Les Sentences des Pères du désert: « Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091014
Le mercredi de la 28e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 11,42-46
Commentaire du jour
Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles)
Collection systématique, ch. 9 (trad. SC 387, p. 427s)
« Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »
Un frère qui avait péché fut chassé de l’église par le prêtre ; et abba Bessarion se leva et sortit avec lui en disant : « Moi aussi, je suis un pécheur »…
Un frère fauta une fois à Scété. On tint un conseil, auquel on convoqua abba Moïse. Mais celui-ci refusa de venir. Alors le prêtre lui envoya dire : « Viens, car tout le monde t’attend ». Il se leva, et vint avec une corbeille percée qu’il remplit de sable qu’il mit sur son dos, et qu’il porta ainsi. Les autres, sortis à sa rencontre, lui dirent : « Qu’est-ce que cela, père ? » Le vieillard dit : « Mes fautes sont en train de s’écouler derrière moi et je ne les vois pas ; et moi, je suis venu aujourd’hui pour juger les fautes d’autrui ? » Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.
Abba Joseph interrogea abba Poemen en disant : « Dis-moi comment devenir moine ». Le vieillard dit : « Si tu veux trouver du repos ici-bas et dans le monde à venir, dis en toute occasion : Moi, qui suis-je ? Et ne juge personne ».
Un frère interrogea le même abba Poemen en disant : « Si je vois une faute de mon frère, est-il bien de la cacher ? » Le vieillard dit : « A l’heure où nous cachons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi cache les nôtres ; et à l’heure où nous manifestons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi manifeste les nôtres ».
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.