Archive pour octobre, 2009

Pape Benoît: Simon le Cananéen et Jude Thaddée (11 octobre 2006)

28 octobre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061011_it.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 octobre 2006 

Simon le Cananéen et Jude Thaddée

Chers frères et soeurs,

Nous prenons aujourd’hui en considération deux des douze Apôtres:  Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu’il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l’un à côté de l’autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes:  alors que Matthieu et Marc le qualifient de « cananéen », Luc le définit en revanche comme un « zélote ». En réalité, les deux dénominations s’équivalent, car elles signifient la même chose:  dans la langue juive, en effet, le verbe qana’ signifie:  « être jaloux, passionné » et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu’il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu’à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s’il n’appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l’identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S’il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d’une activité considérée comme totalement impure. C’est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l’intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables:  en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu’en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l’Eglise, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

En  ce  qui  concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents:  en effet, alors que Matthieu et Marc l’appellent simplement « Thaddée » (Mt 10, 3; Mc 3, 18), Luc l’appelle « Jude fils de Jacques » (Lc 6, 16; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d’une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l’araméen taddà, qui veut dire « poitrine » et qui signifierait donc « magnanime », soit comme l’abréviation d’un nom grec comme « Théodore, Théodote ». On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu’il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur:  « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde? ». C’est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur:  pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu? Pourquoi s’est-il manifesté seulement à ses Disciples? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit:  « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un coeur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le Ressuscité.

A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l’une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées « catholiques » car adressées non pas à une Eglise locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en  effet  adressée  « aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ » (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l’Eglise « dans leurs chimères » (v. 8), c’est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu’ »ils sont partis sur le chemin de Caïn » (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de « nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l’écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres » (vv. 12-13).

Aujourd’hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d’important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l’identité de notre foi. Certes, la voie de l’indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D’autre part, il faut bien garder à l’esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C’est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi:  « Mais vous, mes bien-aimés, – il s’adresse à nous tous – que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l’Esprit Saint, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié… » (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles:  « Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d’allégresse, pour comparaître devant sa gloire:  au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen » (vv. 24-25).

On voit bien que l’auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l’intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n’étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C’est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.

* * *

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse ! 

28 octobre: Saints Simon et Jude

28 octobre, 2009

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php

28 octobre

Saints Simon et Jude

Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu’il y eût eu quelqu’un pour nous transmettre soigneusement l’histoire des apôtres ! Ce vœu ne s’est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l’Evangile ne nous a guère conservé que les noms.

L’obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu’il faut distinguer l’un de l’autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.

Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l’avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé

que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu’il était l’époux des noces de Cana, il n’y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu’il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c’est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan’ani, d’où la transcription Cananæus.

Nous pouvons en conclure que Simon s’était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont les membres faisaient profession d’un spécial attachement à la Loi et à toutes ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu’à être prêts à réprimer les violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès. Ils s’étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l’an 6 de l’ère chrétienne, avaient pris l’administration directe de la Palestine, et ils prétendaient s’opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la libération de leur race. Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute, s’il donna effectivement son nom à ce parti, n’avait de commun avec lui que l’ardeur pour l’observance de la Loi, mais non point la farouche violence.

Le saint apôtre Jude, frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et Thaddée, ce qui fait dire à saint Jérôme qu’il était trinomius, à trois noms. Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre. Et c’est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l’a de préférence nommé Thaddée.

A la suite de Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres apôtres. Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur temporel du royaume d’Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et les terribles prédictions par lesquels Jésus s’efforçait d’ouvrir et d’élever l’intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se manifester au monde[1], et qui, après la résurrection, eurent quelque peine à reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2]. Ainsi le permettait la Providence divine pour donner à notre foi une base plus inébranlable. Il fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d’enfants du peuple, pour y faire germer la foi inébranlable et les vues sublimes.

Après la Pentecôte, Simon et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l’évangélisation de la Palestine. Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla que l’heure était venue d’obéir à l’ordre du Seigneur :

« Si on vous poursuit dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans une autre[3]. » Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les Douze, tout pénétrés encore de la bénédiction et de la parole de Pierre, qui leur a rappelé les bontés du Maître, se séparent en s’embrassant. Ils ont au front un rayonnement céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre. Ils n’ont rien autre pour lutter contre l’ennemi, que la foi au Maître qui les envoie, et cependant on sent que leur triomphe est certain. C’est par ces paysans galiléens pauvres, ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l’avait été par David, le pâtre de Bethléem. »

Vers quelles nations se dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l’établir. Quelques-uns ont cru voir Simon chez le roi d’Edesse[4] qui l’aurait envoyé au roi d’Assyrie pour le guérir d’une maladie dangereuse. Selon d’autres, après avoir évangélisé l’Egypte, poursuivant sa route à travers l’Afrique, il serait parvenu jusqu’en Angleterre. Une tradition prétend qu’il passa d’Edesse en Mésopotamie, d’où il revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu’après l’Egypte, Simon s’en fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.

Jude avait accompli à la lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants : sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l’empereur comme fils de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu’au règne de Trajan.

Thaddée, sans doute, commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie. C’est alors qu’il écrivit l’épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une imitation volontaire de l’un des écrivains par l’autre, constatations nécessaires mènent à placer la composition de l’épître de saint Jude à une époque peu avancée de sa vie apostolique. Du reste, si particulièrement utile qu’elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour nous, lorsqu’elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l’édifice de notre foi, à nous conserver dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ.[5] »

Elle porte à chaque ligne la justification de ce nom de Thaddée, l’homme de cœur, que fut Jude et qui se montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d’allégresse devant le trône de sa gloire, au seul Dieu ; notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles ! Amen ! [6]»

Sortant d’Arabie, marchant vers l’est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble toutefois que c’est entre les fleuves de l’Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini qu’on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il aurait été cloué à la croix, et son supplice se serait achevé sous les traits ou les pierres dont on l’aurait accablé.

Les corps de saint Simon et de saint Jude, d’abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans doute à l’époque où les Mahométans s’emparèrent de la Perse (VII° siècle). On pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l’avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup d’autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. L’insigne Basilique Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par l’antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la dignité des corps saints qu’elle possède. Entre ses précieuses reliques, celles de saint Jude attirent particulièrement l’attention des fidèles qui ont à recommander à Dieu des affaires difficiles.

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[1] Evangile selon saint Jean, VII 4 & XIV 22.

[2] Evangile selon saint Marc, XVI 14.

[3] Evangile selon saint Luc, IX 5 & X 10-11 ; évangile selon saint Matthieu, X 14 ; évangile selon saint Marc, VI 11.

[4] Abgar V Oukkama le Noir, roi arabe d’Edesse, selon une tradition légendaire aurait échangé une correspondance avec le Christ qui lui aurait envoyé son portrait ; il aurait été baptisé par l’apôtre Jude (Thadée).

[5] Epître de saint Jude, 20.

[6] Epître de saint Jude, 24-25.

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Prière pour toute sorte de nécessités

O saint Jude ! mon très puissant avocat, me voici humblement prosterné à vos pieds pour vous exposer mes besoins spirituels et temporels.

Daignez jeter sur moi un de vos regards de bonté. Comme votre cœur est spécialement porté à venir en aide aux âmes affligées, je ne puis douter que vous ne pensiez à moi avec des sentiments d’une miséricordieuse tendresse.

Ainsi, encouragé par les grandes grâces que vous avez coutume d’obtenir aux âmes les plus nécessaires, je me présente aux pieds du trône de votre gloire pour vous faire connaître tel ou tel besoin que j’éprouve. Ah ! obtenez-moi qu’il veuille bien donner à mon pauvre cœur telle ou telle consolation. A raison de votre proche parenté avec Notre-Seigneur Jésus-Christ et à cause des grands mérites de votre laborieux apostolat, vous vous trouvez plus près de la source des grâces, et par conséquent plus capable d’en recevoir pour les distribuer aux malheureux qui vous invoquent. Aussi est-il inouï que ceux qui sont venus frapper à la porte de votre cœur s’en soient retournés non exaucés.

Je mets donc en vous une entière confiance, et, de votre côté, laissez-vous attendrir par ma pénible situation. Consolez-moi, délivrez-moi de mes peines, afin que, étant plus libre pour servir Dieu et l’aimer en cette vie, je puisse être un jour admis aux joies éternelles. Ainsi soit-il.
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Litanies de Saint Jude

Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de nous O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus Christ écoutez-nous
Jésus Christ exaucez-nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
 
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Saint-Esprit qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
 
Sainte Marie, reine des Apôtre, priez pour nous
Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, priez pour nous
Saint Pierre, prince des Apôtres, priez pour nous
 
Sainte Jude, apôtre de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tout quitté pour suivre Jésus, priez pour nous
Saint Jude, qui avez persévéré
avec Jésus au milieu des persécutions, priez pour nous
Saint Jude, qui étiez disposé à mourir pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez été nourri du corps de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tant souffert
durant la Passion de votre divin Maître, priez pour nous
Saint Jude, qui avez vu Jésus montant au Ciel, priez pour nous
Saint Jude, priant au Cénacle
avec Marie et les autres Apôtres, priez pour nous
Saint Jude,qui reçûtes le Saint-Esprit en langue de feu, priez pour nous
Saint Jude, qui pêchâtes vaillamment à Jérusalem
la résurrection de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, jeté en prison, priez pour nous
Saint Jude, délivré par un Ange, priez pour nous
Saint Jude, >joyeux d’avoir souffert pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez éclairé le monde
par vos enseignements, priez pour nous
Saint Jude, qui avez opéré d’éclatants miracles, priez pour nous
Saint Jude, qui avez su demeurer
en possession de votre âme par la patience, priez pour nous
Saint Jude, plein de courage dans vos combats
contre le démon et le monde, priez pour nous
Saint Jude, dont les paroles, semblables à des flèches,
perçaient les cœur de ceux qui vous écoutaient, priez pour nous
Saint Jude, qui avez gagné des royaumes à Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui êtes maintenant et pour toujours
assis à la table du Roi des rois, priez pour nous
Saint Jude, qui devez juger un jour les tribus d’Israël, priez pour nous  

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que l’Eglise de Jésus-Christ soit de plus en plus exaltée ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les ennemis du Vicaire de Jésus-Christ soient convertis ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les maîtres de la doctrine sacrée s’appliquent à l’enseigner dans toute sa pureté ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les âmes des vrais croyants se fortifient dans leur foi de jour en jour ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que nous recevions avec une obéissance filiale et généreuse les enseignements du Vicaire de Jésus-Christ ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les peuples qui ont reçu le don de la foi n’aient pas le malheur de le perdre  ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les nations qui se sont laissé séduire reviennent au divin bercail ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les contrées jadis évangélisées redeviennent chrétiennes ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que viennent des Apôtres aux peuples encore assis à l’ombre de la mort ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que tous ceux qui l’invoqueront dans leurs nécessités s’en trouvent consolés et fortifiés ;
- nous vous en prions, exaucez-nous

Saint Jude, que les fidèles appellent le Patron des causes désespérées, ne cessez pas de nous montrer que vous jouissez de ce crédit auprès de Dieu.
Priez pour nous, ô bienheureux apôtre Jude !

- Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ

Seigneur, vous dont la bonté et la clémence sont inépuisables, prêtez l’oreille à nos prières, et daignez faire que tous ceux qui vous honorent dans la personne de saint Jude, votre Apôtre, obtiennent, en considération de ses mérites, d’être exaucés dans leurs demandes, par Jésus-Christ, Notre-Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. – Amen.

bonne nuit

28 octobre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. malva_alcea_c48

Malva alcea

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

mercredi 28 octobre 2009 – Homélie

28 octobre, 2009

du site:

http://www.homelies.fr/

mercredi 28 octobre 2009

Famille de saint Joseph

28 Octobre 2009  

Homélie – Messe
 

« Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu ». Saint Luc insiste pour dire qu’avant toute chose, Jésus priait. La mission de Jésus découle de la relation unique qu’il vit avec son Père, la mission que Jésus confie à ses apôtres est elle aussi un fruit de cet échange ineffable entre le Père et le Fils. Jésus prie sur la montagne, c’est-à-dire dans ce lieu qui relie le Ciel et la terre ; là il écoute la voix du Père, de là il descend – mouvement de l’Incarnation – pour rejoindre les hommes, les enseigner et les guérir.

Le Seigneur Jésus rejoint ainsi notre quotidien. Notre quotidien dans ce qu’il a de plus concret. Les apôtres qu’il se choisit, en effet, ne sont pas des inconnus. Nous les connaissons tous, nous pouvons aujourd’hui encore les appeler par leur nom. Ils ne sont pas différents de nous, ils sont pris dans nos familles. S’il est des jours où il nous est aisé d’oublier que nous devons imiter Jésus et où nous préférons l’admirer – quand il guérit un lépreux ou ressuscite un enfant par exemple –, il est aussi des jours où la simplicité et l’exigence de l’évangile s’imposent à nous. Jésus nous enseigne aujourd’hui que la prière est essentielle à la vie, que tout vient d’elle. Elle est aussi simple que notre quotidien, aussi essentielle que la mission de l’Eglise, aussi éclatante que le ministère des apôtres.

Frère Dominique

Concile Vatican II : « Il y avait là…une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre »

28 octobre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091028

Saint Simon et saint Jude (Thaddée), Apôtres, fête : Lc 6,12-19
Commentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise « Lumen gentium », § 24-25

« Il y avait là…une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre »

      Les évêques, en tant que successeurs des apôtres, reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, la mission d’enseigner à toutes les nations et de prêcher l’Evangile à toute créature, afin que par la foi, le baptême et l’observance des commandements, tous les hommes parviennent au salut. A cette fin, notre Seigneur Jésus Christ a promis aux apôtres le Saint Esprit qu’au jour de la Pentecôte il a envoyé du ciel, afin qu’avec la force de cet Esprit ils soient ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre devant les nations, les peuples et les rois. Cette charge que le Seigneur a confié aux pasteurs de son peuple est un véritable service, qui dans les saintes Écritures est précisément appelé diakonia, c’est-à-dire ministère…

      Parmi les principaux devoirs des évêques se distingue la prédication de l’Evangile. Les évêques, en effet, sont les hérauts de la foi qui amènent au Christ de nouveaux disciples ; ce sont des docteurs authentiques, revêtus de l’autorité du Christ, qui prêchent au peuple commis à leur soin les vérités de foi à croire et à appliquer dans la pratique de la vie. Ils éclairent ces mêmes vérités à la lumière du Saint Esprit en tirant du trésor de la révélation du neuf et de l’ancien ; ils les font fructifier et veillent à écarter de leur troupeau les erreurs qui le menacent. Les évêques, quand ils enseignent en communion avec le pontife romain, doivent être respectés par tous comme les témoins de la vérité divine et catholique ; et les fidèles doivent accepter l’avis donné par leur évêque au nom de Jésus Christ en matière de foi et de morale et y adhérer avec un respect religieux.

(Références bibliques : Mt 28,18-20; Mc 16,15-16; Ac 1,8; 2,1s; 9,15; 1,17.25; Mt 13,52)

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter’s Basilica at the Vatican October 25, 2009

27 octobre, 2009

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter's Basilica at the Vatican October 25, 2009 dans images

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter’s Basilica at the Vatican October 25, 2009. Pope Benedict on Saturday appointed a Ghanaian cardinal to one of the most influential jobs in the Vatican, increasing the possibility that the next pontiff might be a black man.
REUTERS/Tony Gentile (VATICAN RELIGION)

http://news.yahoo.com/nphotos/slideshow/ss/events/wl/033002pope#photoViewer=/091025/ids_photos_wl/r1637472545.jpg

Pape Benoît: Confiance! Lève-toi, continent africain!

27 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22457?l=french

Messe de clôture du Synode pour l’Afrique : Homélie de Benoît XVI

Dimanche 25 octobre, dans la Basilique Saint-Pierre

(« Confiance! Lève-toi, continent africain! », c’est le sout-titre en italien)

ROME, Lundi 26 octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions, ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée dimanche 25 octobre, au cours de la messe de clôture de la deuxième Assemblée pour l’Afrique du Synode des évêques, qui s’est déroulée au Vatican du 4 au 25 octobre 2009.

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Vénérés frères!

Chers frères et sœurs!

Voici un message d’espérance pour l’Afrique: nous venons de l’écouter de la Parole de Dieu. C’est le message que le Seigneur de l’histoire ne se lasse pas de renouveler pour l’humanité opprimée et écrasée, de toute époque et de toute terre, depuis qu’il révéla à Moïse sa volonté concernant les Israélites esclaves en Égypte: « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple (…) et j’ai entendu ses cris (…) je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer (…) et le faire monter de cette terre vers une terre plantureuse et vaste, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Quelle est cette terre? Ne s’agit-il pas du Royaume de la réconciliation, de la justice et de la paix, auquel l’humanité entière est appelée? Le dessein de Dieu ne change pas. Il est le même que celui proclamé par Jérémie, dans les magnifiques oracles appelés « Livre de la consolation », dont est tirée la première lecture d’aujourd’hui. Il s’agit d’une annonce d’espérance pour le peuple d’Israël, prostré par l’invasion de l’armée de Nabuchodonosor, par la dévastation de Jérusalem et du Temple, et par la déportation à Babylone. Un message de joie pour le « reste » des enfants de Jacob, qui leur annonce un avenir, car le Seigneur les reconduira dans leur terre, à travers une route droite et facile. Les personnes qui ont besoin de soutien, comme l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée, font l’expérience de la force et la tendresse du Seigneur: Il est un Père pour Israël, prêt à s’en occuper comme son fils aîné (cf. Jr 31, 7-9).

Le dessein de Dieu ne change pas. À travers les siècles et les bouleversements de l’histoire, Il a toujours le même objectif: le Royaume de la liberté et de la paix pour tous. Et ceci implique sa prédilection pour ceux qui sont privés de liberté et de paix, pour ceux qui sont violés dans leur dignité de personnes humaines. Nous pensons, en particulier, aux frères et aux sœurs qui, en Afrique, souffrent de la pauvreté, des maladies, des injustices, des guerres et des violences, des migrations forcées. Ces fils préférés du Père céleste sont comme l’aveugle de l’Évangile, Bartimée, qui « était assis au bord de la route » (Mc 10, 46), aux portes de Jéricho. C’est sur cette même route que passe Jésus de Nazareth. C’est la route qui conduit à Jérusalem, où se consommera la Pâques, sa Pâques sacrificielle, vers laquelle le Messie s’avance pour nous. C’est la route de son exode qui est aussi le nôtre: l’unique route qui conduit à la terre de la réconciliation, de la justice et de la paix. Sur cette route, le Seigneur rencontre Bartimée qui a perdu la vue. Leurs routes se croisent, deviennent une seule route. « Fils de David, aie pitié de moi! », crie l’aveugle avec confiance. Et Jésus lui dit: « Appelez-le », et il ajoute: « Que veux-tu que je fasse pour toi? ». Dieu est lumière et créateur de la lumière. L’homme est fils de la lumière, fait pour voir la lumière, mais il a perdu la vue, et se trouve obligé de mendier. À côté de lui, passe le Seigneur qui s’est fait mendiant pour nous: assoiffé de notre foi et de notre amour. « Que veux-tu que je fasse pour toi? ». Dieu le sait, mais il le demande; il veut que ce soit l’homme qui parle. Il veut que l’homme se lève, qu’il retrouve le courage de demander ce qui lui revient du fait de sa dignité. Le Père veut entendre de vive voix son fils exprimer sa libre volonté de voir à nouveau la lumière, cette lumière pour laquelle il l’a créé. « Rabbouni, que je voie ». Et Jésus lui dit: « Va, ta foi t’a sauvé. Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route » (Mc 10, 51-52).

Chers frères, rendons grâce parce que cette « mystérieuse rencontre entre notre pauvreté et la grandeur » de Dieu s’est également réalisée au cours de l’Assemblée synodale pour l’Afrique qui se conclut aujourd’hui. Dieu a renouvelé son appel: « Confiance, lève-toi… » (Mc 10, 49). Et voici que l’Église qui est en Afrique elle aussi, au travers de ses Pasteurs, venus de tous les Pays du Continent, de Madagascar et des autres îles, a accueilli le message d’espérance et la lumière pour cheminer sur la voie qui conduit au Royaume de Dieu. « Va, ta foi t’a sauvé » (Mc 10, 52). Oui, la foi en Jésus Christ – lorsqu’elle est bien intense et bien pratiquée – guide les hommes et les peuples à la liberté dans la vérité ou, pour reprendre les trois mots du thème du Synode, à la réconciliation, à la justice et à la paix. Bartimée qui, une fois guéri, suit Jésus sur la route, est une image de l’humanité qui, éclairée par la foi, se met en chemin vers la terre promise. Bartimée devient à son tour témoin de la lumière, en racontant et en démontrant par sa vie d’avoir été guéri, renouvelé, régénéré. Telle est l’Église dans le monde: une communauté de personnes réconciliées, opératrices de justice et de paix; « sel et lumière » au milieu de la société des hommes et des nations. C’est pourquoi le Synode a réaffirmé avec force – et a manifesté – que l’Église est Famille de Dieu au sein de laquelle ne peuvent subsister de divisions ethniques, linguistiques ou culturelles. Des témoignages émouvants nous ont montré qu’aux heures les plus sombres de l’histoire humaine, l’Esprit Saint est à l’œuvre et transforme les cœurs des victimes et des persécuteurs afin qu’ils se reconnaissent frères. L’Église réconciliée est un puissant levain de réconciliation dans les différents pays et sur tout le Continent africain.

La Deuxième Lecture nous offre une autre perspective: l’Église, communauté qui suit le Christ sur le chemin de l’amour, a une forme sacerdotale. La catégorie du sacerdoce, comme clef d’interprétation du mystère du Christ et, par conséquent, de l’Église, a été introduite dans le Nouveau Testament par l’Auteur de la Lettre aux Hébreux. Son intuition a pour origine le Psaume 110, cité aujourd’hui, là où le Seigneur Dieu, par un serment solennel, assure au Messie: « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek » (v. 4). Une référence qui en rappelle une autre, extraite du Psaume 2, dans lequel le Messie annonce le décret du Seigneur qui dit de lui: « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (v. 7). De ces textes, dérive l’attribution à Jésus Christ du caractère sacerdotal, non pas dans un sens générique mais « selon l’ordre du roi Melkisédek », c’est-à-dire le sacerdoce le plus haut et éternel, d’origine non pas humaine mais divine. Si tout grand prêtre « est toujours pris parmi les hommes, et chargé d’intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu » (He 5, 1), Lui seul, le Christ, le Fils de Dieu, possède un sacerdoce qui s’identifie avec sa Personne même, un sacerdoce singulier et transcendant, dont dépend le salut universel. Son sacerdoce, le Christ l’a transmis à l’Église par l’intermédiaire de l’Esprit Saint; c’est pourquoi l’Église a en elle-même, dans chacun de ses membres, en raison du Baptême, un caractère sacerdotal. Mais – et c’est un ici un aspect décisif le sacerdoce de Jésus Christ n’est plus avant tout rituel mais bien existentiel. La dimension du rite n’est pas abolie mais, comme cela apparaît clairement dans l’institution de l’Eucharistie, elle tire sa signification du Mystère pascal qui porte à leur achèvement les sacrifices antiques et les dépasse. Naissent ainsi, de manière simultanée, un nouveau sacrifice, un nouveau sacerdoce et également un nouveau temple, et tous trois coïncident avec le Mystère de Jésus Christ. Unie à Lui par les Sacrements, l’Église prolonge son action salvifique en permettant aux hommes d’être guéris par la foi, comme l’aveugle Bartimée. Ainsi, la Communauté ecclésiale, sur les traces de son Maître et Seigneur, est appelée à parcourir de manière décidée la route du service, à partager jusqu’au bout la condition des hommes et des femmes de son temps, afin de témoigner à tous de l’amour de Dieu et de semer ainsi l’espérance.

Chers amis, ce message de salut l’Église le transmet en conjuguant toujours l’évangélisation et la promotion humaine. Prenons par exemple l’Encyclique historique « Populorum Progressio »: ce que le Serviteur de Dieu Paul VI élabora en termes de réflexions, les missionnaires l’ont réalisé et continuent de le réaliser sur le terrain, en promouvant un développement respectueux des cultures locales et de l’environnement, selon une logique qui maintenant, depuis plus de 40 ans, apparaît être la seule en mesure de faire sortir les peuples africains de l’esclavage de la faim et des maladies. Cela signifie transmettre l’annonce d’espérance selon une « forme sacerdotale », c’est-à-dire en vivant en première personne l’Évangile, en cherchant à le traduire en projets et en réalisations en cohérence avec le principe dynamique fondamental qu’est l’amour. Durant ces trois semaines, la Deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques a confirmé ce que mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II avait déjà bien mis en évidence, et que j’ai voulu moi-même approfondir dans la dernière Encyclique « Caritas in Veritate »: qu’il faut renouveler le modèle de développement mondial, de manière à ce qu’il soit capable « d’intégrer tous les peuples et non seulement ceux qui étaient en mesure d’y prendre part » (n. 39). Ce que la doctrine sociale de l’Église a toujours soutenu à partir de sa vision de l’homme et de la société, la mondialisation le réclame à son tour aujourd’hui (cf. ibid). Celle-ci – rappelons-le – ne doit pas être comprise de manière fataliste comme si ses dynamiques étaient produites par des forces anonymes impersonnelles et indépendantes de la volonté humaine. La mondialisation est une réalité humaine et en tant que telle, elle peut être modifiée selon une configuration culturelle ou une autre. L’Église travaille par sa conception personnaliste et communautaire, pour orienter ce processus en termes de relation, de fraternité et de partage (cf. ibid, n. 42).

« Confiance, lève-toi… ». C’est ainsi qu’aujourd’hui le Seigneur de la vie et de l’espérance s’adresse à l’Église et aux populations africaines, au terme de ces semaines de réflexion synodale. Lève-toi, Église en Afrique, famille de Dieu, parce que le Père céleste t’appelle, Lui que tes ancêtres invoquaient comme Créateur, avant d’en connaître la proximité miséricordieuse, révélée dans son Fils unique, Jésus Christ. Entreprends le chemin d’une nouvelle évangélisation avec le courage qui te vient de l’Esprit Saint. L’action d’évangélisation urgente, dont on a beaucoup parlé ces jours-ci, comporte également un appel pressant à la réconciliation, condition indispensable pour instaurer en Afrique des rapports de justice entre les hommes et pour construire une paix équitable et durable dans le respect de chaque individu et de tous les peuples; une paix qui a besoin et s’ouvre à l’apport de toutes les personnes de bonne volonté au-delà des appartenances religieuses, ethniques, linguistiques, culturelles et sociales respectives. Dans cette mission de grande importance, toi, Église pèlerine dans l’Afrique du troisième millénaire, tu n’es pas seule. Toute l’Église catholique t’est proche par la prière et la solidarité active, et du Ciel t’accompagnent les saints et les saintes africaines, qui, par leur vie et parfois par leur martyre, ont témoigné leur pleine fidélité au Christ.

Confiance! Lève-toi, continent africain, terre qui a accueilli le Sauveur du monde quand, enfant, il dut se réfugier avec Joseph et Marie en Égypte pour avoir la vie sauve de la persécution du roi Hérode. Accueille avec un enthousiasme nouveau l’annonce de l’Évangile afin que le visage du Christ puisse éclairer par sa splendeur la multiplicité des cultures et des langages de tes populations. Alors qu’elle offre le pain de la Parole et de l’Eucharistie, l’Église s’engage aussi à agir, par tous les moyens dont elle dispose, afin que ne manque à aucun africain son pain quotidien. C’est pour cela, avec l’action de première urgence de l’évangélisation, que les chrétiens sont actifs dans les interventions de promotion humaine.

Chers Pères synodaux, au terme de mes réflexions, je souhaite vous adresser mes plus cordiales salutations, en vous remerciant pour votre participation édifiante. En rentrant chez vous, Pasteurs de l’Église en Afrique, portez ma bénédiction à vos communautés. Transmettez à tous l’appel à la réconciliation, à la justice et à la paix qui a souvent résonné au cours de ce Synode. Tandis que se clôt cette Assemblée synodale, je ne peux que renouveler ma vive reconnaissance au Secrétaire général du Synode des Évêques et à tous ses collaborateurs. J’exprime une pensée emplie de reconnaissance aux chœurs de la communauté nigériane de Rome et du Collège Éthiopien, qui contribuent à l’animation de cette liturgie. Et enfin, j’aimerais remercier ceux qui ont accompagné les travaux synodaux par leur prière. Que la Vierge Marie vous récompense tous et chacun d’entre vous, et obtienne que l’Église en Afrique croisse en chaque partie de ce grand continent, diffusant partout le « sel » et la « lumière » de l’Évangile.

[Texte original: italien]

Pape Jean Paul II, Homélie 5 mai 2001: “Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer” (Ac 17, 23).

27 octobre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010505_athens_fr.html

PALAIS DES SPORTS DU CENTRE OLYMPIQUE D’ATHÈNES

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Samedi 5 mai 2001 

Chers Frères et Sœurs,

1. “Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer” (Ac 17, 23).

Rapportés par les Actes des Apôtres, ces mots de Paul prononcés à l’Aréopage d’Athènes constituent une des premières annonces de la foi chrétienne en Europe. “Si l’on considère le rôle de la Grèce dans la formation de la culture antique, on comprend que ce discours de Paul puisse être considéré comme le symbole même de la rencontre de l’Évangile avec la culture humaine” (Lettre Sur le pèlerinage aux Lieux qui sont liés à l’histoire du salut, 29 juin 1999, n. 9).

“À ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés à être saints avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de Jésus Christ notre Seigneur [...]; à vous grâce et paix de par Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus Christ !” (1 Co 1, 2-3). Par ces mots de l’Apôtre à la communauté de Corinthe, je vous salue avec affection, vous tous, évêques, prêtres et laïcs catholiques vivant en Grèce. Je remercie avant tout Monseigneur Foscolos, archevêque des catholiques d’Athènes et Président de la Conférence épiscopale de Grèce, pour son accueil et ses paroles cordiales. Rassemblés ce matin pour la célébration eucharistique, nous demanderons à l’Apôtre Paul de nous donner son ardeur dans la foi et dans l’annonce de l’Évangile à toutes les nations, ainsi que son souci de l’unité de l’Église. Je me réjouis de la présence à la Divine Liturgie de fidèles d’autres confessions chrétiennes, qui témoignent ainsi de leur attention à la vie de la communauté catholique et de leur commune fraternité dans le Christ.

2. Paul rappelle clairement que nous ne pouvons enfermer Dieu dans nos façons de voir et de faire tout humaines. Si nous voulons accueillir le Seigneur, nous sommes appelés à la conversion. Tel est le chemin qui nous est proposé, chemin qui nous fait suivre le Christ pour vivre comme lui, fils dans le Fils. Nous pouvons alors relire notre marche personnelle et celle de l’Église comme une expérience pascale; il nous faut nous purifier pour entrer pleinement dans la volonté divine, en acceptant que Dieu, par sa grâce, transforme notre être et notre existence, comme ce fut le cas pour Paul qui, de persécuteur s’est fait missionnaire (cf. Ga 1, 11-24). Nous passons ainsi par l’épreuve du Vendredi saint, avec ses souffrances, avec les nuits de la foi, avec les incompréhensions mutuelles. Mais nous vivons aussi des moments de lumière, semblables à l’aube de Pâques, où le Ressuscité nous communique sa joie et nous fait parvenir à la vérité tout entière. Envisageant de cette manière notre histoire personnelle et l’histoire de l’Église, nous ne pouvons que demeurer dans l’espérance, sûrs que le Maître de l’histoire nous conduit par des chemins que lui seul connaît. Demandons à l’Esprit Saint de nous pousser à être par nos paroles et par nos actes des témoins de la Bonne Nouvelle et de la charité de Dieu ! Car l’Esprit suscite l’ardeur missionnaire dans son Église, c’est lui qui appelle et qui envoie, et le véritable apôtre est d’abord un homme “à l’écoute”, un serviteur disponible à l’action de Dieu.

3. Évoquer à Athènes la vie et l’action de Paul, c’est être invité à annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, en proposant à nos contemporains le salut apporté par le Christ et en leur montrant les chemins de sainteté et de vie morale droite qui constituent les réponses à l’appel du Seigneur. L’Évangile est une bonne nouvelle universelle, que tous les peuples peuvent entendre.

En s’adressant aux Athéniens, Saint Paul ne veut rien cacher de la foi qu’il a reçue; il doit, comme tout apôtre, en garder fidèlement le dépôt (cf. 2 Tm 1, 14). S’il part des références habituelles de ses auditeurs et de leurs façons de penser, c’est pour mieux leur faire comprendre l’Évangile qu’il vient leur apporter. Paul s’appuie sur la connaissance naturelle de Dieu et sur le désir spirituel profond que peuvent avoir ses interlocuteurs pour les préparer à accueillir la révélation du Dieu unique et véritable.

S’il a pu citer devant les Athéniens des auteurs de l’Antiquité classique, c’est parce que, d’une certaine manière, sa culture personnelle avait été forgée par l’hellénisme.  Il s’est donc servi de cela pour annoncer l’Évangile avec des mots qui puissent frapper ses auditeurs (cf. Ac 17, 17). Quelle leçon ! Pour annoncer la Bonne Nouvelle aux hommes de ce temps, l’Église doit être attentive aux divers aspects de leurs cultures et à leurs moyens de communication, sans que cela conduise à en altérer son message ou à en réduire le sens et la portée. “Le christianisme du nouveau millénaire devra répondre toujours mieux à cette exigence d’inculturation” (Novo millennio ineunte, n. 40). Le discours magistral de Paul invite les disciples du Christ à entrer dans un dialogue véritablement missionnaire avec leurs contemporains, dans le respect de ce qu’ils sont, mais aussi avec une proposition claire et forte de l’Évangile, ainsi que de ses implications et de ses exigences dans la vie des personnes.

4.         Frères et sœurs, votre pays jouit d’une longue tradition de sagesse et d’humanisme. Dès les origines du christianisme, les philosophes se sont attachés à “mettre en évidence le lien qui existe entre la raison et la religion. [...] On s’engagea ainsi sur une voie qui, abandonnant les traditions antiques particulières, débouchait sur un développement qui correspondait aux exigences de la raison universelle” (Fides et ratio, n. 36). Ce travail des philosophes et des premiers apologistes chrétiens permit ensuite d’ouvrir, à la suite de saint Paul et de son discours d’Athènes, un dialogue fécond entre la foi chrétienne et la philosophie.

            À l’exemple de saint Paul et des premières communautés, il est urgent de développer les occasions de dialogue avec nos contemporains, notamment dans les lieux où se joue l’avenir de l’homme et de l’humanité, pour que les décisions prises ne soient pas guidées uniquement par des intérêts politiques et économiques qui méconnaissent la dignité des personnes et les exigences qui en découlent, mais qu’il y ait le supplément d’âme qui rappelle la place insigne et la dignité de l’homme. Les aréopages qui sollicitent aujourd’hui le témoignage des chrétiens sont nombreux (cf. Redemptoris missio, n. 37); et je vous encourage à être présents au monde; tel le prophète Isaïe, les chrétiens sont établis comme des veilleurs au sommet de la muraille (cf. Is 21, 11-12),  pour discerner les enjeux humains des situations présentes, pour percevoir dans la société les germes d’espérance et pour montrer au monde la lumière de Pâques, qui éclaire d’un jour nouveau toutes les réalités humaines.

 Cyrille et Méthode, les deux frères de Salonique, ont entendu l’appel du Ressuscité: “Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création” (Mc 16, 15). Partis à la rencontre des peuples slaves, ils ont su leur apporter l’Évangile dans leur propre langue. Non seulement ils “ont rempli leur mission en respectant pleinement la culture qui existait déjà chez les peuples slaves, mais ils la soutinrent et la développèrent inlassablement et de manière éminente en même temps que la religion” (Slavorum Apostoli, n. 26). Que leur exemple et leur prière nous aident à répondre toujours mieux à l’exigence d’inculturation et à nous réjouir de la beauté de ce visage multiforme de l’Église du Christ !

5. Dans son expérience personnelle de croyant et dans son ministère d’apôtre, Paul a compris que seul le Christ était chemin de salut, lui qui, par grâce, réconcilie les hommes entre eux et avec Dieu. “Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait” (Ep 2, 14). L’Apôtre s’est fait ensuite le défenseur de l’unité, à l’intérieur des communautés et aussi entre elles, car il brûlait du “souci de toutes les Églises” (cf. 2 Co 11, 28) !

La passion de l’unité de l’Église doit être celle de tous les disciples du Christ. “Malheureusement, le triste héritage du passé nous suit encore au-delà du seuil du troisième millénaire [...], un long chemin reste encore à parcourir” (Novo millennio ineunte, n. 48). Mais il ne faut pas que cela nous décourage; notre amour du Seigneur nous pousse à nous engager toujours davantage en faveur de l’unité. Pour faire de nouveaux pas en ce sens, il est important de “repartir du Christ” (ibid., n. 29).

“C’est sur la prière de Jésus, et non sur nos capacités, que s’appuie notre confiance de pouvoir atteindre dans l’histoire la communion pleine et visible de tous les chrétiens. [...] Puisse le souvenir du temps où l’Église respirait avec ‘deux poumons’ pousser les chrétiens d’Orient et d’Occident à marcher ensemble, dans l’unité de la foi et le respect des légitimes diversités, en s’accueillant et en se soutenant mutuellement comme membres de l’unique Corps du Christ” (Ibid., n. 48) !

La Vierge Marie a accompagné de sa prière et de sa présence maternelle la vie et la mission de la toute première communauté chrétienne, autour des Apôtres (cf. Ac 1, 14). Elle a reçu avec eux l’Esprit de Pentecôte ! Qu’elle veille sur le chemin que nous devons maintenant parcourir, pour marcher vers la pleine unité avec nos frères d’Orient et pour accomplir les uns avec les autres, avec disponibilité et enthousiasme, la mission que le Christ Jésus a confiée à son Église. Que la Vierge Marie, si vénérée dans votre pays et tout particulièrement dans les sanctuaires des îles, comme  Vierge de l’Annonciation dans l’île de Tinos, et sous le vocable de Notre-Dame de la Merci, à Faneromeni, dans l’île de Syros, nous conduise toujours à son Fils Jésus (cf. Jn 2, 5). C’est lui le Christ, c’est lui le Fils de Dieu, “la vraie lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde” (Jn 1, 9)!

Forts de l’espérance qui nous vient du Christ et soutenus par la prière fraternelle de tous ceux qui nous ont précédés dans la foi, continuons notre pèlerinage terrestre en vrais messagers de la Bonne Nouvelle, joyeux de la louange pascale qui habite nos cœurs et désireux de la faire partager à tous :

“Louez le Seigneur, tous les peuples,
Fêtez-le tous les pays!
Son amour envers nous s’est montré le plus fort;
éternelle est la fidélité du Seigneur!” (Ps 116). Amen.
[in greco]

Irini  passi!  O  Theos  na  evloghi  tin  Ellada!
[La pace sia con voi! Dio benedica la Grecia!]

Je rends grâce au Seigneur de pouvoir accomplir ces journées de pèlerinage sur les pas de l’Apôtre des Nations. Je prie saint Paul de vous accompagner chaque jour. Comme Paul soyez les témoins du Christ!

Je remercie tout d’abord Monsieur le Président de la République pour son invitation et pour son accueil. Je remercie Sa Béatitude Christodoulos et ses collaborateurs pour leur sollicitude envers ce pèlerinage sur les pas de saint Paul. Mes remerciements vont en même temps à Mgr Fóscolos et à tous les évêques catholiques. Merci à vous tous ici présents. Le Christ et l’Église comptent sur vous. Je vous bénis de tout cœur.            

Angélus du Dimanche 25 Octobre, après la a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

27 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22447?l=french

Angélus du Dimanche 25 Octobre

Texte intégral

ROME, Dimanche 25 Octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles prononcées par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus récitée le 25 octobre du parvis de la basilique Saint-Pierre où le pape a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

* * *

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

La 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques s’est conclue, tout à l’heure, par la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre. Trois semaines de prière et d’écoute réciproque, pour discerner ce que l’Esprit Saint dit aujourd’hui à l’Eglise qui vit dans le continent africain, mais aussi à l’Eglise universelle. Les pères synodaux, venus de tous les pays d’Afrique, ont présenté la réalité riche des Eglises locales. Ensemble, nous avons partagé leurs joies pour le dynamisme des communautés chrétiennes, qui continuent à grandir en quantité et en qualité. Nous sommes reconnaissants envers Dieu pour l’élan missionnaire qui a trouvé un terrain fertile dans de nombreux diocèses et qui s’exprime dans l’envoi de missionnaires dans d’autres pays africains et sur plusieurs continents.

Une importance particulière a été donnée à la famille, qui constitue aussi en Afrique la cellule première de la société, mais qui est aujourd’hui menacée par des courants idéologiques venant également de l’extérieur. Que dire, ensuite, des jeunes exposés à ce type de pressions, influencés par des modèles de pensée et de comportement qui contrastent avec les valeurs humaines et chrétiennes des peuples africains ? Naturellement, les problèmes actuels de l’Afrique et son grand besoin de réconciliation, de justice et de paix sont apparus à l’Assemblée. L’Eglise répond justement à cela en proposant encore une fois, avec un élan renouvelé, l’annonce de l’Evangile et l’action de la promotion humaine. Animée par la Parole de Dieu et par l’Eucharistie, elle s’efforce de faire en sorte que personne ne soit privé du nécessaire pour vivre et que tous puissent mener une existence digne d’un être humain.

En rappelant le voyage apostolique que j’ai accompli au Cameroun et en Angola au mois de mars dernier, et qui avait aussi pour but de lancer la préparation immédiate du second synode pour l’Afrique, je désire aujourd’hui m’adresser à toutes les populations africaines, en particulier à celles qui partagent la foi chrétienne, pour leur remettre idéalement le Message final de cette Assemblée synodale. C’est un Message qui part de Rome, siège du Successeur de Pierre, qui préside à la communion universelle, mais qui prend son origine en Afrique, dont il recueille les expériences, les attentes, les projets, et retourne maintenant en Afrique, apportant la richesse d’un événement de profonde communion dans l’Esprit-Saint.

Chers frères et sœurs qui m’écoutez d’Afrique ! Je confie de manière spéciale à votre prière les fruits du travail des Pères synodaux, et je vous encourage par les paroles du Seigneur Jésus : soyez le sel et la lumière de la terre africaine bien aimée !

Alors que ce Synode se conclut, je désire maintenant rappeler qu’une Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques est prévue pour l’année prochaine. A l’occasion de ma visite à Chypre, j’aurai le plaisir de remettre l’Instrumentum laboris de cette assise.

Remercions le Seigneur, qui ne se fatigue jamais d’édifier son Eglise dans la communion, et invoquons avec confiance la maternelle intercession de la Vierge Marie.

APRES L’ANGELUS

Après l’Angélus, Benoît XVI a salué les personnes présentes en différentes langues. Voici ce qu’il a ajouté en français :

Je vous accueille avec joie, pour la prière de l’Angélus, chers pèlerins francophones. En ce jour où s’achève la deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, la liturgie nous rappelle que seul le Christ Jésus peut guérir pleinement la personne humaine de la misère d’un cœur blessé. Que notre prière se fasse instante pour que tous les peuples de la terre, et particulièrement les peuples d’Afrique, marchent avec Lui sur les chemins de la vie, de la réconciliation, de la justice et de la paix. Que Notre-Dame d’Afrique protège et guide les hommes et les femmes de ce bien aimé continent ! Bon dimanche !

 Traduction : Zenit

bonne nuit (très jolie vrai?….eheheheheh!)

27 octobre, 2009

bonne nuit (très jolie vrai?....eheheheheh!) dans je vous écris ce qui ai pensé

http://www.freefotohunter.com/index.asp?CATEGORY=Animals-Animali/Reptils-Rettili

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