Archive pour le 24 novembre, 2009

Notre Dame du Chêne

24 novembre, 2009

Notre Dame du Chêne dans images sacrée NDCGilson3

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Entrer en avent (2007)

24 novembre, 2009

du site:

http://www.esprit-et-vie.com/breve.php3?id_breve=286

Entrer en avent (2007)

Les échéances et les dates importantes ne manquent pas dans notre calendrier mondial : élection présidentielle aux USA, début d’une nouvelle année civile, élections incertaines en Irak. Au milieu de tant d’événements, le commencement d’une nouvelle année liturgique risque de ne guère retenir l’attention.

Pourtant l’Église nous invite à vivre quatre semaines d’avent. Il est bon pour nous de voir ce que signifie ce temps de l’avent, comment il est structuré, et comment il est célébré par la liturgie. Temps de l’avènement ou de la venue du Seigneur, l’avent appelle de notre part attente et vigilance : une vigilance tournée vers Noël mais aussi vers Pâques, une vigilance qui trouvera son accomplissement dans la vigile pascale.

Le dimanche 28 novembre, nous allons entrer en avent : un avent qui cette année comptera quatre semaines complètes, et aura donc sa durée maximale. Il est moins facile de caractériser l’avent que de caractériser le carême, et donc il n’en est que plus nécessaire de mieux connaître ce temps, pour mieux le vivre et mieux le célébrer, individuellement et en communauté, que celle-ci soit paroissiale ou religieuse.

Au début d’un nouveau temps liturgique et d’une nouvelle année liturgique, il convient de réfléchir brièvement sur notre manière d’habiter le temps. Après quoi, nous proposerons deux approches de l’avent : une approche humaine et psychologique, puis une approche fondée sur les textes de la liturgie.

Habiter le temps

Nous allons donc entrer en avent. Nous quittons le temps « ordinaire » pour aborder le temps de l’avent et commencer une nouvelle année liturgique. Puis, dans quelques semaines, nous serons au 1er janvier 2005 et entrerons dans une nouvelle année civile.

Nous vivons dans le temps. Que faut-il entendre par là ? En fait, chacun de nous habite plusieurs temps, plusieurs espaces temporels. Nous habitons d’abord des temps linéaires, qui ont un commencement et une fin. Nous nous situons dans l’histoire de l’humanité, dont les origines demeurent imprécises, et qui aura son terme à la fin du monde. Par ailleurs, en disant que nous sommes en 2004 ou 2005 (après J.-C.), nous nous situons dans une histoire « chrétienne », qui a commencé avec la venue du Christ et s’achèvera avec son deuxième avènement. Tout homme se situe également à un moment donné de l’histoire de son pays, avec des repères qui varient d’un pays à l’autre : avant ou après la guerre, avant ou après l’indépendance, avant ou après l’avènement ou la chute d’un régime, etc. Enfin, chacun de nous habite son temps personnel, qui a commencé à sa naissance et se terminera à sa mort : chacun a son présent, son passé et son avenir. Toutes ces histoires sont linéaires, les jours s’ajoutant aux jours et les années aux années.

Mais nous habitons aussi un temps cyclique, qui se renouvelle et se répète. Trois cycles structurent le déroulement de notre vie. D’abord le cycle quotidien, du jour et de la nuit, fondamental pour la vie de l’homme, avec l’alternance mystérieuse de l’activité et du sommeil. Notre vie suit également le cycle hebdomadaire, ce cycle de sept jours, scandé pour les chrétiens par la célébration dominicale et pour tous par le loisir de fin de semaine. Enfin, nous parcourons le cycle annuel, vécu très différemment selon la condition de chacun : très important pour le cultivateur, moins important pour le citadin qui attend seulement la période d’été pour les vacances, vécu de façon originale et arbitraire par tout le monde scolaire et universitaire, qui découpe l’année en semestres ou en trimestres.

Ainsi, nous habitons à la fois des temps linéaires et des temps cycliques ou circulaires. Une remarque, dont devra tenir compte la liturgie, s’impose immédiatement : une ligne a un commencement, mais un cercle ou un cycle n’a pas de point initial ; on ne peut dire où commence une roue. Cela se vérifie pour les trois cycles – quotidien, hebdomadaire, annuel – que nous avons indiqués. Le jour commence officiellement à 0 heure mais, en fait, il commence au lever du soleil ou au lever de l’homme, et, pour la Bible, il commence la veille, lorsque tombe la nuit : « Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour » (Gn 1, 5). Au moins pour les dimanches et les solennités, la liturgie a conservé ce système : l’avent commencera donc dès le 27 novembre au soir, avec les premières vêpres du dimanche.

Une divergence semblable existe pour le début de la semaine : le dimanche en est-il le premier jour, selon la conception de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament ainsi que de la liturgie, ou bien est-il le septième jour, où l’homme se repose après tout le travail de la semaine ? Les agendas et calendriers font du dimanche le dernier jour de la semaine, celle-ci commençant le lundi matin.

Il n’est pas moins difficile de fixer le début de l’année. Officiellement, depuis quelques siècles, l’année civile commence au 1er janvier, après avoir commencé au 1er mars, au 25 mars ou à Noël. Mais l’année scolaire, universitaire, professionnelle, commence en septembre ou en octobre. Seuls les chrétiens, et même les plus attentifs d’entre eux, remarquent le début de l’année liturgique au premier dimanche de l’avent, donc à une date variable, proche du 1er décembre.

Ainsi, nous habitons à la fois un temps linéaire, ou plusieurs temps linéaires, et trois temps cycliques, que nous parcourons chaque jour, chaque semaine, chaque année (à quoi s’ajoute encore la très subtile division en mois). La ligne traverse les cercles, la trajectoire historique traverse la triple périodicité cosmique et humaine. Nous vivons une étrange combinaison de l’irréversible et du répétitif. De toute façon, le temps se déroule, le temps enroulé est déroulé comme un fil, et nous vivons « au fil du temps ».

Approche humaine de l’avent

Les années succèdent aux années, mais elles ne sont pas identiques. Notre année 2004 a eu ses caractéristiques personnelles, familiales, professionnelles, politiques, internationales, et l’année 2005 sera différente. De même, les années liturgiques se suivent, mais ne sont pas identiques. Si la liturgie célèbre la relation entre Dieu et les hommes, Dieu ne change pas, mais les hommes changent, dans leur situation personnelle et plus encore dans leur situation ecclésiale, nationale et mondiale. En cet avent 2004, un Sauveur vient dans le monde, mais le monde de 2004-2005, avec ses problèmes et ses conflits, n’est pas identique à celui de l’année dernière ou à celui de l’année prochaine. Du point de vue humain, chaque avent est unique et irréversible.

Le mot « avent » traduit le latin adventus qui signifie « avènement, venue ». En ce temps de l’avent, le Seigneur vient vers nous, et nous célébrons et attendons sa venue. Divers sentiments qui appartiennent à notre expérience humaine parcourent ce temps de l’avent, se retrouveront dans la liturgie, et caractérisent notre attitude chrétienne pendant ces quatre semaines.

L’attente. Nous avons tous l’expérience de l’attente : attendre un bus qui n’arrive pas, une lettre qui pour nous est importante, une personne qui est en retard. L’attente n’est pas seulement passive. Dans le verbe « attendre », il y a le mot « tendre », avec son élan, son mouvement, son dynamisme. Le temps de l’avent ne consiste pas à attendre de façon passive le jour de Noël, mais à nous mobiliser pour aller à la rencontre de celui qui vient. À notre attente de Dieu, répond l’attente de Dieu sur nous : Dieu nous attend, le Sauveur nous attend. Dans la Règle de saint Benoît, il est écrit : « Le Seigneur nous attend chaque jour ». Il y a donc une attente réciproque pendant ces quatre semaines.

La vigilance.. Beaucoup de textes de l’avent nous invitent à la vigilance, et nous savons que l’attente s’accompagne d’attention et de vigilance : il ne faut pas laisser passer, sans nous en apercevoir, celui que nous attendons. Dans notre monde et notre langage, deux groupes de personnes semblent spécialistes de la vigilance : les vigiles qui de diverses manières assurent la sécurité, et les moines trappistes qui se lèvent la nuit pour célébrer l’office des vigiles. Les vigiles chargés de la sécurité ou de la protection regardent, observent, pour maintenir le bon ordre : sans eux, c’est le désordre et l’insécurité. La vigilance ou la veille des trappistes est différente : ils veillent tandis que les autres dorment. Ils veillent sur le monde, sur l’ordre entre le ciel et la terre. Leur regard est tourné à la fois vers Dieu et vers les hommes : contemplation et compassion.

Le désir. L’attente s’accompagne bien souvent du désir, de l’impatience du désir, et la liturgie de l’avent mentionne souvent le désir. Il vaut la peine de relever l’étymologie de ce mot, qui vient du latin desiderium, composé du préfixe de, qui marque l’absence, et de sidus, qui signifie « étoile » et que nous retrouvons dans « sidéral ». Le désir est donc, au sens premier, la recherche de l’étoile qui nous manque. Au temps de l’Épiphanie, les mages seront heureux de retrouver l’étoile qui les conduira à la crèche. Et durant l’avent nous sommes habités par le désir de contempler l’Étoile, l’Étoile de David, le Christ lumière.

La patience. Certains d’entre nous sont patients par nature, et d’autres sont impatients, comme l’enfant qui veut que son « désir » soit réalisé dans l’instant. Dans la vie humaine, la patience a une double signification et une double fonction. D’une part, elle représente la force de l’homme adulte qui accepte la durée, qui comprend le sens du temps, qui reconnaît la nécessité d’une élaboration et d’une maturation. La patience est donc signe de maturité et de maîtrise de soi. Mais elle peut aussi être signe de faiblesse : se résigner à attendre, sans avoir le courage de prendre une décision : « il est urgent d’attendre ».

Le temps de l’Avent

24 novembre, 2009

du site:

http://bousculade.free.fr/religion/temps_avent.php

Le temps de l’Avent
 
Notes historiques

Le terme « Avent » vient du mot latin : »Adventus » que l’on traduit habituellement par « Avènement ». En fait, il y a plus dans ce terme liturgique puisqu’il est, à l’origine, un terme grec employé dans l’Eglise chrétienne des premiers temps : « parousia ».

Dans le vocabulaire de nos contemporains, nous pouvons parler aussi du temps de l’avenir, » l’à venir ».
Parousie – Parousia.

Ce mot chrétien est d’origine profane. Les premiers chrétiens utilisaient le langage courant pour caractériser les évènements religieux. « Parousia », « adventus », signifiait la venue annuelle d’une divinité pour visiter ses fidèles. Le dieu, dont la statue était alors proposée au culte d’une manière toute particulière, était censé demeurer au milieu des siens tant que durait la solennité.

Il en était de même pour la cour impériale. « Parousia », « adventus » désignait la première visite officielle d’un personnage important lors de son avènement ou lors de son entrée solennelle dans sa charge. L’on possède ainsi des monnaies romaines de Corinthe qui perpétuent « l’Adventus Néroni », la venue de Néron. Le « Chronographe de 354″ désigne le jour de l’avènement de Constantin comme « l’Adventus divi », l’avènement du divin empereur.

La Parousie chrétienne

Les premiers écrits chrétiens emploient ce mot, en grec comme en latin, pour désigner la venue du Christ parmi les hommes. L’avènement dans la chair, inaugurant les temps messianiques. L’avènement glorieux, à la fin des temps, qui couronnera l’œuvre rédemptrice à la fin du monde. Peu à peu, ce mot caractérisa le temps liturgique qui précède Noël.

Mais, dans les textes liturgiques, le double avènement du Christ est mentionné, tout particulièrement au premier dimanche de ce temps. Il l’est d’ailleurs dans bien d’autres écrits proches de la liturgie.

La spiritualité de ce temps

Nous voyons s’instaurer une préparation ascétique aux fêtes de Noël, d’abord en Gaule et en Espagne, dès la fin du 4ème siècle et au début du 5ème. Elle est sans doute liée à la préparation des baptêmes administrés alors à l’Epiphanie. Le concile de Saragosse en 380 la rappelle et l’historien Grégoire de Tours parle d’un jeûne allant de la Saint Martin à la Nativité.

Dans la liturgie de Rome, l’Avent apparaît, plus tard, dans la seconde moitié du 6ème siècle. C’est un temps de préparation sans doute, mais il est sans considérations ascétiques. C’est davantage l’attente joyeuse de la fête de la Nativité qui se prolonge jusqu’au retour glorieux du Seigneur à la fin du monde. Les textes d’Isaïe et les paroles de saint Jean-Baptiste seront les grandes voix liturgique de l’Avent.

Les liturgies orientales, byzantine, syrienne, chaldéenne, connaissent une préparation à la fête de la Nativité ou de l’Epiphanie. Dans la liturgie byzantine, le dimanche qui précède, est celui de la commémoration de tous ceux qui, depuis Adam et Eve, les « Premiers créés » jusqu’à Joseph, le fiancé de la Mère de Dieu, ont annoncé la venue dans la chair du Fils de Dieu que ce soit par leurs oeuvres ou par leurs paroles.

La liturgie unit ainsi tous les ancêtres selon la chair, en même temps que les Justes et les Prophètes, car selon les paroles du Seigneur lui-même : »Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère et une sœur et une mère. » (Matthieu 12. 49)

Dans le rite chaldéen, les semaines qui précèdent Noël sont « les semaines des annonciations », l’Avent s’appelle « Saboura » ou l’annonce de la bonne nouvelle à Zacharie, à Marie, la nativité de Jean-Baptiste et l’annonciation à Joseph.

Dans la liturgie latine

Alors qu’au temps de Noël, nous contemplons le mystère du Verbe Incarné, du Fils de Dieu fait homme (Nativité) et de l’homme Jésus manifesté comme Dieu (Epiphanie), les quatre semaines de l’Avent ont pour but de nous faire lever les yeux vers l’avenir, en communiant dans l’attente du retour glorieux du Seigneur Jésus, en communiant à l’espérance des temps messianiques qui remplit les cœurs lorsque s’élève la voix de Jean Baptiste.

Nous nous préparons à commémorer dans une foi plus vive et renouvelée la venue du Christ parmi les hommes.

Toute la liturgie de l’Avent trouve sa synthèse dans les deux préfaces de ce temps. La première rend grâce de ce que le Seigneur soit « déjà venu en prenant la condition des hommes » et elle annonce « qu’il reviendra de nouveau revêtu de sa gloire ». La seconde qui est dite du 17 au 24 décembre, évoque la longue attente des prophètes, de la Vierge Marie, de Jean Baptiste, pour nous préparer, grâce à l’exemple qu’ils nous donnent, à « entrer déjà dans le mystère de Noël. »

bonne nuit

24 novembre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. foto_neve_03

http://www.windoweb.it/desktop_foto/foto_neve.htm

Saint Cyrille d’Alexandrie : « Quand ces évènements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche » (Lc 21,28)

24 novembre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire : Lc 21,5-11
Commentaire du jour
Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Sur Isaïe, III, 1 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 76)

« Quand ces évènements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche » (Lc 21,28)

      « Tu as fait de la ville un tas de pierres, la cité fortifiée est une ruine, la citadelle des étrangers n’est plus une ville, jamais elle ne sera reconstruite. C’est pourquoi un peuple fort te glorifie. » (Is 25,2-3) Il appartient au « dessein fidèle » (v.1) du Dieu tout-puissant et à ses conseils irréprochables, que les « villes fortifiées » soient renversées et « réduites en tas de pierres », qu’elles soient comme ébranlées « depuis leurs fondements » et sans espoir de pouvoir se relever un jour : « Elle ne sera plus jamais rebâtie » dit le texte. Ces villes renversées, selon nous, ne sont pas celles que l’on peut percevoir par les sens, ce ne sont pas les hommes qui y vivent. Mais, à notre avis, il s’agit plutôt de chacune des puissances mauvaises et hostiles, et avant tout de Satan, qui est appelé ici une ville, et une « ville forte »…

      Lorsque l’Emmanuel est apparu et a brillé sur le monde, la troupe impie des puissances adverses a été ruinée, Satan a été renversé « depuis ses fondements » ; il est tombé, il est affaibli à jamais et ne peut plus espérer se redresser un jour, ni relever la tête.

      C’est pour cela que « le peuple pauvre et la ville des hommes opprimés te bénira » (LXX). Israël a été appelé à la connaissance de Dieu par la pédagogie de la Loi, il a été comblé de tout bien par Dieu. Oui, il a été sauvé et il a obtenu en héritage la terre de la promesse. Mais la multitude des autres nations qui sont sous le ciel était privée de ces biens spirituels… Lorsque le Christ en personne est apparu et que, chassant la tyrannie du diable, il les a conduites à son Dieu et Père, alors elles ont été enrichies par la lumière de la vérité, par la participation à la gloire divine, par la grandeur de la vie de l’Evangile. C’est pourquoi elles ont fait jaillir des hymnes d’action de grâce au Dieu et Père : « Oui, Seigneur, tu as accompli ton dessein ancien et vrai » (v.1) en récapitulant tout dans le Christ. Tu as « illuminé ceux qui étaient assis dans les ténèbres » (Lc 1,79) en renversant les puissances qui dominent le monde (Ep 6,12), comme on renverse des villes fortifiées. « C’est pourquoi le peuple pauvre te bénira, toutes les villes te glorifieront. »