Archive pour le 27 octobre, 2009

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter’s Basilica at the Vatican October 25, 2009

27 octobre, 2009

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter's Basilica at the Vatican October 25, 2009 dans images

Pope Benedict XVI leads a mass for the closing of the African Synod in St. Peter’s Basilica at the Vatican October 25, 2009. Pope Benedict on Saturday appointed a Ghanaian cardinal to one of the most influential jobs in the Vatican, increasing the possibility that the next pontiff might be a black man.
REUTERS/Tony Gentile (VATICAN RELIGION)

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Pape Benoît: Confiance! Lève-toi, continent africain!

27 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22457?l=french

Messe de clôture du Synode pour l’Afrique : Homélie de Benoît XVI

Dimanche 25 octobre, dans la Basilique Saint-Pierre

(« Confiance! Lève-toi, continent africain! », c’est le sout-titre en italien)

ROME, Lundi 26 octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions, ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée dimanche 25 octobre, au cours de la messe de clôture de la deuxième Assemblée pour l’Afrique du Synode des évêques, qui s’est déroulée au Vatican du 4 au 25 octobre 2009.

* * *

Vénérés frères!

Chers frères et sœurs!

Voici un message d’espérance pour l’Afrique: nous venons de l’écouter de la Parole de Dieu. C’est le message que le Seigneur de l’histoire ne se lasse pas de renouveler pour l’humanité opprimée et écrasée, de toute époque et de toute terre, depuis qu’il révéla à Moïse sa volonté concernant les Israélites esclaves en Égypte: « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple (…) et j’ai entendu ses cris (…) je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer (…) et le faire monter de cette terre vers une terre plantureuse et vaste, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Quelle est cette terre? Ne s’agit-il pas du Royaume de la réconciliation, de la justice et de la paix, auquel l’humanité entière est appelée? Le dessein de Dieu ne change pas. Il est le même que celui proclamé par Jérémie, dans les magnifiques oracles appelés « Livre de la consolation », dont est tirée la première lecture d’aujourd’hui. Il s’agit d’une annonce d’espérance pour le peuple d’Israël, prostré par l’invasion de l’armée de Nabuchodonosor, par la dévastation de Jérusalem et du Temple, et par la déportation à Babylone. Un message de joie pour le « reste » des enfants de Jacob, qui leur annonce un avenir, car le Seigneur les reconduira dans leur terre, à travers une route droite et facile. Les personnes qui ont besoin de soutien, comme l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée, font l’expérience de la force et la tendresse du Seigneur: Il est un Père pour Israël, prêt à s’en occuper comme son fils aîné (cf. Jr 31, 7-9).

Le dessein de Dieu ne change pas. À travers les siècles et les bouleversements de l’histoire, Il a toujours le même objectif: le Royaume de la liberté et de la paix pour tous. Et ceci implique sa prédilection pour ceux qui sont privés de liberté et de paix, pour ceux qui sont violés dans leur dignité de personnes humaines. Nous pensons, en particulier, aux frères et aux sœurs qui, en Afrique, souffrent de la pauvreté, des maladies, des injustices, des guerres et des violences, des migrations forcées. Ces fils préférés du Père céleste sont comme l’aveugle de l’Évangile, Bartimée, qui « était assis au bord de la route » (Mc 10, 46), aux portes de Jéricho. C’est sur cette même route que passe Jésus de Nazareth. C’est la route qui conduit à Jérusalem, où se consommera la Pâques, sa Pâques sacrificielle, vers laquelle le Messie s’avance pour nous. C’est la route de son exode qui est aussi le nôtre: l’unique route qui conduit à la terre de la réconciliation, de la justice et de la paix. Sur cette route, le Seigneur rencontre Bartimée qui a perdu la vue. Leurs routes se croisent, deviennent une seule route. « Fils de David, aie pitié de moi! », crie l’aveugle avec confiance. Et Jésus lui dit: « Appelez-le », et il ajoute: « Que veux-tu que je fasse pour toi? ». Dieu est lumière et créateur de la lumière. L’homme est fils de la lumière, fait pour voir la lumière, mais il a perdu la vue, et se trouve obligé de mendier. À côté de lui, passe le Seigneur qui s’est fait mendiant pour nous: assoiffé de notre foi et de notre amour. « Que veux-tu que je fasse pour toi? ». Dieu le sait, mais il le demande; il veut que ce soit l’homme qui parle. Il veut que l’homme se lève, qu’il retrouve le courage de demander ce qui lui revient du fait de sa dignité. Le Père veut entendre de vive voix son fils exprimer sa libre volonté de voir à nouveau la lumière, cette lumière pour laquelle il l’a créé. « Rabbouni, que je voie ». Et Jésus lui dit: « Va, ta foi t’a sauvé. Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route » (Mc 10, 51-52).

Chers frères, rendons grâce parce que cette « mystérieuse rencontre entre notre pauvreté et la grandeur » de Dieu s’est également réalisée au cours de l’Assemblée synodale pour l’Afrique qui se conclut aujourd’hui. Dieu a renouvelé son appel: « Confiance, lève-toi… » (Mc 10, 49). Et voici que l’Église qui est en Afrique elle aussi, au travers de ses Pasteurs, venus de tous les Pays du Continent, de Madagascar et des autres îles, a accueilli le message d’espérance et la lumière pour cheminer sur la voie qui conduit au Royaume de Dieu. « Va, ta foi t’a sauvé » (Mc 10, 52). Oui, la foi en Jésus Christ – lorsqu’elle est bien intense et bien pratiquée – guide les hommes et les peuples à la liberté dans la vérité ou, pour reprendre les trois mots du thème du Synode, à la réconciliation, à la justice et à la paix. Bartimée qui, une fois guéri, suit Jésus sur la route, est une image de l’humanité qui, éclairée par la foi, se met en chemin vers la terre promise. Bartimée devient à son tour témoin de la lumière, en racontant et en démontrant par sa vie d’avoir été guéri, renouvelé, régénéré. Telle est l’Église dans le monde: une communauté de personnes réconciliées, opératrices de justice et de paix; « sel et lumière » au milieu de la société des hommes et des nations. C’est pourquoi le Synode a réaffirmé avec force – et a manifesté – que l’Église est Famille de Dieu au sein de laquelle ne peuvent subsister de divisions ethniques, linguistiques ou culturelles. Des témoignages émouvants nous ont montré qu’aux heures les plus sombres de l’histoire humaine, l’Esprit Saint est à l’œuvre et transforme les cœurs des victimes et des persécuteurs afin qu’ils se reconnaissent frères. L’Église réconciliée est un puissant levain de réconciliation dans les différents pays et sur tout le Continent africain.

La Deuxième Lecture nous offre une autre perspective: l’Église, communauté qui suit le Christ sur le chemin de l’amour, a une forme sacerdotale. La catégorie du sacerdoce, comme clef d’interprétation du mystère du Christ et, par conséquent, de l’Église, a été introduite dans le Nouveau Testament par l’Auteur de la Lettre aux Hébreux. Son intuition a pour origine le Psaume 110, cité aujourd’hui, là où le Seigneur Dieu, par un serment solennel, assure au Messie: « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek » (v. 4). Une référence qui en rappelle une autre, extraite du Psaume 2, dans lequel le Messie annonce le décret du Seigneur qui dit de lui: « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (v. 7). De ces textes, dérive l’attribution à Jésus Christ du caractère sacerdotal, non pas dans un sens générique mais « selon l’ordre du roi Melkisédek », c’est-à-dire le sacerdoce le plus haut et éternel, d’origine non pas humaine mais divine. Si tout grand prêtre « est toujours pris parmi les hommes, et chargé d’intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu » (He 5, 1), Lui seul, le Christ, le Fils de Dieu, possède un sacerdoce qui s’identifie avec sa Personne même, un sacerdoce singulier et transcendant, dont dépend le salut universel. Son sacerdoce, le Christ l’a transmis à l’Église par l’intermédiaire de l’Esprit Saint; c’est pourquoi l’Église a en elle-même, dans chacun de ses membres, en raison du Baptême, un caractère sacerdotal. Mais – et c’est un ici un aspect décisif le sacerdoce de Jésus Christ n’est plus avant tout rituel mais bien existentiel. La dimension du rite n’est pas abolie mais, comme cela apparaît clairement dans l’institution de l’Eucharistie, elle tire sa signification du Mystère pascal qui porte à leur achèvement les sacrifices antiques et les dépasse. Naissent ainsi, de manière simultanée, un nouveau sacrifice, un nouveau sacerdoce et également un nouveau temple, et tous trois coïncident avec le Mystère de Jésus Christ. Unie à Lui par les Sacrements, l’Église prolonge son action salvifique en permettant aux hommes d’être guéris par la foi, comme l’aveugle Bartimée. Ainsi, la Communauté ecclésiale, sur les traces de son Maître et Seigneur, est appelée à parcourir de manière décidée la route du service, à partager jusqu’au bout la condition des hommes et des femmes de son temps, afin de témoigner à tous de l’amour de Dieu et de semer ainsi l’espérance.

Chers amis, ce message de salut l’Église le transmet en conjuguant toujours l’évangélisation et la promotion humaine. Prenons par exemple l’Encyclique historique « Populorum Progressio »: ce que le Serviteur de Dieu Paul VI élabora en termes de réflexions, les missionnaires l’ont réalisé et continuent de le réaliser sur le terrain, en promouvant un développement respectueux des cultures locales et de l’environnement, selon une logique qui maintenant, depuis plus de 40 ans, apparaît être la seule en mesure de faire sortir les peuples africains de l’esclavage de la faim et des maladies. Cela signifie transmettre l’annonce d’espérance selon une « forme sacerdotale », c’est-à-dire en vivant en première personne l’Évangile, en cherchant à le traduire en projets et en réalisations en cohérence avec le principe dynamique fondamental qu’est l’amour. Durant ces trois semaines, la Deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques a confirmé ce que mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II avait déjà bien mis en évidence, et que j’ai voulu moi-même approfondir dans la dernière Encyclique « Caritas in Veritate »: qu’il faut renouveler le modèle de développement mondial, de manière à ce qu’il soit capable « d’intégrer tous les peuples et non seulement ceux qui étaient en mesure d’y prendre part » (n. 39). Ce que la doctrine sociale de l’Église a toujours soutenu à partir de sa vision de l’homme et de la société, la mondialisation le réclame à son tour aujourd’hui (cf. ibid). Celle-ci – rappelons-le – ne doit pas être comprise de manière fataliste comme si ses dynamiques étaient produites par des forces anonymes impersonnelles et indépendantes de la volonté humaine. La mondialisation est une réalité humaine et en tant que telle, elle peut être modifiée selon une configuration culturelle ou une autre. L’Église travaille par sa conception personnaliste et communautaire, pour orienter ce processus en termes de relation, de fraternité et de partage (cf. ibid, n. 42).

« Confiance, lève-toi… ». C’est ainsi qu’aujourd’hui le Seigneur de la vie et de l’espérance s’adresse à l’Église et aux populations africaines, au terme de ces semaines de réflexion synodale. Lève-toi, Église en Afrique, famille de Dieu, parce que le Père céleste t’appelle, Lui que tes ancêtres invoquaient comme Créateur, avant d’en connaître la proximité miséricordieuse, révélée dans son Fils unique, Jésus Christ. Entreprends le chemin d’une nouvelle évangélisation avec le courage qui te vient de l’Esprit Saint. L’action d’évangélisation urgente, dont on a beaucoup parlé ces jours-ci, comporte également un appel pressant à la réconciliation, condition indispensable pour instaurer en Afrique des rapports de justice entre les hommes et pour construire une paix équitable et durable dans le respect de chaque individu et de tous les peuples; une paix qui a besoin et s’ouvre à l’apport de toutes les personnes de bonne volonté au-delà des appartenances religieuses, ethniques, linguistiques, culturelles et sociales respectives. Dans cette mission de grande importance, toi, Église pèlerine dans l’Afrique du troisième millénaire, tu n’es pas seule. Toute l’Église catholique t’est proche par la prière et la solidarité active, et du Ciel t’accompagnent les saints et les saintes africaines, qui, par leur vie et parfois par leur martyre, ont témoigné leur pleine fidélité au Christ.

Confiance! Lève-toi, continent africain, terre qui a accueilli le Sauveur du monde quand, enfant, il dut se réfugier avec Joseph et Marie en Égypte pour avoir la vie sauve de la persécution du roi Hérode. Accueille avec un enthousiasme nouveau l’annonce de l’Évangile afin que le visage du Christ puisse éclairer par sa splendeur la multiplicité des cultures et des langages de tes populations. Alors qu’elle offre le pain de la Parole et de l’Eucharistie, l’Église s’engage aussi à agir, par tous les moyens dont elle dispose, afin que ne manque à aucun africain son pain quotidien. C’est pour cela, avec l’action de première urgence de l’évangélisation, que les chrétiens sont actifs dans les interventions de promotion humaine.

Chers Pères synodaux, au terme de mes réflexions, je souhaite vous adresser mes plus cordiales salutations, en vous remerciant pour votre participation édifiante. En rentrant chez vous, Pasteurs de l’Église en Afrique, portez ma bénédiction à vos communautés. Transmettez à tous l’appel à la réconciliation, à la justice et à la paix qui a souvent résonné au cours de ce Synode. Tandis que se clôt cette Assemblée synodale, je ne peux que renouveler ma vive reconnaissance au Secrétaire général du Synode des Évêques et à tous ses collaborateurs. J’exprime une pensée emplie de reconnaissance aux chœurs de la communauté nigériane de Rome et du Collège Éthiopien, qui contribuent à l’animation de cette liturgie. Et enfin, j’aimerais remercier ceux qui ont accompagné les travaux synodaux par leur prière. Que la Vierge Marie vous récompense tous et chacun d’entre vous, et obtienne que l’Église en Afrique croisse en chaque partie de ce grand continent, diffusant partout le « sel » et la « lumière » de l’Évangile.

[Texte original: italien]

Pape Jean Paul II, Homélie 5 mai 2001: “Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer” (Ac 17, 23).

27 octobre, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010505_athens_fr.html

PALAIS DES SPORTS DU CENTRE OLYMPIQUE D’ATHÈNES

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Samedi 5 mai 2001 

Chers Frères et Sœurs,

1. “Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer” (Ac 17, 23).

Rapportés par les Actes des Apôtres, ces mots de Paul prononcés à l’Aréopage d’Athènes constituent une des premières annonces de la foi chrétienne en Europe. “Si l’on considère le rôle de la Grèce dans la formation de la culture antique, on comprend que ce discours de Paul puisse être considéré comme le symbole même de la rencontre de l’Évangile avec la culture humaine” (Lettre Sur le pèlerinage aux Lieux qui sont liés à l’histoire du salut, 29 juin 1999, n. 9).

“À ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés à être saints avec tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de Jésus Christ notre Seigneur [...]; à vous grâce et paix de par Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus Christ !” (1 Co 1, 2-3). Par ces mots de l’Apôtre à la communauté de Corinthe, je vous salue avec affection, vous tous, évêques, prêtres et laïcs catholiques vivant en Grèce. Je remercie avant tout Monseigneur Foscolos, archevêque des catholiques d’Athènes et Président de la Conférence épiscopale de Grèce, pour son accueil et ses paroles cordiales. Rassemblés ce matin pour la célébration eucharistique, nous demanderons à l’Apôtre Paul de nous donner son ardeur dans la foi et dans l’annonce de l’Évangile à toutes les nations, ainsi que son souci de l’unité de l’Église. Je me réjouis de la présence à la Divine Liturgie de fidèles d’autres confessions chrétiennes, qui témoignent ainsi de leur attention à la vie de la communauté catholique et de leur commune fraternité dans le Christ.

2. Paul rappelle clairement que nous ne pouvons enfermer Dieu dans nos façons de voir et de faire tout humaines. Si nous voulons accueillir le Seigneur, nous sommes appelés à la conversion. Tel est le chemin qui nous est proposé, chemin qui nous fait suivre le Christ pour vivre comme lui, fils dans le Fils. Nous pouvons alors relire notre marche personnelle et celle de l’Église comme une expérience pascale; il nous faut nous purifier pour entrer pleinement dans la volonté divine, en acceptant que Dieu, par sa grâce, transforme notre être et notre existence, comme ce fut le cas pour Paul qui, de persécuteur s’est fait missionnaire (cf. Ga 1, 11-24). Nous passons ainsi par l’épreuve du Vendredi saint, avec ses souffrances, avec les nuits de la foi, avec les incompréhensions mutuelles. Mais nous vivons aussi des moments de lumière, semblables à l’aube de Pâques, où le Ressuscité nous communique sa joie et nous fait parvenir à la vérité tout entière. Envisageant de cette manière notre histoire personnelle et l’histoire de l’Église, nous ne pouvons que demeurer dans l’espérance, sûrs que le Maître de l’histoire nous conduit par des chemins que lui seul connaît. Demandons à l’Esprit Saint de nous pousser à être par nos paroles et par nos actes des témoins de la Bonne Nouvelle et de la charité de Dieu ! Car l’Esprit suscite l’ardeur missionnaire dans son Église, c’est lui qui appelle et qui envoie, et le véritable apôtre est d’abord un homme “à l’écoute”, un serviteur disponible à l’action de Dieu.

3. Évoquer à Athènes la vie et l’action de Paul, c’est être invité à annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, en proposant à nos contemporains le salut apporté par le Christ et en leur montrant les chemins de sainteté et de vie morale droite qui constituent les réponses à l’appel du Seigneur. L’Évangile est une bonne nouvelle universelle, que tous les peuples peuvent entendre.

En s’adressant aux Athéniens, Saint Paul ne veut rien cacher de la foi qu’il a reçue; il doit, comme tout apôtre, en garder fidèlement le dépôt (cf. 2 Tm 1, 14). S’il part des références habituelles de ses auditeurs et de leurs façons de penser, c’est pour mieux leur faire comprendre l’Évangile qu’il vient leur apporter. Paul s’appuie sur la connaissance naturelle de Dieu et sur le désir spirituel profond que peuvent avoir ses interlocuteurs pour les préparer à accueillir la révélation du Dieu unique et véritable.

S’il a pu citer devant les Athéniens des auteurs de l’Antiquité classique, c’est parce que, d’une certaine manière, sa culture personnelle avait été forgée par l’hellénisme.  Il s’est donc servi de cela pour annoncer l’Évangile avec des mots qui puissent frapper ses auditeurs (cf. Ac 17, 17). Quelle leçon ! Pour annoncer la Bonne Nouvelle aux hommes de ce temps, l’Église doit être attentive aux divers aspects de leurs cultures et à leurs moyens de communication, sans que cela conduise à en altérer son message ou à en réduire le sens et la portée. “Le christianisme du nouveau millénaire devra répondre toujours mieux à cette exigence d’inculturation” (Novo millennio ineunte, n. 40). Le discours magistral de Paul invite les disciples du Christ à entrer dans un dialogue véritablement missionnaire avec leurs contemporains, dans le respect de ce qu’ils sont, mais aussi avec une proposition claire et forte de l’Évangile, ainsi que de ses implications et de ses exigences dans la vie des personnes.

4.         Frères et sœurs, votre pays jouit d’une longue tradition de sagesse et d’humanisme. Dès les origines du christianisme, les philosophes se sont attachés à “mettre en évidence le lien qui existe entre la raison et la religion. [...] On s’engagea ainsi sur une voie qui, abandonnant les traditions antiques particulières, débouchait sur un développement qui correspondait aux exigences de la raison universelle” (Fides et ratio, n. 36). Ce travail des philosophes et des premiers apologistes chrétiens permit ensuite d’ouvrir, à la suite de saint Paul et de son discours d’Athènes, un dialogue fécond entre la foi chrétienne et la philosophie.

            À l’exemple de saint Paul et des premières communautés, il est urgent de développer les occasions de dialogue avec nos contemporains, notamment dans les lieux où se joue l’avenir de l’homme et de l’humanité, pour que les décisions prises ne soient pas guidées uniquement par des intérêts politiques et économiques qui méconnaissent la dignité des personnes et les exigences qui en découlent, mais qu’il y ait le supplément d’âme qui rappelle la place insigne et la dignité de l’homme. Les aréopages qui sollicitent aujourd’hui le témoignage des chrétiens sont nombreux (cf. Redemptoris missio, n. 37); et je vous encourage à être présents au monde; tel le prophète Isaïe, les chrétiens sont établis comme des veilleurs au sommet de la muraille (cf. Is 21, 11-12),  pour discerner les enjeux humains des situations présentes, pour percevoir dans la société les germes d’espérance et pour montrer au monde la lumière de Pâques, qui éclaire d’un jour nouveau toutes les réalités humaines.

 Cyrille et Méthode, les deux frères de Salonique, ont entendu l’appel du Ressuscité: “Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création” (Mc 16, 15). Partis à la rencontre des peuples slaves, ils ont su leur apporter l’Évangile dans leur propre langue. Non seulement ils “ont rempli leur mission en respectant pleinement la culture qui existait déjà chez les peuples slaves, mais ils la soutinrent et la développèrent inlassablement et de manière éminente en même temps que la religion” (Slavorum Apostoli, n. 26). Que leur exemple et leur prière nous aident à répondre toujours mieux à l’exigence d’inculturation et à nous réjouir de la beauté de ce visage multiforme de l’Église du Christ !

5. Dans son expérience personnelle de croyant et dans son ministère d’apôtre, Paul a compris que seul le Christ était chemin de salut, lui qui, par grâce, réconcilie les hommes entre eux et avec Dieu. “Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait” (Ep 2, 14). L’Apôtre s’est fait ensuite le défenseur de l’unité, à l’intérieur des communautés et aussi entre elles, car il brûlait du “souci de toutes les Églises” (cf. 2 Co 11, 28) !

La passion de l’unité de l’Église doit être celle de tous les disciples du Christ. “Malheureusement, le triste héritage du passé nous suit encore au-delà du seuil du troisième millénaire [...], un long chemin reste encore à parcourir” (Novo millennio ineunte, n. 48). Mais il ne faut pas que cela nous décourage; notre amour du Seigneur nous pousse à nous engager toujours davantage en faveur de l’unité. Pour faire de nouveaux pas en ce sens, il est important de “repartir du Christ” (ibid., n. 29).

“C’est sur la prière de Jésus, et non sur nos capacités, que s’appuie notre confiance de pouvoir atteindre dans l’histoire la communion pleine et visible de tous les chrétiens. [...] Puisse le souvenir du temps où l’Église respirait avec ‘deux poumons’ pousser les chrétiens d’Orient et d’Occident à marcher ensemble, dans l’unité de la foi et le respect des légitimes diversités, en s’accueillant et en se soutenant mutuellement comme membres de l’unique Corps du Christ” (Ibid., n. 48) !

La Vierge Marie a accompagné de sa prière et de sa présence maternelle la vie et la mission de la toute première communauté chrétienne, autour des Apôtres (cf. Ac 1, 14). Elle a reçu avec eux l’Esprit de Pentecôte ! Qu’elle veille sur le chemin que nous devons maintenant parcourir, pour marcher vers la pleine unité avec nos frères d’Orient et pour accomplir les uns avec les autres, avec disponibilité et enthousiasme, la mission que le Christ Jésus a confiée à son Église. Que la Vierge Marie, si vénérée dans votre pays et tout particulièrement dans les sanctuaires des îles, comme  Vierge de l’Annonciation dans l’île de Tinos, et sous le vocable de Notre-Dame de la Merci, à Faneromeni, dans l’île de Syros, nous conduise toujours à son Fils Jésus (cf. Jn 2, 5). C’est lui le Christ, c’est lui le Fils de Dieu, “la vraie lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde” (Jn 1, 9)!

Forts de l’espérance qui nous vient du Christ et soutenus par la prière fraternelle de tous ceux qui nous ont précédés dans la foi, continuons notre pèlerinage terrestre en vrais messagers de la Bonne Nouvelle, joyeux de la louange pascale qui habite nos cœurs et désireux de la faire partager à tous :

“Louez le Seigneur, tous les peuples,
Fêtez-le tous les pays!
Son amour envers nous s’est montré le plus fort;
éternelle est la fidélité du Seigneur!” (Ps 116). Amen.
[in greco]

Irini  passi!  O  Theos  na  evloghi  tin  Ellada!
[La pace sia con voi! Dio benedica la Grecia!]

Je rends grâce au Seigneur de pouvoir accomplir ces journées de pèlerinage sur les pas de l’Apôtre des Nations. Je prie saint Paul de vous accompagner chaque jour. Comme Paul soyez les témoins du Christ!

Je remercie tout d’abord Monsieur le Président de la République pour son invitation et pour son accueil. Je remercie Sa Béatitude Christodoulos et ses collaborateurs pour leur sollicitude envers ce pèlerinage sur les pas de saint Paul. Mes remerciements vont en même temps à Mgr Fóscolos et à tous les évêques catholiques. Merci à vous tous ici présents. Le Christ et l’Église comptent sur vous. Je vous bénis de tout cœur.            

Angélus du Dimanche 25 Octobre, après la a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

27 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22447?l=french

Angélus du Dimanche 25 Octobre

Texte intégral

ROME, Dimanche 25 Octobre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles prononcées par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus récitée le 25 octobre du parvis de la basilique Saint-Pierre où le pape a célébré la messe de clôture de la 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques.

* * *

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

La 2e Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques s’est conclue, tout à l’heure, par la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre. Trois semaines de prière et d’écoute réciproque, pour discerner ce que l’Esprit Saint dit aujourd’hui à l’Eglise qui vit dans le continent africain, mais aussi à l’Eglise universelle. Les pères synodaux, venus de tous les pays d’Afrique, ont présenté la réalité riche des Eglises locales. Ensemble, nous avons partagé leurs joies pour le dynamisme des communautés chrétiennes, qui continuent à grandir en quantité et en qualité. Nous sommes reconnaissants envers Dieu pour l’élan missionnaire qui a trouvé un terrain fertile dans de nombreux diocèses et qui s’exprime dans l’envoi de missionnaires dans d’autres pays africains et sur plusieurs continents.

Une importance particulière a été donnée à la famille, qui constitue aussi en Afrique la cellule première de la société, mais qui est aujourd’hui menacée par des courants idéologiques venant également de l’extérieur. Que dire, ensuite, des jeunes exposés à ce type de pressions, influencés par des modèles de pensée et de comportement qui contrastent avec les valeurs humaines et chrétiennes des peuples africains ? Naturellement, les problèmes actuels de l’Afrique et son grand besoin de réconciliation, de justice et de paix sont apparus à l’Assemblée. L’Eglise répond justement à cela en proposant encore une fois, avec un élan renouvelé, l’annonce de l’Evangile et l’action de la promotion humaine. Animée par la Parole de Dieu et par l’Eucharistie, elle s’efforce de faire en sorte que personne ne soit privé du nécessaire pour vivre et que tous puissent mener une existence digne d’un être humain.

En rappelant le voyage apostolique que j’ai accompli au Cameroun et en Angola au mois de mars dernier, et qui avait aussi pour but de lancer la préparation immédiate du second synode pour l’Afrique, je désire aujourd’hui m’adresser à toutes les populations africaines, en particulier à celles qui partagent la foi chrétienne, pour leur remettre idéalement le Message final de cette Assemblée synodale. C’est un Message qui part de Rome, siège du Successeur de Pierre, qui préside à la communion universelle, mais qui prend son origine en Afrique, dont il recueille les expériences, les attentes, les projets, et retourne maintenant en Afrique, apportant la richesse d’un événement de profonde communion dans l’Esprit-Saint.

Chers frères et sœurs qui m’écoutez d’Afrique ! Je confie de manière spéciale à votre prière les fruits du travail des Pères synodaux, et je vous encourage par les paroles du Seigneur Jésus : soyez le sel et la lumière de la terre africaine bien aimée !

Alors que ce Synode se conclut, je désire maintenant rappeler qu’une Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques est prévue pour l’année prochaine. A l’occasion de ma visite à Chypre, j’aurai le plaisir de remettre l’Instrumentum laboris de cette assise.

Remercions le Seigneur, qui ne se fatigue jamais d’édifier son Eglise dans la communion, et invoquons avec confiance la maternelle intercession de la Vierge Marie.

APRES L’ANGELUS

Après l’Angélus, Benoît XVI a salué les personnes présentes en différentes langues. Voici ce qu’il a ajouté en français :

Je vous accueille avec joie, pour la prière de l’Angélus, chers pèlerins francophones. En ce jour où s’achève la deuxième Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, la liturgie nous rappelle que seul le Christ Jésus peut guérir pleinement la personne humaine de la misère d’un cœur blessé. Que notre prière se fasse instante pour que tous les peuples de la terre, et particulièrement les peuples d’Afrique, marchent avec Lui sur les chemins de la vie, de la réconciliation, de la justice et de la paix. Que Notre-Dame d’Afrique protège et guide les hommes et les femmes de ce bien aimé continent ! Bon dimanche !

 Traduction : Zenit

bonne nuit (très jolie vrai?….eheheheheh!)

27 octobre, 2009

bonne nuit (très jolie vrai?....eheheheheh!) dans je vous écris ce qui ai pensé

http://www.freefotohunter.com/index.asp?CATEGORY=Animals-Animali/Reptils-Rettili

Cantalamessa: Avec le Christ nous n’avons rien à craindre (Homélie dimanche 10 fèvrier 2008)

27 octobre, 2009

du site:

http://www.cantalamessa.org/fr/omelieView.php?id=256

Avec le Christ nous n’avons rien à craindre 
 
Dimanche 10 février
A – 2008-02-10 
 
Matthieu 4, 1-11

Le démon, le satanisme et autres phénomènes du même genre sont aujourd’hui très actuels et inquiètent fortement notre société. Notre monde technologique et industrialisé est imprégné d’occultisme, de spiritisme et pullule de magiciens, de sorciers, de diseurs d’horoscopes, de vendeurs d’envoûtements, d’amulettes, ainsi que de véritables sectes sataniques. Chassé par la porte, le diable est revenu par la fenêtre. En d’autres termes, chassé par la foi, il est revenu par la superstition.

L’épisode des tentations de Jésus dans le désert, que nous lisons le premier dimanche de carême, nous aide à faire un peu la lumière sur ce thème. Tout d’abord, le démon existe-t-il ? C’est-à-dire, le mot démon renvoie-t-il vraiment à une entité personnelle, dotée d’intelligence et de volonté, ou s’agit-il simplement d’un symbole, d’une manière d’indiquer la somme du mal moral du monde, l’inconscient collectif, l’aliénation collective, etc. ? De nombreuses personnes, parmi les intellectuels, ne croient pas au démon au premier sens du terme. Mais il faut noter de grands écrivains et penseurs, comme Goethe, Dostoïevsky, ont pris très au sérieux l’existence de satan. Baudelaire, qui n’était certes pas un saint, a dit que « la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».

La preuve principale de l’existence du démon dans les Evangiles n’est pas l’un des nombreux épisodes de libération de personnes possédées, car les croyances antiques sur l’origine de certaines maladies peuvent avoir influencé l’interprétation de ces faits. La preuve, c’est Jésus qui est tenté dans le désert par le démon. La preuve, ce sont aussi les nombreux saints qui ont lutté dans la vie contre le prince des ténèbres. Ils ne sont pas des « Don Quichotte » qui ont lutté contre des moulins à vent. C’était au contraire des hommes très concrets, avec une psychologie très saine.
Si tant de personnes trouvent absurde de croire au démon c’est parce qu’elles se basent sur les livres, parce qu’elles passent leur vie dans les bibliothèques ou à leur bureau, alors que ce ne sont pas les livres qui intéressent le démon mais les personnes, et surtout, précisément, les saints. Que peut savoir sur satan celui qui n’a jamais été confronté à la réalité de satan mais seulement à son idée, c’est-à-dire aux traditions culturelles, religieuses, ethnologiques sur satan ? Celui-ci traite en général ce sujet avec beaucoup d’assurance et de supériorité, en considérant tout comme de « l’obscurantisme médiéval ». Mais ceci est une fausse sécurité. C’est comme celui qui se vanterait de ne pas avoir peur des lions, en donnant comme preuve le fait qu’il a vu beaucoup de peintures et de photographies de lions, et n’a jamais eu peur. D’autre part, il est tout à fait normal et cohérent que celui qui ne croit pas en Dieu ne croit pas au diable. Il serait même tragique qu’une personne qui ne croit pas en Dieu croit au diable !

Cependant, la chose la plus importante que la foi chrétienne a à nous dire n’est pas que le démon existe, mais que le Christ a vaincu le démon. Le Christ et le démon ne sont pas pour les chrétiens deux princes égaux et contraires, comme dans certaines religions dualistes. Jésus est l’unique Seigneur ; satan n’est qu’une créature « qui a mal tourné ». Si un pouvoir sur les hommes lui est accordé, c’est pour que les hommes aient la possibilité de choisir librement un camp et aussi pour « qu’ils ne s’enorgueillissent pas » (cf. 2 Co 12, 7), en se croyant autosuffisants et en croyant ne pas avoir besoin de rédempteur. « Le vieux satan est fou – dit le refrain d’un negro spiritual. Il a tiré un coup de feu pour détruire mon âme, mais il a mal visé et a détruit mon péché ».

Avec le Christ nous n’avons rien à craindre. Rien ni personne ne peut nous faire de mal, si nous ne le voulons pas. Depuis la venue du Christ, satan est comme un chien attaché : il peut aboyer de toutes ses forces et tirer tant qu’il veut sur sa laisse, mais si nous ne nous approchons pas de lui, il ne peut pas mordre. Au désert, Jésus s’est libéré de satan pour nous libérer de satan ! C’est la bonne nouvelle avec laquelle nous entamons notre marche de carême vers Pâques.

Traduit de l’italien par Zenit 

Saint Maxime de Turin: « Comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin »

27 octobre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091027

Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 13,18-21
Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 26 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 124)

« Comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin »

      A propos de ce que dit l’Evangile : « Un homme l’a pris et l’a jeté dans son jardin », quel est cet homme, à votre avis, qui a semé le grain qu’il avait reçu, comme un grain de moutarde dans son petit jardin ? Je pense, moi, que c’est celui dont l’Evangile dit : « Et voici un homme nommé Joseph, membre du conseil, qui était d’Arimathie… Il alla trouver Pilate. Il lui demanda la permission de descendre le corps du Seigneur et de l’ensevelir. La permission accordée, il le mit dans la sépulture préparée dans son jardin » (Lc 23,50-53). C’est la raison pour laquelle l’Ecriture dit : « Un homme l’a pris et l’a enfoui dans son jardin ». Dans le jardin de Joseph se mêlaient les parfums de diverses fleurs, mais pareille graine n’y avait pas été déposée. Le jardin spirituel de son âme était embaumé du parfum de ses vertus, mais le Christ embaumé n’y avait pas encore pris place. En ensevelissant le Sauveur dans le monument de son jardin, il l’accueillit plus profondément dans le creux de son coeur.