Archive pour novembre, 2009
Clément d’Alexandrie: « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent »
7 novembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091107
Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 16,9-15
Commentaire du jour
Clément d’Alexandrie (150-v. 215), théologien
« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent »
Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés. Purifiez votre âme ; rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l’appel du Sauveur qui vous redit : « Viens et suis-moi » (Mc 10,21). Il est la voie où marche celui qui a le coeur pur ; la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions.
Celui qui regarde sa fortune, son or et son argent, ses maisons, comme des dons de Dieu, celui-là témoigne à Dieu sa reconnaissance en venant en aide aux pauvres avec ses biens. Il sait qu’il les possède plus pour ses frères que pour lui-même. Il reste maître de ses richesses au lieu d’en devenir esclave ; il ne les enferme pas en son âme pas plus qu’il n’enserre sa vie en elles, mais il poursuit sans se lasser une oeuvre toute divine. Et si un jour sa fortune vient à disparaître, il accepte sa ruine d’un coeur libre. Cet homme-là, Dieu le déclare « bienheureux » ; il l’appelle « pauvre en esprit », héritier assuré du Royaume des cieux (Mt 5,3)…
A l’opposé, il y a celui qui blottit sa richesse en son coeur, au lieu du Saint Esprit. Celui-là garde en lui ses terres, il accumule sans fin sa fortune, et ne s’inquiète que d’amasser toujours davantage. Il ne lève jamais les yeux vers le ciel ; il s’enlise dans le matériel. En fait, il n’est que poussière et il retournera à la poussière (Gn 3,19). Comment peut-il éprouver le désir du Royaume, celui qui, au lieu du coeur, porte en lui un champ ou une mine, lui que la mort surprendra inévitablement au milieu de ses désirs déréglés ? « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. » (Mt 6,21)
Fresque « S. Marie des Anges » à l’entrée du sanctuaire franciscain en Piedimonte Matese (CE).
6 novembre, 2009Affresco « S. Maria degli Angeli » all’ingresso del santuario francescano in Piedimonte Matese (CE). Foto: Andrea Pioltini
J’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédictions
6 novembre, 2009du site:
J’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédictions
Écrit par Charles Spurgeon
Dévotions du 24 Février.
Dévotion du Matin:
J’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédictions (Ezéchiel 34:26).
Voici la « grâce souveraine. » Je ferai tomber la pluie en son temps. N’est-ce pas la grâce souverainement divine? En effet, qui, sinon Dieu peut dire « Je ferai tomber la pluie? » Seule une voix peut s’adresser aux nuages pour leur ordonner d’engendrer la pluie. Qui envoie la pluie sur la terre? Qui répand les ondées sur l’herbe verte? N’est-ce pas Moi, le Seigneur? Ainsi la grâce est un don de Dieu, elle ne peut être créée par l’homme. C’est une grâce « désirée. » Que ferait le sol sans pluie? Vous pouvez casser les mottes, semer les graines, mais que pouvez-vous faire s’il ne pleut pas? La bénédiction divine est absolument nécessaire.
Vous vous échinez en vain jusqu’à ce que Dieu accorde l’ondée généreuse qui apporte le salut. C’est alors l’abondante grâce. « Je leur enverrai des pluies. » Il n’est pas écrit des gouttes mais des pluies. Il en va ainsi de la grâce. Si Dieu envoie une bénédiction, il le fait généralement dans une telle mesure qu’il n’y a pas assez de place pour la recevoir. Grâce abondante! Nous avons besoin d’une abondance de grâce pour nous garder humbles dans la prière, saints. Une abondance de grâce pour nous rendre zélés, pour nous garder dans cette vie et nous déposer enfin au Ciel. Nous ne pouvons faire sans les ondées de grâce. Et puis, c’est une grâce de saison: « Je ferai tomber la pluie en son temps. » Comment ta saison est-elle ce matin? Est-ce la saison de la sécheresse? Alors c’est la saison de la pluie. Est-ce une saison de grande pesanteur, de nuages noirs? Alors c’est la saison de la pluie.
« Comme tes jours ainsi sera ta force. » Et voici une bénédiction « variée. » Ce seront des pluies de bénédictions. Le mot est au pluriel. Dieu nous enverra toutes sortes de bénédictions. Toutes les bénédictions de Dieu vont ensemble comme les anneaux d’une chaîne en or. S’Il donne une grâce de conversion, il donnera aussi un geste de réconfort. Il donnera des pluies de bénédictions. Lève les yeux, plante desséchée, ouvre tes feuilles et tes fleurs à l’arrosage céleste.
Dévotion du Soir:
Alors l’ange de l’Eternel prit la parole et dit: Eternel des armées, jusques à quand n’auras-tu pas compassion de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles tu es irrité depuis soixante-dix ans? L’Eternel répondit par de bonnes paroles, par des paroles de consolation, à l’ange qui parlait avec moi. (Zacharie 1:12-13).
Quelle douce réponse pour une question d’anxiété! Cette nuit réjouissons-nous en Lui. Ô Sion, il y a de bonnes choses en réserve pour toi. Ton temps et ta peine prendront bientôt fin.
Tes enfants seront ramenés, ta captivité prendra fin. Supporte patiemment la houlette une saison encore et dans les ténèbres, confies-toi en Dieu car Son Amour brûle à ton égard. Dieu aime l’Eglise d’un amour trop profond pour l’imagination de l’homme.
Il aime avec Son Coeur à l’infini. C’est pourquoi ses fils doivent prendre bon courage. L’Eglise ne peut pas vivre dans l’indigence, elle à qui Dieu a fait entendre de bonnes paroles, des paroles de consolation. Que veulent dire ces paroles de consolation du prophète rapportées plus loin: « Je suis jaloux pour Jérusalem et pour Sion d’une grande jalousie.? » Le Seigneur aime tellement Son Eglise qu’Il ne peut supporter qu’elle s’égare avec d’autres… et, quand elle s’est ainsi conduite, Il ne peut accepter qu’elle souffre trop longtemps ou trop durement. Il ne veut pas voir ses ennemis l’affliger. C’est avec déplaisir qu’il les voit augmenter sa douleur. Quand Dieu semble le plus abandonner Son Eglise, Son Coeur est chaud envers elle.
L’histoire montre qu’à chaque fois que Dieu use de Sa verge pour châtier ses serviteurs, il la brise toujours après coup, car il répugne à faire mal à ses enfants. Comme un père qui a pitié de ses enfants, ainsi le Seigneur a pitié de ceux qui le craignent.
Dieu ne nous a pas oublié parce qu’il frappe. Ses coups ne mettent-t-ils pas en évidence son désir d’aimer? Si ceci est vrai pour l’Eglise collectivement, c’est aussi nécessairement vrai sur le plan individuel, pour chaque membre. Tu peux penser qu’il t’a laissé pour compte, mais il n’en est pas ainsi. Celui qui compte les étoiles et les appellent toutes par leur nom, pas de danger qu’Il oublie Ses propres enfants. Il connaît absolument chaque cas comme s’il n’eut qu’un seul enfant, comme si tu étais l’unique créature qu’il eut faite, ou le seul saint qu’il ait jamais aimé. Approches-toi de Lui et sois en paix.
La vigne dans la culture biblique
6 novembre, 2009du site:
http://catholique-bordeaux.cef.fr/users/site/web/index.php?page=Root&portlet=Document&document_id=46
La vigne dans la culture biblique
La Bible mentionne pour la première fois le vin et la viticulture dans le livre de la Genèse. A l’époque des Patriarches, le vin était une boisson bien connue. La Palestine est même vantée comme un Pays producteur de vin, son climat se prêtant fort bien à la culture de la vigne.
La culture de la vigne, plus que toutes les autres, dépend à la fois du travail attentif et ingénieux de l’homme et du rythme des saisons. Terre viticole, la Palestine apprend aux hommes à apprécier les fruits de la terre et à mettre tout son cœur dans le travail.
Le mot « vigne » revient 176 fois dans la Bible : c’est dire son importance symbolique. Voici quelques versets importants de la Bible qui ont la vigne pour objet
Signe de joie et de paix
La Bible attribue à Noé l’invention de la culture de la vigne sur la terre que Dieu a promis de ne plus maudire.
« Noé, le cultivateur, commença de planter la vigne. » Genèse 9, 20
La vigne est alors signe de bénédiction, faisant partie des promesses de Dieu pendant l’Exode : il promet et offre une terre riche en vignes.
« Mais Yahve ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourdent de l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes, pays de froment et d’orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d’oliviers, d’huile et de miel, pays où le pain ne te sera pas mesuré et où tu ne manqueras de rien, pays où il y a des pierres de fer et d’où tu extrairas, dans la montagne, le bronze. » Deutéronome 8, 7-9
L’homme mauvais est privé de la bénédiction divine symbolisée par la vigne. Voler les biens d’un homme est un péché, mais le tuer pour prendre sa vigne est le comble de l’horreur. Ainsi, le roi Achab, dans l’épisode de la vigne de Nabot (1R 21, 1-16) prend injustement la vigne d’un de ses sujets qu’il assassine : son châtiment sera cruel et infamant.
« Ces vignes délicieuses que vous avez plantées, vous n’en boirez pas le vin. Car je sais combien nombreux sont vos crimes, énormes vos péchés, oppresseurs du juste, extorqueurs de rançons, vous qui, à la Porte, déboutez les pauvres. » Amos 5, 11-12
Sous un bon roi, chacun vit en paix et se repose sous sa treille. La vigne, avec ses larges feuilles offre une ombre propice au repos.
« Juda et Israël habitèrent en sécurité chacun sous sa vigne et sous son figuier, depuis Dan jusqu’à Bersabée, pendant toute la vie de Salomon. » 1er livre des Rois 5, 5
La restauration d’Israël va de pair avec la surabondance de la fécondité du pays.
« Voici venir des jours – oracle de Yahvé – où se suivront de près laboureur et moissonneur, celui qui foule les raisins et celui qui répand la semence. Les montagnes suinteront de jus de raisin, toutes les collines deviendront liquides. Je rétablirai mon peuple Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. » Amos 9, 13-14
La vigne est image de la Sagesse.
« Je suis comme une vigne aux pampres gracieux, et mes fleurs sont des produits de gloire et de richesse. » Siracide 24, 17
La vigne est aussi un symbole de fécondité de l’homme qui craint Dieu, par l’image de l’épouse féconde du juste.
« Ton épouse : une vigne fructueuse au fort de ta maison. Tes fils : des plants d’olivier à l’entour de la table. » Psaume 128, 3
La vigne qui bourgeonne symbolise l’espoir des époux qui dans le Cantique des Cantiques chantent le mystère de l’amour.
« Viens, mon bien-aimé, allons aux champs ! Nous passerons la nuit dans les villages, dès le matin nous irons aux vignobles. Nous verrons si la vigne bourgeonne, si ses pampres fleurissent, si les grenadiers sont en fleur. Alors je te ferai le don de mes amours. » Cantique 7, 12-13
Israël, vigne de Dieu
La vigne, signe de bénédiction devient le symbole d’Israël. Sa fécondité était d’origine divine, et sa stérilité est causée par l’abandon spirituel du peuple élu, qui s’est détourné de Dieu pour des idoles..
« Israël était une vigne luxuriante, qui donnait bien son fruit. Plus son fruit se multipliait, plus il a multiplié les autels ; plus son pays devenait riche, plus riches il a fait les stèles. » Osée 10, 1
Le prophète Isaïe parle clairement : cette vigne de Dieu, c’est Israël et Juda que Dieu voyait comme plans choisis. Les fruits attendus, innocence et sérénité sont en fait sang qui coule et cri d’horreur.
« Que je chante à mon bien-aimé le chant de mon ami pour sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il la bêcha, il l’épierra, il y planta du raisin vermeil. Au milieu il bâtit une tour, il y creusa même un pressoir. Il attendait de beaux raisins : elle donna des raisins sauvages. Et maintenant, habitants de Jérusalem et gens de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Que pouvais-je encore faire pour ma vigne que je n’aie fait ? Pourquoi espérais-je avoir de beaux raisins, et a-t-elle donné des raisins sauvages ? Et maintenant, que je vous apprenne ce que je vais faire à ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter, en briser la clôture pour qu’on la piétine ; j’en ferai un maquis : elle ne sera ni taillée ni sarclée, ronces et épines y croîtront, j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. Eh bien ! la vigne de Yahvé Sabaot, c’est la maison d’Israël, et l’homme de Juda, c’est son plant de choix. » Isaïe 5, 1-7
Le psaume 80 est une prière pour la restauration d’Israël. L’image de la vigne plantée par Dieu mais chatiée exprime la gloire, l’épreuve, mais aussi l’espérance du Peuple de Dieu en un possible Salut.
« Il était une vigne : tu l’arraches d’Égypte, tu chasses des nations pour la planter ; devant elle tu fais place nette, elle prend racine et remplit le pays. Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et de ses pampres les cèdres de Dieu ; elle étendait ses sarments jusqu’à la mer et du côté du Fleuve ses rejetons. Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, et tout passant du chemin la grappille, le sanglier des forêts la ravage et la bête des champs la dévore ? Dieu Sabaot, reviens enfin, observe des cieux et vois, visite cette vigne : protège-la, celle que ta droite a plantée. » Psaume 80, 9-17
Le prophète Ezéchiel propose également trois allégories de la vigne : Ez 15 2.6 ; 19, 10-14 ; 17, 9
La vigne dans le Nouveau Testament
Les trois Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) racontent la parabole des vignerons homicides.
Les vignerons (peuple d’Israël) sont responsables de l’avenir de l’Alliance. Après les appels lancés par les prophètes (les serviteurs), Dieu envoi son Fils, témoin de son amour, que les hommes n’écouteront pas non plus.
Le nouveau peuple annoncé par Matthieu en fin de parabole, c’est l’Église.
« Ecoutez une autre parabole. Un homme était propriétaire, et il planta une vigne ; il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. Quand approcha le moment des fruits, il envoya ses serviteurs aux vignerons pour en recevoir les fruits. Mais les vignerons se saisirent de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, en lapidèrent un troisième. De nouveau il envoya d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers, et ils les traitèrent de même. Finalement il leur envoya son fils, en se disant : Ils respecteront mon fils. Mais les vignerons, en voyant le fils, se dirent par-devers eux : Celui-ci est l’héritier : venez ! tuons-le, que nous ayons son héritage. Et, le saisissant, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Lors donc que viendra le maître de la vigne, que fera-t-il à ces vignerons-là ? » Ils lui disent : « Il fera misérablement périr ces misérables, et il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en livreront les fruits en leur temps. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs c’est elle qui est devenue pierre de faîte ; c’est là l’œuvre du Seigneur et elle est admirable à nos yeux ? Aussi, je vous le dis : le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » Matthieu 21, 33-43
Le chapitre 15 de Jean commence par la grande allégorie de la vigne.
Jésus porte du fruit en donnant sa vie, suprême preuve d’amour.
Il est la Vigne et nous sommes les sarments : il est le Corps et nous sommes les membres.
La vigne véritable, c’est Jésus, mais c’est aussi son Église.
Le mystère de la vraie vigne exprime donc l’union féconde et la joie qui demeure, parfaite et éternelle, entre le Christ et son Église.
« Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent. » Jean 15 1-6
Les énergies nouvelles et renouvelables pour éradiquer la pauvreté
6 novembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-22570?l=french
Les énergies nouvelles et renouvelables pour éradiquer la pauvreté
Intervention du Saint-Siège à l’ONU
ROME, Jeudi 5 novembre 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège encourage les énergies nouvelles et renouvelables notamment pour éradiquer la pauvreté dans le monde. Un changement de style de vie est « nécessaire » et la solidarité entre générations un « impératif ».
Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New-York, est intervenu le 3 novembre 2009 devant la 64e assemblée générale, au 2e comité sur « la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables » (sujet 53 (i)).
Mgr Migliore a souligné combien la question de ces énergies nouvelles et renouvelables est devenue « clef » en particulier pour le développement durable, de façon à protéger « la santé et l’environnement » et affronter concrètement les « changements climatiques », tout en favorisant la « paix » dans le monde, grâce à une « économie mondiale plus efficace ».
Il a mis l’accent sur trois aspects de la question : l’éradication de la pauvreté ; la prise en compte du coût humain ; la nécessité d’une éducation dans le domaine de l’énergie.
L’éradication de la pauvreté
Pour éradiquer la pauvreté, le Saint-Siège recommande non seulement le développement de ces énergies, mais une « coopération énergétique » dans ce domaine, et des mesures à la fois économiques et fiscales pour les encourager. Une telle « coopération » implique notamment le partage de l’information et un transfert de technologies.
Mgr Migliore a apporté des chiffres. Les pays en voie de développement représentent plus de 40% des installations de ce type, plus de 70% pour ce qui est des chauffe-eau solaires, et 45% de la production de bio-fuel.
Mais des technologies solaires comme l’énergie photovoltaïque, par exemple, impliquent de très grosses dépenses initiales.
Pourtant « l’accès des populations les plus pauvres à ces innovations est essentielle pour permettre aux pays en voie de développement de couvrir la demande croissante en énergie et permettre un développement durable ».
L’accès à l’énergie a un « impact profond et positif » sur la santé, l’éducation, l’alimentation, et les revenus, a souligné Mgr Migliore, mais pour améliorer les infrastructures, des investissements sont nécessaires, avec la mobilisation des institutions locales qui sont à même d’identifier les sources d’énergie les plus adaptées ainsi que les formes de financement et de promotion.
« Là où cet accès est impossible pour les pauvres ou remis à plus tard pour différentes raisons, il faudra promouvoir, recommande Mgr Migliore, un usage des ressources traditionnelles plus efficace et durable, l’amélioration et la conservation des énergies existantes, en s’appuyant sur des technologies mixtes ».
La prise en compte du coût humain
Dans toute discussion pour identifier des « services et des ressources énergétiques » soucieuses de « l’environnement », « viables du point de vue économique » et « socialement acceptables », le Saint-Siège recommande aussi de prendre en compte « le coût humain et environnemental à long terme ».
Mgr Migliore a fait observer que le prix de l’exploitation de l’environnement pèse d’abord sur les pays en voie de développement, les populations pauvres et celles qui n’ont pas la capacité de se « protéger des défis des changements climatiques ».
Il invite tous les secteurs à s’unir pour affronter ce défi, mais en mentionnant aussi la « justice intergénérationnelle », une « solidarité » entre générations, puisque l’utilisation actuelle de l’énergie a un impact sur les générations futures.
« Nous ne devons pas charger les futures générations par notre consommation énergétique », fait remarquer Mgr Migliore : un « changement de style de vie » est « impératif ».
Une éducation dans le domaine de l’énergie
Mais pour atteindre ces objectifs, Mgr Migliore souligne l’importance d’une éducation et d’une « prise de conscience » des populations dans le domaine de l’énergie, d’un « apprentissage ».
Il faut donc développer des « stratégies » adaptées à chaque région pour les énergies renouvelables, ajoute Mgr Migliore, en favorisant une « coopération à plusieurs dimensions » qui tienne compte de la « responsabilité humaine » dans la gestion des changements climatiques.
Cela ne signifie pas seulement des défis scientifiques et économiques, mais une fermeté dans les options, de la « compassion » pour le prochain, de façon à obtenir une planète où « le désir de protéger la terre » ne sera pas guidé par « la peur », mais par la recherche d’un « développement économique et personnel à long terme ».
Anita S. Bourdin
bonne nuit
6 novembre, 2009Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus: Le bon usage des richesses
6 novembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091106
Le vendredi de la 31e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 16,1-8
Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Manuscrit autobiographique B, 4r°
Le bon usage des richesses
Ô Jésus, je le sais, l’amour ne se paie que par l’amour, aussi j’ai cherché, j’ai trouvé le moyen de soulager mon coeur en te rendant Amour pour Amour. « Employez les richesses qui rendent injustes à vous faire des amis qui vous reçoivent dans les tabernacles éternels » (Lc 16,9). Voilà, Seigneur, le conseil que tu donnes à tes disciples après leur avoir dit que « les enfants de ténèbres sont plus habiles dans leurs affaires que les enfants de lumière ». Enfant de lumière, j’ai compris que mes désirs d’être tout, d’embrasser toutes les vocations, étaient des richesses qui pourraient bien me rendre injuste, alors je m’en suis servie à me faire des amis. Me souvenant de la prière d’Élisée à son père Élie lorsqu’il osa lui demander son « double esprit » (2R 2,9), je me suis présentée devant les anges et les saints, et je leur ai dit : « Je suis la plus petite des créatures, je connais ma misère et ma faiblesse, mais je sais aussi combien les coeurs nobles et généreux aiment à faire du bien, je vous supplie donc, ô bienheureux habitants du Ciel, je vous supplie de m’adopter pour enfant. A vous seuls sera la gloire que vous me ferez acquérir, mais daignez exaucer ma prière ; elle est téméraire, je le sais, cependant j’ose vous demander de m’obtenir votre double Amour. »
Via Crucis al Colosseo (2003)
5 novembre, 2009LA SOLITUDE, MALEDICTION OU GRACE ?
5 novembre, 2009du site:
http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/societe/solitude.htm
LA SOLITUDE, MALEDICTION OU GRACE ?
par le Père Boris BOBRINSKOY
La méditation qui suit en forme d’Acathiste « pour ceux qui sont seuls » m’a interpellé et j’ai pensé bon de la communiquer aux lecteurs du Bulletin.
L’homme est un être de communion et de partage et le besoin d’aimer et d’être aimé est gravé au cœur même de l’existence. Le démon est ce «diviseur» (diabolos) qui contrecarre l’œuvre permanente de «réunion», de rassemblement de Dieu, car Jésus est venu «pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés» (Jn 1 1,52). Le lien de l’Esprit sera ce ciment qui nous reliera les uns aux autres comme les pierres précieuses de la Cité céleste, la Nouvelle Jérusalem. Eloignés du Père et orphelins sur une terre hostile, nous devenons étrangers les uns aux autres, frères ennemis, Caïn en puissance. C’est ainsi que nous nous immergeons dans la solitude qui pèse comme une malédiction, comme une fatalité insupportable, l’enfer ici sur terre.
Et pourtant, du fond de l’abîme, du puits de perdition, je crie vers Toi, Seigneur, j’appelle mes frères les hommes. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? ». Le solitaire fait sien ce cri du Crucifié, et son cri atteint le marchepied du Trône du Père. Et Dieu essuiera toute larme de son visage.
Mais il y a une autre forme de solitude, celle de la destinée acceptée, du choix conscient et volontaire, issu d’une soif d’absolu, de face à face avec l’Unique, avec le Bien-Aimé. « Aussi, Je vais la séduire, la conduire au désert, et parler à son cœur » (Os 2, 16), dit le Seigneur à Israël. Toute vie chrétienne comporte, de manière souvent cachée et même ignorée, cette dimension de seul à seul, car pour devenir un être de communion et s’éveiller à l’amour, il faut non moins être unique, irréductible à la multitude. Tel est le secret de la personne qui ne peut se réduire ni se fondre dans la foule, mais qui, dans le silence de la nuit se laisse envahir par la Présence du Tout-Autre, de Celui qui vient d’ailleurs et qui nous arrache à notre finitude. La solitude devient alors un chemin de croix et de lumière, pour que mon « moi » meure et que ce ne soit plus moi qui vive, mais le Christ en moi. Alors la puissance de l’amour me pousse en dehors de mon enclos, à la rencontre de l’autre, surtout du pauvre et du solitaire. Et celui-ci devient proche, l’ennemi ami, l’étranger hôte à notre table. Notre cœur se dilate, nos bras s’étendent, à l’image de Celui qui, les bras étendus sur la Croix, a attiré tous les hommes à Lui.
Père BORIS
ACATHISTE POUR CEUX QUI SONT SEULS
Kondakion 1: 0 Jésus-Christ, chef vainqueur dans la guerre contre Satan, ressuscité hors du tombeau, viens Toi-même au secours de ceux qui T’invoquent avec larmes, courbés sous le joug de la solitude, et qui pourtant ne cessent de Te chanter: Alléluia
Ikos 1 : Toi qui diriges la cohorte des anges, pour les envoyer au service des hommes, pour en faire les messagers de la paix et de la joie ; Toi qui, du sein du ciel, suis le déroulement de toutes choses, souviens-Toi de ceux que le sort a placés dans la solitude et qui, dans la nuit qu’est leur vie, T’appellent avec leur âme Jésus, bannière de ceux qui espèrent, cuirasse de ceux qui croient ; Jésus, abri de ceux qui fuient Jésus ; bouclier de ceux qui craignent, aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 2 : Agar autrefois chassée par le patriarche, pleurait avec son fils, ne trouvant point de puits. Tu envoyas ton ange et lui donnas à boire, et elle Te chantait : Alléluia.
lkos 2 : La raison est près de sombrer quand elle veut comprendre pourquoi il faut subir certaines destinées. Voici d’abord l’enfant privé de père. Toi qui as dit : je ne vous laisserai point orphelins, Jésus, n’oublie pas celui qui sentira toute sa longue vie le vide dans son cœur. C’est ainsi qu’il s’adresse à Toi : Jésus, remède des malades ; Jésus, force des faibles ; Jésus, pacificateur des tempêtes ; Jésus, défenseur des esclaves ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 3 : Job, le puissant et riche seigneur, est dévasté par le souffle du diable. Cependant il demeure ferme et dit à l’Eternel malgré tout : Alléluia.
lkos 3 : Le plus triste spectacle que nous offre le monde, c’est la mère assistant à la mort de son fils. Consumé par la maladie ou frappé par la guerre, fusillé par l’ennemi ou écrasé sous la machine, lapidé pour sa foi comme Etienne, auréolé comme lui d’amour pour celui que nous supplions : Jésus, myrrhe dans la souffrance Jésus, baume des plaies ; Jésus, coussin où reposer sa tête ; Jésus, manteau où réchauffer son être aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 4 : Jérémie le prophète, mélancoliquement médite sur la ruine de son pays natal. Il vit seul, entouré de railleurs, et pourtant clame : Alléluia.
Ikos 4 : Lourde est la vie pour la veuve ou le veuf. Pour eux, le jour n’a plus qu’une demi-lumière et les soirs sont difficiles, quand il faut, une fois de plus, coucher avec une ombre. Aussi, entends leurs voix, qui Te disent : Jésus, confident des incompris ; Jésus, raison de ceux qui manquent de conseil ; Jésus, gardien de ceux qui sont tentés ; Jésus, phare de ceux qui se noient ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 5 : Jésus abandonné sur la croix, qu’est-ce ceci ? Jésus mourant, puis mort, puis mis dans un linceul, Jésus enseveli ! Oh ! crions, nous, fidèles, crions avec les saintes femmes : Alléluia.
Ikos 5 : Solitaire est l’apatride. En perdant sa patrie, il a perdu comme un nid tiède. Il doit, tel l’oiseau migrateur, toujours refaire ses bagages, toujours partir, toujours essayer de durer, mais l’existence est pour lui provisoire. Il n’attend plus rien que le Christ qu’il prie doucement ainsi : Jésus, bâton de route qui donne du courage ; Jésus, avocat des causes perdues ; Jésus, repas de l’affamé ; Jésus, boisson apaisant le mal du pays ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 6 : Le Christ a connu l’amitié, mais aussi la trahison ; Il a connu l’amour spirituel, mais n’a jamais connu l’amour charnel. Il a connu la solitude humaine, mais Il n’était pas seul, car le Père était avec lui : Alléluia.
Ikos 6 : Elle est là ; c’est sa seule tâche. Elle file et songe ; elle tisse et aime ; elle coud et pleure. Son travail est vain. Ce qu’elle fait n’est pour personne. Son amour reste sans réponse ; sa capacité de donner déborde, certes, mais de misère et non de plénitude. Et parmi ses semblables la plus pauvre est cette femme qui vend son corps pour le plaisir parce que nul n’a voulu de son âme. Jésus, Toi qui as pardonné à la prostituée ; Jésus, Toi qui as conversé avec Marie ; Jésus, Toi qui as souri à ta mère Jésus, Toi qui as aimé Jean ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 7 : Le Christ a guéri le paralytique, Il a ouvert les yeux des aveugles, Il a fait entendre les sourds, Il a purifié les lépreux. Nous chantons avec eux : Alléluia.
lkos 7 : Isolés par le mal incurable, le paralysé et l’infirme sont relégués loin de la société. Le temps pour eux s’écoule goutte à goutte. Dans le sanatorium, le tuberculeux tousse et tousse encore et meurt. Et le vieillard à l’hôpital espère en vain une visite. Ils T’implorent aveuglément : Jésus, à la voix si agréable à entendre ; Jésus, au visage si beau à voir ; Jésus, à la main au toucher si tendre Jésus, au nom si simple à prononcer; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 8 : Jean le Précurseur habita dans le désert, prêcha la repentance, fut conduit en prison, et à la fin fut décapité. Mais en voyant l’agneau porteur de nos Péchés, il s’écria : Alléluia.
lkos 8 : Le prisonnier dans sa cellule regarde avec angoisse vers le petit coin de ciel bleu qui lui reste. Tourmenté par les remords et banni de l’humanité, heureux s’il peut, du fond du désespoir, s’écrier vers le Seigneur : Jésus, Toi qui es venu sauver les pécheurs ; Jésus, Toi qui as ouvert au brigand l’accès du Paradis ; Jésus, Toi qui as brisé les verrous de l’enfer ; Jésus, Toi qui intercèdes pour tous auprès de Dieu aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 9 : Remplis de l’Esprit, les apôtres parcourent la terre ; ils répandent l’Evangile et réunissent l’Eglise, chantant : Alléluia.
lkos 9 : Mais Tu les connais, Jésus, les vies de Tes serviteurs ! Que de luttes cachées ! En eux-mêmes, combien d’âpres discussions entre Ta volonté et leur volonté propre ! Que d’efforts pour surmonter tout désir de vengeance quand l’hostilité les entoure ! Quels travaux inouïs quand ils sont les premiers à porter Ton message dans un pays nouveau ! Pionniers poussés par l’Esprit, ils souffrent des douleurs indicibles de l’Esprit. Aussi souviens-Toi d’eux et de leurs prières ; Jésus, sagesse des fous pour Toi ; Jésus, pardon à ceux qui outragent ; Jésus, science des ignorants ; Jésus, joie de sauver des âmes ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 10 : Jean à Patmos est retiré dans la caverne, et là, contemplant les mystères, apprend de Toi les dernières révélations ; émerveillés avec lui, chantons : Alléluia.
Ikos 10 : L’âme vierge fuit le monde, se cache dans la solitude, théologise et prie, dans un tête-à-tête avec Dieu. Le silence est son frère, et la paix s’établit dans le cœur qui loue avec attendrissement. Jésus, désiré de mon âme ; Jésus, aimé de mon esprit ; Jésus, trésor de ma vie ; Jésus, pourpre de mon être ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 11 : Le Christ au tombeau repose. Trois jours et trois nuits, il dort, confiant en la délivrance de Pâques, où éclatera sa gloire : Alléluia.
Ikos 11 : Celui qui va mourir sent s’approfondir l’espace. Il entrevoit l’infinité des mondes. Le temps commence à s’effacer, et l’éternité à s’éclairer. Quittant la terre, l’âme s’envoie, éprouvant, à l’instant de la mort, une solitude totale ; délaissant en effet les siens et n’ayant pas touché encore l’héritage céleste. Destinés comme elle à mourir, disons de toute notre âme, disons : Jésus, sérénité de l’abandon entre Tes mains ; Jésus, consolation des endeuillés ; Jésus, certitude de la Résurrection ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 12 : Il y aura, dans la suite des temps, un grand concours de tous les peuples, à Sion, la ville du grand Roi. Et l’Eglise servant le Christ avec les anges chantera : Alléluia.
Ikos 12 : Donne, Seigneur, aux solitaires, à ceux que leurs nations vomissent, à ceux que leurs douleurs éloignent des satisfaits, donne à tous ceux dont les souffrances sont doublées par la solitude, donne le repos dès ce monde, donne ta paix plus forte que le monde. Leur faisant découvrir en Toi le plus solitaire des hommes, donne-leur ta compagnie au long de leur chemin terrible. S’ils sont en croix, accorde-leur de se savoir crucifiés avec Toi ; et de même que le Père demeurait par amour avec Toi, parce que Tu lui obéissais, donne à Tes serviteurs mutilés dans leur âme de connaître eux aussi la solitude avec le Père, dans l’obéissance à leur Croix. Jésus sauveur, sauve-moi Jésus Roi, règne sur moi ; Jésus Maître, instruis-moi ; Jésus, Fils de l’Homme, sois un frère pour moi aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 13 : Jésus, Fils de Dieu descendu dans le monde pour chercher la brebis perdue, pour la mettre sur Tes épaules et la ramener au bercail, entends et exauce notre plainte, à nous qui souffrons à mourir; délivrés de la souffrance, nous Te chanterons, unanimes, un exultant : Alléluia.
Bulletin de la Crypte N° 270 Février 1999
Communauté orthodoxe française de la Sainte Trinité