Archive pour le 21 novembre, 2009
N.S. Jesus Christ Roi de l’Univers
21 novembre, 2009ACATHISTE A NOTRE TRES DOUX SEIGNEUR JESUS CHRIST
21 novembre, 2009du site:
http://pagesperso-orange.fr/stranitchka/VO02/ACATHISTE.html
PAGES ORTHODOXES
ACATHISTE A NOTRE TRES DOUX SEIGNEUR JESUS CHRIST
KONDAKION 1
Chef des défenseurs et Seigneur, vainqueur de l’enfer, puisque Tu m’as délivré de la mort éternelle, je Te chante les louanges, moi qui suis Ta créature et Ton serviteur. Dans cette indicible compassion qui T’appartient, délivre moi de toute vicissitude, moi qui Te crie :
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
IKOS 1
Créateur des Anges et Seigneur des Puissances ! Ouvre mon esprit embarrassé et ma langue pour la louange de Ton Nom très pur, comme Tu ouvris autrefois l’oreille et la langue du sourd-muet, que je T’adresse ces cris :
Jésus, tout merveilleux, étonnement des anges !
Jésus, tout puissant, délivrance des ancêtres !
Jésus, tout doux, exaltation des patriarches !
Jésus, tout glorieux, affermissement des rois !
Jésus, tout aimant, accomplissement des prophètes !
Jésus, tout admirable, force des martyrs !
Jésus, tout paisible, joie des moines !
Jésus, tout compatissant, douceur des prêtres !
Jésus, tout miséricordieux, abstinence des jeûneurs !
Jésus, tout tendre, réjouissance des saints !
Jésus, tout honorable, chasteté des vierges !
Jésus, tout éternel, salut des pécheurs !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 2
En voyant la veuve pleurer amèrement, ô Seigneur, Tu fus touché de compassion et Tu ressuscitas son fils mené au tombeau. De même, use de miséricorde envers moi, Ami de l’homme, et ressuscite mon âme mortifiée par les péchés qui s’écrie : alléluia !
IKOS 2
Cherchant à connaître l’inconnaissable , Philippe demanda : Seigneur, montre nous le Père. Tu lui dis alors : J’ai été si longtemps avec vous et cependant vous n’avez pas su que Je suis dans le Père comme le Père est en moi ? Ainsi, ô inconcevable, je Te crie avec crainte :
Jésus, tout éternel Dieu !
Jésus, tout puissant Roi !
Jésus, patient Maître !
Jésus, tout miséricordieux Gardien !
Jésus, lave mes péchés !
Jésus, écarte mes iniquités !
Jésus, pardonne mon injustice !
Jésus, mon Espérance, ne m’abandonne pas !
Jésus, mon Secours, ne me rejette pas !
Jésus, mon Créateur, ne m’oublie pas !
Jésus, mon Pasteur, ne me perds pas !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 3
Toi qui as revêtu de la puissance d’en Haut Tes apôtres qui résidaient à Jérusalem, ô Jésus, habille moi ausi, moi qui suis nu, dépouillé de toute bonne oeuvre, avec la chaleur de Ton Saint Esprit et accorde moi de Te chanter avec amour : Alléluia !
IKOS 3
Dans l’abondance de Ta miséricorde, ô Jésus, Toi qui as appelé les publicains, les pécheurs et les adultères, ne me dédaigne pas, moi qui suis de même, mais comme une précieuse myrrhe reçois ce chant :
Jésus, puissance invincible !
Jésus, infinie miséricorde !
Jésus, radieuse beauté !
Jésus, ineffable amour !
Jésus, Fils du Dieu vivant !
Jésus aie pitié de moi, pécheur !
Jésus, écoute moi, qui fus conçu dans l’iniquité !
Jésus, lave moi, qui suis né dans le péché !
Jésus, enseigne moi, qui suis indigne !
Jésus, illumine mon obscurité !
Jésus, purifie moi, qui suis souillé !
Jésus, relève moi, prodigue !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 4
Pris dans la tempête intérieure du doute en pensée, Pierre sombrait. Mais Te voyant, ô Jésus, marcher sur les eaux en ta chair, il Te reconnut comme le vrai Dieu et, atteignant la main du salut, il dit : alléluia !
IKOS 4
Quand l’aveugle T’entendit passer sur le chemin, il s’écria : Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! Et, l’appelant, Tu ouvris ses yeux.Illumine ainsi, dans Ta compassion, les yeux spirituels du coeur en moi qui crie vers Toi et dis :
Jésus, créateur des hauteurs !
Jésus, redempteur des inférieurs !
Jésus, vainqueur des enfers !
Jésus, embellissement de toute créature !
Jésus, consolateur de mon âme !
Jésus, illuminateur de mon esprit !
Jésus, allégresse de mon coeur !
Jésus, santé de mon corps !
Jésus, mon Sauveur, sauve moi !
Jésus, ma Lumière, illumine moi !
Jésus, délivre moi de tout tourment !
Jésus, sauve moi qui suis indigne !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 5
De ton Sang répandu, comme autrefois Tu nous a rachetés de la malédiction de la loi, de même délivre des pièges dans lesquels le serpent nous empêtre par les passions charnelles, les suggestions lascives et les découragements malins, nous qui Te chantons : alléluia !
IKOS 5
Les enfants hébreux, voyant sous une forme humaine Celui qui a créé l’homme de sa main, et Le reconnaissant comme Seigneur,s’empressèrent de Lui faire honneur avec des rameaux et chantaient : hosanna ! .Et nous, nous T’offrons un chant, disant :
Jésus, vrai Dieu !
Jésus, fils de David !
Jésus, roi très glorieux
Jésus, agneau innocent !
Jésus, pasteur très admirable !
Jésus, gardien de mon enfance
Jésus, nourricier de ma jeunesse !
Jésus, éloge de ma vieillesse !
Jésus, espérance de ma mort !
Jésus, vie après ma mort !
Jésus, ma consolation à Ton Jugement
Jésus, mon désir, ne me couvre pas alors de honte !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi
KONDAKION 6
Prédicateur, prophétie des théophores et accomplissement des paroles, Jésus, Tu es apparu sur terre et Toi, l’ incontenable , Tu demeuras avec les hommes , Tu soulageas nos infirmités. C’est pourquoi, guéri par tes blessures, nous avons appris à chanter : alléluia !
IKOS 6
L’illumination de ta vérité a coloré l’univers et a dispersé l’illusion démoniaque car les idoles, ô notre Sauveur, ne supportant pas Ta force, s’écroulèrent. Nous qui avons reçu le salut, nous Te chantons :
Jésus, la vérité qui disperse l’illusion !
Jésus, la lumière qui surpasse toute luminosité !
Jésus, le roi qui l’emporte sur toute force !
Jésus, Dieu qui use constamment de miséricorde !
Jésus, pain de vie, rassasie l’affamé que je suis !
Jésus, source d’intelligence, abreuve l’assoiffé que je suis !
Jésus, vêtement d’allégresse, revêts moi qui suis nu !
Jésus, voile de joie, couvre moi l’indigne !
Jésus, donateur à ceux qui sollicitent, donne moi de pleurer sur mes péchés !
Jésus, découvreur de ceux qui cherchent, découvre mon âme !
Jésus, huissier de ceux qui frappent, ouvre mon misérable coeur !
Jésus, rédempteur des pécheurs, purifie moi de mes iniquités !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 7
Voulant dévoiler le mystère caché depuis des siècles, Tu fus mené comme une brebis à l’immolation, ô Jésus, et comme un agneau muet devant son tondeur. Mais comme Dieu, Tu ressuscitas des morts et montas en gloire aux cieux, nous emmenant , nous qui Te crions : alléluia !
IKOS 7
Nous montrant une créature admirable, le Créateur nous est apparu ; Il s’est incarné sans germe d’une vierge, a ressuscité du tombeau sans en rompre les scellés et s’est rendu en sa chair chez les apôtres, les portes étant closes. Ainsi, émerveillés, nous chantons :
Jésus, Verbe incontenable !
Jésus, Verbe inscrutable !
Jésus, Puissance incompréhensible !
Jésus, Sagesse inimaginable !
Jésus, Divinité indescriptible !
Jésus, Seigneurerie illimitée !
Jésus, Royaume invincible !
Jésus, Souveraineté infinie !
Jésus, Force suprême !
Jésus, Autorité éternelle !
Jésus, mon Créateur,aie compassion pour moi !
Jésus, mon Sauveur, sauve moi !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 8
Voyant Dieu étrangement fait homme, retirons nous du monde vain et portons notre esprit vers ce qui est divin . Car Dieu est descendu sur terre pour nous élever aux cieux, nous qui lui chantons : alléluia !
IKOS 8
Tu étais tout entier en bas et en haut, jamais Tu n’as reculé, ô Illimité, quand tu souffris volontairement pour nous, par Ta mort Tu mis à mort notre mort et par Ta résurrection Tu donnas la vie à ceux qui clament :
Jésus, douceur du coeur !
Jésus, force du corps !
Jésus, clarté de l’âme !
Jésus, célérité de l’esprit !
Jésus, joie de ma conscience !
Jésus, espoir certain !
Jésus, mémoire pré-éternelle !
Jésus, louange élevée !
Jésus, ma gloire exaltée !
Jésus, mon désir, ne me repousse pas !
Jésus, mon pasteur, cherche moi !
Jésus, mon Sauveur, sauve moi !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 9
Toute la nature angélique glorifie sans cesse Ton Nom très saint, Jésus, clamant dans les cieux : Saint, Saint, Saint ! Et nous pécheurs nous chantons sur terre de nos voix frêles : alléluia !
IKOS 9
Nous voyons les diserts orateurs muets comme des poissons devant Toi, Jésus notre Sauveur, car incapables de dire comment Tu demeuras Dieu immuable et homme parfait. Mais nous, admirant le mystère nous chantons avec foi :
Jésus, Dieu prééternel !
Jésus, roi des régents !
Jésus, seigneur des souverains !
Jésus, juge des vivants et des morts !
Jésus, espoir des désespérés !
Jésus, consolation des affligés !
Jésus, gloire des pauvres !
Jésus, ne me juge pas selon mes oeuvres !
Jésus, purifie moi selon ta miséricorde !
Jésus, débarasse moi de l’abattement !
Jésus, illumine les pensées de mon coeur !
Jésus, donne moi la mémoire de la mort !
Jésus, Fils de Dieu aie pitié de moi !
KONDAKION 10
Voulant sauver le monde, Orient des orients, Tu es venu dans le sombre occident de notre nature, et Tu T’es humilié jusqu’à la mort. C’est pourquoi Ton Nom est exalté au dessus de tout nom, et de toute race au ciel et sur terre Tu entends: alléluia !
IKOS 10
Roi prééternel, Consolateur, vrai Christ , purifie nous de toute souillure, com-me Tu as purifié les dix lépreux, et guéris nous comme Tu as guéri l’âme cupide de Zacchée le publicain, afin que nous Te chantions avec componction, disant :
Jésus, trésor incorruptible !
Jésus, richesse intarissable !
Jésus, nourriture solide !
Jésus, boisson inépuisable !
Jésus, vêtement des pauvres !
Jésus, défenseur des veuves !
Jésus, protecteur des orphelins !
Jésus, aide des laborieux !
Jésus, guide des voyageurs !
Jésus, pilote des navigateurs!
Jésus, apaisement des tempêtes!
Jésus,relève moi qui suis tombé !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 11
Je T’offre, moi l’indigne, un hymne rempli de componction, et Te chante com-me la Cananéenne : Jésus, aie pitié de moi! car ce n’est pas ma fille mais ma chair qui est possédé férocement par les passions et brûlée furieusement. Ainsi, donne la guérison à celui qui Te clame : alléluia !
IKOS 11
ô Flambeau donateur de lumière à ceux qui sont dans les ténèbres de l’ignorance, T’ayant d’abord persécuté , Paul prêta attention au pouvoir de la voix de la science divine et élucida la célérité de l’âme. De même, illumine les prunelles enténébrées de mon âme, moi qui Te crie :
Jésus, mon Roi tout fort !
Jésus, mon Dieu tout puissant !
Jésus, mon Seigneur tout immortel !
Jésus, mon Créateur tout glorieux !
Jésus, mon précepteur tout bon !
Jésus, mon pasteur tout compatissant !
Jésus, mon maître tout clément !
Jésus, mon Sauveur tout miséricordieux !
Jésus, illumine mes sens enténébrés par les passions !
Jésus, guéris mon corps encrouté par les péchés !
Jésus, purifie mon esprit des vaines pensées !
Jésus, préserve mon coeur des mauvais désirs !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 12
Accorde moi la grâce, ô rédempteur de toute dette, Jésus, et accueille moi repentant, comme Tu as accueilli Pierre qui T’avait renié, appelle moi, qui suis abattu, comme Paul qui Te persécutait , et écoute moi qui Te clame : alléluia !
IKOS 12
Chantant Ton incarnation, tous nous Te magnifions et croyons avec Thomas que Tu es notre Seigneur et Dieu, qui es assis avec le Père et qui vas juger les vivants et les morts. Accorde moi alors de me tenir à Ta droite, moi qui clame :
Jésus, roi prééternel, aie pitié de moi !
Jésus, fleur parfumée, embaume moi !
Jésus, chaleur bien aimée, réchauffe moi !
Jésus, temple prééternel, abrite moi !
Jésus, habit lumineux, embellis moi !
Jésus, perle pure, auréole moi !
Jésus, pierre précieuse, illumine moi !
Jésus, soleil de justice, éclaire moi !
Jésus, lumière sainte, resplendis en moi !
Jésus, débarrasse moi des maladies de l’âme et du corps !
Jésus, préserve moi de la main de la rebellion !
Jésus, délivre moi du feu inextinguible et des autres tourments éternels !
Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi !
KONDAKION 13
O très suave et compatissant Jésus, accueille maintenant cette modeste prière de nous, comme Tu as accueilli les deux oboles de la veuve et garde ton héritage des ennemis visibles et invisibles, de l’invasion étrangère, de l’infirmité , de la famine, de toute affliction comme de toute blessure mortelle, et préserve des tourments à venir tous ceux qui Te clament: alléluia ! alléluia ! alléluia !(trois fois)
A nouveau IKOS 1 puis KONDAKION 1
dimanche 22 novembre 2009, Christ Roi: Homélie
21 novembre, 2009du site:
http://www.homelies.fr/homelie,christ-roi,2607.html
Christ-Roi
dimanche 22 novembre 2009
Famille de saint Joseph
Homélie – Messe
La liturgie de dimanche dernier avait introduit, par la bouche de Jésus, la figure du Fils de l’homme venant sur les nuées. En ce dimanche où nous célébrons le Christ-Roi, nous la retrouvons dans le livre de Daniel, dans son sens premier. Le « fils d’homme » qu’il décrit est en effet un homme, vraiment un homme. Mais nous comprenons aussitôt que sa royauté n’est en rien comparable à celles que l’histoire nous a présentées. D’abord parce que cette royauté n’aura pas de fin, ce qui est inédit et impossible aux rois qui ne seraient que des hommes. Ensuite, parce que le « fils d’homme » est amené à Dieu, représenté par un Vieillard. Il reçoit alors la gloire et la puissance de Dieu même ! Assurément, notre roi n’est pas un roi comme les autres. A contempler de si belles images, nous aurions tôt fait de réagir comme les sujets de royaumes terrestres le feraient : en manifestant une simple exaltation. Mais notre Seigneur n’est pas seulement un homme, il est le « fils de l’homme ». Il ne vit pas son couronnement comme l’aboutissement d’un chemin individuel, car c’est en tant qu’il récapitule toute humanité que le Christ est couronné. Le Christ nous donne de partager sa gloire.
C’est pourquoi le psaume royal est entonné. Le psaume que nous avons chanté est en effet celui qui accompagnait le roi d’Israël jusqu’à son trône, au jour de son couronnement. Ce chant est une réponse de foi et d’action de grâce pour la Parole reçue. Oui, le Seigneur s’est vêtu de magnificence, la sainteté emplit sa maison. Or, il a choisi d’habiter chez nous et il est le « fils de l’homme ». Notre terre reçoit ainsi la stabilité à laquelle elle aspire et l’humanité est couronnée de la gloire de Dieu. Jour de joie et de fête.
Il n’est donc pas question de nous contenter d’une simple exaltation. Notre cœur doit exulter en Dieu notre sauveur. Tous, nous le verrons venir sur les nuées, même nous qui l’avons transpercé, car il fait miséricorde à qui accueille le don de son amour. Nous qui étions ses ennemis, il nous a réconciliés avec lui et il nous fait entrer dans son règne de paix, la paix qui ne connaît pas de fin.
Nous rencontrons ainsi le premier défi de la royauté de notre Seigneur Jésus. La réconciliation est offerte, mais il nous faut l’accepter. L’accepter pleinement. Ne pas nous risquer, devant de telles manifestations de gloire et de majesté, de nous résigner en face d’un plus puissant. Notre Seigneur n’impose pas son royaume par la force, il n’emploie aucune forme de contrainte pour venir à nous. Ce qu’il nous a acquis est la liberté de le choisir et de l’aimer ; il nous appartient donc de les employer et d’entrer dans sa paix. C’est ce à quoi la deuxième lecture nous invitait quand elle disait : « que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Jésus-Christ ». La grâce est donnée, il faut la saisir quand elle se présente. Puissions-nous reconnaître et choisir cette paix que notre cœur désire avec tant d’ardeur.
Certes, du chemin reste à faire. La question de Pilate résonne au cœur de notre liturgie, nous ne pouvons l’ignorer : « alors tu es roi ? ». Mais comment en douterions-nous, après la méditation de ces lectures ? Tout simplement en oubliant que la royauté de Jésus-Christ n’est pas de ce monde. Il nous faut la questionner et nous remettre en cause pour la découvrir. Quand nous cherchons spontanément la force des chevaux, le roi d’humilité nous surprend et vient à nous monté sur un âne. Voilà pourquoi nous célébrons notre roi en méditant sa Passion : dans ces moments tragiques, Jésus nous a montré quel roi il est, quelle est la loi de son royaume. Elle est celle du don de soi.
Jésus n’a en effet rien retenu pour lui. Le Fils n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu. Il a pris la condition de l’homme, il s’est fait serviteur parce qu’il est venu pour servir. Il est venu pour rendre témoignage à la vérité qu’il a vu et entendue auprès du Père. Il est le « témoin fidèle » de la vérité, il est lui-même le chemin qui conduit à la vérité. Notre roi est le chemin qui nous ramène à la maison du Père.
Ainsi, en choisissant de n’être compté pour rien, Jésus nous enseigne comment il fait monter l’humanité sur son trône. Ce n’est pas par la force qu’il établit la justice, mais par sa douceur et son humilité qu’il nous rend justes. Il n’est pas seulement le chemin, il est la vérité. La vérité de ce qu’est l’homme, la vérité de ce qu’est Dieu. La vérité qui rend libre. C’est pourquoi ceux qui recherchent la maison du Père écoutent sa voix. C’est pourquoi ceux qui célèbrent aujourd’hui le roi de l’univers s’engagent à ne rien retenir pour eux-mêmes, eux non plus. Ils s’engagent à suivre leur roi sur le chemin de la vérité, sur le chemin du don de soi.
Seigneur, en ce jour où nous magnifions ta grandeur, où nous sommes tellement heureux de dire notre action de grâce, donne-nous d’abandonner toutes nos vérités, mesquines et tristes, pour embrasser la vérité, l’unique, la tienne. Viens régner dans nos cœurs, viens y fonder la paix que toi seul peut donner. Nous voulons vivre selon la loi de ton royaume, accueille-nous dans ta miséricorde, grave-la en nos cœurs par le feu de ton Esprit. Apprends-nous à ne rien retenir pour nous-mêmes, que Dieu puisse prendre toute la place en nos âmes. Nous t’acclamons et nous te choisissons, toi notre Seigneur et sauveur, toi « l’alpha et l’oméga, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant ».
Frère Dominique
22 novembre – Sainte Cécile
21 novembre, 2009du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/11/22.php
22 novembre – Sainte Cécile
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Méditation
Au jour de la fête de sainte Cécile1, la patronne des musiciens, il est bien naturel que je pense tout particulièrement et que je vous invite à prier pour les organistes de notre paroisse, pour ceux qui dirigent les chants de nos assemblées et pour la chorale qui embellit nos fêtes liturgiques. Je veux ici, en votre nom et au mien, leur exprimer notre gratitude et, ce faisant, les assurer qu’ils peuvent compter sur notre attachement et sur notre prière.
Dans l’Eglise, à la fois maison céleste et terrestre de Dieu, les âmes sont agglutinées ensemble par le ciment d’un même amour qui les fait vivre d’une même et divine vie. L’Eglise est l’Epouse aimante de l’Epoux divin qui est venu sur cette terre pour purifier en son sang et s’unir pour l’éternité les âmes embellies par sa grâce. C’est pourquoi le colloque est perpétuel entre Jésus et l’Eglise.
La prière liturgique qui l’expression de cet Amour, s’élève à tout instant du cœur et des lèvres des fidèles qui apprécient le bonheur de s’y associer : « Venez, chantons le Seigneur ! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons à sa rencontre avec des louanges. Faisons retentir des hymnes en son honneur. Car c’est un grand Dieu que notre Dieu … Venez, prosternons-nous et adorons ; fléchissons le genou devant le Seigneur, notre Créateur. Car il est notre Dieu ; et nous sommes le peuple que sa main conduit. » Même en présence des dépouilles mortelles de ses enfants, l’Eglise entonne cet « Invitatoire », cet appel à la joie, parce que la mort ne saurait détruire cet amour éternel. Or l’amour chante, il exprime ce bonheur intime, cette joie qui est, disait Chesterton « le secret gigantesque du chrétien », à qui la prière intime ne suffit pas et qui a besoin de s’extérioriser. « Qui chante, deux fois prie », enseignait saint Augustin.
Nous avons reçu la joie en possédant l’amour. L’état de grâce est l’état de la joie, l’état de l’amour répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Comme elle est rayonnante, Marie, pleine de grâce, participant plus que tous les autres à la gloire infinie ! « Magnificat… Et exsultavit spiritus meus… » Comme il exulte, l’humble et pauvre François d’Assise, de la richesse et de la joie de Dieu ! « Il n’était indigent de rien puisqu’il possédait son Dieu », dit Léon Bloy. Comme elle chante, le nouveau docteur de l’Eglise, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face : « C’est l’exil qui est triste et non la vie, dit-elle. Il faut réserver ce beau nom de vie à ce qui ne doit jamais mourir ; et puisque nous en jouissons dès ce monde, la vie n’est pas triste, mais gaie, très gaie ! »
Le saint apôtre Paul écrit : « Ne vous enivrez pas de vin, c’est la source de la débauche ; mais remplissez-vous de l’Esprit-Saint. Entretenez-vous les uns et les autres de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond du cœur en l’honneur du Seigneur. Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.2 » La joie spirituelle, la sobre ivresse dont parlent les Pères est donc le fruit du Saint-Esprit. Pour louer Dieu comme il convient et pour remédier aux risques d’oubli ou de négligence de ce devoir essentiel, l’Eglise a inséré les psaumes en sa Liturgie.
Longtemps, c’est en dialoguant le psaume « Judica me3 » que nous nous approchions de l’autel. L’Introït, souvent encore, rappelle le chant de psaumes entiers qui formait autrefois l’essentiel des assemblées chrétiennes. Il faut comprendre de la même façon le chant du Graduel et l’antienne de l’Offertoire et celle de la Communion. Ainsi, les pièces du propre de la fête de sainte Cécile expriment aussi bien l’allégresse de l’alliance que la fierté du témoignage et du combat pour la foi. L’Introït « Loquebas », dit : « Je parle de tes témoignages devant les rois, et je n’en rougis pas. Je fais mes délices de tes ordonnances, que j’aime.4 » Le Graduel : « Ecoute, ô ma fille, et vois, et prête l’oreille. Oublie ton peuple et la maison de ton père, car le roi est épris de ta beauté.5 » L’Offertoire : « On présente au Roi des vierges. Elles sont présentées dans la joie et l’allégresse, elles sont introduites dans le palais du Roi.6 » La Communion : « Qu’ils soient confondus, les orgueilleux, parce qu’ils m’oppriment injustement, moi qui médite ta loi.7 »
Un seul texte, pris chez sain Augustin suffirait à proclamer la grandeur des Psaumes : « Pour que Dieu fût loué dignement, Dieu se loua lui même. » Et Fénelon d’ajouter : « Dieu y est si grand que tout disparaît devant lui ; il y est si puissant que la simple cessation de son regard anéantit toute la nature. Mais ce qu’il y a de plus doux et de plus aimable est de chanter avec David ses éternelles miséricordes… C’est le vrai amour qui les a composés dans le cœur du Psalmiste, c’est le même amour qui les compose à nouveau dans le cœur de ceux qui les chantent. C’est le chant des Psaumes qui console l’Eglise ici-bas… Heureux ceux qui font sentir aux chrétiens cette consolations. »
Au ciel, les anges chantent la gloire de Dieu : « et toutes les créatures disaient : A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles.8 » Jésus est l’auteur en même temps que le terme de l’éternelle Louange. Or les saints sont, dès ce monde, sont accordés en lui à ce concert sans fin. Ainsi sainte Cécile portait l’Evangile nuit et jour contre son cœur, passant sa vie, comme au ciel, dans une prière incessante.
Le Mystère de l’autel n’est pas seulement sur la terre la figure et l’avant-goût du ciel, mais déjà le Ciel, comme la liturgie le souligne au début de la préface du canon de la messe : « Oui, il est vraiment digne… de vous rendre grâces en tout temps et en tout lieu. Dieu saint, Père tout-puissant et éternel, par le Christ notre Seigneur. Par lui les anges louent votre majesté … C’est pourquoi, avec eux et avec toute l’armée des cieux, nous chantons l’hymne de votre gloire, redisant sans fin : Sanctus, Sanctus, Sanctus … » La messe est la participation de la terre à la liturgie céleste. L’action du Christ-Prêtre en sa Passion et sa Résurrection constitue la liturgie du ciel, et l’Eucharistie la rend présente sous les voiles sacramentels. Pour saint Grégoire de Nazianze, les baptisés, déjà unis aux anges, participent à la liturgie du ciel. A la procession d’entrée, « le chant des psaumes est le prélude des hymnes du ciel. Les cierges que vous tenez à la main représentent le cortège lumineux avec lequel nous irons au-devant de l’Epoux, âmes lumineuses et vierges, portant les cierges lumineux de la foi. » Par la messe, la louange de Dieu devient parfaite et le monde atteint la fin pour laquelle il a été créé.
Bénissez Dieu, mes très chers Frères, qui vous associe à l’œuvre si grande et si nécessaire de la louange et de la gloire divines ! N’oubliez jamais que, si l’amour de Dieu doit vous inspirer une filiale confiance, sa puissance infinie, autant que les exigences de sa parfaite justice, doivent vous maintenir en cette humilité respectueuse dont sont pénétrés tous ceux qui le servent, fussent les brûlants Séraphins. Le fruit de la communion à Jésus-Eucharistie sera la force de vous immoler au devoir quotidien et à l’apostolat.
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1 Sainte Cécile, selon sa Passion, a vécu à Rome au premier ou au deuxième siècle. Jeune fille de la plus haute noblesse elle est contrainte par sa famille d’épouser le noble romain Valerius alors qu’elle a fait vœu de virginité. Toutefois, dans la chambre nuptiale, elle convertit le jeune homme au christianisme après l’apparition d’un ange, et elle le convainc à recevoir le baptême avec son frère Tiburce. Puis Cécile qui a refusé de sacrifier aux dieux païens, est condamnée à mourir étouffée dans une chaudière. Mais un miracle se produit : elle est rafraîchie par une nuée venue du ciel. Elle est alors promise à la décapitation ; le bourreau, malgré trois coups violents, ne parvient pas à détacher la tête de son corps ; elle agonise ainsi mutilée pendant trois Jours. L’iconographie représente principalement le mariage de Cécile et la conversion de Valerius (avec l’apparition de l’ange) et le martyre de la sainte dans la chaudière. A partir de la fin du XV° siècle, quand elle est figurée seule, Cécile reçoit de plus en plus souvent pour attribut un instrument de musique : orgue portatif (Raphaël, 1516), harpe, luth et même violon. Cette Cécile « musicienne » trouve son origine dans un contresens fait à la fin du Moyen Age sur une phrase du récit de sa Passion : on a cru qu’elle se rendait au supplice en jouant de l’orgue, alors qu’au contraire elle cherchait à ne pas entendre la musique qui accompagnait son martyre. Quoi qu’il en fût, elle est à l’époque moderne la patronne de la musique sacrée, des musiciens, des chanteurs et des fabricants d’instruments.
2 Epître de saint Paul aux Ephésiens, VI 18-20.
3 Psaume XLII.
4 Psaume CXVIII.
5 Psaume XLIV.
6 Psaume XLIV.
7 Psaume CXVIII.
8 Apocalypse, V 13.
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Prière
La pureté, de l’Ange est le brillant partage,
Son immense bonheur ne doit jamais fini ;
Mais sur le Séraphin vous avez l’avantage :
Vous pouvez être purs et vous pouvez souffrir !
Cécile, prête-moi ta douce mélodie :
Je voudrais convertir à Jésus tant de cœurs !
Je voudrais comme toi, sacrifier ma vie,
Je voudrais lui donner tout mon sang et mes pleurs.
Obtiens-moi de goûter, sur la rive étrangère.
Le parfait abandon, ce doux fruit de l’amour !
O Sainte de mon cœur! bientôt, loin de la terre,
Obtiens-moi de voler près de toi, sans retour.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et la Sainte-Face
bonne nuit
21 novembre, 2009Saint Pacien de Barcelone: « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
21 novembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091121
Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire : Lc 20,27-40
Commentaire du jour
Saint Pacien de Barcelone (?-v. 390), évêque
Homélie sur le baptême, 6 -7 ; PL 13, 1093 (trad. bréviaire)
« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
« De même que nous sommes à l’image de l’homme pétri de terre, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel ; car, pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. » Si nous agissons ainsi, mes bien-aimés, nous ne mourrons plus à l’avenir. Même si notre corps se dissout, nous vivrons dans le Christ, selon sa propre affirmation : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Nous sommes certains, sur le témoignage du Seigneur lui-même, qu’Abraham, Isaac, Jacob et tous les saints sont vivants. Car c’est à leur sujet que le Seigneur dit : « Tous sont vivants pour lui, car il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » Et l’apôtre Paul dit, en parlant de lui-même : « Pour moi, vivre, c’est le Christ, et mourir m’est un gain. J’ai le désir de m’en aller et d’être avec le Christ. » Et encore : « Tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes en exil loin du Seigneur. En effet, nous cheminons dans la foi, nous ne voyons pas. » C’est là ce que nous croyons, frères bien-aimés. D’ailleurs : « Si nous avons mis notre espoir en ce monde seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. »
La vie en ce monde, comme vous le voyez vous-mêmes, est la même pour les animaux, les bêtes sauvages, les oiseaux, et pour nous-mêmes, et elle peut être plus longue pour eux. Mais ce qui est propre à l’homme, c’est ce que le Christ nous a donné par son Esprit, et qui est la vie sans fin, mais à condition que nous ne péchions plus…: « Le salaire du péché, c’est donc la mort ; le don de Dieu, c’est la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur. »
(Références bibliques : 1Co 15,49.47; Jn 11,25; Ph 1,21.23; 2Co 5,6-7; 1Co 15,19; Rm 6,23)