Archive pour le 28 octobre, 2009
Psaume 130: « J’ai crié vers vous, Seigneur. Seigneur, exaucez ma prière. » v. 1. (commentaire de Jean Chrysostome)
28 octobre, 2009du site:
http://www.croixsens.net/sermons/psaume130.php
PSAUME 130
(commentaire de Jean Chrysostome)
« J’ai crié vers vous, Seigneur. Seigneur, exaucez ma prière. » v. 1.
1. Que signifie cette expression : « Des profondeurs ? » C’est-à-dire, ce n’est pas seulement de ma bouche, ce n’est pas seulement de ma langue que sortent mes paroles, tandis que mon âme est errante, mais c’est du plus intime de mon coeur, c’est avec toute l’ardeur, tout le zèle dont je suis capable, c’est des profondeurs mêmes de mon âme. Voilà ce que produit la tribulation dans une âme, elle ébranle le coeur jusque dans ses fondements, et lui inspire une prière pleine d’une vive componction qui est nécessairement exaucée. De telles prières ont une grande puissance, car elles ne peuvent être ni abattues ni agitées, quand même le démon déploierait toute sa violence pour les attaquer. Voyez un arbre vigoureux qui a poussé de profondes racines dans la terre, et qui en embrasse tous les replis, il résiste à toute l’impétuosité des vents. Si au contraire, il ne tient qu’à la surface du sol, le moindre vent qui vient à souffler, l’ébranle, le déracine et le jette à terre. Ainsi les prières qui partent du coeur et qui ont dans l’âme des racines profondes, demeurent fermes, inébranlables et ne fléchissent jamais malgré la multitude des pensées qui viennent les assaillir, malgré toutes les attaqués du démon. Celles au contraire qui ne sortent que de la bouche et des lèvres, et ne viennent point du fond du coeur, ne peuvent monter jusqu’à Dieu, affaiblies qu’elles sont par la tiédeur de celui qui prie de la sorte. En effet, le moindre bruit, la moindre agitation suffit pour le troubler, pour le détourner de sa prière. La bouche fait entendre des sons, mais le coeur est vide, et l’esprit est absent. Ce n’est point ainsi que priaient les saints, leur prière était si fervente qu’elle allait jusqu’à plier leur corps tout entier. C’est ainsi que le bienheureux prophète Élie cherche d’abord la solitude pour prier, puis ayant mis son visage entre ses genoux, le coeur embrasé d’une grande ferveur, il adressait sa prière à Dieu. (Ill Roi 18,43). Voulez-vous le voir maintenant prier debout ? Considérez-le s’étendant, s’élevant jusqu’au ciel, d’où il fait descendre le feu sur la terre. (Ibid., 36-38). De même encore, lorsqu’il voulut ressusciter le fils de la veuve, il s’étendit tout entier sur l’enfant pour le rendre à la vie. Il ne priait pas comme nous, avec ennui et dégoût, mais avec attention, mais avec ferveur. (III Roi 17,19,22). Mais pourquoi citer ici l’exemple d’Elie et des saints ? j’ai vu des femmes dont le mari était en voyage, ou l’enfant malade, adresser à Dieu leurs prières du fond du coeur, et verser des larmes si abondantes qu’elles obtenaient ce qu’elles demandaient. Or, si ces femmes prient avec tant de ferveur pour un mari absent, pour un enfant malade, ne sommes-nous pas impardonnables de rester froids et indifférents, lorsque notre âme est plongée dans la mort ?
Aussi, qu’arrive-t-il ? C’est que nos prières restent sans effet. Considérez comme Anne priait du fond du coeur, quels torrents de larmes elle versait, et comme sa prière la transportait hors d’elle-même. (I Roi 1,10-11). Celui qui prie de la sorte, avant même d’avoir obtenu ce qu’il demande, recueille les plus grands avantages de sa prière; il impose silence à toutes les passions de son âme, apaise la colère, bannit l’envie, éteint la convoitise, affaiblit l’amour des biens de cette vie, établit son coeur dans un calme parfait et s’élève même jusqu’au ciel. De même que la pluie rend plus souple la terre desséchée qu’elle arrose; de même encore que le feu amollit la dureté du fer, ainsi une prière fervente assouplit et attendrit un coeur plus énergiquement que le feu, plus profondément que la pluie. Notre âme est molle et flexible, mais semblable à l’Ister dont les eaux durcissent sous l’influence de la gelée; notre âme aussi, sous la triste influence du péché et de la tiédeur, s’endurcit à l’égal de la pierre. Nous avons donc besoin d’une grande chaleur pour amollir cette dureté. C’est ce que produit surtout la prière. Lors donc que vous voulez prier, ne vous proposez pas seulement d’obtenir ce que vous demandez, mais faites en sorte que la prière rende votre âme meilleure; car c’est là aussi un des effets de la prière. Celui qui la fait dans ces conditions, devient supérieur à toutes les choses de la vie, son âme prend des ailes, sa pensée s’élève, sans qu’aucune passion soit capable de l’arrêter.
« Des profondeurs de mon âme, j’ai crié vers Toi, Seigneur. » Remarquez, ici deux choses : le prophète a crié vers Dieu, et il a crié du fond de son âme. Ce cri n’est pas le son de la voix, mais la disposition du coeur. « Seigneur, exaucez ma prière. » Recevons aussi ces deux leçons : premièrement que notre prière, pour être exaucée de Dieu, exige nécessairement nos efforts personnels. Aussi c’est après avoir dit : « J’ai crié vers Toi du fond de mon âme, » qu’il ajoute : « Exaucez la voix de ma prière; » secondement, qu’une prière attentive et fervente, pleine des larmes de la componction, a sur Dieu une puissance toute particulière pour en obtenir ce qu’elle demande. En effet, il ajoute : « Seigneur, exaucez ma voix, » comme un homme qui vient d’accomplir une oeuvre extraordinaire, et qui a fait tout ce qui dépendait de lui. « Que tes oreilles soient attentives à ma voix suppliante. » (Ibid., 2). Le prophète se sert de l’expression figurée d’oreilles, pour exprimer le pouvoir que Dieu a de nous entendre; de même aussi, cette voix suppliante n’indique ni les efforts de l’esprit, ni le cris extérieur de la voix, mais la vive affection du coeur. « Si Tu tiens compte, Seigneur, nos iniquités, qui pourra, grand Dieu, subsister ? » (Ibid., 3). Le psalmiste détruit ici ce prétexte que plusieurs pourraient alléguer : Je ne suis qu’un pécheur, mes iniquités sont innombrables, je ne puis m’approcher de Dieu, Le prier, L’invoquer. « Seigneur, si Tu examine nos iniquités, répond-il, qui pourra, grand Dieu, subsister ? » Qui pourra ? C’est-à-dire, personne ne pourra; car si Dieu nous demande un compte sévère de ce que nous avons fait, il n’y a personne qui puisse jamais trouver grâce et miséricorde devant Lui.
2. Si je vous parle de la sorte, ce n’est point pour favoriser la tiédeur, mais pour consoler ceux qui tombent dans le désespoir. « Car qui peut se glorifier d’avoir an coeur pur, et qui peut dire avec confiance : je suis exempt de péchés ? » (Pro 20,9). Et pourquoi parler ici des autres hommes ? Prenons un saint Paul 1ui-même, et demandons-lui un compte exact de toute sa vie, il ne pourrait y résister. Il avait lu les prophètes, comme un observateur zélé de la loi de ses pères, il avait vu les prodiges qui s’accomplissaient sous ses yeux, et cependant il ne cessait de persécuter les chrétiens. Il ne s’arrêta dans cette voie qu’après cette vision merveilleuse dont Dieu le favorisa et cette voix terrible qu’il lui fit entendre. Jusque-là il continua de répandre partout le trouble et le désordre, et cependant Dieu oublie toute cette conduite coupable, Il l’appelle, et le juge digne de ses grâces les plus abondantes.
Que dirons-nous encore de Pierre le chef des apôtres ? Après les prodiges et les miracles sans nombre dont il avait été témoin, après tant d’enseignements et d’avertissements qu’il avait reçus, ne fut-il pas convaincu d’avoir fait une chute des plus graves ? Et Dieu daigna aussi oublier ce crime et il établit Pierre à la tête des autres apôtres. Voilà pourquoi Il lui parle en ces termes : « Simon, Simon, voilà que Satan a désiré vous passer au crible comme le froment. Et moi, j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. » (Luc. 22,31-32). Et après ces prodiges de grâce, si Dieu venait juger les hommes sans indulgence et sans miséricorde et leur demander un compte sévère de leurs actions, Il trouverait tous les hommes coupables sans exemption. C’est ce qui faisait dire à saint Paul : « La conscience ne me reproche rien, mais je ne suis pas justifié pour cela. » « Si tu examine les iniquités, Seigneur, Seigneur. » Cette répétition n’est pas l’effet du hasard, c’est l’expression d’une âme frappée d’admiration et d’étonnement devant l’excès de la Miséricorde de Dieu, l’étendue de sa Grandeur, l’océan sans bornes de sa Bonté. « Qui pourra subsister ? » Il ne dit pas : Qui pourra échapper ? mais : « Qui pourra subsister ? » C’est-à-dire, qu’on ne pourra même soutenir la Présence de Dieu. « Auprès de Toi est le pardon. » (lbid., 4). Que signifient ces paroles : « Auprès de Toi est le pardon ? » Ce ne sera point au nom de nos mérites, mais en vertu de ta Bonté qu’il nous sera donné d’échapper au châtiment. Ta Miséricorde seule, peut nous faire éviter la justice. Si Tu nous la refuse, c’est en vain que nous comptons sur nos bonnes oeuvres pour nous soustraire à ta Colère.
3. C’est ce que Dieu nous enseigne lorsqu’Il nous dit par son prophète : « C’est Moi qui efface vos iniquités. » (Is 43,26). C’est mon oeuvre, l’oeuvre de ma Bouté, de ma Miséricorde. Vos mérites ne suffiraient jamais pour vous arracher au supplice, si Je n’usais à votre égard de miséricorde, et il ajoute : « C’est Moi qui vous soutient. » (Is 46). » A cause de ton Nom, je T’ai attendu, Seigneur. Mon âme s’est soutenue par ta parole. Mon âme a espéré au Seigneur. » (Ibid., 5). Une autre version porte : « A cause de ta loi. » Une autre : « Afin que ta parole soit connue. » Or, voici l’explication de ces paroles : C’est en ta Miséricorde, c’est en ton Nom, c’est en ta loi que j’espère, pour arriver au salut. Si je n’avais pour appui que mes lèvres, il y a longtemps que le désespoir aurait fait place à l’espérance. Mais je considère ta loi, je me rappelle ta parole, et l’espérance rentre dans mon coeur. Quelle est cette parole ? Une parole de miséricorde; n’est-ce pas lui qui a dit en effet : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes Pensées sont au-dessus de vos pensées, et mes Voies au-dessus de vos voies ? » (Is 55,9). Et dans un autre endroit : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa Miséricorde s’affermit sur ceux qui Le craignent. » (Ps 102,11). Et encore : « Autant le couchant est éloigné de l’aurore, autant Il a éloigné de nous nos iniquités. » (Ibid., 12). C’est-à-dire, je n’ai pas sauvé seulement ceux dont les lèvres étaient irréprochables, mais J’ai aussi fait grâce aux pécheurs, et au milieu de tous vos crimes, J’ai fait éclater ma puissante Protection et ma Sollicitude paternelle. Un autre interprète a traduit : « C’est afin que tu te rends redoutable, que j’ai attendu le Seigneur. » A qui redoutable ? A mes ennemis, à ceux qui me tendent des pièges, et m’ont juré une haine mortelle. Que signifient encore ces paroles : « A cause de ton Nom ? » Je suis pécheur, il est vrai, et mon âme est pleine de misères innombrables; cependant, j’étais persuadé, que pour sauver ton Nom de la profanation, Tu ne nous laisseras point périr. C’est ce que bien Lui-même nous déclare dans Ézéchiel : « Ce n’est point pour vous que Je le fais, mais c’est pour mon Nom, afin qu’il ne soit point profané parmi les nations. » (Ez 26,22). C’est-à-dire, nous ne sommes pas dignes d’être sauvés, nos lèvres ne peuvent nous donner aucune espérance, mais c’est en ton Nom que nous mettons notre confiance, et c’est la seule espérance de salut qui nous est laissée. Une autre version porte : « A cause de la crainte, j’ai attendu le Seigneur. » Un autre : « A cause de la loi, mon âme a espéré en ta parole. » Suivant une autre version : « Mon âme a attendu sa parole. » Suivant une autre : « Mon âme a espéré, et j’ai attendu sa parole. » C’est-à-dire, ses promesses, ses déclarations réitérées de bonté et de miséricorde, ont été pour mon âme comme une ancre sacrée; et je n’ai point désespéré de mon salut,
« Que depuis la pointe du jour jusqu’à la nuit, Israël espère au Seigneur, » (Ibid., 6), c’est-à-dire, toute la vie qui est figurée par le jour et la nuit. En effet, le moyen le plus assuré pour arriver au salut, est d’avoir les yeux constamment fixés sur Dieu, et de rester attaché à cette espérance malgré tant de circonstances fâcheuses qui peuvent nous jeter dans le désespoir. Dieu est un rempart indestructible, une forteresse ineprenable, une tour inattaquable. Lors même donc que par suite des événements vous seriez menacé de la mort, d’un danger sérieux, d’une ruine complète, ne cessez point d’espérer en Dieu, et d’attendre de Lui votre salut. Tout Lui est aisé et facile, et Il saura bien vous ménager une issue au milieu des dangers les plus inextricables. Ce n’est donc point seulement au temps de la prospérité que vous devez attendre la Protection divine, mais surtout lorsque vous avez à lutter contre la fureur des flots et la violence de la tempête, et que vous êtes menacé des derniers dangers. C’est le moment que Dieu choisit de préférence pour faire éclater sa Puissance. Le prophète nous engage donc ici à espérer constamment en Dieu, dans tout le cours de notre vie.
« Car dans le Seigneur est la miséricorde et une abondante rédemption. » (Ibid., 7). « C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités. » Que signifient ces paroles : « Dans le Seigneur est la miséricorde ? » C’est-à-dire, il y a en Dieu un trésor, une source de miséricorde qui ne cessent de jaillir sur les hommes, Or, à la miséricorde se trouve jointe la rédemption, et non pas une rédemption ordinaire, mais une rédemption abondante, et un océan immense d’amour. Quand bien même nos péchés nous auraient gravement compromis, ne nous laissons aller ni au découragement, ni au désespoir. Lorsqu’un tribunal est présidé par la clémence et la miséricorde, le juge n’exige pas un compte aussi rigoureux des crimes qui ont été commis, parce que l’inclination qui le porte à pardonner lui fait fermer les yeux sur une multitude de fautes. Telle est la conduite de Dieu, dont l’inclination et la propension naturelles sont de faire miséricorde et de pardonner. « C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.· Si telle est la Nature de Dieu, et si la grandeur de sa Miséricorde doit s’étendre partout, il est évident qu’Il sauvera son peuple, et qu’Il le délivrera non seulement du châtiment, mais de ses péchés. Puisque nous sommes instruits de ces vérités, persévérons dans la prière, et ne cessons jamais de prier, que nous soyons exaucés ou non. Dieu est le maître de nous accorder ce que nous Lui demandons, mais Il est aussi le Maître de nous l’accorder quand Il le veut, et Il sait parfaitement quel est le moment favorable. Ne cessons donc de prier Dieu, de L’invoquer en nous confiant dans sa Bonté, dans son Amour. Ne désespérons jamais de notre salut, mais travaillons à l’assurer par nos oeuvres. Dieu alors ne nous fera point défaut, car il y a en Lui une miséricorde ineffable et une bonté infinie.
Puissions-nous tous en ressentir les heureux effets, par la grâce et la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ à qui soit la gloire avec le Père et le saint Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
- Jean Chrysostome
Pape Benoît: Simon le Cananéen et Jude Thaddée (11 octobre 2006)
28 octobre, 2009du site:
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 11 octobre 2006
Simon le Cananéen et Jude Thaddée
Chers frères et soeurs,
Nous prenons aujourd’hui en considération deux des douze Apôtres: Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu’il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l’un à côté de l’autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.
Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes: alors que Matthieu et Marc le qualifient de « cananéen », Luc le définit en revanche comme un « zélote ». En réalité, les deux dénominations s’équivalent, car elles signifient la même chose: dans la langue juive, en effet, le verbe qana’ signifie: « être jaloux, passionné » et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu’il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu’à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s’il n’appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l’identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S’il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d’une activité considérée comme totalement impure. C’est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l’intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables: en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu’en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l’Eglise, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.
En ce qui concerne ensuite Jude Thaddée, il est ainsi appelé par la tradition qui réunit deux noms différents: en effet, alors que Matthieu et Marc l’appellent simplement « Thaddée » (Mt 10, 3; Mc 3, 18), Luc l’appelle « Jude fils de Jacques » (Lc 6, 16; Ac 1, 13). Le surnom de Thaddée est d’une origine incertaine et il est expliqué soit comme provenant de l’araméen taddà, qui veut dire « poitrine » et qui signifierait donc « magnanime », soit comme l’abréviation d’un nom grec comme « Théodore, Théodote ». On ne connaît que peu de choses de lui. Seul Jean signale une question qu’il posa à Jésus au cours de la Dernière Cène. Thaddée dit au Seigneur: « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde? ». C’est une question de grande actualité, que nous posons nous aussi au Seigneur: pourquoi le Ressuscité ne s’est-il pas manifesté dans toute sa gloire à ses adversaires pour montrer que le vainqueur est Dieu? Pourquoi s’est-il manifesté seulement à ses Disciples? La réponse de Jésus est mystérieuse et profonde. Le Seigneur dit: « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 22-23). Cela signifie que le Ressuscité doit être vu et perçu également avec le coeur, de manière à ce que Dieu puisse demeurer en nous. Le Seigneur n’apparaît pas comme une chose. Il veut entrer dans notre vie et sa manifestation est donc une manifestation qui implique et présuppose un coeur ouvert. Ce n’est qu’ainsi que nous voyons le Ressuscité.
A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l’une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées « catholiques » car adressées non pas à une Eglise locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en effet adressée « aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ » (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l’Eglise « dans leurs chimères » (v. 8), c’est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu’ »ils sont partis sur le chemin de Caïn » (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de « nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l’écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l’obscurité des ténèbres » (vv. 12-13).
Aujourd’hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d’important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l’identité de notre foi. Certes, la voie de l’indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D’autre part, il faut bien garder à l’esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C’est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi: « Mais vous, mes bien-aimés, – il s’adresse à nous tous – que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l’Esprit Saint, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié… » (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles: « Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d’allégresse, pour comparaître devant sa gloire: au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen » (vv. 24-25).
On voit bien que l’auteur de ces lignes vit en plénitude sa propre foi, à laquelle appartiennent de grandes réalités telles que l’intégrité morale et la joie, la confiance et, enfin, la louange; le tout n’étant motivé que par la bonté de notre unique Dieu et par la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ. C’est pourquoi Simon le Cananéen, ainsi que Jude Thaddée, doivent nous aider à redécouvrir toujours à nouveau et à vivre inlassablement la beauté de la foi chrétienne, en sachant en donner un témoignage à la fois fort et serein.
* * *
Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue particulièrement les Sœurs de Jésus-Marie et les servants de messe de la Haute-Ajoie, en Suisse. En vous mettant à la suite des Apôtres, soyez attentifs à redécouvrir et à vivre toujours plus intensément la beauté de la foi chrétienne et à en donner un témoignage fort et serein. Que Dieu vous bénisse !
28 octobre: Saints Simon et Jude
28 octobre, 2009du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php
28 octobre
Saints Simon et Jude
Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu’il y eût eu quelqu’un pour nous transmettre soigneusement l’histoire des apôtres ! Ce vœu ne s’est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l’Evangile ne nous a guère conservé que les noms.
L’obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu’il faut distinguer l’un de l’autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.
Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l’avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé
que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu’il était l’époux des noces de Cana, il n’y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu’il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c’est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan’ani, d’où la transcription Cananæus.
Nous pouvons en conclure que Simon s’était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont les membres faisaient profession d’un spécial attachement à la Loi et à toutes ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu’à être prêts à réprimer les violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès. Ils s’étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l’an 6 de l’ère chrétienne, avaient pris l’administration directe de la Palestine, et ils prétendaient s’opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la libération de leur race. Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute, s’il donna effectivement son nom à ce parti, n’avait de commun avec lui que l’ardeur pour l’observance de la Loi, mais non point la farouche violence.
Le saint apôtre Jude, frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et Thaddée, ce qui fait dire à saint Jérôme qu’il était trinomius, à trois noms. Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre. Et c’est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l’a de préférence nommé Thaddée.
A la suite de Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres apôtres. Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur temporel du royaume d’Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et les terribles prédictions par lesquels Jésus s’efforçait d’ouvrir et d’élever l’intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se manifester au monde[1], et qui, après la résurrection, eurent quelque peine à reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2]. Ainsi le permettait la Providence divine pour donner à notre foi une base plus inébranlable. Il fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d’enfants du peuple, pour y faire germer la foi inébranlable et les vues sublimes.
Après la Pentecôte, Simon et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l’évangélisation de la Palestine. Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla que l’heure était venue d’obéir à l’ordre du Seigneur :
« Si on vous poursuit dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans une autre[3]. » Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les Douze, tout pénétrés encore de la bénédiction et de la parole de Pierre, qui leur a rappelé les bontés du Maître, se séparent en s’embrassant. Ils ont au front un rayonnement céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre. Ils n’ont rien autre pour lutter contre l’ennemi, que la foi au Maître qui les envoie, et cependant on sent que leur triomphe est certain. C’est par ces paysans galiléens pauvres, ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l’avait été par David, le pâtre de Bethléem. »
Vers quelles nations se dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l’établir. Quelques-uns ont cru voir Simon chez le roi d’Edesse[4] qui l’aurait envoyé au roi d’Assyrie pour le guérir d’une maladie dangereuse. Selon d’autres, après avoir évangélisé l’Egypte, poursuivant sa route à travers l’Afrique, il serait parvenu jusqu’en Angleterre. Une tradition prétend qu’il passa d’Edesse en Mésopotamie, d’où il revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu’après l’Egypte, Simon s’en fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.
Jude avait accompli à la lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants : sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l’empereur comme fils de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu’au règne de Trajan.
Thaddée, sans doute, commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie. C’est alors qu’il écrivit l’épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une imitation volontaire de l’un des écrivains par l’autre, constatations nécessaires mènent à placer la composition de l’épître de saint Jude à une époque peu avancée de sa vie apostolique. Du reste, si particulièrement utile qu’elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour nous, lorsqu’elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l’édifice de notre foi, à nous conserver dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ.[5] »
Elle porte à chaque ligne la justification de ce nom de Thaddée, l’homme de cœur, que fut Jude et qui se montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d’allégresse devant le trône de sa gloire, au seul Dieu ; notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles ! Amen ! [6]»
Sortant d’Arabie, marchant vers l’est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble toutefois que c’est entre les fleuves de l’Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini qu’on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il aurait été cloué à la croix, et son supplice se serait achevé sous les traits ou les pierres dont on l’aurait accablé.
Les corps de saint Simon et de saint Jude, d’abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans doute à l’époque où les Mahométans s’emparèrent de la Perse (VII° siècle). On pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l’avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup d’autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. L’insigne Basilique Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par l’antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la dignité des corps saints qu’elle possède. Entre ses précieuses reliques, celles de saint Jude attirent particulièrement l’attention des fidèles qui ont à recommander à Dieu des affaires difficiles.
——————————————————————————–
[1] Evangile selon saint Jean, VII 4 & XIV 22.
[2] Evangile selon saint Marc, XVI 14.
[3] Evangile selon saint Luc, IX 5 & X 10-11 ; évangile selon saint Matthieu, X 14 ; évangile selon saint Marc, VI 11.
[4] Abgar V Oukkama le Noir, roi arabe d’Edesse, selon une tradition légendaire aurait échangé une correspondance avec le Christ qui lui aurait envoyé son portrait ; il aurait été baptisé par l’apôtre Jude (Thadée).
[5] Epître de saint Jude, 20.
[6] Epître de saint Jude, 24-25.
——————————————————————————–
Prière pour toute sorte de nécessités
O saint Jude ! mon très puissant avocat, me voici humblement prosterné à vos pieds pour vous exposer mes besoins spirituels et temporels.
Daignez jeter sur moi un de vos regards de bonté. Comme votre cœur est spécialement porté à venir en aide aux âmes affligées, je ne puis douter que vous ne pensiez à moi avec des sentiments d’une miséricordieuse tendresse.
Ainsi, encouragé par les grandes grâces que vous avez coutume d’obtenir aux âmes les plus nécessaires, je me présente aux pieds du trône de votre gloire pour vous faire connaître tel ou tel besoin que j’éprouve. Ah ! obtenez-moi qu’il veuille bien donner à mon pauvre cœur telle ou telle consolation. A raison de votre proche parenté avec Notre-Seigneur Jésus-Christ et à cause des grands mérites de votre laborieux apostolat, vous vous trouvez plus près de la source des grâces, et par conséquent plus capable d’en recevoir pour les distribuer aux malheureux qui vous invoquent. Aussi est-il inouï que ceux qui sont venus frapper à la porte de votre cœur s’en soient retournés non exaucés.
Je mets donc en vous une entière confiance, et, de votre côté, laissez-vous attendrir par ma pénible situation. Consolez-moi, délivrez-moi de mes peines, afin que, étant plus libre pour servir Dieu et l’aimer en cette vie, je puisse être un jour admis aux joies éternelles. Ainsi soit-il.
——————————————————————————–
Litanies de Saint Jude
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de nous O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus Christ écoutez-nous
Jésus Christ exaucez-nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Saint-Esprit qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, reine des Apôtre, priez pour nous
Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, priez pour nous
Saint Pierre, prince des Apôtres, priez pour nous
Sainte Jude, apôtre de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tout quitté pour suivre Jésus, priez pour nous
Saint Jude, qui avez persévéré
avec Jésus au milieu des persécutions, priez pour nous
Saint Jude, qui étiez disposé à mourir pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez été nourri du corps de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez tant souffert
durant la Passion de votre divin Maître, priez pour nous
Saint Jude, qui avez vu Jésus montant au Ciel, priez pour nous
Saint Jude, priant au Cénacle
avec Marie et les autres Apôtres, priez pour nous
Saint Jude,qui reçûtes le Saint-Esprit en langue de feu, priez pour nous
Saint Jude, qui pêchâtes vaillamment à Jérusalem
la résurrection de Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, jeté en prison, priez pour nous
Saint Jude, délivré par un Ange, priez pour nous
Saint Jude, >joyeux d’avoir souffert pour Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui avez éclairé le monde
par vos enseignements, priez pour nous
Saint Jude, qui avez opéré d’éclatants miracles, priez pour nous
Saint Jude, qui avez su demeurer
en possession de votre âme par la patience, priez pour nous
Saint Jude, plein de courage dans vos combats
contre le démon et le monde, priez pour nous
Saint Jude, dont les paroles, semblables à des flèches,
perçaient les cœur de ceux qui vous écoutaient, priez pour nous
Saint Jude, qui avez gagné des royaumes à Jésus-Christ, priez pour nous
Saint Jude, qui êtes maintenant et pour toujours
assis à la table du Roi des rois, priez pour nous
Saint Jude, qui devez juger un jour les tribus d’Israël, priez pour nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que l’Eglise de Jésus-Christ soit de plus en plus exaltée ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les ennemis du Vicaire de Jésus-Christ soient convertis ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les maîtres de la doctrine sacrée s’appliquent à l’enseigner dans toute sa pureté ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les âmes des vrais croyants se fortifient dans leur foi de jour en jour ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que nous recevions avec une obéissance filiale et généreuse les enseignements du Vicaire de Jésus-Christ ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les peuples qui ont reçu le don de la foi n’aient pas le malheur de le perdre ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les nations qui se sont laissé séduire reviennent au divin bercail ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que les contrées jadis évangélisées redeviennent chrétiennes ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que viennent des Apôtres aux peuples encore assis à l’ombre de la mort ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Faites, Seigneur, par l’intercession de saint Jude, que tous ceux qui l’invoqueront dans leurs nécessités s’en trouvent consolés et fortifiés ;
- nous vous en prions, exaucez-nous
Saint Jude, que les fidèles appellent le Patron des causes désespérées, ne cessez pas de nous montrer que vous jouissez de ce crédit auprès de Dieu.
Priez pour nous, ô bienheureux apôtre Jude !
- Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ
Seigneur, vous dont la bonté et la clémence sont inépuisables, prêtez l’oreille à nos prières, et daignez faire que tous ceux qui vous honorent dans la personne de saint Jude, votre Apôtre, obtiennent, en considération de ses mérites, d’être exaucés dans leurs demandes, par Jésus-Christ, Notre-Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. – Amen.
bonne nuit
28 octobre, 2009mercredi 28 octobre 2009 – Homélie
28 octobre, 2009du site:
mercredi 28 octobre 2009
Famille de saint Joseph
28 Octobre 2009
Homélie – Messe
« Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu ». Saint Luc insiste pour dire qu’avant toute chose, Jésus priait. La mission de Jésus découle de la relation unique qu’il vit avec son Père, la mission que Jésus confie à ses apôtres est elle aussi un fruit de cet échange ineffable entre le Père et le Fils. Jésus prie sur la montagne, c’est-à-dire dans ce lieu qui relie le Ciel et la terre ; là il écoute la voix du Père, de là il descend – mouvement de l’Incarnation – pour rejoindre les hommes, les enseigner et les guérir.
Le Seigneur Jésus rejoint ainsi notre quotidien. Notre quotidien dans ce qu’il a de plus concret. Les apôtres qu’il se choisit, en effet, ne sont pas des inconnus. Nous les connaissons tous, nous pouvons aujourd’hui encore les appeler par leur nom. Ils ne sont pas différents de nous, ils sont pris dans nos familles. S’il est des jours où il nous est aisé d’oublier que nous devons imiter Jésus et où nous préférons l’admirer – quand il guérit un lépreux ou ressuscite un enfant par exemple –, il est aussi des jours où la simplicité et l’exigence de l’évangile s’imposent à nous. Jésus nous enseigne aujourd’hui que la prière est essentielle à la vie, que tout vient d’elle. Elle est aussi simple que notre quotidien, aussi essentielle que la mission de l’Eglise, aussi éclatante que le ministère des apôtres.
Frère Dominique
Concile Vatican II : « Il y avait là…une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre »
28 octobre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091028
Saint Simon et saint Jude (Thaddée), Apôtres, fête : Lc 6,12-19
Commentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise « Lumen gentium », § 24-25
« Il y avait là…une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre »
Les évêques, en tant que successeurs des apôtres, reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, la mission d’enseigner à toutes les nations et de prêcher l’Evangile à toute créature, afin que par la foi, le baptême et l’observance des commandements, tous les hommes parviennent au salut. A cette fin, notre Seigneur Jésus Christ a promis aux apôtres le Saint Esprit qu’au jour de la Pentecôte il a envoyé du ciel, afin qu’avec la force de cet Esprit ils soient ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre devant les nations, les peuples et les rois. Cette charge que le Seigneur a confié aux pasteurs de son peuple est un véritable service, qui dans les saintes Écritures est précisément appelé diakonia, c’est-à-dire ministère…
Parmi les principaux devoirs des évêques se distingue la prédication de l’Evangile. Les évêques, en effet, sont les hérauts de la foi qui amènent au Christ de nouveaux disciples ; ce sont des docteurs authentiques, revêtus de l’autorité du Christ, qui prêchent au peuple commis à leur soin les vérités de foi à croire et à appliquer dans la pratique de la vie. Ils éclairent ces mêmes vérités à la lumière du Saint Esprit en tirant du trésor de la révélation du neuf et de l’ancien ; ils les font fructifier et veillent à écarter de leur troupeau les erreurs qui le menacent. Les évêques, quand ils enseignent en communion avec le pontife romain, doivent être respectés par tous comme les témoins de la vérité divine et catholique ; et les fidèles doivent accepter l’avis donné par leur évêque au nom de Jésus Christ en matière de foi et de morale et y adhérer avec un respect religieux.
(Références bibliques : Mt 28,18-20; Mc 16,15-16; Ac 1,8; 2,1s; 9,15; 1,17.25; Mt 13,52)