Archive pour le 17 septembre, 2009

Paul écrit la lettre aux Romain

17 septembre, 2009

Paul écrit la lettre aux Romain dans image sacré et texte 77_small

Petrus Gilberti, illustrateur de la Bible Historiale de Guyart Des Moulins , début 15e, British Library.

A gauche Paul sous un porche d’une maison où il était assigné à Rome, écrit une lettre –il s’agit de la lettre aux Romains. Sa tête est auréolée. Son attitude est presque prostrée, sérieuse, le front plissé. Il sait qu’il sera martyrisé pour sa foi, il doit former ses disciples pour qu’ils poursuivent son œuvre d’évangélisation. Il apparaît comme un sage, imposant avec sa grande tunique rouge déployée sur ses genoux. et à côté de lui l’épée qui est le symbole de son martyr. Il eut la tête tranchée aux environs de Rome.

À droite, à l’extérieur, dans une campagne sombre, un groupe écoute et reçoit une lettre de la part d’un messager. Celui-ci est envoyé par Paul auprès des hommes hors de la ville. L’homme a une position humble, à genoux, il est simplement vêtu, mais sa longue lance signifie qu’il est prêt à se battre pour sa foi et à pourfendre le paganisme.. Les hommes qui l’écoutent sont richement vêtus, grandes tuniques colorées et chapeaux montrant leur diversité : c’est à tous les peuples que le messager de Paul doit porter son Evangile.

http://cetadnet.cef.fr/meditation_paul-a-timothee-la-mission.html

Audience générale : Syméon le Nouveau Théologien

17 septembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22009?l=french

Audience générale : Syméon le Nouveau Théologien

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

ROME, Mercredi 16 septembre 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée mercredi 16 septembre par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, dans la salle Paul VI au Vatican.

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui nous examinerons la figure d’un moine oriental, Syméon le Nouveau Théologien, dont les écrits ont exercé une remarquable influence sur la théologie et sur la spiritualité de l’Orient, en particulier en ce qui concerne l’expérience de l’union mystique avec Dieu. Syméon le Nouveau Théologien naquit en 949 à Galatai, en Paphlagonie (Asie mineure), dans une famille noble de province. Encore jeune, il partit pour Constantinople pour y entreprendre des études et entrer au service de l’empereur. Mais il se sentit peu attiré par la carrière civile qui l’attendait et sous l’influence des illuminations intérieures dont il faisait l’expérience, il se mit à la recherche d’une personne qui l’orientât dans le moment de grands doutes et de perplexité qu’il était en train de vivre, et qui l’aidât à progresser sur le chemin de l’union avec Dieu. Il trouva ce guide spirituel en Syméon le Pieux (Eulabes), un simple moine du monastère de Studios, à Constantinople, qui lui donna à lire le traité La loi spirituelle de Marc le Moine. Dans ce texte, Syméon le Nouveau Théologien trouva un enseignement qui l’impressionna beaucoup : « Si tu cherches la guérison spirituelle – y lit-il- sois attentif à ta conscience. Tout ce qu’elle te dit, fais-le et tu trouveras ce dont tu as besoin ». A partir de ce moment-là – raconte-t-il lui-même – il ne se coucha plus sans se demander si sa conscience n’avait pas quelque chose à lui reprocher.

Syméon entra dans le monastère des Studites, où, toutefois, ses expériences mystiques et son extraordinaire dévotion envers le Père spirituel lui causèrent des difficultés. Il partit pour le petit couvent de Saint Mamas, toujours à Constantinople, dont, après trois ans, il devint le chef, l’higoumène. Il y conduisit une intense recherche d’union spirituelle avec le Christ, qui lui conféra une grande autorité. Il est intéressant de noter qu’il lui fut donné le qualificatif de « Nouveau Théologien », bien que la tradition ne réserve le titre de « Théologien » qu’à deux personnalités : à l’évangéliste Jean et à Grégoire de Nazianze. Il endura des incompréhensions et souffrit l’exil, mais fut réhabilité par le patriarche de Constantinople, Serge II.

Syméon le Nouveau Théologien passa la dernière période de son existence dans le monastère de Sainte Marine, où il écrivit une grande partie de ses œuvres, en devenant de plus en plus célèbre en raison de ses enseignements et de ses miracles. Il mourut le 12 mars 1022.

Le plus connu de ses disciples, Niceta Stetatos, qui a recueilli et recopié les écrits de Syméon, en fit une édition posthume, en rédigeant à la suite une biographie. L’œuvre de Syméon comprend neuf volumes, qui se divisent en Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques, trois volumes de Catéchèses adressées aux moines, deux volumes de Traités théologiques et éthiques et un volume d’Hymnes. Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses Lettres. Toutes ces œuvres ont trouvé une place importante dans la tradition monastique orientale jusqu’à nos jours.

Syméon concentre sa réflexion sur la présence de l’Esprit Saint chez les baptisés et sur la conscience qu’ils doivent avoir de cette réalité spirituelle. La vie chrétienne – souligne-t-il – est une communion intime et personnelle avec Dieu, la grâce divine illumine le cœur du croyant et le conduit à la vision mystique du Seigneur. Dans ce sillage, Syméon le Nouveau Théologien insiste sur le fait que la véritable connaissance de Dieu ne vient pas des livres, mais de l’expérience spirituelle, de la vie spirituelle. La connaissance de Dieu naît d’un chemin de purification intérieure, qui commence avec la conversion du cœur, grâce à la force de la foi et de l’amour ; elle passe à travers un profond repentir et une douleur sincère pour ses péchés, pour arriver à l’union avec le Christ, source de joie et de paix, imprégnés de la lumière de sa présence en nous. Pour Syméon, cette expérience de la grâce divine ne constitue pas un don exceptionnel pour quelques mystiques, mais est le fruit du Baptême dans l’existence de tout fidèle sérieusement engagé.

Un point sur lequel réfléchir, chers frères et sœurs ! Ce saint moine oriental nous rappelle tous à une attention à la vie spirituelle, à la présence cachée de Dieu en nous, à la sincérité de la conscience et à la purification, à la conversion du cœur, afin que l’Esprit Saint devienne réellement présent en nous et nous guide. Si, en effet, on se préoccupe à juste titre de prendre soin de notre croissance physique, humaine et intellectuelle, il est encore plus important de ne pas négliger la croissance intérieure, qui consiste dans la connaissance de Dieu, dans la véritable connaissance, non seulement apprise dans les livres, mais intérieure, et dans la communion avec Dieu, pour faire l’expérience de son aide à tout moment et en toute circonstance. Au fond, c’est ce que Syméon décrit lorsqu’il rapporte son expérience mystique. Déjà, lorsqu’il était jeune, avant d’entrer au monastère, tandis qu’une nuit, chez lui, il prolongeait ses prières, en invoquant l’aide de Dieu pour lutter contre les tentations, il avait vu la pièce emplie de lumière. Puis, lorsqu’il entra au monastère, on lui offrit des livres spirituels pour s’instruire, mais leur lecture ne lui procurait pas la paix qu’il recherchait. Il se sentait – raconte-t-il – comme un pauvre petit oiseau sans aile. Il accepta cette situation avec humilité, sans se rebeller, et alors les visions de lumière commencèrent à nouveau à se multiplier. Voulant s’assurer de leur authenticité, Syméon demanda directement au Christ : « Seigneur, est-ce toi qui es vraiment ici ? ». Il sentit retentir dans son cœur la réponse affirmative et en fut réconforté au plus au point. « Ce fut, Seigneur, – écrira-t-il par la suite – la première fois que tu me jugeas, moi, fils prodigue, digne d’écouter ta voix ». Toutefois, pas même cette révélation ne réussit à lui apporter la tranquillité. Il se demandait plutôt si cette expérience ne devait pas elle aussi être considérée comme une illusion. Un jour, enfin, un événement fondamental pour son expérience mystique eut lieu. Il commença à se sentir comme « un pauvre qui aime ses frères » (ptochós philádelphos). Il voyait autour de lui de nombreux ennemis qui voulaient lui tendre des pièges et lui faire du mal, mais, en dépit de cela il ressentit en lui un intense élan d’amour pour eux. Comment l’expliquer ? Bien sûr, un tel amour ne pouvait venir de lui-même, mais devait jaillir d’une autre source. Syméon comprit qu’il provenait du Christ présent en lui et tout lui apparut clair : il eut la preuve certaine que la source de l’amour en lui était la présence du Christ et qu’avoir en soi un amour qui va au-delà de mes intentions personnelles indique que la source de l’amour se trouve en moi. Ainsi, d’un côté, nous pouvons dire que sans une certaine ouverture à l’amour, le Christ n’entre pas en nous, mais de l’autre, le Christ devient source d’amour et nous transforme. Chers amis, cette expérience reste véritablement importante pour nous aujourd’hui, pour trouver les critères qui nous indiquent si nous sommes réellement proches de Dieu, si Dieu est présent et vit en nous. L’amour de Dieu croît en nous si nous demeurons unis à Lui à travers la prière et l’écoute de sa parole, à travers l’ouverture du cœur. Seul l’amour divin nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins nous faisant considérer chacun comme nos frères et sœurs, et nous invitant à répondre à la haine par l’amour et à l’offense par le pardon.

En réfléchissant sur cette figure de Syméon le Nouveau Théologien, nous pouvons observer encore un élément supplémentaire de sa spiritualité. Sur le chemin de vie ascétique qu’il a proposé et parcouru, la profonde attention et concentration du moine sur l’expérience intérieure confère au Père spirituel du monastère une importance essentielle. Le jeune Syméon lui-même, comme on l’a dit, avait trouvé un directeur spirituel, qui l’aida beaucoup et dont il conserva une très grande estime, au point de lui réserver, après sa mort, une vénération également publique. Et je voudrais dire que l’invitation à avoir recours aux conseils d’un bon père spirituel, capable d’accompagner chacun dans la connaissance profonde de soi, et de le conduire à l’union avec le Seigneur, afin que son existence se conforme toujours plus à l’Evangile, demeure valable pour tous – prêtres, personnes consacrées et laïcs, et en particulier les jeunes. Pour aller vers le Seigneur, nous avons toujours besoin d’un guide, d’un dialogue. Nous ne pouvons pas le faire seulement avec nos réflexions. Et trouver ce guide est également le sens du caractère ecclésial de notre foi.

En conclusion, nous pouvons résumer ainsi l’enseignement et l’expérience mystique de Syméon le Nouveau Théologien : dans sa recherche incessante de Dieu, même dans les difficultés qu’il rencontra et les critiques dont il fut l’objet, en fin de compte, il se laissa toujours guider par l’amour. Il sut vivre lui-même et enseigner à ses moines que l’essentiel pour tout disciple de Jésus est croître dans l’amour et ainsi, nous mûrissons dans la connaissance du Christ lui-même, pour pouvoir affirmer avec saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

A l’issue de l’audience générale, le pape a résumé sa catéchèse en plusieurs langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers frères et sœurs,

Syméon le Nouveau Théologien est né en Asie mineure, en 949. Après quelque temps au service de l’Empereur, à Constantinople, il s’orienta vers la vie monastique qu’il mena dans plusieurs monastères de cette ville. Ses écrits ont exercé une grande influence sur la théologie et la spiritualité de l’Orient, en particulier pour ce qui concerne l’expérience de l’union mystique avec Dieu. Syméon a concentré sa réflexion sur la présence de l’Esprit Saint dans les baptisés et sur la conscience qu’ils doivent en avoir. La vraie connaissance de Dieu vient de l’expérience spirituelle. Elle est le fruit du Baptême dans l’existence de tout fidèle sérieusement engagé.

Ce moine oriental nous appelle à porter une grande attention à notre vie spirituelle. L’amour de Dieu grandit en nous si nous demeurons unis à lui par la prière et par l’écoute de sa parole. Il nous fait ouvrir notre cœur aux autres et nous rend sensibles à leurs besoins, nous les faisant considérer comme des frères et nous invitant à répondre à la haine par l’amour et à l’offense par le pardon.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française. Je salue en particulier les membres de la délégation parlementaire «  France-Saint-Siège  » et les séminaristes du séminaire Saint-Joseph, de Bordeaux. Que Syméon le Nouveau Théologien vous aide à toujours mieux comprendre que pour le disciple de Jésus l’essentiel est de grandir dans l’amour et dans la connaissance de Dieu. Avec ma Bénédiction apostolique  !

Traduction française : Zenit

bonne nuit

17 septembre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 259-1212725600qf0e

http://www.publicdomainpictures.net/browse-category.php?c=natura&s=1

Saint Bernard : « C’est à cause de son grand amour »

17 septembre, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090917

Le jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire : Lc 7,36-50
Commentaire du jour
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon 7 sur le Cantique des cantiques

« C’est à cause de son grand amour »

      « Qu’il me donne un baiser de sa bouche. » (Ct 1,2) Qui parle ainsi ? L’épouse [du Cantique des cantiques]. Et qui est cette épouse? L’âme assoiffée de Dieu. Et à qui parle-t-elle? A son Dieu… On ne saurait trouver de noms plus tendres, pour exprimer la tendresse réciproque de Dieu et de l’âme, que ceux d’Époux et d’épouse. Tout leur est commun, ils ne possèdent rien en propre ni à part. Unique est leur héritage, unique leur table, unique leur maison, unique même la chair qu’ensemble ils constituent (Gn 2,24)…

      Si donc le mot aimer convient spécialement et en premier lieu aux époux, ce n’est pas sans de bonnes raisons qu’on donne le nom d’épouse à l’âme qui aime Dieu. La preuve qu’elle aime, c’est qu’elle demande à Dieu un baiser. Elle ne souhaite ni la liberté, ni une récompense, ni un héritage, ni même un enseignement, mais un baiser, à la manière d’une chaste épouse, soulevée par un saint amour et incapable de cacher la flamme dont elle brûle…

      Oui, son amour est chaste puisqu’elle désire seulement celui qu’elle aime, et non quelque chose qui serait à lui. Son amour est saint, puisqu’elle aime non pas dans un désir lourd de la chair mais dans la pureté de l’esprit. Son amour est ardent, puisqu’enivrée de cet amour même, elle en oublie la grandeur de Celui qu’elle aime. N’est-ce pas lui, en effet, qui d’un regard fait trembler la terre ? (Ps 103,32) Et c’est à lui qu’elle demande un baiser ? N’est-elle pas ivre ? Oui, elle est ivre d’amour pour son Dieu… Quelle force dans l’amour! Quelle confiance et quelle liberté dans l’Esprit! Comment manifester plus clairement que « l’amour parfait bannit la crainte » ? (1Jn 4,18)