Archive pour le 9 septembre, 2009
SAINT PIERRE CLAVER
9 septembre, 2009du site:
SAINT PIERRE CLAVER
Apôtre des esclaves d’Amérique
(+ 1654)
Saint Pierre Claver était Espagnol; sa naissance fut le fruit des prières de ses parents. A vingt ans, il entra au noviciat des Jésuites. Il se lia avec le saint vieillard Alphonse Rodriguez, Jésuite comme lui, et qui fut canonisé le même jour que lui, le 8 janvier 1888. Alphonse avait compris, d’après une vision, que Pierre Claver devait être un apôtre de l’Amérique; il lui en souffla au coeur le désir, et le jeune religieux obtint, en effet, de ses supérieurs, de s’embarquer pour les missions du nouveau monde.
A son arrivée en Amérique, il baisa la terre qu’il allait arroser de ses sueurs. Il se dévoua corps et âme au salut des esclaves, pénétra dans les magasins où on les entassait, les accueillit avec tendresse, pansa leurs plaies, leur rendit les plus dégoûtants services et s’imposa tous les sacrifices pour alléger les chaînes de leur captivité. Il en convertit, par ces moyens héroïques, une multitude incalculable. Quand fut venu le moment de ses voeux, Pierre Claver obtint d’y ajouter celui de servir les esclaves jusqu’à sa mort; il signa ainsi sa formule de profession: Pierre, esclave des nègres pour toujours.
Les milliers d’esclaves de Carthagène étaient tous ses enfants; il passait ses jours à les édifier, à les confesser, à les soigner. Il ne vivait que pour eux. Aux hommes qui lui demandaient à se confesser, il disait: « Vous trouverez des confesseurs dans la ville; moi, je suis le confesseur des esclaves. » Il disait aux dames: « Mon confessionnal est trop étroit pour vos grandes robes; c’est le confessionnal des pauvres négresses. »
Le soir, épuisé de fatigues, asphyxié par les odeurs fétides, il ne pouvait plus se soutenir; cependant un morceau de pain et quelques pommes de terre grillées faisaient son souper; la visite au Saint-Sacrement, la prière, les disciplines sanglantes, occupaient une grande partie de ses nuits. Que de pécheurs il a convertis en leur disant, par exemple: « Dieu compte tes péchés; le premier que tu commettras sera peut-être le dernier! »
Pierre Claver multipliait les miracles avec ses actes sublimes de charité. En quarante-quatre ans d’apostolat, il avait baptisé plus de trois cent mille esclaves. – Le Pape Léon XIII l’a déclaré Patron des missions, en 1896.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
Journée mondiale des Missions 2009 : Message de Benoît XVI
9 septembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-21900?l=french
Journée mondiale des Missions 2009 : Message de Benoît XVI
« Les Nations marcheront à sa lumière »
ROME, Dimanche 6 septembre 2009 (ZENIT.org) – La Journée mondiale des Missions aura lieu le dimanche 18 octobre 2009. Le pape Benoît XVI publie son message pour cette occasion sur le thème : « Les Nations marcheront à sa lumière ».
La Journée mondiale des Missions a pour dessein de « raviver auprès des catholiques du monde entier la solidarité avec les Eglises locales de tous les continents afin de les souvenir » dans leur mission d’annonce de la Bonne Nouvelle du salut dans le Christ Jésus.
Cette année, cette journée sera célébrée au coeur du second synode des évêques pour l’Afrique (4-25 octobre 2009), sur le thème : « L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix : Vous êtes le sel de la terre… la lumière du monde. » (Mt 5,13-14).
Message de Benoît XVI
« Les Nations marcheront à sa lumière » (Apocalypse 21, 24)
En ce Dimanche consacré aux missions, je m’adresse avant tout à vous, Frères dans le Ministère Episcopal et Sacerdotal, et à vous aussi, frères et sœurs du Peuple de Dieu tout entier, pour inviter chacun a raviver en soi la conscience du Mandat Missionnaire du Christ de faire « de toutes les nations des disciples » (Mathieu 28,19), sur les pas de Saint Paul, l’Apôtre des Nations.
« Les Nations marcheront à sa lumière » (Apocalypse 21, 24). Le but de la mission de l’Eglise est en effet d’éclairer, par la lumière de l’Evangile, tous les peuples sur leur chemin historique vers Dieu, pour qu’ils aient en Lui, leur pleine réalisation et leur plein accomplissement. Nous devons ressentir le désir profond et la passion d’éclairer tous les Peuples, par la Lumière du Christ, qui resplendit sur le visage de l’Eglise, pour que tous se rassemblent dans l’unique famille humaine, sous la paternité aimante de Dieu.
C’est dans cette perspective que les disciples du Christ, répandus dans le monde entier, agissent, travaillent durement, et gémissent sous le poids des souffrances, et donnent leur vie. Je réaffirme avec force tout ce qui a été dit à plusieurs reprises par mes Vénérés Prédécesseurs : l’Eglise n’agit pas pour étendre son pouvoir, ou pour affirmer sa domination, mais pour apporter à tous le Christ, Salut du monde. Nous ne demandons rien d’autre que de nous mettre au service de l’humanité, et spécialement de celle qui souffre le plus, et qui est la plus marginalisée, parce que nous croyons que « l’engagement d’annoncer l’Evangile à tous les hommes de notre temps… est sans aucun doute un service rendu non seulement à la communauté chrétienne, mais aussi à toute l’humanité » (Evangelii Nuntiandi, 1), qui « connaît des conquêtes admirables, mais semble avoir oublié le sens des réalités ultimes et de son existence même » (Redemptoris Missio, 2)
1. Tous les Peuples sont appelés au Salut
L’humanité entière, en vérité, a la vocation radicale de retourner à sa source, qui est Dieu, dans Lequel seulement elle trouvera son accomplissement final par la restauration de toutes les choses dans le Christ. La dispersion, la multiplicité, le conflit, l’inimitié, seront apaisés et réconciliés par le Sang de la Croix.
Le nouveau début a déjà commencé avec la Résurrection et avec l’Exaltation du Christ, qui attire toutes les choses à soi, les renouvelle, les fait participer à la joie éternelle de Dieu. L’avenir de la nouvelle création brille déjà dans notre monde, et allume, même si c’est au sein de contradictions et de souffrances, l’espérance d’une vie nouvelle. La Mission de l’Eglise consiste à « contaminer » d’espérance, tous les peuples. Pour cela, le Christ appelle, justifie, sanctifie et envoie ses disciples pour annoncer le Royaume de Dieu, pour que toutes les Nations deviennent Peuple de Dieu. C’est seulement dans cette Mission que se comprend et s’authentifie le véritable chemin historique de l’humanité. La Mission universelle doit devenir une constante fondamentale de la vie de l’Eglise. Annoncer l’Evangile doit être pour nous, comme ce l’était déjà pour l’Apôtre Paul, un engagement qui ne peut être différé et qui est premier.
2. Eglise pèlerine
L’Eglise Universelle, sans limites et sans frontières, se sent responsable de l’annonce de l’Evangile vis-à-vis de peuples entiers (cf. Evangelii Nuntiandi, 53). Germe d’espérance par vocation, Elle doit continuer le service du Christ pour le monde. Sa Mission et son service ne sont pas à la mesure des besoins matériels ou même spirituels qui s’achèvent dans le cadre de l’existence temporelle, mais d’un salut transcendant qui se réalise dans le Royaume de Dieu (cf. Evangelii Nuntiandi, 27). Ce Royaume, tout en étant dans sa plénitude eschatologique, et non pas ‘de’ ce monde (cf. Jean 18, 36), est aussi ‘dans’ ce monde et dans son histoire, force de justice et de paix, de vraie liberté et de respect de la dignité de tout homme. L’Eglise vise à transformer le monde par la proclamation de l’Evangile de l’Amour, « qui éclaire toujours de nouveau un monde ténébreux, et qui nous donne le courage de vivre et d’agir et… de cette manière, de faire entrer la lumière de Dieu dans le monde » (Deus Caritas est, 39). C’est à cette Mission et à ce service que, par ce Message, j’appelle également à participer tous les membres et toutes les institutions de l’Eglise.
3. Missio Ad Gentes
La Mission de l’Eglise consiste donc à appeler tous les Peuples au salut réalisé par Dieu par l’intermédiaire de son Fils Incarné. Il est donc nécessaire de renouveler l’engagement d’annoncer l’Evangile, qui est ferment de liberté et de progrès, de fraternité, d’unité et de paix (cf. Ad Gentes, 8). Je veux « de nouveau confirmer que le Mandat d’évangéliser tous les hommes, constitue la Mission essentielle de l’Eglise » (Evangelii Nuntiandi, 14), tâche et mission que les profonds et vastes changements de la société actuelle rendent plus urgentes encore. Ce qui est en question est le salut éternel des personnes, la fin et l’accomplissement même de l’histoire humaine et de l’univers. Animés et inspirés par l’Apôtre des Nations, nous devons ‘être conscients que Dieu a un peuple nombreux dans toutes les villes parcourues, y compris par les apôtres d’aujourd’hui (cf. Actes 18, 10). En effet, « la promesse est pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur les appellera » (Actes 2, 39)
L’Eglise entière doit s’engager dans la ‘Missio Ad Gentes’ tant que la souveraineté salvifique du Christ ne sera pas pleinement réalisée. « Actuellement, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis » (Hébreux 2, 8)
4. Appelés à évangéliser y compris par le martyre
En cette Journée consacrée aux Missions, je rappelle dans la prière ceux qui ont fait de leur vie une consécration exclusive au travail d’évangélisation. Une mention particulière s’adresse à ces Eglises locales et à ces missionnaires hommes et femmes qui ont à témoigner et à répandre le Royaume de Dieu dans des situations de persécution, avec des formes d’oppression qui, vont de la discrimination sociale jusqu’à la prison, à la torture et à la mort. Ils sont nombreux ceux qui, actuellement, sont mis à mort à cause de Son Nom. Ce qu’écrivait mon vénéré Prédécesseur le Pape Jean Paul II est toujours d’une actualité terrible : « La mémoire jubilaire nous a ouvert un spectacle surprenant, nous montrant que notre temps est particulièrement riche de témoins qui, d’une manière ou d’une autre, ont su vivre l’Évangile dans des situations d’hostilité et de persécution, souvent jusqu’à donner le témoignage suprême du sang ». (Novo Millenio Ineunte, 41)
La participation à la Mission du Christ, en effet, marque aussi la vie des annonciateurs de l’Evangile, auxquels est réservé le même destin que leur Maître. « Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Un serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15, 20). L’Eglise se place sur la même voie, et subit le même sort que le Christ, parce qu’elle n’agit pas sur la base d’une logique humaine, ou en comptant sur les raisons de la force, mais en suivant la Voie de la Croix, et en se faisant, dans une obéissance filiale au Père, témoin et compagne de voyage de cette humanité.
Aux Eglise antiques tout comme aux Eglises de fondation récente, je rappelle qu’elles sont placées par le Seigneur comme sel de la terre et lumière du monde, appelées à répandre le Christ, Lumière des Nations, jusqu’aux extrémités de la terre. La ‘Missio Ad Gentes’ doit être la priorité de leurs plans pastoraux.
Mes remerciements et mes encouragements vont aux Œuvres Pontificales Missionnaires, pour le travail indispensable d’animation, de formation missionnaire, et d’aide économique aux jeunes Eglises. Par ces Institutions Pontificales se réalise de manière admirable la communion entre les Eglises, avec l’échange de dons, dans la sollicitude réciproque, et dans les projets missionnaires communs.
5. Conclusion
L’élan missionnaire a toujours été signe d’une vitalité de nos Eglises (cf. Redemptoris Missio, 2). Il est nécessaire toutefois de réaffirmer que l’évangélisation est une œuvre de l’Esprit et qu’avant même d’être action, elle est témoignage et irradiation de la lumière du Christ (cf. Redemptoris Missio, 26) de la part de l’Eglise locale qui envoie ses missionnaires hommes et femmes, pour les mener au-delà de ses frontières. C’est pourquoi je demande à tous les Catholiques de prier le Saint-Esprit, pour qu’il accroisse, dans l’Eglise, la passion pour la Mission qui consiste à répandre le Royaume de Dieu, et de soutenir les missionnaires, hommes et femmes, et les communautés chrétiennes engagées en première ligne dans cette Mission, parfois dans des milieux hostiles de persécution.
J’invite en même temps tous les catholiques à donner un signe crédible de communion entre les Eglises, par une aide économique, spécialement dans la phase de crise que traverse l’humanité, pour mettre les jeunes Eglises locales, en condition d’éclairer les gens par l’Evangile de la charité.
Que la Vierge Marie, Etoile de la nouvelle Evangélisation, nous guide dans notre action missionnaire, Elle qui a donné le Christ au monde, venu comme Lumière des nations, pour qu’il apporte le salut « jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 13, 47)
J’accorde à tous ma Bénédiction
Donné au Vatican le 29 juin 2009
BENEDICTUS PP. XVI
Préparation du centenaire de la naissance de Mère Teresa de Calcutta
9 septembre, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-21921?l=french
Préparation du centenaire de la naissance de Mère Teresa de Calcutta
ROME, Mardi 8 Septembre 2009 (ZENIT.org) – Les Missionnaires de la Charité du monde entier ont célébré, le 5 septembre, le 12e anniversaire de la mort de leur fondatrice, Mère Teresa de Calcutta, et ont commencé les préparatifs pour fêter le centenaire de sa naissance.
« Il y a une semaine, nous avons commencé les préparatifs pour la célébration du centenaire de la naissance de Mère Teresa l’année prochaine », a affirmé sœur Mary Prema, supérieure générale de la congrégation.
« La sainteté héroïque de sa vie nous assure que sa mort sur terre signifie sa naissance au ciel », a-t-elle ajouté dans une déclaration recueillie par le « Christian Today India ».
Des prières spéciales ont aussi été organisées au siège des Missionnaires de la Charité à Calcutta, où des religieuses, des collaborateurs, des volontaires, des amis et des journalistes se sont réunis pour commémorer le 99e anniversaire de la naissance de Mère Teresa.
« Mère Teresa a ouvert son cœur à l’amour pour tous – a rappelé sœur Mary. Elle continue à tous nous inspirer et à ouvrir les yeux pour voir la dignité d’un enfant de Dieu dans le pauvre et lui offrir paix et joie à travers nos humbles services ».
Entre temps, le Conseil Global des Chrétiens Indiens (GCIC) a décidé de faire du 5 septembre, anniversaire de la mort de la religieuse, le « Jour de la Fête de la bienheureuse Mère Teresa ».
Le GCIS a souligné que, en s’inspirant de Mère Teresa, il renouvelle son « engagement à servir les personnes dépréciées et marginalisées par la société, les « Dalits » (intouchables) et les personnes persécutées à cause de leur foi ». Ce groupe, dont le siège est à Bangalore, a été la voix des chrétiens persécutés en Inde.
Des personnes de différentes religions ont commémoré Mère Teresa. Selon le Press Trust d’Inde, le président du forum All India Minority, Idris Ali, qui a organisé une prière interconfessionnelle, a demandé au ministre des transports fédéraux, Mamata Bannerjee, de rebaptiser le métro de Calcutta du nom de Mère Teresa.
« Nous avons tous prié et nous nous sommes souvenus de Mère Teresa, de sa vie pour les pauvres, les malades et les personnes abandonnées », a affirmé sœur Mary Prema.
« L’an prochain, ce même jour, nous commémorerons le centenaire de la naissance de Mère Teresa. Le plus beau cadeau que nous pourrons préparer sera notre engagement sincère pour être des canaux de l’amour et de la paix de Dieu pour les pauvres », a-t-elle dit.
Jean-Paul II a immédiatement reconnu la sainteté de Mère Teresa qui a été béatifiée par le pape au Vatican, le 19 octobre 2003, après la guérison par son intercession d’une femme du nord du Bengale atteinte d’une tumeur.
Mère Teresa, d’origine albanaise, arriva en Inde en 1929 à l’âge de 18 ans pour se consacrer à l’enseignement. Elle devint citoyenne indienne en 1948.
En 1950, elle fonda les Missionnaires de la Charité, congrégation qui compte actuellement 4 800 religieuses et 757 maisons dans 145 pays.
Pendant 45 ans, Mère Teresa a servi les pauvres, les malades, les orphelins et les mourants, et son œuvre lui a valu des prix nationaux et internationaux, comme le Prix Magsaysay en 1962, le Prix de la Paix Jean XXIII et le Prix International John F. Kennedy en 1971 et le Prix Nobel de la Paix en 1979. Elle a aussi obtenu la plus haute reconnaissance de l’Inde, le Bharat Ratna, en 1980.
Nieves San Martín
Nativité de Marie – Paolo Uccello
9 septembre, 2009Natività di Maria – Paolo Uccello
Cappella dell’Assunta – Basilica Cattedrale di Santo Stefano – Prato
Isaac de l’Étoile : « Heureux vous qui pleurez maintenant »
9 septembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090909
Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire : Lc 6,20-26
Commentaire du jour
Isaac de l’Étoile (?-vers 1171), moine cistercien
Sermon 2 pour la Toussaint, 13-20 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 84)
« Heureux vous qui pleurez maintenant »
« Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5,5). Par cette parole le Seigneur veut nous faire comprendre que le chemin de la joie, c’est les pleurs. Par la désolation on va à la consolation ; c’est en perdant sa vie qu’on la trouve, en la rejetant qu’on la possède, en la haïssant qu’on l’aime, en la méprisant qu’on la garde (Mt 16,24s). Si tu veux te connaître toi-même et te maîtriser, entre en toi-même et ne te cherche pas au-dehors… Rentre en toi-même, pécheur, rentre là où tu es, en ton coeur… L’homme qui rentre en lui-même, ne se découvrira-t-il pas au loin, comme le fils prodigue, dans une région de dissemblance, dans une terre étrangère, où il s’assied et pleure au souvenir de son père et de sa patrie ? (Lc 15,17)…
« Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) Peut-être encore dans l’ombre pour ne pas te voir toi-même ; tu couds ensemble des feuilles de vanité pour couvrir ta honte, regardant ce qui est autour de toi et ce qui est à toi… Regarde au-dedans, regarde-toi… Rentre au-dedans de toi, pécheur, reviens à ton âme. Vois et pleure cette âme sujette à la vanité, à l’agitation et qui ne peut pas se libérer de sa captivité… Il est évident, frères, nous vivons en dehors de nous-mêmes, nous sommes oublieux de nous-mêmes, chaque fois que nous nous dissipons dans les balivernes ou les distractions, que nous nous régalons de futilités. Et c’est pourquoi la Sagesse a toujours à coeur d’inviter à la maison du repentir plutôt qu’à la maison de la bombance, c’est-à-dire de rappeler en lui-même l’homme qui était au-dehors de lui-même, en disant : « Bienheureux ceux qui pleurent » et dans un autre passage : « Malheur à vous qui riez maintenant ».
Mes frères, gémissons en présence du Seigneur dont la bonté porte à pardonner ; tournons-nous vers lui « dans le jeûne, les pleurs, le deuil sur nous-mêmes » (Jl 2,12) pour qu’un jour…ses consolations réjouissent nos âmes. Bienheureux en effet ceux qui pleurent, non parce qu’ils pleurent, mais parce qu’ils seront consolés. Les pleurs sont le chemin ; la consolation c’est la béatitude.