Archive pour le 19 novembre, 2009

Presentazione di Maria Vergine al Tempio

19 novembre, 2009

Presentazione di Maria Vergine al Tempio dans images sacrée PresentMary

Presentazione di Maria Vergine al Tempio

http://mariannedorman.homestead.com/PresentationofMary.html

21 novembre: Présentation de la Vierge Marie

19 novembre, 2009

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/21.php

21 novembre

Présentation de la Vierge Marie

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Historique

Au jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, la liturgie se réfère à des textes non canoniques. Comme les évangiles ne parlent pas de l’enfance de la Vierge, des auteurs inconnus,  pour contenter de pieuses curiosités,  l’ont racontée en donnant d’aimables détails sur sa venue, enfant, au Temple de Jérusalem. Le principal de ces textes a été traduit au XVI° siècle par l’érudit français Postel qui l’a intitulé le Protévangile de Jacques (premier évangile), C’est, sans doute, le plus ancien évangile de l’enfance, composé au milieu du II° siècle et probablement en Egypte ; le texte nous est parvenu dans des versions en grec, syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux-slave. Ce texte qui se présente comme l’œuvre de Jacques le Mineur est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon et Origène s’y réfère explicitement dans le Commentaire de S. Matthieu. Il s’agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux et sans souci de vraisemblance géographique. Quelques pieuses gens y feront tout de même des ajouts à partir du V° siècle.

Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu’elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s’accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l’offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l’enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d’Hébreux de race pure, et qu’elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s’éteindra pas. L’enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l’enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours il révélera la Rédemption qu’il accorde aux fils d’Israël ! Et il fit asseoir l’enfant sur le troisième degré de l’autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d’Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d’admiration, et ils louaient Dieu  l’enfant ne s’était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d’un Ange la nourrissait.

Le pseudo-Matthieu, écrit en latin vers le IX° siècle, note que Marie gravit en courant les quinze marches du Temple.

L’origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne puisque la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VI° siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu’en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIII° siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées.

Dans la crypte de Saint-Maximin (Var), on voit, datant du V° siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l’inscription en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem. Ceci étant, on ne voit pas trace, malgré les tentatives du Pape syrien Serge I° (687 + 701), de fête de la Présentation de la Vierge en Occident en ce temps-là. L’Angleterre la célèbre un peu avant l’occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIII° siècle, mais le Saint-Siège ne l’admet qu’en 1372 lorsque Grégoire XI se rend aux raisons de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem. Dès 1373, Charles V l’introduit en la chapelle royale de France et, l’année suivant, convie tout le royaume à l’imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, fut adoptée par les ordres et les pays, quoique sa date variât, et elle figure au missel romain depuis 1505 encore qu’elle fut supprimée par Pie V entre 1568 et 1585.

Le Prêtre, essentiellement homme de Dieu, qui doit ici-bas le représenter, poursuivre ses intérêts sans jamais se lasser, en rappelant continuellement aux âmes, importune, opportune, que l’unique nécessaire est de ne pas manquer son Eternité en gâchant sa vie. Or si le séminaire est un milieu favorable à l’ascension de l’âme, le monde où le prêtre exerce son ministère, est tout au contraire anémiant, déprimant et démoralisateur. A la longue, même s’il est saint, surtout s’il est sorti du séminaire avec un bagage surnaturel étriqué, un pasteur d’âmes ne peut pas ne pas subir l’influence de l’ambiance et sentir son idéal perdre de son mordant pour s’estomper dans l’imprécis en voyant s’évanouir les uns après les autres les beaux rêves de sa formation et déchoir peu à peu de sa première ferveur. A moins qu’il ne se redise souvent qu’étant prêtre, il doit se distinguer totalement du commun des hommes pour n’avoir dans l’esprit qu’une pensée et au cœur qu’une unique passion : Jésus, son Maître, son modèle, le type idéal de son sacerdoce, qu’il a juré d’aimer par-dessus tout et de servir à jamais malgré tout. C’est pour engager le Clergé dans cette voie salutaire que M. Olier, en 1650, par une inspiration du Ciel, décidant de donner comme fête principale aux premiers séminaires la Présentation de la Vierge au Temple, institua, pour ce jour l’impressionnante cérémonie de la Rénovation des Promesses cléricales.

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La présentation de Marie dans certains lieux de pèlerinage

Au jour de la Présentation de la Vierge Marie au Temple, certains lieux de pèlerinages célèbrent leur fête principale ; ainsi en est-il, dans l’archidiocèse de Cambrai, de Notre-Dame de Cugnolles, à Avesnes. Lorsque Charles VIII, en 1494, fit le siège d’Avesnes, les soldats français pillaient la ville sans aucune modération. Or, à ce moment, la Sainte Vierge apparut menaçante, une baguette à la main, et força les pillards épouvantés à s’arrêter dans leurs crimes. Tout un peuple fut témoin de ce prodige. Les habitants d’Avesnes en célèbrent chaque année l’anniversaire, le 21 novembre où l’on distribue au Clergé et aux fidèles des petits gâteaux bénits qu’on appelle des cugnolles.

A l’Isle, dans l’archidiocèse d’Avignon, on célèbre Notre-Dame de Salut, ainsi appelée en souvenir de la cessation subite de la peste, le 21 novembre 1638, après une procession générale de la ville.

A Nantes, on célèbre Notre-Dame de Bon-Secours, qui, dans la basse ville, était le siège d’une confrérie de mariniers, fondée en 1443. En 1486, les Nantais attribuèrent à Notre-Dame de Bon-Secours que le duc de Montpensier qui assiégeait la ville, se retirât sans causer de dommages. Menacée par les eaux pluviales, la chapelle fut détruite en 1776 et, avant sa reconstruction, la statue fut portée à l’église Sainte-Croix où elle resta deux ans. La reine Marie-Antoinette qui avait financé la reconstruction, offrit une statue d’argent et, en 1778, l’évêque de Nantes bénissait la nouvelle chapelle qui, sous la Révolution, fut pillée, profanée, transformée en arsenal puis vendue. L’église Sainte-Croix recueillit ce qui restait du pèlerinage à qui Pie VII accorda l’indulgence plénière (1815).

Dans l’archidiocèse de Tours, à Liguiel, chapelle construite en 1613, sous le vocable de Notre-Dame des Anges, et ruinée par les révolutionnaires, on se souvient d’Elie-Marie Besnard du Château, né à Ligueil le 21 novembre 1794, qui, faute de prêtres, l’enfant grandissait sans avoir reçu le baptême. Un jour, cependant, les parents apprirent qu’un prêtre vivait caché dans une maison de Ligueil et, le 12 mai 1795, le petit Elie, en cachette, et au milieu des ruines de Notre-Dame des Anges, fut enfin baptisé. Ce souvenir était resté profondément gravé dans la mémoire de l’enfant qui, dans sa vieillesse, résolut de réparer les ruines. Le 15 août 1871, la chapelle fut bénite par M. l’abbé Baranger, curé de Ligueil. Elle abrite le tombeau de celui qui la restaura.

Dans l’église Saint-Etienne de Bar-le-Duc, au diocèse de Verdun, on célèbre la fête de Notre-Dame du Guet. Au XII° siècle, des assiégeants, après avoir ravagé la ville basse, se présentèrent subrepticement devant la Porte-au-Bois au-dessus de laquelle on avait mis une statue de la Vierge à l’Enfant. Lorsqu’un soldat jeta une tuile à la statue, en criant : Prends garde à toi, on vit la Vierge l’attraper et la donner à l’Enfant-Jésus, pendant que le blasphémateur tombait raide mort ; on entendit la Vierge crier : Au guet ! la ville est prise ! réveillant les gens du poste de guet qui repoussèrent les assiégeant jusque dans la campagne. La chapelle de Notre-Dame du Guet, construite au XV° siècle, fut rasée par les révolutionnaires et la statue, brisée en morceaux, fut reconstituée et rendue à la piété des fidèles en 1806.

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Prières

Marie s’exerçait au Temple à l’exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu’il y avait d’hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n’ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d’esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même.

Jean-Jacques Olier

O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.

Jean-Jacques Olier.

O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen.

Saint Alphonse-Marie de Ligori.

Je vous salue Marie, dans votre Présentation !
comme une pure Hostie de l’Abandon.
O Vierge et Mère,
par ce mystère donnez-moi la dévotion.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu’on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l’arche véritable où repose le Seigneur
effectivement à l’arche figurative
où il ne repose qu’en image.

Bossuet

O mon Dieu, que j’eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement  témoignait cette petite Infante voyant l’heure venue qu’elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c’est-à-dire en l’observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux. O Dieu, quelle mélodie ! ô qu’elle l’entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J’ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l’oreille de l’âme.

Saint François de Sales.

Il (Dieu) la (Marie) séquestre du monde et la consacre à son Temple, pour marque et figure qu’elle sera bientôt consacrée au service d’un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l’environne de sa puissance, il l’anime de son esprit, il l’entretient de sa parole, il l’élève de sa grâce, il l’éclaire de ses lumières, il l’embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne ; et il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l’admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu’humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu’elle-même. Elle n’a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour. Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie, et s’appelle absolument la vie dans les Ecritures (S. Jean XIV 6). Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l’établit en une grâce si rare, qu’elle ne convient qu’à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l’univers, fait un chœur à part dans l’ordre de la grâce, tant elle est singulière.

Le cardinal Pierre de Bérulle.

Histoire des Eglises coptes et éthiopiennes

19 novembre, 2009

du site:

http://www.mariedenazareth.com/10020.0.html?&L=0

Histoire des Eglises coptes et éthiopiennes

L’Eglise copte d’Egypte et l’Eglise d’Ethiopie ont une longue histoire commune. Nous les présentons ensemble.

L’Eglise copte d’Egypte

L’Eglise d’Alexandrie a été fondée par l’évangéliste Marc.

Du I° au V° siècle, les Egyptiens et les Grecs cohabitent harmonieusement.

L’École d’Alexandrie rayonne avec Clément d’Alexandrie, Origène et de nombreux autres.

Le siège épiscopal de cette ville a connu des hommes illustres : Pierre martyr (300-311), Athanase (328-373), Cyrille (412-444), connus pour leur doctrine.

Dans les déserts, il y avait d’illustres ascètes comme S. Antoine, S. Paul l’ermite, S. Pacôme, qui furent les fondateurs de la vie érémitique et cénobitique, qui se répandit ensuite dans le monde entier.

Après le concile de Chalcédoine, les « Non-Chalcédoniens », ou « monophysites » formèrent leur propre hiérarchie. Depuis lors il y eut deux hiérarchies parallèles: une « Copte », l’autre « Melchite ».

Favorisés par l’invasion arabe, les coptes deviennent largement majoritaires. A partir du VIIe siècle, la langue copte fut souvent remplacée par la langue arabe, et aujourd’hui les livres liturgiques présentent un texte bilingue copte et Arabe, ça et là mêlé avec quelques formules grecques, vestiges de la langue originaire.

Durant la dynastie Abbasside (750-863), les chrétiens subirent une très forte persécution. Des milliers de Coptes apostasièrent et ils se firent musulmans. D’environ six millions de Coptes au moment de l’invasion arabe, ils étaient moins de la moitié vers la fin du IX° siècle.

Au XV° siècle, le délégué du patriarche, signa le 4 février 1442 l’union de l’Église copte avec l’Église romaine. L’union eut malheureusement une très brève durée.

Après l’invasion turque, en 1517, ce fut le débarquement en Egypte de Napoléon Bonaparte en 1798.

A partir du royaume de Mohammed Ali (1805-1849), beaucoup de Coptes qui jusqu’alors étaient restés exclus de la vie civile et économique du pays, réussissent à se faire une position et à occuper de plus en plus des places importantes. Les monastères refleurissent.

Depuis lors, l’Église copte a continué d’augmenter et elle atteint aujourd’hui le chiffre d’environ cinq millions de fidèles orthodoxes, avec une petite minorité protestante ou catholique.

Le 12 février 1988 un accord commun a été signé avec l’Eglise catholique romaine.

Il exprime la foi commune en notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, le Verbe incarné, parfait dans sa divinité et parfait dans son humanité. Son humanité et sa divinité sont sans mélange ni confusion. Et son humanité ne fut à aucun moment séparée de sa divinité. Les erreurs passées d’Eutiche et de Nestorius sont anathématisées. 

L’Eglise éthiopienne

La première évangélisation s’est faite, selon la tradition, par l’eunuque de la reine Candace (Ac 8, 26 s), ou bien, au IV° siècle, par des marchands qui passent du monde gréco-romain aux Indes. L’Eglise éthiopienne reçoit alors son « abuna » (l’évêque d’Axum) de l’église égyptienne (Alexandrie).

Au VII° siècle, l’invasion arabe isole l’Ethiopie et la rend plus dépendante de l’Egypte.

Au X° siècle, le règne tyrannique de Judith la juive a détruit en grande partie la culture et la civilisation éthiopienne, qui était florissante.

Au XIII° et XIV° siècle le monachisme est florissant et l’autorité des moines dépasse celle de l’évêque. De nombreux livres religieux sont traduits dans la langue éthiopienne, le Gheez.

Au XV° siècle, l’église éthiopienne participe au concile de Florence (1438-1441) qui souscrit à l’acte d’union avec l’Eglise catholique. Au XVI° siècle, l’invasion du musulman Mahomet Gragn détruit les maisons, les bibliothèques, les églises et les monastères.

Au XVII° siècle, les missionnaires jésuites, trop liés à la colonisation, ne peuvent pas rester sur place.

Au XIX° siècle, l’amharique devient la langue officielle.

Au XX° siècle les évêques sont progressivement nommés parmi les éthiopiens (et non plus des égyptiens).

Aujourd’hui, l’Ethiopie compte environ 30 millions d’habitants dont 20 millions d’orthodoxes et une petite minorité de catholiques qui se partagent entre le rite romain et le rite éthiopien.

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Mgr Georges Gharib,

cours à la faculté théologique pontificale « Marianum »,

Rome 2000-2001

saint Bernard de Clairvaux: Chercher l’Esprit

19 novembre, 2009

du site:

http://www.inxl6.org/article3279.php

Chercher l’Esprit
Voici un texte de saint Bernard de Clairvaux, au XIIe siècle, pour faire grandir en nous le désir de l’Esprit.

Bernard de Clairvaux
26/05/2007

Cherchons l’Esprit, frères, mettons tout notre soin à posséder avec plus d’abondance celui que nous avons déjà. Car celui qui ne possède pas l’Esprit du Christ, celui-là ne lui appartient pas. « Quand à nous, nous n’avons pas reçu l’esprit de ce monde, mais l’Esprit de Dieu, pour connaître les dons que Dieu nous a faits ». Le témoignage de sa présence, ce sont les œuvres de salut et de vie que nous ne pourrions nullement accomplir si l’Esprit qui vivifie, l’Esprit du sauveur n’était présent. Cherchons donc à obtenir que Dieu multiplie en nous ses dons, qu’il augmente en nous son Esprit, Lui qui déjà nous en a donné les prémices. En effet, de sa présence, il n’est pas de plus sûr témoignage que le désir d’une grâce plus grande, puisqu’il dit lui-même : « Ceux qui me mangent auront encore faim ; ceux qui me boivent auront encore soif » (Si 24,21). Mais peut-être beaucoup déjà me répondent en eux-mêmes : « Nous désirons en, en vérité, l’Esprit pour qu’il vienne en aide à notre faiblesse, mais nous ne pouvons le trouver ». Et moi je dis : « Vous ne trouvez pas parce que vous ne cherchez pas ; vous ne recevez pas, pour la raison que vous demandez avec négligence ». En effet, Dieu n’attend rien d’autre, il ne cherche rien d’autre que d’être recherché avec zèle et désir. Donc quand opposera-t-il un refus à ceux qui demandent, Lui qui provoque même ceux qui ne demandent pas et les exhorte à demander ? « si vous, dit-il, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos fils, combien plus votre Père du ciel donnera-t-il l’Esprit bon à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11,13). demandez donc, frères, demandez sans relâche, demandez sans hésitation, et, dans toutes vos actions, implorez la présence et le secours de cet Esprit très doux. cherchons cet Esprit, frères, mettons tout notre soin à posséder avec plus d’abondance celui que nous avons déjà !

Sermon 2 pour saint André

Je veux faire plus, mais j’ai mal à me connecter, il semble qu’il y ait des câbles endommagés juste dans la direction de la France (peut-être lorsqu’il ya une surcharge car il ya le travail de la FAO, le palais est une demi-heure de chez moi)

19 novembre, 2009

 

Je veux faire plus, mais j'ai mal à me connecter, il semble qu'il y ait des câbles endommagés juste dans la direction de la France (peut-être lorsqu'il ya une surcharge car il ya le travail de la FAO, le palais est une demi-heure de chez moi) dans ciao amaryllis_belladonna_54a

Jersey Lily
Belladonna Lily

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Paul VI, Pape: « Hélas, cela est resté caché à tes yeux »

19 novembre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091119

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 19,41-44
Commentaire du jour
Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique sur la joie chrétienne « Gaudete in Domino » (trad. DC n° 1677, 1/6/1975 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Hélas, cela est resté caché à tes yeux »

      C’est trop évident, aucune ville sainte d’ici-bas ne constitue le terme de notre pèlerinage dans le temps. Ce terme est caché au-delà de ce monde, au coeur du mystère de Dieu encore invisible pour nous ; car c’est dans la foi que nous cheminons, non dans la claire vision, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. La Jérusalem nouvelle, dont nous sommes dès à présent les citoyens et les fils, c’est d’en haut qu’elle descend, d’auprès de Dieu. De cette seule cité définitive, nous n’avons pas encore contemplé la splendeur, sinon comme dans un miroir, d’une manière confuse, en tenant ferme la parole prophétique. Mais dès à présent nous en sommes les citoyens, ou nous sommes invités à le devenir ; tout pèlerinage spirituel reçoit son sens intérieur de cette destination ultime.

      Ainsi en était-il de la Jérusalem célébrée par les psalmistes. Jésus lui-même et Marie sa mère ont chanté sur terre, montant à Jérusalem, les cantiques de Sion : « Beauté parfaite, joie de toute la terre ». Mais c’est du Christ, désormais, que la Jérusalem d’en haut reçoit son attrait, c’est vers lui que nous marchons d’une marche intérieure.

      (Références bibliques : 1Jn 3,2; Ga 4,26; Ap 21,2; 1Co 13,12; Ps 49,2; Ps 47,3)

Dédicace des Basiliques des saints Apôtres Pierre et Paul (traduction Google)

19 novembre, 2009

du site:

http://www.santiebeati.it/dettaglio/30100

Dédicace des Basiliques des saints Apôtres Pierre et Paul  (traduction Google)

Novembre 18 – facultatif Memorial

Les Princes des Apôtres Pierre et Paul, sont toujours associés dans la liturgie de l’Église romaine. Les deux basiliques, les trophées du martyre de Pierre et Paul, ont été érigés sur la tombe des deux apôtres. But de pèlerinage ininterrompue à travers les siècles, sont un signe d’unité et apostolique de Rome. (Msg Rom)
Martyrologe romain: Dédicace des Basiliques des saints Pierre et Paul, Apôtres, dont le premier a été construit par l’empereur Constantin sur la colline du Vatican, au-dessus du tombeau de saint Pierre, usé par le temps et reconstruit d’une manière plus approfondie, cette journée a été nouvellement consacrée, l’autre sur la Via Ostiense, construit par l’empereur Théodose et Valentinien, puis détruits par un feu terrible et entièrement reconstruite, a été consacrée le 10 Décembre. Dans leur commémoration conjointe s’exprime symboliquement la fraternité et l’unité de l’Eglise des Apôtres.

La mémoire de la Dédicace des Basiliques des saints apôtres Pierre et Paul, l’Apôtre une nouvelle opportunité, le quatrième cette année, de réfléchir sur la figure et l’œuvre des deux Princes des Apôtres et aussi sur le culte donné exceptionnelle dans leurs âges. Maintenant à la fin de leur vie, S. Pierre et Paul ont été induites par les circonstances à tâtons une brève évaluation de ce que le Seigneur avait travaillé à travers eux. Écrit « à ceux qui ont reçu le même sort avec une foi en la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ», S. Peter a déclaré entre autres: «Je pense que le droit, pendant que je suis dans cette tente du corps, de vous tenir éveillé avec mes conseils, sachant que bientôt je vais devoir quitter ma tente, comme il m’a fait comprendre, même si notre Seigneur Jésus-Christ. Et de vous que, même après mon départ, vous devez vous rappeler ces choses. Il ne doit pas être laissé derrière artificiellement fables inventées lorsque nous vous avons donné la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais nous avons été témoins de sa grandeur. .. nous avons entendu cette voix venant du ciel pendant que nous étions avec lui sur sa montagne sainte « (2 P 1,13-18).
Pour sa part, S. Paul confie à son «véritable enfant dans la foi», S. Timothée: « Je rends grâce à Celui qui m’a donné la force, le Christ Jésus notre Seigneur, parce que je pensais digne de confiance, appelé au ministère … donc la grâce de notre Seigneur m’a rempli de foi et d’amour qui est en Jésus-Christ .. C’est précisément pour cette raison que j’ai obtenu miséricorde, parce que Jésus Christ a voulu me montrer, d’une part, toute sa grandeur d’âme, par exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle « (2 Tm 1,12-16 ).
Leur qualité de «sauvé», le ministère parmi le peuple de Dieu, et enfin le témoignage suprême, par l’effusion de sang, le SS Pierre et Paul a attiré un culte qui sont la manifestation claire de la basiliques de cette journée de commémoration le dévouement, qui a été appliquée par les papes Sylvester (314-335) et Sirice (384-399). Surtout la Basilique de Saint – Peter est souvent la une des journaux quotidiens pour les cérémonies solennelles pontificaux qui sont établies dans ses murs ou sur la grande place en face: dans les yeux et le cœur de vue d’ensemble tout est encore magnifique sur les sièges pour environ 2500 pères de Vatican II, le Conseil a annoncé, par le Pape Jean-vient de la basilique de S. Paul hors les Murs.

Auteur: Piero Bargellini

Audience générale du 18 novembre 2009 : Les cathédrales

19 novembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22691?l=french

Audience générale du 18 novembre 2009  : Les cathédrales

Texte intégral

ROME, Mercredi 18 novembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée mercredi 18 novembre par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, dans la salle Paul VI, au Vatican.

Chers frères et sœurs !
Dans les catéchèses des dernières semaines, j’ai présenté plusieurs aspects de la théologie médiévale. Mais la foi chrétienne, profondément enracinée chez les hommes et les femmes de ces siècles, ne donna pas seulement origine à des chefs-d’œuvre de littérature théologique de la pensée et de la foi. Celle-ci inspira également l’une des créations artistiques les plus élevées de la civilisation universelle : les cathédrales, véritable gloire du Moyen-âge chrétien. En effet, pendant environ trois siècles, à partir du début du XIe siècle, on assista en Europe à une ferveur artistique extraordinaire. Un ancien chroniqueur décrit ainsi l’enthousiasme et le zèle de cette époque : « Il se produisit que, partout dans le monde, mais spécialement en Italie et dans les Gaules, on commençât à reconstruire les églises, bien qu’un grand nombre, qui étaient encore en bon état, n’avaient pas besoin d’une telle restauration. C’était comme une compétition entre un peuple et l’autre ; on aurait cru que le monde, se débarrassant des vieux haillons, voulait revêtir partout le vêtement blanc de nouvelles églises. En somme, presque toutes les églises cathédrales, un grand nombre d’églises monastiques, et même les oratoires de villages, furent alors restaurés par les fidèles » (Rodolphe le Glabre, Historiarum 3, 4).

Divers facteurs contribuèrent à cette renaissance de l’architecture religieuse. Tout d’abord les conditions historiques plus favorables, telles qu’une plus grande sécurité politique, accompagnée par une croissance constante de la population et par le développement progressif des villes, des échanges et de la richesse. En outre, les architectes trouvaient des solutions techniques toujours plus élaborées pour augmenter les dimensions des édifices, en assurant dans le même temps leur solidité et un aspect majestueux. Ce fut cependant principalement grâce à l’ardeur et au zèle spirituel du monachisme en pleine expansion que furent élevées des églises abbatiales, où la liturgie pouvait être célébrée avec dignité et solennité, et où les fidèles pouvaient s’arrêter en prière, attirés par la vénération des reliques des saints, buts de pèlerinages incessants. C’est ainsi que naquirent les églises et les cathédrales romanes, caractérisées par le développement longitudinal, en longueur, des nefs pour accueillir de nombreux fidèles ; des églises très solides, avec des murs épais, des voûtes en pierre et des lignes simples et essentielles. Une nouveauté est constituée par l’introduction des sculptures. Les églises romanes étant le lieu de la prière monastique et du culte des fidèles, les sculpteurs, plus que se préoccuper de la perfection technique, soignèrent en particulier la finalité éducative. Etant donné qu’il fallait susciter dans les âmes des impressions fortes, des sentiments qui puissent inciter à fuir le vice, le mal et à pratiquer la vertu, le bien, le thème récurrent était la représentation du Christ comme juge universel, entouré des personnages de l’Apocalypse. Ce sont en général les portails des églises romanes qui offrent cette représentation, pour souligner que le Christ est la Porte qui conduit au Ciel. Les fidèles, en franchissant le seuil de l’édifice sacré, entrent dans un temps et dans un espace différents de ceux de la vie ordinaire. Outre le portail de l’église, les croyants en Christ, souverain, juste et miséricordieux, pouvaient dans l’intention des artistes goûter une anticipation de la béatitude éternelle dans la célébration de la liturgie et dans les actes de piété effectués à l’intérieur de l’édifice sacré.

Au XIIe et au XIIIe siècle, à partir du nord de la France, se diffusa un autre type d’architecture dans la construction des édifices sacrés, l’architecture gothique, avec deux caractéristiques nouvelles par rapport au roman, c’est-à-dire l’élan vertical et la luminosité. Les cathédrales gothiques montraient une synthèse de foi et d’art harmonieusement exprimée à travers le langage universel et fascinant de la beauté, qui aujourd’hui encore suscite l’émerveillement. Grâce à l’introduction des voûtes sur croisée d’ogives, qui reposaient sur de robustes pilastres, il fut possible d’élever considérablement la hauteur. L’élan vers le haut voulait inciter à la prière et était dans le même temps une prière. La cathédrale gothique entendait traduire ainsi, dans ses lignes architecturales, l’aspiration des âmes vers Dieu. En outre, avec les nouvelles solutions techniques adoptées, les murs du périmètre pouvaient être percés et embellis par des vitraux polychromes. En d’autres termes, les fenêtres devenaient de grandes images lumineuses, parfaitement adaptées pour instruire le peuple dans la foi. Dans celles-ci – scène par scène – étaient racontés la vie d’un saint, une parabole, ou d’autres événements bibliques. Des vitraux peints, une cascade de lumière se déversait sur les fidèles pour leur raconter l’histoire du salut et les entraîner dans cette histoire.

Une autre caractéristique des cathédrales gothiques est constituée par le fait qu’à leur construction et à leur décoration, de manière différente mais en chœur, participait toute la communauté chrétienne et civile ; les humbles et les puissants, les analphabètes et les savants participaient, car dans cette maison commune tous les croyants étaient instruits dans la foi. La sculpture gothique a fait des cathédrales une « Bible de pierre », en représentant les épisodes de l’Evangile et en illustrant les contenus de l’année liturgique, de la Nativité à la Glorification du Seigneur. En outre, au cours de ces siècles se diffusait toujours davantage la perception de l’humanité du Seigneur, et les souffrances de sa Passion étaient représentées de manière réaliste : le Christ souffrant (Christus patiens) devint une image aimée de tous, et en mesure d’inspirer la piété et le repentir pour les péchés. Les personnages de l’Ancien Testament ne manquaient pas, dont l’histoire devint ainsi familière aux fidèles qui fréquentaient les cathédrales comme partie de l’unique et commune histoire du salut. Avec ses visages empreints de beauté, de douceur, d’intelligence, la sculpture gothique du XIIIe siècle révèle une piété heureuse et sereine, qui se plaît à diffuser une dévotion sincère et filiale envers la Mère de Dieu, parfois vue comme une jeune femme, souriante et maternelle, et principalement représentée comme la souveraine du ciel et de la terre, puissante et miséricordieuse. Les fidèles qui remplissaient les cathédrales gothiques aimaient y trouver également des expressions artistiques rappelant les saints, modèles de vie chrétienne et intercesseurs auprès de Dieu. Et les manifestations « laïques » de l’existence ne manquèrent pas ; voilà alors apparaître, ici et là, des représentations des travaux des champs, des sciences et des arts. Tout était orienté et offert à Dieu dans le lieu où l’on célébrait la liturgie. Nous pouvons mieux comprendre le sens qui était attribué à une cathédrale gothique, en considérant le texte de l’inscription gravée sur le portail central de Saint-Denis, à Paris : « Passant, toi qui veux louer la beauté de ces portes, ne te laisse éblouir ni par l’or, ni par la magnificence, mais plutôt par le dur labeur. Ici brille une œuvre célèbre, mais veuille le ciel que cette œuvre célèbre qui brille fasse resplendir les esprits, afin qu’avec les vérités lumineuses ils s’acheminent vers la véritable lumière, où le Christ est la véritable porte ».

Chers frères et sœurs, j’ai plaisir à souligner à présent deux éléments de l’art roman et gothique également utiles pour nous. Le premier : les chefs-d’œuvre artistiques nés en Europe dans les siècles passés sont incompréhensibles si l’on ne tient pas compte de l’âme religieuse qui les a inspirés. Un artiste, qui a toujours témoigné de la rencontre entre esthétique et foi, Marc Chagall, a écrit que « pendant des siècles les peintres ont trempé leur pinceau dans cet alphabet coloré qu’était la Bible ». Quand la foi, de manière particulière célébrée dans la liturgie, rencontre l’art, il se crée une harmonie profonde, car toutes les deux peuvent et veulent parler de Dieu, en rendant visible l’Invisible. Je voudrais partager cela lors de la rencontre avec les artistes du 21 novembre, en leur renouvelant cette proposition d’amitié entre la spiritualité chrétienne et l’art, souhaitée par mes vénérés prédécesseurs, en particulier par les serviteurs de Dieu Paul VI et Jean-Paul II. Le deuxième élément : la force du style roman et la splendeur des cathédrales gothiques nous rappellent que la via pulchritudinis, la voie de la beauté, est un parcours privilégié et fascinant pour s’approcher du Mystère de Dieu. Qu’est la beauté, que les écrivains, les poètes, les musiciens, les artistes contemplent et traduisent dans leur langage, sinon le reflet de la splendeur du Verbe éternel fait chair ? Saint Augustin affirme : « Interroge la beauté de la terre, interroge la beauté de la mer, interroge la beauté de l’air diffus et léger. Interroge la beauté du ciel, interroge l’ordre des étoiles, interroge le soleil, qui avec sa splendeur éclaire le jour ; interroge la lune, qui avec sa clarté modère les ténèbres de la nuit. Interroge les bêtes sauvages qui nagent dans l’eau, qui marchent sur la terre, qui volent dans l’air : des âmes qui se cachent, des corps qui se montrent ; visible celui qui se fait guider, invisible celui qui guide. Interroge-les ! Tous répondront : Regarde-nous : nous sommes beaux ! Leur beauté les fait connaître. Cette beauté changeante… qui l’a créée, sinon la Beauté immuable ? » (Sermo CCXLI 2 : PL 38, 1134).

Chers frères et sœurs, que le Seigneur nous aide à redécouvrir la voie de la beauté comme l’un des itinéraires, peut-être le plus attirant et fascinant, pour parvenir à rencontrer et à aimer Dieu.

A l’issue de l’audience générale, le pape a résumé sa catéchèse en plusieurs langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers frères et sœurs,

La foi chrétienne a inspiré une des créations artistiques les plus élevées de la civilisation universelle : les cathédrales, vraie gloire du Moyen-âge chrétien. Ce fut surtout grâce à l’ardeur et au zèle spirituel du monachisme que furent élevées des églises abbatiales, où la liturgie pouvait être célébrée avec dignité et solennité et où les fidèles pouvaient s’arrêter pour prier. Ainsi naquirent les églises et les cathédrales romanes. Par la suite, les cathédrales gothiques ont été une synthèse de foi et d’art, exprimée harmonieusement dans le langage universel et fascinant de la beauté, traduisant ainsi l’élancement de l’âme vers Dieu. Tous participaient à la construction et à la décoration de cette maison commune où les croyants étaient instruits dans la foi. Aujourd’hui, ces chefs-d’œuvre nés en Europe sont incompréhensibles si on ne tient pas compte de l’âme religieuse qui les a inspirés. Quand la foi rencontre l’art une profonde harmonie se crée, parce que les deux peuvent et veulent parler de Dieu, rendant visible l’Invisible. C’est ce que je voudrais partager lors de ma rencontre avec les artistes le 21 novembre prochain. Que le Seigneur nous aide à redécouvrir la beauté comme chemin pour aller à la rencontre de Dieu !

C’est avec plaisir que je vous accueille ce matin chers pèlerins de langue française. Je salue particulièrement les membres de la conférence des évêques latins dans les régions arabes. Que la beauté de la création et des œuvres d’art, si nombreuses à Rome, vous aide tous à rencontrer et à aimer Dieu ! Avec ma Bénédiction apostolique !

Traduction : Zenit