La segunda venida
27 novembre, 2009“Y verán al Hijo del Hombre viniendo sobre las nubes
del cielo, con poder y gran gloria” (Mateo 24:30).
“Y verán al Hijo del Hombre viniendo sobre las nubes
del cielo, con poder y gran gloria” (Mateo 24:30).
du site:
http://www.cathocambrai.com/page-19137-avent.html
Prière pour l’Avent
Dieu, merci de venir réveiller
notre attente endormie
sous les soucis,
la bousculade des jours
et nos ennuis.
- Dieu, merci de venir réveiller notre attente endormie
sous le poids des choses.
Nous sommes si pressés que nous ne prenons plus le temps d’attendre.
Nous avons tant à faire, à penser.
Nos agendas, nos heures, nos vies sont remplis.
Nous sommes si occupés, envahis, pressés
que nous n’avons jamais plus le temps.
- Dieu, merci de venir réveiller notre attente.
Toi, tu nous fais cadeau de ce temps neuf.
Voici les temps nouveaux !
D’un temps qui ne peut se gagner ni se perdre.
D’un temps pour respirer, pour espérer, pour vivre.
- Dieu, merci pour ce temps d’Avent.
Merci d’arriver à l’improviste,
visiteur inattendu !
Car si Noël est programmé sur nos calendriers,Toi, Dieu, tu n’as jamais fini de nous surprendre !
(Auteur inconnu)
http://www.cathocambrai.com/page-19137-avent.html
Prère pour l’Avent
Dieu, merci de venir réveiller
notre attente endormie
sous les soucis,
la bousculade des jours
et nos ennuis.
- Dieu, merci de venir réveiller notre attente endormie
sous le poids des choses.
Nous sommes si pressés que nous ne prenons plus le temps d’attendre.
Nous avons tant à faire, à penser.
Nos agendas, nos heures, nos vies sont remplis.
Nous sommes si occupés, envahis, pressés
que nous n’avons jamais plus le temps.
- Dieu, merci de venir réveiller notre attente.
Toi, tu nous fais cadeau de ce temps neuf.
Voici les temps nouveaux !
D’un temps qui ne peut se gagner ni se perdre.
D’un temps pour respirer, pour espérer, pour vivre.
- Dieu, merci pour ce temps d’Avent.
Merci d’arriver à l’improviste,
visiteur inattendu !
Car si Noël est programmé sur nos calendriers,Toi, Dieu, tu n’as jamais fini de nous surprendre !
(Auteur inconnu)
du site:
http://www.spiritualite2000.com/Archives/parole/Cycle_C/avent1-c.htm
1er Dimanche de l’Avent. Année C
Vigilance
par Jacques Sylvestre, o.p.
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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (21,25-28, 34-36)
«Jésus parlait à ses disciples de sa venue : «Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
«Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Comme un filet, il s’abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l »homme.»
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Commentaire
Dans les versets précédents, l’évangéliste Luc énumérait quelques épisodes dont il devait être témoin. Ici, son regard quitte ces perspectives historiques pour se porter vers la Fin des temps annoncée en signes cosmiques. Ces signes sont, dans les apocalypses, le décor classique du jugement final. Ils proviennent des tableaux prophétiques de la victoire de Dieu sur les mauvais anges et les divinités d’Assur et de Babylone. Mais, en vrai, ni l’auteur ni même Jésus ne pensent à un réel combat contre les dieux païens ; ce sont de vieilles images de la tradition exprimant tout simplement une intervention définitive de Dieu sur un monde qu’il veut libérer de tout mal. «Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle. Et je vis la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel de chez Dieu ; elle s’était faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J’entendis alors une voix clamer, du trône : « Voici le demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple et lui, Dieu-avec-eux sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux ; de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé ».(Apocalypse 21:1-4)
Dans les apocalypses juives, révélations concernant la fin des temps, on trouvait une série d’épisodes complexes : résurrection, jugement, salut des élus, châtiment des méchants et l’établissement d’un monde nouveau, la Jérusalem céleste. Ici tout est condensé dans l’événement triomphal : la venue du Fils de l’homme, l’annonce qui en est faite et un appel à l’espérance, car malgré l’aspect redoutable de tous ces événements, les fidèles de Jésus n’ont rien à craindre, ces événements manifestent la victoire et la domination de leur Maître, leur délivrance. La condition est qu’il soient vigilants.
Vigilance, amour et joie
La vigilance doit nous habiter, enseignait saint Grégoire, et elle serait bien médiocre et fragile si elle n’était habitée que par la crainte ou la peur de voir s’écrouler un jour ce monde visible dans lequel nous vivons. « Pleurer à cause de la destruction du monde est le propre de ceux qui ont enfoncé les racines de leur coeur dans l’amour de ce monde et qui ne recherchent pas la vie qui doit venir après et n’en soupçonnent même pas l’existence »… (1ère homélie sur les évangiles).
Également indigne d’un coeur fidèle, qui ne se maintiendrait en éveil que par crainte du face à face avec le Christ. (saint Augustin : Sur le psaume 47.1). « Nous l’aimons, mais nous craignons qu’il vienne ! L’aimons-nous vraiment ? » (S. Augustin, Psaume 95.14). Seul l’amour et le désir du Christ peuvent nous garder vigilants. « Je veux vous voir exempts de soucis », écrivait Paul aux Corinthiens (1:7,32)
La vigilance du Chrétien est la vigilance du coeur qui aime, du coeur dont l’amour et le désir souhaitent ardemment la venue du Règne de Dieu. Elle implique également la liberté du coeur, la libération de tout souci. La mesure de notre désir de la venue du Christ est la mesure de notre amour réel pour lui, Nous serons d’autant plus vigilants que notre désir de le voir sera plus grand et que notre Amour pour lui sera vrai. Ainsi, loin d’être source de crainte, la venue du Seigneur sera une cause de joie dans le coeur du fidèle. Seul l’« ami du monde » ne peut se réjouir de voir approcher la fin du monde, la fin de ce monde.
Ne pas être absents de ce monde.
Qu’impliquent à vrai dire ces fondements et caractères de la vigilance chrétienne, et ce, dans notre vie quotidienne ? Le danger ne serait-il pas, que tourné vers l’événement qui peut d’un moment à l’autre abolir notre univers, de provoquer un oubli de cette terre et de sa vie de chaque jour ? Certains ont tiré semblables conclusions des paroles du Christ. La seconde lettre de Paul aux Thessaloniciens constitue comme une mise en garde aux frères et aux soeurs « qui se laissent agiter l’esprit et alarmer par des paroles prophétiques, des propos ou des lettres données comme venant de nous et qui feraient penser que le Jour de Seigneur est déjà là ». Il ajoutait : « Nous vous prescrivons au nom du Seigneur Jésus Christ de vous tenir à distance de tout frère qui vit dans l’oisiveté et ne se conforme pas à la tradition que vous avez reçue de nous »:La pensée de la venue du Christ ne doit pas pousser les chrétiens vers le désert ni les retirer du monde. Désirer la venue du Christ, s’est concrètement obéir à ses commandements, oublier le vieil homme pour nous tourner résolument vers les biens promis par le Christ.
Demeurer éveillé, être vigilant, enseignait s. Grégoire (13e homélie sur les évangiles) exige à la fois de contempler la vérité et d’agir courageusement sans jamais se lasser. « Celui qui veille, c’est celui qui par ses oeuvres garde ce qu’il croit ; celui qui veille, c’est celui qui repousse loin de lui les ténèbres de la torpeur et de la négligence ». Il ajoutait :« Frères très chers, appliquez-vous de toutes vos forces à penser à ce jour ; amendez vos vies, changez vos moeurs, résistez aux maux qui vous tentent, remportez la victoire, expiez par vos larmes les péchés ceux que vous avez commis»(1ère homélie sur évangiles).
Une autre parabole des évangiles décrit l’attitude de la vigilance recommandée en ce temps de l’Avent : le fidèle serviteur qui attend le retour de son maître. Il sait qu’il devra rendre compte des biens que le Maître lui a confiés, aussi demeure-t-il dans une vigilante attente et met tout son zèle à bien administrer les biens qu’il lui a laissés en gérance. « Administre comme il faut ce que tu as reçu mission de Dieu d’administrer et de dispenser. Des richesses t’ont été confiées, administre-les bien. L’enseignement de la parole t’a été confié ? Dispense-le bien. Tu peux te gagner les âmes de ceux qui t’écoutent. Fais-le avec diligence. Nombreuses sont les formes d’une saine administration». (15e catéchèse de s.Cyrille).
C’est Jean Chrysostome qui enseignait :« Celui qui administre les biens de l’Église, ne peut dépenser au hasard et selon ses caprices car ce qu’il a reçu de vous, vous l’avez donné pour l’entretien des pauvres. Vous ne pouvez davantage user ainsi pour vous-mêmes de vos biens. Tout ce que vous possédez vous aurait-il été transmis par vos ancêtres, tout cependant appartient à Dieu… Écoutons donc, nous tous qui nous livrons aux plaisirs de la table, qui dépensons en repas somptueux un argent qui n’est pas à nous, mais aux pauvres. N’allez pas vous imaginez qu’il est à vous parce que la miséricorde, dans ses inépuisables inventions, vous a prescrit d’en fait part aux autres comme si c’était une chose qui vous appartenait » (77e homélie).
C’est dire avec tous ces enseignements de nos Pères dans la foi que, comme chrétien, nous ne pouvons vivre l’attente de la divine rencontre en oubliant notre engagement terrestre. Nous vivons dans un monde dont nous sommes comptables et au milieu des hommes dont nous sommes responsables. Voilà ce que veut dire en somme être vigilants dans la vérité, la paix et l’amour.
du site:
http://www.portstnicolas.org/introduction-a-l-avent.html
Introduction à l’Avent
1. L’Avent déformé – Un recentrage à faire
Pâques est la fête centrale de la liturgie, avec sa préparation, le Carême, et son extension, le Temps pascal. Assez vite cependant un deuxième cycle, de moindre importance bien sûr, se forma autour de Noël-Épiphanie, avec une préparation analogue, l’Avent, du latin adventus : la venue, l’arrivée – connotée de gloire, de joyeuse entrée. La place centrale de Pâques n’est pas évidente pour tous, car la fête de Noël est plus populaire, surtout dans les régions nordiques. Elle parle davantage au sentiment. Mais il ne faudrait jamais oublier que la crèche n’est que l’étape préparatoire au grand événement sauveur qu’est la mort du Christ en croix et sa résurrection glorieuse.
Cette première étape vers Pâques, la voici donc devant nous. Avant la grande ascension, voici la première montée, l’Avent.
Un deuxième recentrage est à faire, cette fois-ci pour le cycle de Noël lui-même. Beaucoup célèbrent ce temps dans le simple souvenir d’un événement qui, pour eux, est littéralement du passé. Ils condamnent ainsi Noël et sa préparation à l’insignifiance. Car enfin, que faut-il attendre alors et préparer ? Tout au plus une fête de famille, un Noël pour enfants : poupon sur paille fraîche, bergers et moutons, mages et dromadaires – avec, pour les adultes, une larme au souvenir de leur propre enfance (encore du passé !).
Or la naissance de Jésus a, non seulement laissé des traces (sans elle il n’y aurait pas d’Église chrÉtienne), mais elle veut agir dans notre aujourd’hui. Pour la simple raison que la liturgie actualise Jésus pour nous, le fait entrer dans notre vie et dans notre temps. Il nous faut donc réaliser la paix, la réconciliation dont la liturgie de l’Avent et de Noël est pleine. Les reculer jusqu’au paradis est une pieuse malhonnêteté. Jésus a transformé tout de suite; et nous, après lui, il nous faut transformer notre temps. Si, du moins, nous nous y attachions avec autant de sincérité que bien des hommes hors-Église !
Enfin cet aujourd’hui est en vue d’un proche avenir, celui de notre propre naissance à la vie plénière en Dieu. Demain, dans quelques petites années, l’aujourd’hui de la terre sera relayé par la joie d’une présence dévoilée. Bien sûr, il y a aussi la préparation à la fête de Noël. Mais cette préparation fait office de grandes manoeuvres. L’Avent liturgique nous « exerce » à traverser notre mort et à attendre un Avent grandiose, la venue glorieuse de Jésus. Et voici que la liturgie nous coince bien heureusement : Pour quoi, pour qui vis-tu ? Quel est ton avenir ? Et comment vois-tu l’avenir de l’humanité ? En catastrophe ? Ou comme entrée de tous tes frères et soeurs dans la joie de Dieu ? Ne sais-tu pas que tu es celui qui tient le flambeau de l’attente en lieu et place de tant d’hommes résignés, que tu le tiens pour le porter au-delà des mythes du progrès et des lendemains qui chantent ? Ces perspectives n’ont-elles pas de quoi t’exalter ?
Sois adulte. Vis une liturgie responsable.
2. Un temps pluri-dimensionnel
L’Avent est un amalgame de plusieurs temps préparatoires à Noël :
L’un plus ascétique, une espèce de « Carême de Noël », préparant aux baptêmes conférés le jour de l’Épiphanie (d’influence gallo-égyptienne).
L’autre plus historique : la préparation joyeuse à la fête de la naissance du Christ (d’influence romaine).
Un troisième plus eschatologique, orienté vers la venue finale du Christ en gloire (d’influence irlandaise).
L’Avent est riche de ces trois apports qui se sont fusionnés en un tout harmonieux. La liturgie les présente dans un intelligent pèle-mêle où un évangile plus austère est compensé par un chant de joie, où l’ardeur mystique du désir se fait réaliste par le patient engagement dans les tâches quotidiennes. On ne célèbre bien l’Avent qu’en ayant ces trois aspects continuellement présents à l’esprit.
Il y a cependant une progression dans les thèmes : les deux premiers dimanches sont marqués par l’avènement glorieux du Christ; ils sont en continuité frappante avec la fin de l’année liturgique qui nous parle, elle aussi, de la fin des temps. Les deux derniers dimanches sont marqués par la préparation joyeuse à la fête de Noël. Cette progression se retrouve dans les deux préfaces officielles, la première plus eschatologique : « Il reviendra de nouveau revêtu de sa gloire »; la deuxième évoquant le prophète Jean Baptiste et la Vierge et nous faisant « entrer déjà dans le mystère de Noël ».
Les quatre dimanches de l’Avent se célèbrent avec des ornements violets (un reste de la ligne pénitentielle ascétique). L’Avent est cependant une attente joyeuse, et l’on chante l’Alléluia. Si le Gloria est omis, c’est pour que le chant des anges à Noël « sonne comme quelque chose de neuf » (Missel romain).
Mais comment célébrer honnêtement l’enfant de la crèche sans devenir humble et sans mener une vie simple ? Comment attendre véritablement le retour du Christ sans nous détacher de tout ce qui nous sépare de lui ? Comment vivre l’Avent avec le minimum d’authenticité sans faire nôtre le grand désir des hommes, le désir de plus de justice, de paix ? Chrétien, tu es celui qui porte l’attente des hommes vers ses plus hauts sommets. En as-tu conscience ? Vis de telle sorte que d’autres se mettent à désirer avec toi.
Alors la liturgie ne sera pas seulement une célébration, un rite; le Christ naîtra dans ton coeur, il entrera avec puissance dans ta vie. Ce sera Noël, Épiphanie pour de vrai.
La Parousie
Mot grec que l’on trouve un peu chez Matthieu, beaucoup chez Paul. Il se traduit le mieux par Avènement. Il désignait l’arrivée solennelle d’un roi dans une ville, entrée qui s’accompagnait de réjouissances et de jugements.
Les premiers chrétiens ont adopté ce terme, parce que il leur était une image parlante du Christ quand il viendra dans sa gloire pour combler ceux qui l’avaient attendu avec foi. Cette venue sera un jugement : Dieu accomplira sa « justice », il réalisera pleinement son dessein. Ce sera le jour de la plénitude. Dieu avait fait habiter corporellement dans le Christ toute la plénitude de sa divinité. Jésus nous avait racheté avec abondance. Cette plénitude-abondance qui est dans le Christ, elle va maintenant se réaliser dans toute l’humanité.
Tu ne désires cette venue en plénitude que si tu as conscience de ton « manque », que si tu as déjà « goûté au Christ » de telle sorte que tu attends avec impatience qu’il vienne dans toute sa plénitude.
du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091127
Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 21,29-33
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
1ère homélie sur le psaume 38 (trad. SC 411, p. 355)
« L’été est déjà proche »
« Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours pour que je sache ce qui me manque. » (Ps 38,5) Si tu me faisais connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est le nombre de mes jours, je pourrai par là-même savoir ce qui me manque. Ou peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une fin ; par exemple la fin d’une entreprise de construction, c’est de faire une maison ; la fin d’un chantier naval, de construire un bateau capable de triompher des flots de la mer et de supporter l’assaut des vents ; et la fin de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De cette fin, l’apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Vers cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c’est le prix même de l’oeuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu.
Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme…reçoit un langage d’abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s’exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu.
Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu’en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend… C’est comme si ceux qui sont sortis d’Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m’en reste jusqu’à ce que je parvienne à la terre sainte qui m’est promise.