Archive pour le 1 novembre, 2009

La résurrection des petits garçon mort

1 novembre, 2009

La résurrection des petits garçon mort dans images sacrée sanlorenzo_corsodibuono2

CHIESE DI MONTELUPO – PRIORIA DI SAL LORENZO
Affreschi di «Corso di Buono»
Corso di Buono, La resurrezione dei fanciulli morti (1284)

http://www.upmontelupo.it/chiese/sanlorenzo_corsodibuono.htm

2 novembre – Commémoraison des fidèles défunts

1 novembre, 2009

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/02.php

2 novembre – Commémoraison des fidèles défunts

Réflexion sur le jour des défunts

Aussitôt après nous avoir invités à célébrer tous ceux qui ont atteint le bonheur de la possession de Dieu, l’Eglise nous remet devant les yeux ceux qui se trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce bonheur. La fête de la Toussaint est inséparable de la commémoration des défunts. La première célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect de compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant d’entrer dans la félicité céleste.

Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette compassion peut être efficace. Nous avons le pouvoir d’aider, par notre prière, ceux qui ont un intense désir d’entrer pleinement dans l’intimité divine et éprouvent la peine de ne pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir. Il y a là une application extrême du principe de la communion des saints, c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté de tous ses frères. En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la séparation de la mort.

Nous savons fort peut de chose du sort de ces défunts que l’on décrit comme retenus au purgatoire. Nous nous représentons le purgatoire comme un lieu et nous ne pouvons pas faire autrement, car notre manière de penser sur la terre est liée à l’espace. En fait, le purgatoire est un état de purification. On comprend que l’entrée dans le bonheur céleste requiert des conditions de pureté, qui ne sont pas nécessairement remplies chez ceux qui ont obtenu le pardon de leurs fautes et sont sauvés. Au moment de la mort, quelqu’un peut être foncièrement orienté vers Dieu, dans l’ouverture à sa grâce et dans l’accueil de son pardon, mais ne pas se trouver dans des dispositions personnelles qui conviennent à la possession bienheureuse. Dans ce cas une période de purification est exigée.

Il ne semble pas que cette exigence résulte simplement du nombre de péchés commis ou de la culpabilité qui est impliquée. En effet, le récit évangélique nous fait comprendre que même un passé de nombreuses fautes n’est pas nécessairement un obstacle à l’entrée immédiate dans le bonheur céleste.

« En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 46). Ces paroles sont adressées à un homme qui avait vécu dans la délinquance et qui se reconnaissait justement condamné à mort pour le mal commis. Sa conversion au, dernier moment, a été si profonde, si sincère, qu’elle lui a valu le paradis sans délai. C’est qu’en lui s’étaient formées des dispositions appropriées à la vie éternelle en compagnie du Christ.

Seul le Seigneur voit le fond des consciences et décide, dans chaque cas individuel, si l’âme est suffisamment pure et bien disposée pour recevoir le bonheur de la possession. Rien ne nous est révélé du jugement qui se produit à l’instant de la mort; nous ne pouvons donc pas savoir si un défunt est directement admis au ciel ou doit passer par un temps de purification. En raison de cette ignorance s’impose le devoir de prier pour tous les défunts, de demander pour eux l’accès au bonheur définitif. L’Eglise a toujours encouragé cette prière. En la favorisant, elle garantit son efficacité: la prière pour les âmes de l’au-delà n’a de sens et d’utilité que si elle leur apporte un secours, du moins si elle vient en aide aux défunts qui se trouvent dans un état de souffrance purificatrice. A bon droit on a reconnu dans cette attitude de l’Eglise un signe de l’existence même du purgatoire.

La prière pour les défunts est un témoignage de l’affection que nous leur portons. Il y a certes d’autres signes d’affection; les fleurs qui envahissent les cimetières manifestent l’attachement des vivants à ceux qui les ont quittés. Mais l’amour le plus lucide et le plus efficace se traduit par la prière à l’intention de ceux qui souffrent. Cet amour est animé par l’esprit de foi. Il s’agit de croire à l’effet de la prière, effet impossible à constater. Il suffit de réfléchir quelque peu pour se rendre compte que les défunts désirent par-dessus tout recevoir une aide effective, qui leur permette d’entrer le plus tôt possible dans la communauté heureuse des élus.

Cette aide, comment pourrions-nous la refuser? Nous pouvons la fournir par notre prière et par l’offrande de tout ce qui dans notre vie plaît au Seigneur. Plus particulièrement à ceux que nous avons aimés sur la terre, nous pouvons faire parvenir l’hommage d’un amour qui demeure, et rendre le service qu’ils attendent de nous.

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Vatican II

« Ainsi donc en attendant que le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mat. XXV 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor. XV 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore; d’autres enfin, sont dans la gloire contemplant dans la pleine lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Lumen Gentium 49)

« La pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc.XII 45) » (Lumen Gentium 50)

« Cette foi vénérable de nos pères en la communion de vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la gloire céleste, ou en voie de purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande piété ». (Lumen Gentium 51)

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Message de Jean-Paul II

A l’occasion du millénaire de l’institution de la commémoraison des fidèles défunts, Jean-Paul II a adressé un message à Mgr Raymond Séguy, Evêque d’Autun, Chalon-sur-Saône et Mâcon, et Abbé de Cluny :

« En cette année où l’on célèbre le millénaire de la commémoraison des fidèles défunts instaurée par saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, le centenaire de la fondation par votre prédécesseur le Cardinal Perraud, de l’Archiconfrérie de Notre-Dame de Cluny, chargée de prier pour les âmes du purgatoire, et le quarantième anniversaire du bulletin Lumière et vie, qui promeut la prière pour les défunts, je m’associe volontiers par la pensée à tous ceux qui, au cours de cette année, participeront à des célébrations offertes pour ceux qui nous ont précédés. En effet, au lendemain de la fête de tous les saints où l’Eglise célèbre dans la joie la communion des saints et le salut des hommes, saint Odilon a voulu exhorter ses moines à prier de manière particulière pour les morts, contribuant ainsi mystérieusement à leur accès à la béatitude; à partir de l’abbaye de Cluny, l’usage s’est peu à peu répandu d’intercéder solennellement pour les défunts par une célébration que saint Odilon a appelée la Fête des Morts, pratique qui est aujourd’hui en vigueur dans l’Eglise universelle.

En priant pour les morts, l’Eglise contemple avant tout le mystère de la Résurrection du Christ qui, par sa Croix, nous obtient le salut et la vie éternelle. Aussi, avec saint Odilon, pouvons-nous redire sans cesse : »La croix m’est un refuge, la Croix m’est voie et vie [...]. La Croix est mon arme invincible. La Croix repousse tout mal. La croix dissipe les ténèbres ». La Croix du Seigneur nous rappelle que toute vie est habitée par la lumière pascale, qu’aucune situation n’est totalement perdue, car le Christ a vaincu la mort et nous ouvre le chemin de la vraie vie. La Rédemption « se réalise par le sacrifice du Christ, grâce auquel l’homme rachète la dette du péché et s’est réconcilié avec Dieu » (Tertio millennio adveniente, n. 7)…

Dans l’attente de voir la mort définitivement vaincue, des hommes « continuent sur terre leur pèlerinage; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore; d’autres enfin sont dans la gloire et contemplent la Trinité dans la pleine lumière » (Conc. oecum. Vatican II, Lumen gentium, n.49; cf. Eugène IV, bulle Laetantur coeli). Unie aux mérites des saints, notre prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision béatifique. Selon les commandements divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du salut. C’est une expression de la charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle « nous répondons à la vocation profonde de l’Eglise » (Lumen gentium, n.51); « sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement » (Thérèse de Lisieux, Prières, 6; cf. Manuscrit A 77, r°). Pour les âmes du purgatoire, l’attente du bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu; Mais il y a aussi la certitude que, le temps de purification achevé, l’âme ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42; 62)…

J’encourage donc les catholiques à prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et soeurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur…

En confiant à l’intercession de Notre-Dame, de saint Odilon et de saint Joseph, patron de la bonne mort, les fidèles qui prieront pour les morts, je leur accorde de grand coeur ma Bénédiction apostolique, ainsi qu’aux membres de la communauté diocésaine d’Autun, à ceux qui sont engagés dans l’Archiconfrérie de Notre-Dame de Cluny et aux lecteurs du bulletin Lumière et vie. Je l’étends volontiers à tous ceux qui, au cours de l’année du millénaire, prieront à l’intention des âmes du purgatoire, qui participeront à l’Eucharistie, et qui offriront des sacrifices pour les défunts… »

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Lugentibus in Purgatorio

Que les âmes gémissantes dans le Purgatoire,
où le feu de la justice divine
purifie leurs souillures par les douleurs les plus sensibles,
soient l’objet de votre commisération,
ô Marie !

Vous êtes la source abondante qui lavez les coupables ;
vous les recevez tous et n’en rejetez aucun.
Hâtez-vous de verser vos consolations
sur ces âmes qui ne cessent de souffrir,
ô Marie !

Mère pleine de tendresse et de miséricorde,
les morts soupirent vers vous ;
ils désirent avec ardeur le bonheur de vous voir
et de posséder avec vous le bien éternel,
ô Marie !

Clef de David, qui ouvrez les cieux,
du haut de votre gloire abaissez vos regards
sur des malheureux qui éprouvent de cruels tourments,
et ouvrez les portes de leur prison,
ô Marie !

O vous qui êtes le modèle des saints, la règle des vrais croyants,
le salut assuré de ceux qui mettent en vous leur espoir,
ne cessez d’employer en faveur des morts votre crédit puissant,
auprès d’un Fils qui vous aime,
ô Marie !

Mère de bénédiction,
obtenez par vos mérites
que ces âmes souffrantes renaissent au bonheur ;
acquittez leur dette, et conduisez-les vous-même au repos éternel,
ô Marie !

Dans le compte terrible qu’exigera le juste Juge,
au jour où toutes nos oeuvres subiront un examen sévère,
suppliez votre divin Fils de nous admettre au partage des saints,
ô Marie !

Sous votre protection puissante,
nous verrons sans crainte le Juge suprême
sonder le fond des consciences
et, sans acception de personnes,
prononcer avec équité sur le sort de chacun de nous,
ô Marie!

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Prière

Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire,
délivrez les âmes de tous les fidèles qui sont morts
des peines de l’enfer,
délivrez-les de ce lac de maux et de douleurs :
délivrez-les de la gueule du lion ;
qu’elles ne soient pas englouties dans le puits de l’abîme,
ni précipitées dans les ténèbres ;
mais que le prince des anges, saint Michel, avec son étendard,
les conduise dans le séjour de cette éternelle lumière
que vous avez promise à Abraham et à sa postérité.
Nous vous offrons, Seigneur, ce sacrifice et ces prières.
Acceptez-les pour ceux dont nous faisons mémoire :
faites-les passer, Seigneur, de la mort à la vie,
que vous avez promise à Abraham et à sa postérité.

Pape Benoît: Ps 129, 1-6 « Des profondeurs je crie vers Toi » (19 octobre 2005)

1 novembre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20051019_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 19 octobre 2005

Lecture:  Ps 129, 1-6

« Des profondeurs je crie vers Toi »
 
1. L’un des Psaumes les plus célèbres et aimés de la tradition chrétienne vient d’être proclamé:  le De profundis, ainsi appelé à partir des premiers mots de sa version latine. Avec le Miserere, celui-ci est devenu l’un des Psaumes pénitentiels préférés de la dévotion populaire.

Au-delà de son application funèbre, le texte est avant tout un chant à la miséricorde divine et à la réconciliation entre le pécheur et le Seigneur, un Dieu juste, mais toujours prêt à se révéler comme le « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité; qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché » (Ex 34, 6-7). C’est précisément pour cette raison que notre Psaume se trouve inséré dans la liturgie vespérale de Noël et de tout l’octave de Noël, ainsi que dans celle du IV dimanche de Pâques et de la solennité de l’Annonciation du Seigneur.

2. Le Psaume 129 s’ouvre par une voix qui monte des profondeurs du mal et de la faute (cf. vv 1-2). Le moi de l’orant s’adresse au Seigneur en disant:  « Je crie vers toi, Yahvé ». Le Psaume se développe  ensuite  en  trois moments consacrés au thème du péché et du pardon. On s’y adresse avant tout à Dieu, interpellé directement par un tutoiement:  « Si  tu  retiens  les  fautes, Yahvé, Seigneur, qui subsistera? Mais le pardon est près de toi, pour que demeure ta crainte » (vv. 3-4).

Il est significatif que ce qui engendre la crainte, attitude de respect mêlée d’amour, ne soit pas le châtiment, mais le pardon. Plus que la colère de Dieu, c’est sa magnanimité et sa générosité désarmante qui doivent provoquer  en  nous  une sainte crainte. En effet,  Dieu  n’est  pas  un  souverain inexorable qui condamne le coupable, mais un père aimant, que nous devons aimer non par crainte d’une punition, mais pour sa bonté prête à pardonner.

3. Au centre du deuxième moment, se trouve le « moi » de l’orant qui ne s’adresse plus au Seigneur, mais qui parle de lui:  « J’espère, Yahvé, elle espère,  mon  âme en ta parole; mon âme attend le Seigneur plus que les veilleurs de l’aurore » (vv. 5-6). A présent, dans le coeur du Psalmiste repenti fleurissent l’attente, l’espérance, la certitude que Dieu prononcera une parole libératrice et effacera le péché.

La troisième et dernière étape, dans le déroulement du Psaume, s’étend à tout Israël, au peuple souvent pécheur et conscient de la nécessité de la grâce salvifique de Dieu:  « Qu’Israël attende Yahvé! Car près de Yahvé est la grâce, près de lui, l’abondance du rachat; c’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes » (vv. 7-8).

Le salut personnel, auparavant imploré par l’orant, est à présent étendu à toute la communauté. La foi du Psalmiste se greffe sur la foi historique du peuple de l’alliance, « racheté » par le Seigneur non seulement des angoisses de l’oppression égyptienne, mais également de « toutes les fautes ». Nous pensons que le peuple élu, le peuple de Dieu, c’est à présent nous. Notre foi aussi nous greffe sur la foi commune de l’Eglise. Et précisément ainsi, cela nous donne la certitude que Dieu est bon avec nous et nous libère de nos fautes.

En partant du gouffre ténébreux du péché, la supplique du De profundis parvient à l’horizon lumineux de Dieu; où dominent « la miséricorde et la rédemption », deux grandes caractéristiques du Dieu qui est amour.

4. Suivons à présent la méditation que la tradition chrétienne a élaborée sur ce Psaume. Nous choisissons la phrase de saint Ambroise:  dans ses écrits, il rappelle souvent les motifs qui poussent à invoquer le pardon de Dieu.

« Nous avons un Seigneur bon qui veut pardonner à tous », rappelle-t-il dans le traité sur La pénitence, et il ajoute:  « Si tu veux être justifié, confesse ton méfait:  une humble confession des péchés libère du lien des fautes… Vois avec quelle espérance de pardon il te  pousse  à confesser » (2, 6, 40-41:  Sancti Ambrosii Episcopi Mediolanensis Opera – SAEMO, XVII, Milan-Rome 1982, p. 253).

Dans le Discours sur l’Evangile selon Luc, répétant la même invitation, l’Evêque de Milan exprime l’émerveillement pour les dons que Dieu ajoute à son pardon:  « Vois combien Dieu est bon, et disposé à pardonner les péchés:  non seulement il redonne ce qu’il avait enlevé, mais il accorde également des dons inespérés ». Zaccharie, père de Jean-Baptiste, était devenu muet car il n’avait pas cru l’ange, mais ensuite, le pardonnant, Dieu lui avait accordé le don de prophétiser dans le chant du « Benedictus »:  « Celui qui peu auparavant était muet, à présent il prophétise déjà », observe saint Ambroise, « c’est l’une des plus grandes grâces du Seigneur, que précisément ceux qui l’ont renié le confessent. Que personne ne se décourage donc, que personne ne désespère de recevoir les récompenses divines, même si d’anciens péchés le tourmentent, Dieu sait changer d’avis, si tu sais corriger la faute » (2, 33:  SAEMO, XI, Milan-Rome 1978, p. 175).

***

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier les élèves du Groupe scolaire Sainte Marie – Saint Justin, de Nanterre, et les élèves de l’école Notre-Dame de France, de Marseille. Que le Christ, qui appelle tous ses disciples à grandir dans la sainteté, vous donne de répondre généreusement à ses appels! À tous, j’accorde bien volontiers la Bénédiction apostolique.

Pape Benoît: Devant « l’énigme humaine de la mort », la sérénité et l’espérance du croyant – Psaume 111, 1-6 (2 novembre 2005)

1 novembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-11408?l=french

Devant « l’énigme humaine de la mort », la sérénité et l’espérance du croyant

Catéchèse du mercredi

ROME, Mercredi 2 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a évoqué « la sérénité et l’espérance » du croyant devant « l’énigme humaine de la mort », lors de l’audience de ce mercredi. Il a également commenté le psaume 111.

Lecture: Ps 111, 1-6

1. Alléluia !
Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !

2. Sa lignée sera puissante sur la terre ;
la race des justes est bénie.

3. Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.

4. Lumière des coeurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

5. L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.

6. Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.

7. Il ne craint pas l’annonce d’un malheur :
le coeur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.

8. Son coeur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.

9. A pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !

10. L’impie le voit et s’irrite ;
il grince des dents et se détruit.
L’ambition des impies se perdra.

© AELF

Voici la traduction de la catéchèse de Benoît XVI en italien.

1. Après avoir célébré hier la fête solennelle de tous les Saints du ciel, nous rappelons aujourd’hui la mémoire de tous les fidèles défunts. La liturgie nous invite à prier pour nos chers disparus, en tournant notre pensée vers le mystère de la mort, héritage commun de tous les hommes.

Eclairés par la foi, nous regardons l’énigme humaine de la mort avec sérénité et espérance. Selon l’Ecriture, en effet, celle-ci est une nouvelle naissance plus qu’une fin, elle est le passage obligatoire à travers lequel peuvent atteindre la vie en plénitude ceux qui modèlent leur existence terrestre sur les indications de la Parole de Dieu.

Le Psaume 111, une composition de type sapientiel, nous présente la figure de ces justes, qui craignent le Seigneur, en reconnaissent la transcendance et adhèrent avec confiance et amour à sa volonté dans l’attente de le rencontrer après la mort.

Une «béatitude» est réservée à ces fidèles: «Heureux qui craint le Seigneur» (v. 1). Le psalmiste précise immédiatement en quoi consiste cette crainte: elle se manifeste à travers la docilité aux commandements de Dieu. Est proclamé bienheureux celui qui «aime entièrement» observer ses commandements, trouvant en eux la joie et la paix.

2. La docilité à Dieu est, donc, une source d’espérance et d’harmonie intérieure et extérieure. L’observance de la loi morale est source de profonde paix de la conscience. Plus encore, selon la vision biblique de la «rétribution», le manteau de la bénédiction divine s’étend même sur le juste, imprimant stabilité et succès à ses œuvres et à celles de ses descendants: «Sa lignée sera puissante sur la terre ; la race des justes est bénie. Les richesses affluent dans sa maison» (vv. 2-3; cf. v. 9). A cette vision optimiste s’opposent cependant les observations amères du juste Job, qui fait l’expérience du mystère de la douleur, se sent injustement puni et soumis à des épreuves apparemment insensées. Job représente de nombreuses personnes justes qui souffrent profondément dans le monde. Il faudra donc lire ce Psaume dans le contexte global de l’Ecriture Sainte, jusqu’à la Croix et à la Résurrection du Seigneur. La Révélation embrasse la réalité de la vie humaine sous tous ses aspects.

La confiance que le Psalmiste veut transmettre et qu’il veut faire ressentir à celui qui a choisi de suivre la voie d’une conduite moralement irréprochable, contre toute alternative d’un succès illusoire obtenu à travers l’injustice et l’immoralité, demeure toutefois présente.

3. Le cœur de cette fidélité à la Parole divine consiste en un choix fondamental, c’est-à-dire la charité envers les pauvres et les indigents: «L’homme de bien a pitié, il partage… A pleines mains, il donne au pauvre» (vv. 5.9). Le fidèle est donc généreux; respectant la règle biblique, il accorde des prêts à ses frères dans le besoin, sans intérêt (cf. Dt 15, 7-11) et sans tomber dans l’infamie de l’usure, qui anéantit la vie des pauvres.

Le juste, en tenant compte de l’avertissement constant des prophètes, se range du côté des laissés-pour-compte, et les soutient par des aides abondantes. «A pleines mains, il donne au pauvre», dit-on dans le verset 9, démontrant ainsi une extrême générosité, complètement désintéressée.

4. Le Psaume 111, aux côtés du portrait de l’homme fidèle et charitable, «bon, miséricordieux et juste», présente également à la fin, en un seul verset (cf. v. 10), le profil du mauvais. Cet individu assiste au succès de la personne juste en brûlant de rage et d’envie. C’est le tourment de celui qui a mauvaise conscience, à la différence de l’homme généreux dont le cœur est «ferme» et «confiant» (vv. 7-8).

Nous tournons notre regard sur le visage serein de l’homme fidèle qui «à pleines mains » «donne au pauvre» et nous nous confions, pour notre réflexion de conclusion, aux paroles de Clément d’Alexandrie, le Père de l’Eglise du IIIe siècle qui a commenté une affirmation difficile du Seigneur. Dans la parabole sur l’administrateur injuste apparaît l’expression selon laquelle nous devons faire le bien avec l’«argent injuste». De là naît la question: l’argent, la richesse, sont-ils eux-mêmes injustes, ou que veut dire le Seigneur? Clément d’Alexandrie explique très bien ce mot dans son homélie: «Quel riche se sauvera?» et dit: Jésus «déclare injuste par nature toute possession que quelqu’un possède pour lui même comme un bien propre et ne met pas en commun pour ceux qui en ont besoin; mais il déclare également que, de cette injustice, il est possible d’accomplir une œuvre juste et salutaire, en donnant le repos à l’un de ces petits qui ont une demeure éternelle auprès du Père (cf. Mt 10, 42; 18, 10)» (31, 6: Collection, de textes patristiques, CXLVIII, Rome 1999, pp. 56-57).

Et, s’adressant aux lecteurs, Clément avertit: «Tout d’abord, sache qu’il ne t’a pas commandé de te faire prier ni d’attendre d’être supplié, mais il faut que tu cherches toi-même ceux qui sont dignes d’être écoutés, en tant que disciples du Sauveur» (3, 7: ibid., p. 57).

Puis, ayant recours à un autre texte biblique, il commente: «Ce que dit l’Apôtre est donc beau: «Dieu aime qui donne avec joie» (2 Co 9, 7), celui qui se réjouit de donner et qui ne sème pas maigrement, pour ne pas recueillir de la même façon, mais qui partage sans regrets ni distinctions ou douleur; c’est là une manière de faire du bien authentique» (31, 8: ibid.).

En ce jour de la commémoration des défunts, comme je l’ai dit au début de notre rencontre, nous sommes tous appelés à nous confronter à l’énigme de la mort et donc à la question de comment vivre bien, comment trouver le bonheur. A cela, le Psaume répond: heureux l’homme qui donne; heureux l’homme qui n’utilise pas sa vie pour lui-même, mais qui la donne; heureux l’homme qui est miséricordieux, bon et juste; heureux l’homme qui vit dans l’amour de Dieu et du prochain. Ainsi nous vivons bien et ainsi nous ne devons pas avoir peur de la mort, car nous sommes dans le bonheur qui vient de Dieu et qui ne connaît pas de fin.

bonne nuit et bonne fête de Toussaint

1 novembre, 2009

bonne nuit et bonne fête de Toussaint dans image bon nuit, jour, dimanche etc. birds_of_paradise_and_ming_beauty 

http://www.eastwestplanners.com/list36-5-28_Singapore-Seat-in-Coach.aspx

Bienheureux Jan van Ruusbroec: Avec tous les saints

1 novembre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091101

Solennité de la Toussaint : Mt 5,1-12
Commentaire du jour
Bienheureux Jan van Ruusbroec (1293-1381), chanoine régulier
Les Sept Degrés de l’amour (trad. cf. Louf, Bellefontaine 1990, p. 217)

Avec tous les saints

      Dans la vie éternelle, nous contemplerons avec les yeux de l’intelligence la gloire de Dieu, de tous les anges et de tous les saints, ainsi que la récompense et la gloire de chacun en particulier, en toutes manières que nous voudrons. Au dernier jour, au jugement de Dieu, lorsque nous ressusciterons avec nos corps glorieux par la puissance de notre Seigneur, ces corps seront resplendissants comme la neige, plus brillants que le soleil, transparents comme le cristal… Le Christ, notre chantre et maître de choeur, chantera de sa voix triomphante et douce un cantique éternel, louange et honneur à son Père céleste. Tous nous chanterons ce même cantique d’un esprit joyeux et d’une voix claire, éternellement et sans fin. La gloire de notre âme et son bonheur rejailliront sur nos sens et traverseront nos membres ; nous nous contemplerons mutuellement de nos yeux glorifiés ; nous entendrons, nous dirons, nous chanterons la louange de notre Seigneur avec des voix qui ne défailliront jamais.

      Le Christ nous servira ; il nous montrera sa face lumineuse et son corps de gloire portant les marques de la fidélité et de l’amour. Nous regarderons aussi tous les corps glorieux avec toutes les marques de l’amour avec lequel ils ont servi Dieu depuis le commencement du monde… Nos coeurs vivants s’embraseront d’un amour ardent pour Dieu et pour tous les saints…

      Le Christ, dans sa nature humaine, mènera le choeur de droite, car cette nature est ce que Dieu a fait de plus noble et de plus sublime. A ce choeur appartiennent tous ceux en qui il vit et qui vivent en lui. L’autre choeur est celui des anges ; bien qu’ils soient plus élevés de nature, nous les hommes nous avons davantage reçu en Jésus Christ avec qui nous sommes un. Lui-même sera le pontife suprême au milieu du choeur des anges et des hommes, devant le trône de la souveraine majesté de Dieu. Et il offrira et il renouvellera devant son Père céleste, le Dieu tout-puissant, toutes les offrandes qui furent jamais présentées par les anges et par les hommes ; sans cesse, elles se renouvelleront et continueront à jamais dans la gloire de Dieu.