L’Archange Saint Michel (Paris)
20 novembre, 2009L’Archange Saint Michel
Fontaine de la Place Saint Michel
Paris
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L’Archange Saint Michel
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PRIÈRE À SAINT MICHEL ARCHANGE
Prière de saint Louis de Gonzague
Saint Louis de Gonzague, Jésuite, 1568-1591
O prince invincible, gardien fidèle de l’Eglise de Dieu et des âmes justes, vous qui, animé d’une si grande charité et d’un si grand zèle, avez livré tant de batailles et accompli d’entreprises, non pour vous acquérir à vous-même renommée et réputation comme le font les capitaines de ce monde, mais pour accroître et défendre la gloire et l’honneur que nous devons tous à notre Dieu en même temps que pour satisfaire au désir que vous aviez du salut des hommes, venez, je vous en prie, au secours de mon âme qui est attaquée continuellement et mise en danger par ses ennemis : la chair, le monde et le démon. Vous avez conduit jadis le peuple d’Israël dans le désert, veuillez aussi être mon guide et mon compagnon dans le désert de ce monde, jusqu’à ce que vous m’ayez conduit hors de tout danger dans la terre des vivants, dans cette bienheureuse patrie d’où nous sommes tous exilés.
Louis de Gonzague (saint), S.J., Méditation sur les Saints Anges et en particulier sur les Anges gardiens -
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Livres en vitrine
Aristote au Mont Saint Michel
Date de mise en ligne : 18 juillet 2008
Date de publication : juillet 2008
Malgré les travaux de nombreux médiévistes, nous assistons à une réécriture de l’histoire qui fait dire à certains que les « racines de l’Europe sont autant chrétiennes que musulmanes ». Ainsi s’impose l’idée d’une chrétienté qui devrait tout à l’Islam dans le domaine de la transmission du savoir grec, responsable de son essor culturel et scientifique et que le haut Moyen-âge aurait oublié. C’est cette thèse, cette théorie de la dette qui repose sur des raccourcis, des approximations et un parti prit idéologique, que Sylvain Gouguenheim entend réfuter en présentant une histoire dense et complexe qui n’obéit pas au schéma simpliste et lacunaire qui a cours de nos jours.
Aristote au Mont Saint Mchel
Sylvain Gougenheim – Editions du Seuil – 21€Aristote au Mont Saint Michel raconte l’histoire de la sauvegarde, de la transmission et de l’exploitation du savoir grec, depuis Byzance qui se tourna vers ses origines grecques, puis les chrétiens Syriaques et les moines d’Occident.
Les grands centres d’études grecques ne se situaient pas en terre d’Islam, mais à Byzance qui avait pris le relais de la culture antique. Les relations avec Constantinople se sont toujours maintenues par le biais d’échanges culturels directs, telle la circulation des manuscrits et des lettrés grecs et latins. Car en Occident les élites étaient à la recherche d’un tel savoir. Si le Moyen-âge s’est réapproprié la culture antique, il fut un temps où il l’avait presque perdue. Néanmoins des brides de savoir grec ont toujours subsisté et l’Occident chrétien a mené une quête pluri séculaire pour le retrouver, convaincu que c’était là que résidait la matrice de sa civilisation. Cette permanence d’un intérêt pour le savoir grec explique en partie les « Renaissances » culturelles successives de Charlemagne au XIIe siècle. On assista alors au développement de la culture livresque. Si l’Europe a une dette, c’est bien envers Constantinople, l’Empire Romain d’Orient.
Les Chrétiens syriaques n’ont pas tous choisi l’exil et sont restés chez eux, pour résister à l’islamisation en s’accommodant du pouvoir musulman. Le savoir et la science des Grecs ont été conservés et transmis grâce à ces communautés et au rayonnement de leurs innombrables monastères. Au alentour de l’an Mil, la moitié de la population du Moyen Orient était chrétienne. Le syriaque est une langue issue d’une branche de l’araméen, parlée par l’ensemble de ces populations chrétiennes, qui pratiquaient également le grec. Les syriaques avaient traduit dans leur langue Aristote, Galien, Hippocrate, Ptolémée pour comprendre les Grecs et lutter contre les hérésies. Ils les ont traduits à leur tour du syriaque à l’arabe. Ils ont même du créer un vocabulaire arabe pour les termes médicaux, techniques et scientifiques qui n’existaient pas dans cette langue réputée « parfaite ». Les conquérants étaient des guerriers, des marchands, pas des ingénieurs ou des savants, d’où une absence totale de termes scientifiques en arabe. L’Orient musulman doit tout à l’Orient chrétien.
Toujours dans le domaine des traductions, si l’Occident eut recourt au travail des chrétiens syriaques, il entreprit à son tour ses propres traduction du grec au latin. 50 ans avant les traductions d’Espagne (traductions d’après des versions arabes), oeuvra à l’abbaye du Mont Saint Michel un personnage hors du commun, Jacques de Venise. Ce clerc Italien qui vécut à Constantinople, traduisit du grec en latin les œuvres philosophiques et scientifiques d’Aristote avant 1127 et poursuivi son œuvre jusqu’à sa mort vers 1150. Ses traductions connurent un succès stupéfiant, ainsi que celles d’autres traducteurs, demeurés anonymes, qui ont également toutes précédé les traductions venues d’Espagne.
Il ne fait pas de doute que ces traducteurs ont œuvré sur demandes des abbés et des théologiens du nord de la France et d’Angleterre, ce qui leur permit de disposer de l’intégralité des manuscrits d’Aristote et de les faire fructifier. Car ces textes aussitôt traduits, étaient commentés, et cela dans la première moitié du XIIe siècle, au Mont Saint Michel.
Comment cet héritage a-t-il été exploité ? La Grèce avait inventé la politique et l’Europe s’en est inspirée, même s’il faut nuancer « le miracle grec ». Face aux pouvoirs d’une papauté en plein essor, les rois et leurs juristes se sont tournés vers la pensée politique antique, tel Philippe le Bel qui imposa l’antériorité et l’extériorité du pouvoir laïc face à celui de l’Eglise. En Orient musulman, qui disposait des textes d’Aristote depuis 400 ans, personne n’eut une telle audace, nul n’a élaboré de vision laïque du pouvoir. Aristote n’a pas fait évoluer la pensée politique des Abbassides ou des Seldjoukides. Le système juridique gréco-romain n’a jamais eu cours en terre d’Islam, car le droit doit « demeurer dans l’orbite tracée par le Coran » (p 162). En Occident, la naissance de « l’Etat moderne » est l’héritage politique et juridique des mondes gréco-romain et germanique.
Les auteurs musulmans placent la perfection à l’origine, donc ne peuvent ne serait-ce qu’envisager l’idée de progrès. La culture grecque a peu pénétré le monde islamique, car les Arabes musulmans n’ont jamais su le grec, ils n’ont eu accès qu’à des textes traduits et la langue est le premier véhicule de la pensée. La culture grecque a été sélectionnée en Occident, mais il en est resté l’esprit. L’Islam a pris ce qui l’intéressait, mais a rejeté l’esprit. Seule la logique avec quelques restrictions a été admise ; la littérature, la tragédie, la philosophie ont été repoussées. L’héritage grec fut trié selon les exigences du coran. Les deux civilisations, grecque et l’Islam, ne se sont pas mélangées.
Dans le monde chrétien, la philosophie a investi la théologie l’amenant à se modifier. En Islam, le logos grec fut écarté de la réflexion théologique, politique et juridique. Seuls quelques ouvrages mathématiques ou d’optique ont trouvé grâce. Aristote a eu une bien faible influence, alors que ses conceptions du monde, de la science, de la politique ont bouleversé l’Occident. A partir de la foi en un dieu unique, le christianisme et l’Islam ont développé des systèmes de pensée et des pratiques sociales totalement éloignés l’une de l’autre. Les échanges culturels ont été minimes et la civilisation européenne n’a rien emprunté à l’islam en tant que religion.
L’intermédiaire arabe, sans être inexistant, n’a pas eu l’impact qu’on lui attribue. Ce livre s’arrête au XIIe siècle, à l’époque de Saint Louis où l’on peut dater les débuts de la science moderne qui sont au crédit des seuls Européens. Si l’Occident a progressé avec la Physique et les Métaphysique d’Aristote, il s’est surtout développé en exerçant son esprit critique sur ces œuvres. Sans doute à cause de sa longue habitude de l’exercice de la critique, il se libère de la pensée d’Aristote au XVIe siècle.
Avertissement
Vous n’êtes pas sans ignorer qu’il existe aujourd’hui une polémique à propos de cet ouvrage. En effet, Sylvain Gougenheim a osé démontrer que la transmission du savoir grec est passée en Occident en négligeant la case Islam. Proposer une thèse qui ne correspond pas à l’historiquement correct imposé par le législateur, fait que cet historien est victime d’une « fatwa » non pas de n’importe quelle mosquée, mais de ses « distingués » collègues de l’Ecole Normale Supérieure. Dans une pétition, publiée dans Télérama, ses recherches sont dénoncées comme non scientifiques, mais « il serait fastidieux de relever les erreurs » et il est reproché à l’auteur de faire une trop belle part à ce que notre culture doit aux chrétiens. Vous n’êtes pas sans savoir que le mot « chrétien » est devenu un gros mot pour ceux qui cultive ce curieux penchant qui consiste à se dénigrer soi-même. L’ignorance de la tradition culturelle européenne est à ce point patente chez certains professeurs qui croient que ce qu’ils méconnaissent n’existe pas. Rappelons-leur que la rigidité idéologique n’a jamais été favorable à la recherche et qu’ils devraient plutôt s’interroger sur leur responsabilité dans le classement désastreux des universités françaises à l’échelle mondiale.
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L’histoire du Mont Saint-Michel commence par une légende elle même étroitement liée à celle du Monte Gargano, dans les Pouilles (Italie) :
Au début du VIIIème siècle, en 708, Aubert, évêque d’Avranches, suite à une apparition de l’archange Saint-Michel reçoit l’ordre de construire un édifice dans lequel seraient loués les mérites de l’archange. Le pauvre évêque croyant follir n’ose rien faire et décide d’attendre.
Une seconde fois l’archange lui apparaît, et Aubert doute toujours. Mais à la troisième apparition de l’archange plus aucun doute ne subsiste à l’esprit de l’évêque, car Saint-Michel, furieux de ne point avoir été écouté laisse à Aubert une preuve de son pouvoir: dans le crâne de l’évêque apparaît un trou circulaire. Mais l’évêque ne doit pas trop en souffrir car il ne mourra que des années plus tard. Aujourd’hui le crâne d’Aubert est conservé dans la basilique d’Avranches. Cette histoire est-elle vrai ou fausse? Personne ne peut apporter la preuve qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Quoi qu’il en soit, l’évêque certain que ces visions n’étaient point à mettre sur le compte de la folie, entreprend les travaux commandés par l’archange. Il fait construire un petit oratoire en forme de grotte pouvant contenir une centaine de personnes. Il ne reste rien de cette construction sauf un mur visible dans l’une des salles de l’abbaye (Notre Dame sous terre). En 709, construction d’une petite église par Aubert.
Pendant deux siècles des chanoines accueilleront les pèlerins mais au fil du temps ils délaisseront leur mission. Las de cette chose le duc de Normandie, Richard 1er, décide de remplacer les chanoines par des moines bénédictins venus de l’abbaye de Saint-Wandrille. Cela se passe en 966, c’est cette année qui est retenue comme celle de la fondation de l’abbaye. Les bénédictins sont de grands bâtisseurs. Ils font construire une église et quelques bâtiments. Les pèlerins affluent de plus en plus nombreux et la renommée du Mont Saint-Michel ne tarde à être connue de par tout le royaume. Par temps de brouillard, de nombreux pèlerins se perdent sur les grèves et périssent noyés. De plus, les lises, sortes de sables mouvants, ensevelissent les imprudents qui s’aventurent dans la baie sans l’aide d’un guide. Au pied de l’abbaye, une petite ville se construit. Les maisons pour la plupart en bois servent à accueillir les pèlerins. Dès le début du millénaire le métier d’hôtelier existe donc déjà au Mont Saint-Michel. Au sommet du rocher, les moines quant à eux ne perdent pas leur temps, grâce à de nombreux dons, ils bâtissent une vaste église et plusieurs bâtiments annexes: un réfectoire (lieu où les moines prennent leurs repas), un dortoir (lieu où ils dorment), une salle de travail, un promenoir (lieu de détente), une aumônerie (lieu où les pauvres sont reçus et reçoivent l’aumône qui consiste souvent en un léger repas). Quand le duc de Normandie Guillaume le Conquérant décide d’envahir l’Angleterre, il demande son aide à l’abbé du Mont. Celui-ci fait armer quatre bateaux. Après la victoire d’Hastings, Guillaume en signe de reconnaissance fera don de plusieurs territoires Anglais à l’abbaye. En un siècle l’abbaye s’est considérablement enrichie et agrandie. Mais en ce début de XIIème siècles, les malheurs vont se succéder. En 1103 le côté nord de la nef de l’église s’effondre. Dix ans plus tard un incendie se déclare dans une maison de la ville. Le feu se propage de maison en maison et finit par atteindre l’abbaye. Moins de vingt ans après cette catastrophe un nouvel incendie enflamme de nouveau l’abbaye. Cette fois s’en est trop pour les moines qui se relâchent et ne font plus sérieusement leur office.
Pourtant un homme parvient à lui seul à redonner à l’abbaye son éclat antérieur: Robert de Thorigny, élu abbé en 1154. Diplomate il parvient à réconcilier le roi de France avec le duc de Normandie. Erudit, il acquiert un nombre important de livres ( les livres à cette époque ont beaucoup de valeur) et en écrit quelques-uns. Bâtisseur, il fait construire plusieurs bâtiments dont une plus vaste aumônerie pour accueillir plus de pèlerins. A sa mort l’abbé Robert de Thorigny laisse une abbaye plus puissante, plus riche et totalement revitalisée au niveau spirituel. Dès le début du XIIIème siècle, le duc de Normandie et le roi de France entrent en guerre. Les Bretons alliés pour l’occasion au roi de France montent une armée et marchent vers le Mont qu’ils enflamment. En 1204 la Normandie est rattachée au royaume de France.
Le roi de France Philippe-Auguste, pour dédommager le monastère du préjudice causé par les Bretons alloue une forte somme d’argent à l’abbaye. Cet argent est immédiatement investi dans la construction de la Merveille. La construction de ce bâtiment sur un terrain aussi peu propice (le terrain est en pente) est un véritable tour de force. En 1228 le cloître, sommet de l’édifice, est achevé. Très peu d’évènements viendront marquer le reste du XIIIème siècle, les abbés se succèdent, tous apportent leur marque dans la construction du Mont: pour remplacer l’ancienne palissade en bois, des tours et des remparts sont construits, les logis abbatiaux sont également bâtis durant cette période. Au début du XIVème siècle commence la guerre dite de Cent Ans. L’abbaye perd la totalité de ses revenus provenant de ses prieurés Anglais. En 1356, les Anglais s’emparent de Tombelaine et prennent pour cible le Mont Saint-Michel. Le chevalier Du Guesclin est nommé chef de la garnison du Mont. A la tête de ses troupes il remporte victoire sur victoire et éloigne pour plusieurs années la menace Anglaise. Pierre le Roy est élu abbé en 1386, conscient du danger que représentent les Anglais, il décide de construire de nouvelles défenses pour l’entrée de l’abbaye. La tour Perrine, la tour des Corbins et plus particulièrement le Châtelet donne à l’entrée du monastère une défense infranchissable. Les Anglais après une période de répit reprennent l’offensive et, après la défaite du roi de France à Azincourt, plus rien ne semble pouvoir les arrêter. Robert Jolivet le nouvel abbé, organise, grâce à de nombreux impôts, la construction des remparts afin de protéger la ville qui devient elle-même une protection pour l’abbaye.
En homme prévoyant, il fait construire une citerne pour alimenter en eau douce les moines, les soldats et les habitants du Mont. Quand Rouen, capitale de la Normandie tombe aux mains des Anglais, toute la région sauf le Mont Saint-Michel est occupée par les Anglais. Devant tant de puissance l’abbé Robert Jolivet abandonne son monastère et propose ses services au roi d’Angleterre. En 1424, les Anglais assiègent le Mont, mais l’aide de l’abbé est inutile. Il a si bien conçu le système défensif de la ville que rien ne parvient à l’ébranler.
Les Montois (nom donné aux habitants du Mont) parviennent même par quelques attaques éclairs à décourager les Anglais. En 1425, après avoir subi une défaite plus cuisante que les autres, les Anglais se replient.
Après cette victoire, malgré les menaces qui pèsent toujours sur la région, les pèlerins affluent au Mont pour rendre hommage a l’ultime défenseur du royaume: l’archange Saint-Michel. En 1433, un incendie ravage une partie de la ville, les Anglais voulant profiter de cette occasion regroupent leur armée et préparent l’attaque. En 1434, les Anglais se ruent sur le Mont Saint-Michel, une bataille sanglante s’en suit. Les Anglais parviennent à faire une brèche dans le rempart et pénètrent dans la ville en criant déjà victoire. Heureusement, le capitaine du Mont réorganise ses troupes et contre-attaque si puissamment que les Anglais prennent la fuite en abandonnant deux bombardes. La victoire des troupes Montoises redonne confiance aux armées Françaises et, sur tout le territoire, les Anglais reculent. La bataille de Formigny, en 1450 apportera finalement la paix à la Normandie.
Picture of Asparagus bean flower (Vigna unguiculata ssp sesquipedalis).
http://www.flowerpictures.net/flower_database/flowering_vines.html
du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091120
Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 19,45-48
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon sur le psaume 130, § 3
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »
On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l’Eglise, dans l’unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre… Pour être exaucé c’est dans ce temple qu’il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem. Celui-ci était « l’ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c’est pourquoi il est tombé en ruines… Ce temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17; Is 56,7).
Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ? De même, ceux qui mènent dans l’Eglise une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu’il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple. Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés. Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n’a qu’une voix et chante comme un seul homme… Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l’entendant chanter, nous chantons aussi dans notre coeur.