Archive pour octobre, 2009

Cantalamessa: Avec le Christ nous n’avons rien à craindre (Homélie dimanche 10 fèvrier 2008)

27 octobre, 2009

du site:

http://www.cantalamessa.org/fr/omelieView.php?id=256

Avec le Christ nous n’avons rien à craindre 
 
Dimanche 10 février
A – 2008-02-10 
 
Matthieu 4, 1-11

Le démon, le satanisme et autres phénomènes du même genre sont aujourd’hui très actuels et inquiètent fortement notre société. Notre monde technologique et industrialisé est imprégné d’occultisme, de spiritisme et pullule de magiciens, de sorciers, de diseurs d’horoscopes, de vendeurs d’envoûtements, d’amulettes, ainsi que de véritables sectes sataniques. Chassé par la porte, le diable est revenu par la fenêtre. En d’autres termes, chassé par la foi, il est revenu par la superstition.

L’épisode des tentations de Jésus dans le désert, que nous lisons le premier dimanche de carême, nous aide à faire un peu la lumière sur ce thème. Tout d’abord, le démon existe-t-il ? C’est-à-dire, le mot démon renvoie-t-il vraiment à une entité personnelle, dotée d’intelligence et de volonté, ou s’agit-il simplement d’un symbole, d’une manière d’indiquer la somme du mal moral du monde, l’inconscient collectif, l’aliénation collective, etc. ? De nombreuses personnes, parmi les intellectuels, ne croient pas au démon au premier sens du terme. Mais il faut noter de grands écrivains et penseurs, comme Goethe, Dostoïevsky, ont pris très au sérieux l’existence de satan. Baudelaire, qui n’était certes pas un saint, a dit que « la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».

La preuve principale de l’existence du démon dans les Evangiles n’est pas l’un des nombreux épisodes de libération de personnes possédées, car les croyances antiques sur l’origine de certaines maladies peuvent avoir influencé l’interprétation de ces faits. La preuve, c’est Jésus qui est tenté dans le désert par le démon. La preuve, ce sont aussi les nombreux saints qui ont lutté dans la vie contre le prince des ténèbres. Ils ne sont pas des « Don Quichotte » qui ont lutté contre des moulins à vent. C’était au contraire des hommes très concrets, avec une psychologie très saine.
Si tant de personnes trouvent absurde de croire au démon c’est parce qu’elles se basent sur les livres, parce qu’elles passent leur vie dans les bibliothèques ou à leur bureau, alors que ce ne sont pas les livres qui intéressent le démon mais les personnes, et surtout, précisément, les saints. Que peut savoir sur satan celui qui n’a jamais été confronté à la réalité de satan mais seulement à son idée, c’est-à-dire aux traditions culturelles, religieuses, ethnologiques sur satan ? Celui-ci traite en général ce sujet avec beaucoup d’assurance et de supériorité, en considérant tout comme de « l’obscurantisme médiéval ». Mais ceci est une fausse sécurité. C’est comme celui qui se vanterait de ne pas avoir peur des lions, en donnant comme preuve le fait qu’il a vu beaucoup de peintures et de photographies de lions, et n’a jamais eu peur. D’autre part, il est tout à fait normal et cohérent que celui qui ne croit pas en Dieu ne croit pas au diable. Il serait même tragique qu’une personne qui ne croit pas en Dieu croit au diable !

Cependant, la chose la plus importante que la foi chrétienne a à nous dire n’est pas que le démon existe, mais que le Christ a vaincu le démon. Le Christ et le démon ne sont pas pour les chrétiens deux princes égaux et contraires, comme dans certaines religions dualistes. Jésus est l’unique Seigneur ; satan n’est qu’une créature « qui a mal tourné ». Si un pouvoir sur les hommes lui est accordé, c’est pour que les hommes aient la possibilité de choisir librement un camp et aussi pour « qu’ils ne s’enorgueillissent pas » (cf. 2 Co 12, 7), en se croyant autosuffisants et en croyant ne pas avoir besoin de rédempteur. « Le vieux satan est fou – dit le refrain d’un negro spiritual. Il a tiré un coup de feu pour détruire mon âme, mais il a mal visé et a détruit mon péché ».

Avec le Christ nous n’avons rien à craindre. Rien ni personne ne peut nous faire de mal, si nous ne le voulons pas. Depuis la venue du Christ, satan est comme un chien attaché : il peut aboyer de toutes ses forces et tirer tant qu’il veut sur sa laisse, mais si nous ne nous approchons pas de lui, il ne peut pas mordre. Au désert, Jésus s’est libéré de satan pour nous libérer de satan ! C’est la bonne nouvelle avec laquelle nous entamons notre marche de carême vers Pâques.

Traduit de l’italien par Zenit 

Saint Maxime de Turin: « Comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin »

27 octobre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091027

Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 13,18-21
Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 26 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 124)

« Comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin »

      A propos de ce que dit l’Evangile : « Un homme l’a pris et l’a jeté dans son jardin », quel est cet homme, à votre avis, qui a semé le grain qu’il avait reçu, comme un grain de moutarde dans son petit jardin ? Je pense, moi, que c’est celui dont l’Evangile dit : « Et voici un homme nommé Joseph, membre du conseil, qui était d’Arimathie… Il alla trouver Pilate. Il lui demanda la permission de descendre le corps du Seigneur et de l’ensevelir. La permission accordée, il le mit dans la sépulture préparée dans son jardin » (Lc 23,50-53). C’est la raison pour laquelle l’Ecriture dit : « Un homme l’a pris et l’a enfoui dans son jardin ». Dans le jardin de Joseph se mêlaient les parfums de diverses fleurs, mais pareille graine n’y avait pas été déposée. Le jardin spirituel de son âme était embaumé du parfum de ses vertus, mais le Christ embaumé n’y avait pas encore pris place. En ensevelissant le Sauveur dans le monument de son jardin, il l’accueillit plus profondément dans le creux de son coeur.

La montagne du Sinai

26 octobre, 2009

La montagne du Sinai dans images sinai

http://www.promotours-eg.com/p_11_10.html

Jésus et les pré-existants de la pensée juive (Temple et Torah célestes)

26 octobre, 2009

du site:

http://www.mariedenazareth.com/14793.0.html?&L=0

Jésus et les pré-existants de la pensée juive (Temple et Torah célestes)

Dans la pensée juive, la Torah est céleste, pré-existante : le monde a été faite par elle.

« Les Israélites sont chers à Dieu, puisqu’il leur a été donné un instrument précieux (la Tora) ; une marque particulière d’affection leur est accordée, puisqu’il leur a été donné l’instrument précieux par lequel le monde a été créé, ainsi qu’il est dit :  »Car c’est un enseignement précieux que Je vous livre, n’abandonnez pas Ma Tora » (Proverbes 4,2). »

(Pirké Avot (Maximes des Pères, traité de la Michna, 3, 18) 

Il existe un sanctuaire (un temple) céleste :

« Ce n’est pas un lieu profane, mais un sanctuaire pour le nom de Yhwh, car c’est un lieu propre à la prière, orienté juste en face de la porte des cieux, …établi sous le trône de la Gloire ».

(Targum Jonathan de Genèse 28, 16.17) 

Les portes des cieux et le trône de la gloire désignent le sanctuaire qui sert de modèle au temple de la terre :

« Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton Temple ; tu as préparé, YHWH ? le lieu qui est établi en face du trône de ta gloire, fixé en face de la demeure de ta sainte Shekinah ; ton temple, YHWH, tes deux mains l’ont parfait »

(Targum Jonathan de Exode 15, 17) 

Il y a donc un temple céleste appelé « trône de Gloire », et un temple terrestre que Dieu a fait et que les hommes pourront cependant détruire :

« Que tu as fait YHWH : cher est le temple devant Celui qui dit et le monde fut. Car, quand le Saint, béni soit-il, a créé le monde, il ne l’a créé que par sa parole, comme il est dit (Ps 33, 6) : par la parole de YHWH les cieux ont été faits. » Quand il vient au temple, si l’on peut dire, Il a son œuvre devant lui, comme il est dit : « Que tu as fait YHWH ». Malheur aux peuples du monde, qu’entendent-ils dans leursoreilles, que ce temple qui est appelé œuvre devant lui, ils se sont mis à le dévaster et ils ont di (Ps 137,7) « rasons, rasons jusqu’au fondement ». Que dit l’Ecriture a ce sujet (Jr 25, 30): « YHWH d’en haut rugit, de sa demeiure sainte il élève la voix, il rugit avec vigueur sur sa demeure. »

(Mekhilta §4, édition Horowitz, pp. 148-150) 

Depuis le péché, Dieu, dont l’amour ne s’impose pas, s’est retiré, comme il est dit dans la tradition :

«  Et ne souillez pas la terre où vous habitez. L’Ecriture dit que l’effusion de sang rend impure la terre et fait cesser la Shekhinah.»

(Sifre Nb Pisqa 161, p.222  § 15a)

« Il a créé l’homme et lui a dit : « Tu peux manger de tous les arbres, mais de l’arbre du bien et du mal, tu n’en mangeras pas. Et il transgressa son commandement. Ainsi, j’ai désiré qu’il y ait sur terre une habitation comme elle est dans le ciel. Je t’ai commandé une seule chose mais tu ne l’as pas gardée. Aussitôt, le Saint, béni soit-il, a fait disparaître sa Shekinah… Ils entendirent la voix d’Adonaï qui marchait dans le jardin. » parce qu’ils avaient transgressé ses commandements.

La Shekinah est partie dans son premier ciel. Caïn se leva et tua Abel, aussitôt la Shekhinah s’en alla dans le deuxième ciel.

J’ai fait sept cieux.

Mais après cela que fit-il ? Il doubla les générations et aux générations mauvaises il opposa les générations bonnes.

Enfin vint Abraham qui s distingua par de bonnes choses. Et le Saint, béni soit-il, descendit du septième ciel vers le sixième. »

(Tanhuma naso 16, éditions Eshkol Jer. 1972, pp. 687-688)

Dès lors, la Torah et le temple sont seulement au ciel, sur la terre, la torah est voilée et le temple est vide.

C’est bien ce qui est sous-jacent à l’évangile de Matthieu quand Jésus dit à Jérusalem  :

« Voici que votre maison [le temple de Jérusalem] va vous être laissée déserte. Je vous le dis, en effet, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez:  Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! » »  (Mt 23, 38-39) 

Jésus est la Shekinah du temple céleste.

Dieu, qui depuis le péché avait retiré sa Shekinah dans le temple céleste, a offert en Jésus son pardon et sa présence.

Dans son pardon et la lumière de sa présence, il a aussi dévoilé la Torah.

C’est pourquoi Jésus se pose en législateur suprême et dit :

« On vous a dit… moi je vous dit » (Mt 5-7)

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Synthèse Françoise Breynaert

A quoi ressemble le Royaume de Dieu ?

26 octobre, 2009

du site:

http://viechretienne.catholique.org/meditation/20445-a-quoi-ressemble-le-royaume-de-dieu

Évangile de mardi 27 octobre – année – cette année – Lc 13, 10-17

Les méditations

A quoi ressemble le Royaume de Dieu ?

Saint Matthieu 13, 24-43

Jésus leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ’Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’ Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent :’Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.’ » Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C’est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le démon ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Prière d’introduction Que ton règne vienne ! Mon bon Jésus, c’est toi qui nous a parlé du Royaume, c’est toi qui m’as donné le don de la foi qui me permet de croire en ton Royaume, c’est toi qui as exalté mon espoir dans la gloire et la beauté de ton Royaume, tu as attiré mon cœur vers le tien et tu y as planté l’étendard de ton Royaume. Tu sais que je crois en toi, que je veux mieux te connaître pour mieux t’aimer et pour être ton loyal disciple. En t’écoutant décrire ton Royaume, le seul pour lequel il vaille la peine de vivre et de mourir, je renouvelle mon engagement envers toi : ouvre mon cœur, Seigneur, et inonde-le de la lumière et de la force de ta grâce.

Demande Aide-moi à mieux comprendre la nature de ton Royaume afin que je le serve mieux sur terre et qu’ensuite j’y demeure avec toi pour l’éternité.

Points de réflexion
1. Le Royaume est comme une graine de moutarde : il est en puissance. Le Royaume ne cesse de croître. Il n’était qu’une graine au départ, quand le Christ l’a planté. Il commence tout petit, partout où il est déposé et toujours il grandit. Cette croissance se fait à tous les niveaux : dans chaque âme, dans une communauté particulière et dans la totalité de l’Eglise. Dans l’idée que je me fais de la vie du Royaume, est-ce que fais place à son développement, à sa croissance, à l’action de Dieu ? En d’autres mots, est-ce que j’essaie de règlementer le Royaume ou de suivre mon Roi là où il veut m’emmener ?

2. L’ivraie et le bon grain poussent ensemble. Le Royaume sera toujours sujet d’oppositions et de contradictions. L’ivraie et le bon grain croissent ensemble, côte à côte. Dans nos propres âmes, la malheureuse tendance au mal ne disparaît pas alors que mûrit notre identité chrétienne. Nous oublions parfois l’ivraie à cause du bon grain et quelquefois le contraire. Quand je rencontre des difficultés, des obstacles, de la souffrance, est-ce que je réagis avec foi et patience ou avec frustration et découragement ?

3. Le Royaume est comme le levain, il a des conséquences disproportionnées. L’impact du Royaume sera toujours hors de proportion avec ses dimensions. Un peu de levain fait lever la pâte, la sainteté d’une personne fait des vagues jusqu’aux extrémités du monde. Les effets en seront connus seulement à la fin des temps quand tomberont les apparences et que toute vérité sera connue par tous. Est-ce que je crois vraiment que ma vie apportera un effet positif sur le Royaume en faisant seulement la volonté de Dieu à chaque instant ?

Dialogue avec le Christ Mon bon Jésus, tu as la responsabilité de ton Royaume. Et tu m’as appelé à y travailler en me confiant une mission. Je veux du Royaume dans chacune de mes paroles, dans tout ce que je fais, dans chacune de mes décisions, jusqu’a dans mon regard. Remplis-moi de ton amour, ô mon Roi, fais de moi ton ambassadeur, ton flambeau, ton porte-voix dans ce monde qui a tant besoin de toi. Amen.

Résolution Je ferai un effort spécial pour être patient,- comme Dieu l’est avec l’ivraie et le bon grain,- dans une situation où je sais que ma patience est mise à l’épreuve (avec mes enfants, mes compagnons de travail, en voiture…) et j’offrirai ce sacrifice pour que grandisse le Royaume.

bonne nuit

26 octobre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. flowering_peach-25

http://www.flowerpictures.net/vietnam_flowers/spring_flowers/index.htm

Grégoire de Narek : « A l’instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu »

26 octobre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091026

Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 13,10-17
Commentaire du jour
Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, n°18 (trad. SC 78, p. 123 rev.)

« A l’instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu »

Il fut un temps où je n’étais pas, et tu m’as créé.
Je n’avais pas prié, et toi, tu m’as fait.
Je n’étais pas encore venu à la lumière, et tu m’as vu.
Je n’avais pas paru, et tu as eu pitié de moi.
Je ne t’avais pas invoqué, et tu as pris soin de moi.
Je n’avais pas fait un signe de la main, et tu m’as regardé.
Je n’avais pas supplié, et tu m’as fait miséricorde.
Je n’avais pas articulé un son, et tu m’as entendu.
Je n’avais pas soupiré, et tu as prêté l’oreille.

Tout en sachant ce qui allait m’arriver actuellement,
tu ne m’as pas dédaigné.
Ayant considéré avec tes yeux prévoyants
les fautes du pécheur que je suis,
tu m’as cependant façonné.
Et maintenant, moi que tu as créé,
moi que tu as sauvé,
moi qui a été l’objet de tant de sollicitude,
que la blessure du péché, suscité par l’Accusateur,
ne me perde pas pour toujours !…

Liée, paralysée,
courbée comme la femme qui souffrait,
mon âme malheureuse reste impuissante à se redresser.
Elle fixe la terre sous le poids du péché,
à cause des durs liens de Satan…
Penche-toi vers moi, seul Miséricordieux,
pauvre arbre pensant qui est tombé.
Moi qui suis desséché, fais-moi refleurir
en beauté et splendeur,
selon les paroles divines du saint prophète (Ez 17,22-24)…
Toi, seul Protecteur,
veuille jeter sur moi un regard
sorti de la sollicitude de ton amour indicible…
et de rien tu créeras en moi la lumière même. (cf Gn 1,3)

25 octobre 2009 – Don Gnocchi / Le père de petits mutilés est bienheureuex – 50 mille à la cathédrale du Milan

25 octobre, 2009

25 octobre 2009 - Don Gnocchi / Le père de petits mutilés est bienheureuex - 50 mille à la cathédrale du Milan dans images 1256485849895_006
http://mmedia.kataweb.it/foto/16490891/1/milano-la-beatificazione-di-don-gnocchi

Don Gnocchi, les sommets de la charité (traduction d’italien Google)

25 octobre, 2009

du site:

http://www.famiglieperaccoglienza.it/?idPagina=832&Titolo=Don%20Gnocchi,%20sulle%20vette%20della%20carit%E0

Le prêtre « de la montagne, dont les travaux de la souffrance des enfants a marqué l’histoire de la guerre, sera béatifié le 25 Octobre. La célébration de la cathédrale de Milan

Don Gnocchi, les sommets de la charité

Stefano Zurlo, ilsussidiario.net, Jeudi, Septembre 10, 2009

« … Témoin de la mort de l’Homme, le piétinement sur la glace empiété sur la Russie. Retourne à la maison déterminés à porter sur l’épaule la douleur des enfants innocents blessés ou abandonnés. C’est le génie du christianisme: tourner la mort en vie, le désespoir en l’espoir, la barbarie à la civilisation …  »

Le béatifié le Octobre 25, mais restera dans un créneau bien inconfortable. Don Carlo Gnocchi n’était pas une image pieuse, le cas échéant, à sa manière, sur le côté de la charité, l’un des protagonistes du miracle italien. Travailleur gai, optimiste, dur, avec la positivité dans Lombard depuis l’époque des Lumières tisse le ciel et la terre, et associe les idéaux de l’âme avec les besoins du corps.

L’histoire de Don Carlo est donc celle d’un prêtre courageux, brave, presque téméraire qui découvre qu’il ait une vocation particulière, l’un pour mutilatini, et tout miser sur cette intuition. Paradoxalement, les années de guerre sont celles dans lesquelles le couple d’idée avec la dernière des dernières victimes, les petites et innocentes de la haine, les enfants ont sauté sur des bombes et des restes explosifs de guerre. Eh bien, que Charles est un compteur de chemin, allez à la guerre comme aumônier de la Montagne, dit presque tout le conflit irrémédiable mal, témoin de la mort d’hommes et de l’Homme, foulant la glace empiété sur la Russie. Retour à la maison mais pas repliée sur elle-même, mais a décidé de porter sur ses épaules la douleur de ces enfants innocents blessés, humiliés et abandonnés à leur sort. C’est le génie du christianisme: tourner la mort en vie, le désespoir en espoir, la barbarie à la civilisation. Ou si vous préférez, de construire sur la douleur, où tous les autres pensent qu’il n’y a plus rien à faire. Comment avez-Christ sur la croix.

Le reste est l’histoire des œuvres miraculeuses créé plus de frénésie peu plus de dix ans, de 1945 à 1956, lorsque Don Carlo meurt prématurément. Evangile Son raisonnement est simple: mutilatini a été enlevé beaucoup, beaucoup doit être renvoyé. L’important est de ne pas donner à un organisme de bienfaisance à l’ancienne, entre paternalisme et clinquants. Non, nous ne voulons plus. Médecine. Réhabilitation. Étude. Jeux. La perspective de la création de tant de familles et de revenir dans la société. Jamais, jamais, désolé pour eux-mêmes et la malédiction. Don Carlo est devenu père pour tant d’enfants malheureux et l’expression n’a pas de la rhétorique à des centaines d’enfants qui avaient été stationnés, souvent issus de familles pauvres, à l’école.

Il les suit, un par un, pour aller à battre leur poitrine dans les grandes familles de la classe Ambrosiana-Orient, de par leur tisse un réseau dense de relations politiques qui mènent à Rome, Andreotti et De Gasperi. Avec eux va en audience par le pape Pie XII, le pape, l’évêque qui ferait que, répondre avec fermeté polie: Votre Sainteté, je vous remercie, mais si je pars avec mes enfants, je serais encore plus heureux.  »

La vocation est devenu une mission. L’aumônier sera un grand homme. En d’autres termes, un saint. Anticonformiste jusqu’au dernier jour. Dies don de la cornée avec un geste d’amour et de liberté qui va au-delà des interdictions de la loi, qui à l’époque interdisait la transplantation, et les doutes des théologiens moralistes divisés sur ce point. Il est passé. Après tout, l’avant. Dans le ciel. Mais fermement sur le terrain, où ses oeuvres après sa mort, ont prospéré.

Lors de ses funérailles dans la cathédrale, le cardinal Montini, le futur Paul VI, il appelle à une mutilatino microphone qui invente les très beaux sermons: «Bonjour, tout d’abord j’ai appelé Don Carlo, La parole est à San Carlo. Sont dans une centaine de milliers à applaudir.

Nous espérons que la béatification pousser les Milanais et les Italiens pour enlever la poussière de l’image de Don Carlo Gnocchi.

Jean Paul II à la Fondation « Dom Carlo Gnocchi »

25 octobre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/2002/november/documents/hf_jp-ii_spe_20021130_don-carlo-gnocchi_fr.html

DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II
AUX PARTICIPANTS  AU PÈLERINAGE
DE LA FONDATION « DOM CARLO GNOCCHI »

Samedi 30 novembre 2002

Monsieur le Cardinal,
Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Très chers frères et soeurs!

1. C’est pour moi un motif de grande joie de vous accueillir aujourd’hui dans le contexte des célébrations pour le centenaire de la naissance de Dom Carlo Gnocchi, et pour le cinquantième anniversaire de la fondation qui naquit de son coeur d’éminent « prêtre éducateur et artisan de la charité », comme le définit le Cardinal Carlo Maria Martini, en ouvrant son procès en béatification, en 1987. Je vous remercie de votre visite, qui m’offre l’occasion de manifester ma sincère satisfaction pour le service digne d’éloges que vous rendez à ceux qui se trouvent en difficulté.

Je vous salue tous avec affection:  hôtes, dirigeants, agents, volontaires, ex-élèves et amis de la grande famille spirituelle de dom Carlo Gnocchi, sans oublier l’Association nationale des Chasseurs alpins qui est liée à la figure et à l’oeuvre de ce zélé prêtre. Je salue les représentants des Instituts religieux masculins et féminins créés par dom Gnocchi et le Président de la Fondation, Mgr Angelo Bazzari, que je remercie des pieux sentiments qu’il a voulu exprimer en votre nom. Je salue la jeune pensionnaire du Centre de Milan, qui s’est faite l’interprète de tous les hôtes  de la Fondation. J’adresse une pensée respectueuse au Maire de Milan et aux autres représentants des Autorités civiles et militaires, qui ont souhaité être présents à cette rencontre.

2. Le serviteur de Dieu dom Carlo Gnocchi, « père des petits mutilés », fut un éducateur des jeunes dès le début de son ministère sacerdotal. Il connut les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale en tant qu’aumônier volontaire, tout d’abord sur le front grec-albanais et, ensuite, avec les Chasseurs alpins de la Division « Tridentine », au cours de la campagne de Russie. Il se prodigua avec une charité héroïque à l’égard des blessés et des mourants, et il mûrit le projet d’une grande oeuvre destinée aux pauvres, aux orphelins et aux laissés-pour-compte.

C’est ainsi que naquit la Fondation Pro Juventute, à travers laquelle il multiplia les initiatives sociales et apostoliques en faveur des nombreux orphelins de guerre et des petits mutilés, victimes de l’explosion de bombes de guerre. Sa générosité alla au-delà de la mort, qui eut lieu le 28 février 1956, à travers le don de ses deux cornées à des enfants non-voyants. Ce fut un geste précurseur, si l’on considère qu’en Italie, la greffe d’organes n’était pas encore réglementée par des mesures législatives.

3. Très chers frères et soeurs! Les célébrations jubilaires vous ont permis, au cours de cette année, d’approfondir encore davantage les raisons de votre engagement dans la société et dans l’Eglise. De la réhabilitation et de l’intégration sociale des petits mutilés de guerre, vous êtes aujourd’hui arrivés à gérer des activités diversifiées en faveur de jeunes, d’adultes et de personnes âgées qui ne sont pas autonomes. Répondant, en outre, aux nouveaux besoins qui naissent dans la société, vous avez ouvert vos maisons aux malades du cancer en phase terminale. Dans le même temps, vous n’avez pas oublié d’investir dans la recherche scientifique, en soignant la formation professionnelle des invalides, à travers des écoles et des cours dans diverses régions d’Italie.

4. « Rétablir la personne humaine » est le principe qui continue à vous inspirer, en fidélité à l’esprit de dom Carlo Gnocchi. Il était convaincu qu’il ne suffit pas d’assister le malade; il faut le « rétablir », en le soutenant à travers des thérapies adaptées propres à lui faire retrouver sa confiance en lui-même. Cela exige une mise à jour technique et professionnelle, mais bien plus encore un support humain constant et, en particulier, spirituel. « Partager la souffrance – aimait à répéter cet éminent pédagogue social – constitue le premier pas thérapeutique; le reste c’est l’amour qui l’accomplit ».

Et ce fut précisément l’amour le secret de toute sa vie. Dans chaque personne qui souffre, il voyait le Christ crucifié, et encore davantage s’il s’agissait d’individus fragiles, petits, sans défense. Il comprit que la lumière capable de donner un sens à la douleur innocente des enfants vient du mystère de la Croix. Chaque enfant mutilé représentait pour lui « une petite relique de la rédemption chrétienne et un signal qui anticipe la gloire pascale ».

5. Très chers frères et soeurs! Continuez à suivre les traces de cet inoubliable maître de vie. Comme lui, soyez de bons samaritains pour ceux qui frappent à la porte de vos maisons. Son message représente aujourd’hui une singulière prophétie de solidarité et de paix. En effet, en servant les derniers et les petits de façon désintéressée, l’on contribue à construire un monde plus accueillant et solidaire.

Presque tous vos centres de soin et de réhabilitation sont consacrés à la Vierge. Que ce soit Elle – la Mère de l’espérance à laquelle dom Gnocchi s’adressait avec une dévotion filiale – qui vous soutienne et vous guide vers de nouveaux objectifs de bien. Je vous assure de ma prière, alors que je vous bénis de tout coeur, vous qui êtes ici présents, ainsi que ceux qui composent la grande famille de la « Fondation dom Carlo Gnocchi ». 

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