Commentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 93
« Faire la volonté de mon Père »
Se souvenant de la parole du Seigneur : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples : si vous vous aimez les uns les autres » (Jn 13,35), les chrétiens ne peuvent pas former de souhait plus vif que celui de rendre service aux hommes de leur temps, avec une générosité toujours plus grande et plus efficace. Aussi, dociles à l’Evangile et bénéficiant de sa force, unis à tous ceux qui aiment et pratiquent la justice, ils ont à accomplir sur cette terre une tâche immense, dont ils devront rendre compte à celui qui jugera tous les hommes au dernier jour. Ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur, Seigneur » qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté du Père et qui, courageusement, agissent. Car la volonté du Père est qu’en tout homme nous reconnaissions le Christ notre frère et que nous aimions chacun pour de bon, en action et en parole, rendant ainsi témoignage à la Vérité. Elle est aussi que nous partagions avec les autres le mystère d’amour du Père céleste. C’est de cette manière que les hommes répandus sur toute la terre seront provoqués à une ferme espérance, don de l’Esprit, afin d’être finalement admis dans la paix et le bonheur suprêmes, dans la patrie qui resplendit de la gloire du Seigneur.
« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, est capable de tout faire, bien au-delà de ce que nous demandons et concevons, à lui la gloire dans l’Église et dans le Christ Jésus, pour tous les âges et tous les siècles. Amen. » (Ep 3,20-21)