Archive pour le 4 septembre, 2009

Saint Macaire: « Le Fils de l’homme est maître du sabbat »

4 septembre, 2009

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http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090905

Le samedi de la 22e semaine du temps ordinaire : Lc 6,1-5
Commentaire du jour
Saint Macaire (?-405), moine en Égypte
Homélies spirituelles, n°35 (trad. coll. Spi. Or. n°40, Bellefontaine, p. 302)

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat »

      Dans le Loi donnée par Moïse, qui était une ombre des choses à venir (Col 2,17), Dieu ordonnait à tous de se reposer et de ne faire aucun travail le jour du sabbat. Mais celui-ci était un symbole et une ombre du véritable sabbat, qui est accordé à l’âme par le Seigneur… En effet, le Seigneur appelle l’homme au repos, en lui disant : «Venez, vous tous qui peinez et êtes accablés, et je vous donnerai le repos» (Mt 11,28). Et à toutes les âmes qui lui font confiance et s’approchent de lui, il donne le repos en les délivrant des pensées pénibles, accablantes et impures. Elles cessent alors complètement de s’adonner au mal, elles célèbrent un sabbat véritable, délicieux et saint, une fête de l’Esprit, dans une joie et une allégresse inexprimables. Elles rendent à Dieu un culte pur qui lui plaît, procédant d’un coeur pur. C’est là le sabbat véritable et saint.

      Supplions donc Dieu, nous aussi, de nous faire entrer dans ce repos, de nous faire chômer des pensées honteuses, mauvaises et vaines, afin que nous puissions servir Dieu d’un coeur pur et célébrer la fête de l’Esprit Saint. Bienheureux ceux qui entrent dans ce repos.

4 septempre – San Mosè profeta

4 septembre, 2009

4 septempre - San Mosè profeta dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Le jugement: Pourquoi Jésus dit-il à ses disciples de ne pas juger ?

4 septembre, 2009

du site:

http://www.taize.fr/fr_article4025.html

Le jugement

Pourquoi Jésus dit-il à ses disciples de ne pas juger ?

« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis » (Luc 6, 37). Est-il possible de mettre cette parole de l’Évangile en pratique ? N’est-il pas nécessaire de juger, si l’on ne veut pas baisser les bras face à ce qui ne va pas ? Mais cet appel de Jésus s’est profondément gravé dans les cœurs. Les apôtres Jacques et Paul, par ailleurs si différents, y font écho presque avec les mêmes mots. Jacques écrit : « Qui es-tu pour juger le prochain ? » (Jacques 4, 12). Et Paul : « Qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? » (Romains 14, 4).

Ni Jésus ni les apôtres n’ont cherché à abolir les tribunaux. Leur appel concerne la vie quotidienne. Si les disciples du Christ choisissent d’aimer, ils continuent cependant à commettre des fautes aux conséquences plus ou moins graves. La réaction spontanée est alors de juger celui qui – par sa négligence, ses faiblesses ou ses oublis – cause des torts ou des échecs. Nous avons bien sûr d’excellentes raisons de juger notre prochain : c’est pour son bien, pour qu’il apprenne et qu’il progresse…

Jésus, qui connaît le cœur humain, n’est pas dupe des motivations plus cachées. Il dit : « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! » (Luc 6, 41). Je peux me servir des fautes des autres pour me rassurer sur mes propres qualités. Les raisons pour juger mon prochain flattent mon amour-propre (voir Luc 18, 9-14). Mais si je guette la moindre faute de mon prochain, n’est-ce pas pour me dispenser de faire face à mes propres problèmes ? Les mille défauts que je lui trouve ne prouvent pas encore que je vaux mieux que lui. La sévérité de mon jugement ne fait peut-être que cacher ma propre insécurité et ma peur d’être jugé.

À deux reprises, Jésus a parlé de l’œil « malade » ou « mauvais » (Matthieu 6, 23 et 20,15). Il nomme ainsi le regard troublé par la jalousie. L’œil malade admire, envie et juge le prochain tout en même temps. Quand j’admire mon prochain pour ses qualités mais qu’en même temps, il me rend jaloux, mon œil devient mauvais. Je ne vois plus la réalité telle qu’elle est, et il peut même m’arriver de juger un autre pour un mal imaginaire qu’il n’a jamais fait.

C’est encore un désir de domination qui peut inciter à juger. C’est pourquoi, dans le passage déjà cité, Paul écrit : « Toi, qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? ». Qui juge son prochain s’érige en maître, et il usurpe, de fait, la place de Dieu. Or nous sommes appelés à « regarder les autres comme nos supérieurs » (Philippiens 2, 3). Il ne s’agit pas de se déconsidérer soi-même, mais de se mettre au service des autres au lieu de les juger.

Est-ce que renoncer à juger conduit à l’indifférence et à la passivité ?
En une même phrase, l’apôtre Paul utilise le mot juger dans deux sens différents : « Cessons de nous juger les uns les autres : jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber » (Romains 14, 13). L’arrêt des jugements mutuels ne conduit pas à la passivité, mais elle est une condition pour une activité et des comportements justes.

Jésus n’invite pas à fermer les yeux et à laisser les choses aller. Car aussitôt après avoir dit de ne pas juger, il continue : « Un aveugle peut-il guider un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous les deux dans un trou ? » (Luc 6, 39). Jésus souhaite que les aveugles soient aidés à trouver le chemin. Mais il dénonce les guides incapables. Ces guides un peu ridicules sont, selon le contexte, ceux qui jugent et condamnent. Sans renoncer à juger, il est impossible de voir clair pour entraîner d’autres sur le bon chemin.

Voici un exemple tiré de la correspondance de Barsanuphe et Jean, deux moines de Gaza du VIe siècle. Après avoir blâmé un frère pour sa négligence, Jean est peiné de le voir triste. Il est encore blessé quand, à son tour, il se sent jugé par ses frères. Pour trouver le calme, il décide alors de ne plus faire de remarques à personne, et de ne s’occuper que de ce dont il serait seul responsable. Mais Barsanuphe lui fait comprendre que la paix du Christ n’est pas dans le repli sur soi-même. Il lui cite à plusieurs reprises une parole de l’apôtre Paul : « Reprends, réprimande, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d’instruire » (2 Timothée 4, 2).

Laisser les autres tranquilles, cela peut encore être une forme subtile de les juger. Si je ne veux m’occuper que de moi-même, serait-ce peut-être que je ne considère pas les autres comme dignes de mon attention et de mes efforts ? Jean de Gaza décide de ne plus reprendre aucun de ses frères, mais Barsanuphe comprend qu’en fait, il continue à les juger dans son cœur. Il lui écrit : « Ne juge ni ne condamne personne, mais avertis-les comme de véritables frères » (Lettre 21). C’est en renonçant aux jugements que Jean deviendra capable d’un vrai souci des autres.

« Ne portez pas de jugement prématuré, laissez venir le Seigneur » (1 Corinthiens 4, 5) : Paul recommande la plus grande retenue dans le jugement. En même temps, il demande avec insistance de se soucier des autres : « Reprenez les désordonnés, encouragez les craintifs, soutenez les faibles, ayez de la patience envers tous » (1 Thessaloniciens 5,14). Par expérience, il savait ce que reprendre sans juger pouvait coûter : « Trois années durant, nuit et jour, je n’ai cessé de reprendre avec larmes chacun d’entre vous » (Actes 20, 31). Seule la charité est capable d’un tel service.

bonne nuit

4 septembre, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

Popeye Village (Sweethaven). 

http://openphoto.net/gallery/image.html?image_id=17515&hints=Popeye_Village_%28Sweethaven%29_

Saint Augustin : « Pendant que l’Epoux est avec eux »

4 septembre, 2009

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http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090904

Le vendredi de la 22e semaine du temps ordinaire : Lc 5,33-39
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur la première lettre de saint Jean, I, 2 (trad. SC 75, p. 115)

« Pendant que l’Epoux est avec eux »

      « Nous l’avons vu, écrit saint Jean, et nous en sommes les témoins » (1Jn 1,2). Où l’ont-ils vu ? Dans sa manifestation. Qu’est-ce à dire, dans sa manifestation ? Sous le soleil, autrement dit dans cette lumière visible. Mais comment aurait-on pu voir sous le soleil celui qui a fait le soleil, s’il n’avait « dressé sa tente sous le soleil et, semblable à l’époux qui sort de sa couche, ne s’était élancé comme un vaillant pour courir sa carrière » ? (Ps 18,6 Vulg) Il est avant le soleil, celui qui a fait le soleil, il est avant l’étoile du matin, avant tous les astres, avant tous les anges, vrai Créateur, car « tout a été fait par lui et sans lui rien n’a été fait » (Jn 1,3). Voulant se faire voir à nos yeux de chair qui voient le soleil, il a dressé sa tente sous le soleil, c’est-à-dire a montré sa chair en se manifestant dans cette lumière terrestre, et la couche de cet époux a été le sein de la Vierge.

      Car en ce sein virginal, ils se sont unis tous les deux, l’époux et l’épouse, le Verbe époux et la chair épouse. Comme il est écrit : « Ils seront deux en une seule chair » (Gn 2,24 Vulg) ; et le Seigneur dit dans l’Évangile : « Voilà pourquoi désormais ils ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19,6). Isaïe exprime au mieux comment ces deux ne font qu’un lorsque, parlant au nom du Christ, il dit : « Comme un époux, il m’a couronné du diadème, et comme une épouse, il m’a parée de bijoux » (61,10). Un seul semble parler, et il se donne à la fois pour l’époux et pour l’épouse ; ils ne sont pas deux, mais une seule chair, car « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1,14). A cette chair se joint l’Église, et c’est le Christ total, tête et corps (Ep 1,22).