Archive pour le 10 octobre, 2009

bonne nuit

10 octobre, 2009

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Saint Jean Chrysostome: « Tu auras un trésor au ciel »

10 octobre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091011

Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire : Mc 10,17-30
Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise
Homélie 63 sur St Matthieu ; PG 58,603 (trad. cf. Marc commenté, DDB 1986, p. 104)

« Tu auras un trésor au ciel »

      Le Christ avait dit au jeune homme : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements » (Mt 19,17). Il demande : « Lesquels ? », non pour le mettre à l’épreuve, loin de là ; il suppose qu’il y aura pour lui, à côté des commandements de la Loi de Moïse, d’autres commandements qui lui procureront la vie ; c’était la preuve de son désir ardent. Quand Jésus lui eut énoncé les commandements de la Loi, le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé avec soin dès ma jeunesse ». Et il ne s’en tint pas là, il demanda : « Que me manque-t-il encore ? » (Mt 19,20), ce qui était le signe même de son désir ardent. Ce n’est pas une petite âme qui estime qu’il lui manque encore quelque chose, qui trouve insuffisant l’idéal proposé pour rejoindre l’objet de son propre désir.

      Et que va dire le Christ ? Il propose quelque chose de grand ; il propose d’abord la récompense en déclarant : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi ». Vois-tu quel prix, quelles couronnes il propose pour cette course sportive ?… Pour l’attirer il lui montre une récompense de grande valeur et il remet le tout à son jugement. Ce qui pourrait sembler pénible, il le laisse dans l’ombre. Avant de parler de combats et d’efforts, il lui montre la récompense : « Si tu veux être parfait » dit-il : voilà la gloire, voilà le bonheur !… « Tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi » : voilà la récompense, la récompense superbe de marcher à la suite du Christ, d’être son compagnon et son ami ! Ce jeune homme estimait les richesses de la terre ; le Christ le conseille de s’en dépouiller, non pas pour s’appauvrir dans le dénuement mais pour l’enrichir davantage.

The Wisdom of Solomon, events and portraits (du Livre de Salomon la 1er lecture du demain)

10 octobre, 2009

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Homélie pour la 28e dimanche du Temps Ordinaire

10 octobre, 2009

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,28e.dimanche.du.temps.ordinaire,2566.html

28e dimanche du Temps Ordinaire

dimanche 11 octobre 2009

Famille de saint Joseph Octobre 2009 
 
 Homélie
 
 Au moment où Jésus s’apprête à se mettre en route, un jeune homme accourt et s’agenouille devant lui. L’accent est d’entrée mis sur la personne de Jésus : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus renvoie alors son interlocuteur à la bonté de Dieu : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon sinon Dieu seul. » Il lui fait ainsi prendre conscience de la profondeur de sa démarche. C’est bien le Dieu unique qu’il vient interroger, le Dieu de bonté qui en tant que tel est seul capable de déterminer ce qui est bon. Il l’a manifesté par le don de la Loi qui est comme l’explicitation de l’Alliance de bonté qu’il est venu sceller avec l’homme et qui, en tant que telle, nous révèle le plus sûr chemin pour entrer dans la vie éternelle. C’est la raison pour laquelle Jésus commence par renvoyer à elle dans sa réponse à ce jeune homme qui veut obtenir en héritage la vie éternelle.

Mais l’homme a tendu son oreille à la Loi de Dieu et en bon juif il l’a mise en pratique depuis sa jeunesse. Alors pourquoi cette inquiétude de sa part ? L’observance des commandements ne serait-elle pas suffisante ?
Jésus va le mettre sur la voie en répondant à sa demande par un regard d’amour. Non pas à cause de ce que ce jeune homme a fait, comme si ce regard venait simplement récompenser une obéissance scrupuleuse à des préceptes, mais parce qu’il reste disponible au-delà de son observance des commandements. Et la preuve de cet amour c’est l’exigence qu’il manifeste : il « manque » au jeune homme de renoncer à ses richesses et de suivre Jésus. Jésus tourne alors le regard vers ses disciples comme pour leur signifier que l’appel qu’il adresse à ce jeune homme leur est aussi destiné. Il les remet devant leur propre condition de disciples et leur montre qu’elle dépasse la fidélité à la Loi. Et si elle se manifeste ainsi, ce n’est que parce qu’elle est d’abord adhésion à une personne dont l’appel détermine le sens de toute une vie : « Viens et suis-moi ».

Jésus montre bien dans la réponse qu’il fait au jeune homme riche que pour entrer dans la vie éternelle, il ne s’agit pas d’ajouter quelque chose aux commandements mais de se déposséder : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
La pauvreté se révèle ici comme la condition pour adhérer pleinement à la personne du Christ. L’enjeu n’est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre, Jésus m’invite à vider mon sac à dos.
Dans la continuité de cette marche à la suite du Christ, nous pourrions dire que choisir la pauvreté c’est prendre les moyens d’une communion toujours plus intime avec le Seigneur et en ce sens, c’est participer à la Sagesse divine qui comme nous le révèle l’Ancien Testament introduit dans l’intimité avec Dieu. L’intimité avec la Sagesse ne se distingue pas de l’intimité avec Dieu. C’est ce que nous enseigne le Nouveau Testament lorsqu’il identifie la Sagesse avec le Christ, Fils et Parole de Dieu. Le psaume de ce dimanche nous dit la joie de vivre en Dieu. Il nous révèle le secret de la joie du sage : »Apprends-nous la vraie mesure de nos jours pour que nos cœurs pénètrent la sagesse. Rassasie-nous de ton amour au matin pour que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Révèle ton œuvre à tes serviteurs et ta beauté à leurs fils. » (Psaume 89)

Posséder la Sagesse, c’est donc appartenir totalement au Christ et vivre de la vie même de Dieu. Voilà pourquoi, comme nous le rappelle la 1ère lecture, elle est le bien le plus précieux que l’on puisse désirer, plus que la santé, plus que la beauté. Voilà pourquoi : « Tout l’or du monde auprès d’elle n’est que peu de sable, et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue. »

La Parole de Dieu, Sagesse divine, m’interpelle et m’exhorte à être uni au Christ dans la proximité de son amitié et de son amour. La pauvreté apparaît alors comme l’aliment en creux de l’amour. Saint Augustin l’exprime de façon tout à fait admirable : « L’aliment de la charité, c’est la disparition de nos convoitises ». Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.

Il nous arrive peut-être parfois de dire qu’en matière de pauvreté, l’essentiel est de ne pas s’attacher aux biens de ce monde. C’est vrai mais il n’en demeure pas moins que « les biens de la terre sont plus aimés quand on les possède que quand on les désire » (Saint Augustin). Nous devons quand même prendre acte que Jésus, en jouant sur un contraste très fort, présente les richesses comme le premier obstacle pour entrer dans la vie éternelle : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu ». Le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer !

Avant de vérifier la relation que nous entretenons aux biens que nous possédons, nous avons sans aucun doute un travail préliminaire d’épuration à opérer. Ce n’est qu’après cela que nous pourrons entendre les recommandations de Jésus dans l’évangile à le laisser habiter nos relations aux biens et aux personnes. Le Concile Vatican II nous dit : « Tous les fidèles du Christ sont donc invités et obligés à poursuivre la sainteté et la perfection de leur état. Qu’ils veillent tous à régler comme il faut leurs affections pour que l’usage des choses du monde et un attachement aux richesses contraire à l’esprit de pauvreté évangélique ne les détournent pas de poursuivre la perfection de la charité ; c’est l’avertissement de l’Apôtre: ceux qui usent de ce monde, qu’ils ne s’y arrêtent pas, car la figure de ce monde passe (cf. 1Co 7,31 grec) » (Lumen Gentium 42).

A côté d’une pauvreté matérielle subie et négative, parce qu’elle priverait l’homme des biens qui lui seraient nécessaires, l’Evangile nous révèle une pauvreté matérielle positive, présentée comme un idéal à choisir, parce qu’elle libère, élève et rend disponible pour accueillir les réalités cachées du Royaume : « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu’un homme vient trouver : il le recache, s’en va ravi de joie vendre tout ce qu’il possède, et achète ce champ » (Mt 13, 44-45).

« Seigneur, tu poses aujourd’hui sur chacun de nous un regard d’Amour qui nous appelle à nous attacher à toi et à mettre nos pas dans tes pas. Nous en percevons toute l’exigence et notre impuissance à marcher à ta suite nous saute aux yeux. Nous ne voulons pas que la tristesse qui découle de ce constat nous accable. Au contraire, nous voulons élever notre regard vers toi afin d’implorer le secours de ta grâce. Seigneur, que ta Parole de Sagesse, tel un glaive à double tranchant, vienne nous libérer de tout superflu et de tout attachement qui pourraient nous empêcher de partager l’intimité de ta vie éternelle. Nous le croyons : ‘Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu’. »

Frère Elie

Le Vatican salue l’attribution du Nobel de la paix à Barack Obama

10 octobre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22259?l=french

Le Vatican salue l’attribution du Nobel de la paix à Barack Obama

Un engagement « fondamental pour l’avenir de l’humanité ».

ROME, Vendredi 9 octobre 2009 (ZENIT.org) – Le Vatican salue l’attribution du Prix Nobel de la paix au président des Etats-Unis, M. Barack Obama et son engagement pour le désarmement nucléaire, un engagement « fondamental pour l’avenir de l’humanité ».

Dans un communiqué, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Le P. Federico Lombardi a déclaré que « l’attribution du Nobel de la Paix au président Obama est saluée et appréciée au Vatican à la lumière de l’engagement démontré par le président pour la promotion de la paix au niveau international ».

Et il ajoute : « Et en particulier aussi récemment en faveur du désarmement nucléaire ».

« On souhaite que cette reconnaissance très importante encourage ultérieurement un si difficile engagement, cependant fondamental pour l’avenir de l’humanité afin qu’il puisse conduire aux résultats espérés », a souligné le P. Lombardi.

Le président Obama fait désormais partie des chefs d’Etat dont l’action a été décisive pour la paix, comme Nelson Mandela, Willy Brandt, Anouar el-Sadate, Yitzhak Rabin, Lech Walesa ou Michaël Gorbatchev. Il est le troisième des présidents américains à le recevoir, après Théodore Roosevelt (1906), Woodrow Wilson (1919) et Jimmy Carter (2002).

Il reçoit ce prix prestigieux pour « ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».

La petite histoire retiendra le réveil du président américain, un peu avant six heures, mais pas avant. « Réveiller un président au milieu de la nuit, cela ne se fait vraiment pas », a déclaré le président du Comité Nobel, M. Thorbjoern Jagland, à Oslo. Et pour ne pas le réveiller, le Comité n’a donc pas prévenu Barack Obama avant l’annonce officielle.

Mais surtout, M. Jagland a déclaré qu’en tant que président, Barack Obama « a créé un nouveau climat dans la politique internationale ».

Le comité Nobel norvégien avait reçu un nombre record de candidatures : 250 ! Mais il a « attaché beaucoup d’importance » à « la vision » et aux « efforts » du président élu en novembre 2008 et qui a pris ses fonctions en janvier 2009 « pour un monde sans armes nucléaires ».

Le Nobel de la Paix a été institué en 1901, et il a été attribué à plus d’une centaine de personnalités appartenant à 30 pays ainsi qu’à des organisations gouvernementales et non-gouvernementales.

Anita S. Bourdin

Les 150 Psaumes, un itinéraire spirituel

10 octobre, 2009

du site:

http://biblio.domuni.org/articlesbible/saveur/saveur_a9.htm#P95_62519

Les 150 Psaumes, un itinéraire spirituel

Avec l’habitude de prier les Psaumes, on s’aperçoit que leur ordre n’est pas fortuit. Diverses sont les distributions psalmiques pour l’Office, mais celles qui privilégient une certaine continuité numérique s’avèrent, à l’expérience, plus à même de faire entrer dans le mystère qui se déploie du 1er au 150e.

Il faut bien avouer qu’une première lecture du livre des Psaumes laisse une impression de pêle-mêle : on passe d’un psaume d’appel au secours à un voisin qui n’est que d’apaisement (Ps 3 et 4), par exemple, ou bien d’une lamentation nationale (Ps 43) à un cantique nuptial messianique (Ps 44), ou encore d’un petit psaume qui chérit Jérusalem (Ps 86) au psaume le plus noir de tous qui s’achève sur la déréliction dans les ténèbres inextricables (Ps 87). On croirait que ces Louanges ont été numérotées au petit bonheur ou mélangées par erreur ; l’unité qui leur vient de leur auteur ou référence privilégiée, qui est David, le roi-chantre, ne semble qu’assez artificielle, même si le « bien-aimé » a su donner le ton de l’ensemble ; son éloge par Ben Sira nous émeut encore :

« Dans toutes ses œuvres, il rendit hommage
au Saint Très-Haut dans des paroles de gloire ;
de tout son cœur il chanta,
montrant son amour pour son Créateur.
Il établit devant l’autel des chantres,
pour émettre les chants les plus doux. » (47, 8-9)

Certes, on voit apparaître des groupes caractérisés, comme les Psaumes du Règne (de 92 à 100 sauf exception) ou les Psaumes graduels (119 à 133), mais la plupart des pièces se succèdent sans cohérence historique, thématique ou littéraire. Cependant, au-delà de cet aimable désordre de la vie, qui apparaît d’abord, une structure se dégage, aussi complexe et solide que la formule de la chlorophylle.

On sait que le Psautier est divisé en cinq livres (1-40 ; 41-71 ; 72-89 ; 90-105 ; 106-150) qui ne sont pas d’égale ampleur ni de semblable contenu ; ils s’achèvent par un Amen sonore, parfois répété, qui souligne la nature liturgique des psaumes. Il vient à l’esprit que ces cinq livrets pourraient être liés aux cinq rouleaux de la Torah, mais le parallélisme n’est pas très évident. Plus qu’une analyse fouillée repérant des liens savamment établis, c’est la longue pratique de la psalmodie qui a laissé percevoir aux croyants la progression spirituelle qu’offrent les 150 psaumes en leur continuité numérique, ou encore la construction de cette immense symphonie7b de l’âme et des âmes, qui se développe tout au long de ces chants, avec ses mouvements successifs et la reprise de ses thèmes.

Les commentateurs juifs ont su de longue date montrer la personnalité de chacun des cinq livres du Psautier. Dans ses Liminaires sur les Psaumes, qui sont un vrai joyau de finesse et de français, André Chouraqui nous le dit :

« L’exégèse hébraïque nous offre peut-être la clé du plan qui inspira la composition du Psautier lorsqu’elle suggère que la doctrine des cinq livres des Psaumes est la même que celle des cinq Livres de Moïse, dont ils constituent le commentaire symphonique. Une grande rigueur semble avoir présidé au classement des Psaumes à l’intérieur du Recueil , tel que nous le connaissons aujourd’hui. » « Le Premier Livre est presque entièrement consacré à nous décrire les péripéties de la guerre que le Réprouvé livre au Juste. » « Le Livre Deuxième nous introduit dans un univers dominé par des accents plus sereins. Non plus le drame de la guerre contre le Réprouvé, mais celui des exils de l’âme, nous enseignent les Docteurs. » « Les dix-sept Psaumes du Livre Troisième constituent la collection médiane, la plaque tournante du Psautier. Elle est massive, statique, une implacable méditation du passé dans l’attente des fins dernières. » « Avec le Quatrième Livre, le cap des sacrifices semble franchi ; nous pénétrons dans la joie sans mélange des puissances du Seigneur. »8i « Le Livre Cinquième nous fait gravir les derniers sommets de la montagne sainte [...] jusqu’aux tout-puissants accords de l’allegro final. »

Chez les Pères, saint Grégoire de Nysse est un des premiers à montrer cette progression spirituelle :

« Le Psautier est divisé en cinq parties, écrit-il en commentant le dernier psaume ; et nous avons remarqué qu’elles s’élèvent les unes au-dessus des autres en une suite régulière comme les degrés d’une échelle. Puis nous avons discerné, à partir de signes convenus, que les derniers mots de chaque section marquent comme un arrêt du discours, une cadence de la pensée ; ils délimitent ce qui précède par une expression de louange et d’action de grâces : « Béni soit le Seigneur dans les siècles des siècles : Amen, Amen. » Ces mots signifient une action de grâces qui dure éternellement, vu qu’on ne se contente pas de dire une seule fois « Amen », mais qu’on reprend une deuxième fois en signe de perpétuité dans l’action de grâces. Et en chacune des parties ainsi sectionnées, il nous a été donné d’observer un bien particulier d’où nous vient, par l’action divine, la béatitude. Parcourant à la suite et dans l’ordre chacun des biens examinés, notre âme se trouve toujours placée dans la direction d’un bien plus élevé, afin de parvenir un jour au suprême bonheur. Ce bonheur est la louange divine pleinement accomplie en tous les saints, selon ce que dit le psaume final : « Louez Dieu en ses saintes demeures. » »

Nous retrouvons tout l’élan spirituel – l’épectase, c’est-à-dire « l’extension » venue du désir intérieur – qui est au fond de la doctrine de saint Grégoire de Nysse : « Le bien obtenu est sans cesse plus grand que le bien précédent ; il ne met pas pour autant un terme à la quête, mais l’obtention d’un bien devient commencement d’une découverte de biens plus élevés pour ceux qui progressent. Celui qui monte ne s’arrête jamais, allant de commencement en commencement, et le commencement des biens toujours plus grands n’a jamais de fin. » Pour lui, la psalmodie apparaît comme le chant de l’âme qui ne cesse de monter vers Dieu, telle une alouette : elle « trouve toujours dans ce qu’elle a réalisé un nouvel élan pour voler plus haut. »

Parmi nos contemporains, Divo Barsotti a su expliciter avec délicatesse les montées de l’âme. Même si « parmi les derniers psaumes il en est de dramatiques où apparaît encore la souffrance, et peut-être le péché, on doit cependant reconnaître qu’il existe une progression vers la lumière. De l’expérience de la douleur, du péché et de la mort, l’homme s’avance, de psaume en psaume, vers la louange divine. Au centre, pour ainsi dire du psautier, se trouvent les psaumes de la royauté ; ensuite viennent les psaumes des pèlerinages ; et finalement les derniers psaumes ne sont plus qu’une louange. » Pour caractériser les étapes de ce cheminement de l’homme et de l’humanité, Divo Barsotti voit la nuit dans le premier livre des Psaumes ; le matin dans le second ; au troisième on arrive au plein midi ; le règne de Dieu, qui n’a pas de couchant, occupe le quatrième, tandis que le cinquième développe la louange que l’homme et l’univers, en Église, rendent à Dieu.

bonne nuit

10 octobre, 2009

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Saint Pierre Damien : Heureux ceux qui accueillent la Parole de Dieu, son Verbe

10 octobre, 2009

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Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 11,27-28
Commentaire du jour
Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l’Église
Sermon 45, PL 144, 747 (trad. Orval)

Heureux ceux qui accueillent la Parole de Dieu, son Verbe

      Il appartient à la Vierge Marie d’avoir conçu le Christ en son sein, mais c’est le partage de tous les élus de le porter avec amour dans leur coeur. Heureuse, oui, très heureuse la femme qui a porté Jésus en elle durant neuf mois (Lc 11,27). Heureux, nous aussi, lorsque nous veillons à le porter sans cesse en notre coeur. Certes, la conception du Christ dans le sein de Marie a été une grande merveille, mais ce n’est pas une moindre merveille que de le voir devenir l’hôte de notre poitrine. C’est le sens de ce témoignage de Jean : « Me voici à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui et lui avec moi » (Ap 3,20)… Ici encore, mes frères, considérons quelle est notre dignité et notre ressemblance avec Marie. La Vierge a conçu le Christ dans ses entrailles de chair, et nous le portons dans celles de notre coeur. Marie a nourri le Christ en donnant à ses lèvres le lait de son sein, et nous pouvons lui offrir le repas varié des bonnes actions qui font ses délices.