Archive pour août, 2009

Pape Benoît, Auschwitz-Birkenau 28 mai 2006 (une mémoire de Kolbe)

13 août, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2006/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20060528_auschwitz-birkenau_fr.html

VOYAGE APOSTOLIQUE
DU PAPE BENOÎT XVI
EN POLOGNE

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

VISITE AU CAMP DE CONCENTRATION D’AUSCHWITZ

Auschwitz-Birkenau 28 mai 2006

Prendre la parole dans ce lieu d’horreur, d’accumulation de crimes contre Dieu et contre l’homme, lieu qui est sans égal au cours de l’histoire, est presque impossible – et particulièrement difficile et opprimant pour un chrétien, pour un Pape qui vient d’Allemagne. Dans un lieu comme celui-ci, les paroles manquent; en réalité, il ne peut y avoir qu’un silence effrayé – un silence qui est un cri intérieur vers Dieu:  Pourquoi, Seigneur, es-tu resté silencieux? Pourquoi as-tu pu tolérer tout cela? C’est dans cette attitude de silence que nous nous inclinons au plus profond de notre être, face à l’innombrable foule de tous ceux qui ont souffert et qui ont été mis à mort; toutefois, ce silence devient ensuite une demande de pardon et de réconciliation, formulée à haute voix, un cri au Dieu vivant, afin de ne plus jamais permettre une chose semblable.

Il y a vingt-sept ans, le 7 juin 1979, le Pape Jean-Paul II était ici; il disait alors:  « Je viens ici aujourd’hui en pèlerin. On sait que je suis venu ici bien des fois… Tant de fois! Et bien des fois, je  suis  descendu dans la cellule où Maximilien Kolbe est mort, et je me suis arrêté devant le mur de la mort et je suis passé entre les ruines des fours crématoires de Birkenau. Je ne pouvais pas ne pas venir ici comme Pape ». Le Pape Jean-Paul II était ici comme fils du peuple qui, avec le peuple juif, dut souffrir le plus en ce lieu et, en général, au cours de la guerre:  « Six millions de Polonais ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale:  le cinquième de la nation », rappela alors le Pape (cf. ibid.). C’est ici qu’il éleva ensuite l’avertissement solennel au respect des droits de l’homme et des nations qu’avaient élevé avant lui ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI, et il ajouta:  « Celui qui prononce ces paroles [...] est le fils de la nation qui a subi de la part des autres, au cours de son histoire, de multiples vicissitudes. Il ne le dit pas pour accuser, mais pour rappeler. Il parle au nom de toutes les nations dont les droits sont violés et oubliés… » (cf. Ibid.).

Le Pape Jean-Paul II était venu ici comme un fils du peuple polonais. Aujourd’hui, je suis ici comme fils du peuple allemand, et c’est précisément pourquoi je dois et je peux dire comme lui:  je ne pouvais pas ne pas venir ici. Je devais venir. C’était et c’est un devoir face à la vérité et au droit de ceux qui ont souffert, un devoir devant Dieu d’être ici, en tant que Successeur de Jean-Paul II et en tant que fils du peuple allemand – fils du peuple dans lequel un groupe de criminels arriva au pouvoir au moyen de promesses mensongères, au nom de perspectives de grandeur, au nom de l’honneur retrouvé de la nation et de son importance, par des perspectives de bien-être, mais également par la force de la terreur et de l’intimidation, de sorte que notre peuple a pu être utilisé et abusé comme instrument de leur soif de destruction et de domination. Non, je ne pouvais pas ne pas venir ici. Le 7 juin 1979, je me trouvais ici comme Archevêque de Munich-Freising parmi les nombreux Evêques qui accompagnaient le Pape, qui l’écoutaient et qui priaient avec lui. En 1980, je suis ensuite revenu une fois de plus dans ce lieu de l’horreur avec une délégation d’Evêques allemands, bouleversé par tant de mal et plein de reconnaissance parce que sur ces ténèbres avait brillé l’étoile de la réconciliation. Telle est encore la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui:  pour implorer la grâce de la réconciliation – avant tout de Dieu, qui seul peut ouvrir et purifier nos coeurs; puis des hommes qui ont souffert, et enfin la grâce de la réconciliation pour tous ceux qui, en cette heure de notre histoire, souffrent à nouveau à cause du pouvoir de la haine et de la violence fomentée par la haine.

Combien de questions nous envahissent en ce lieu! La même question revient toujours à nouveau:  Où était Dieu en ces jours-là? Pourquoi s’est-il tu? Comment a-t-il pu tolérer cet excès de destruction, ce triomphe du mal? Les paroles du Psaume 44, la lamentation d’Israël qui souffre, nous viennent à l’esprit:  « …Tu nous broyas au séjour des chacals, nous couvrant de l’ombre de la mort [...] C’est pour toi qu’on nous massacre tout le jour, qu’on nous traite en moutons d’abattoir. Lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur? Réveille-toi, ne rejette pas jusqu’à la fin:  Pourquoi caches-tu ta face, oublies-tu notre oppression, notre misère? Car notre âme est effondrée en la poussière, notre ventre est collé à la terre. Debout, viens à notre aide, rachète-nous en raison de ton amour! » (Ps 44, 20.23-27). Ce cri d’angoisse que, dans la souffrance, Israël élève à Dieu dans des périodes d’extrême difficulté, est en même temps le cri d’appel à l’aide de tous ceux qui, au cours de l’histoire – hier, aujourd’hui et demain – souffrent pour l’amour de Dieu, pour l’amour de la vérité et du bien; et ils sont nombreux, aujourd’hui encore.

Nous ne sommes pas en mesure de scruter  le secret de Dieu – nous ne voyons que des fragments, et ce serait une erreur que de vouloir juger Dieu et l’histoire. Nous ne défendrions pas l’homme dans ce cas, mais nous ne contribuerions qu’à sa destruction. Non – en définitive, nous devons continuer à élever vers Dieu ce cri humble mais persistant:  Réveille-toi! N’oublie pas ta créature, l’homme! Et notre cri vers Dieu doit être en même temps un cri qui pénètre notre coeur lui-même, afin que s’éveille en nous la présence cachée de Dieu – afin que la force qu’il a déposée dans nos coeurs ne soit pas recouverte et étouffée en nous par la boue de l’égoïsme, de la peur des hommes, de l’indifférence et de l’opportunisme. Elevons ce cri vers Dieu, adressons-le à notre coeur lui-même, précisément en cette heure sur laquelle pèsent de nouveaux dangers, dans laquelle semblent naître à nouveau du coeur des hommes toutes les forces obscures:  d’une part, l’abus du nom de Dieu pour justifier la violence aveugle contre des personnes innocentes; de l’autre, le cynisme qui ne connaît pas Dieu et qui bafoue la foi en Lui. Nous élevons un cri vers Dieu, afin qu’il pousse les hommes à se repentir, en sorte qu’ils reconnaissent que la violence n’engendre pas la paix, mais ne fait que susciter une autre violence – une spirale de destructions, dans laquelle tous, en fin de compte, ne peuvent être que  perdants. Le Dieu auquel nous croyons est un Dieu de la raison – d’une raison, cependant, qui n’est certainement pas une mathématique neutre de l’univers, mais qui ne fait qu’un avec l’amour, avec le bien. Nous prions Dieu et nous élevons un cri vers les hommes afin que cette raison, la raison de l’amour et de la reconnaissance de la force de la réconciliation et de la paix, prévale sur les menaces qui nous entourent de l’irrationalité ou d’une fausse raison, détachée de Dieu.

Le lieu où nous nous trouvons est un lieu de la mémoire, c’est le lieu de la Shoah. Le passé n’est jamais uniquement le passé. Il nous concerne et nous indique les chemins à ne pas suivre et ceux à suivre. Comme Jean-Paul II, j’ai parcouru le chemin le long des stèles qui rappellent, en différentes langues, les victimes de ce lieu:  ce sont des stèles en biélorusse, en tchèque, en allemand, en français, en grec, en hébreu, en croate, en italien, en yiddish, en hongrois, en hollandais, en norvégien, en polonais, en russe, en rom, en roumain, en slovaque, en serbe, en ukrainien, en hébreu hispanique et en anglais. Toutes ces stèles commémoratives nous parlent de souffrance humaine, nous laissent entrevoir le cynisme de ce pouvoir qui traitait les hommes comme des objets, ne les reconnaissant pas comme des personnes, dans lesquelles se reflète l’image de Dieu. Certaines stèles invitent à une commémoration particulière. Celle en hébreu par exemple. Les potentats du Troisième Reich voulaient écraser le peuple juif tout entier; l’éliminer du nombre des peuples de la terre. Alors, les paroles du Psaume:  « On nous massacre tout le jour, on nous traite en moutons d’abattoir » se vérifièrent de façon terrible. Au fond, ces criminels violents, au moyen de l’anéantissement de ce peuple, entendaient tuer ce Dieu qui appela Abraham, et qui, parlant sur le Sinaï, établit les critères d’orientation de l’humanité, qui demeurent éternellement valables. Si ce peuple, par le seul fait d’exister, témoigne de ce Dieu qui a parlé à l’homme et qui l’a pris en charge, alors ce Dieu devait finalement mourir et son pouvoir n’appartenir qu’à l’homme – à ceux qui se considéraient comme les puissants et qui avaient su devenir les maîtres du monde. Avec la destruction d’Israël, avec la Shoah, ils voulaient, en fin de compte, extirper également la racine sur laquelle se fonde la foi chrétienne, en la remplaçant définitivement par la foi fabriquée par soi-même, la foi dans le pouvoir de l’homme, du plus fort. Il y a ensuite la stèle en polonais:  on voulait avant tout, dans un premier temps, effacer l’élite culturelle et éliminer ainsi le peuple comme sujet historique autonome, pour le réduire, dans la mesure où il continuait d’exister, à un peuple d’esclaves. Une autre stèle, qui invite particulièrement à réfléchir est celle qui est écrite dans la langue des Sinti et des Roms. Ici aussi, on voulait faire disparaître un peuple entier qui vit en migrant parmi les autres peuples. Il figurait au nombre des éléments inutiles de l’histoire universelle, dans une idéologie où ne devait compter désormais que ce dont on pouvait mesurer l’utilité; tout le reste, selon leur conception, était catalogué comme lebensunwertes Leben – une vie indigne d’être vécue. Il y a ensuite la stèle en russe, qui évoque le nombre immense de vies sacrifiées parmi les soldats russes dans la lutte contre le régime de la terreur national-socialiste; toutefois, dans le même temps, elle nous fait réfléchir sur la tragique double signification de leur mission:  ils ont libéré les peuples d’une dictature mais tout en soumettant ces mêmes peuples à une nouvelle dictature, celle de Staline et de l’idéologie communiste. Toutes les autres stèles dans les nombreuses langues européennes nous parlent elles aussi de la souffrance des hommes du continent tout entier; elles toucheraient profondément notre coeur, si nous ne faisions pas mémoire des victimes de façon globale, mais si nous pouvions au contraire voir le visage de chacune des personnes qui ont terminé leur vie ici dans les ténèbres de la terreur. J’ai ressenti comme un profond devoir de m’arrêter de façon particulière également devant la stèle en langue allemande. De là apparaît devant nous le visage d’Edith Stein, Thérèse Bénédicte de la Croix:  juive et allemande, disparue, avec sa soeur, dans l’horreur de la nuit du camp de concentration allemand-nazi; comme chrétienne et juive, elle accepta de mourir avec son peuple et pour son peuple. Les Allemands qui furent alors déportés à Auschwitz-Birkenau et qui sont morts ici étaient considérés comme Abschaum der Nation – déchet de la nation. Mais aujourd’hui, nous les reconnaissons en revanche avec gratitude comme les témoins de la vérité et du bien, qui, même au sein de notre peuple, n’avaient pas disparu. Remercions ces personnes, car elles ne se sont pas soumises au pouvoir du mal, et elles apparaissent à présent devant nous comme des lumières dans une nuit de ténèbres. Avec profond respect et gratitude, nous nous inclinons devant tous ceux qui, comme les trois jeunes face à la menace des fournaises de Babylone, surent répondre:  « Seul notre Dieu est capable de nous délivrer. Mais s’il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas ton Dieu ni n’adorerons la statue d’or que tu as élevée » (cf. Dn 3, 17 sq.).

Oui, derrière ces stèles se cache le destin d’innombrables êtres humains. Ceux-ci  ébranlent  notre mémoire, ébranlent notre coeur. Ils ne veulent pas provoquer la haine en nous:  ils nous démontrent au contraire combien l’oeuvre de la haine est terrible. Ils veulent conduire la raison à reconnaître le mal comme mal et à le rejeter; ils veulent susciter en nous le courage du bien, de la résistance contre le mal. Ils veulent nous conduire à ces sentiments qui s’expriment dans les paroles que Sophocle fait prononcer à Antigone, face à l’horreur qui l’entoure:  « Je ne suis pas ici pour haïr avec toi, mais pour aimer avec toi ».

Grâce à Dieu, avec la purification de la mémoire à laquelle nous pousse ce lieu d’horreur, se développent autour de ce lieu même de multiples initiatives qui veulent mettre un terme au mal et conférer une force au bien. Il y a quelques instants, j’ai pu bénir le Centre pour le Dialogue et la Prière. Tout près d’ici se déroule la vie cachée des soeurs carmélites, qui se savent particulièrement unies au mystère de la croix du Christ et qui nous rappellent la foi des chrétiens,  qui  affirme  que Dieu lui-même est descendu dans l’enfer de la souffrance et souffre avec nous. A Oswiecim  se  trouve le Centre Saint-Maximilien et le Centre international de Formation sur Auschwitz et l’Holocauste. Il y a également la Maison internationale pour les Rencontres de la Jeunesse. Auprès de l’une des anciennes Maisons de Prière se trouve le Centre juif. Enfin, l’Académie pour les Droits de l’Homme est en cours de réalisation. Nous pouvons ainsi espérer que du lieu de l’horreur naisse et croisse une réflexion constructive et que le souvenir aide à résister au mal et à faire triompher l’amour.

L’humanité a traversé à Auschwitz-Birkenau un « ravin de la mort ». C’est pourquoi je voudrais, précisément en ce lieu, conclure par une prière de confiance – avec un Psaume d’Israël qui est également une prière de tous les chrétiens:  « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi; ton bâton me guide et me rassure [...] J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours » (Ps 23, 1-4. 6).  

Père Maximilien M. Kolbe, martyr, memoire le 14 août,

13 août, 2009

du site:

http://ilmsil.free.fr/branche5/52Pastorale_catechese/temoinsetvivants/MaximilienKolbe.htm

Maximilien Kolbe

Donner sa vie

Le 10 Octobre 1982, sur la place saint Pierre de Rome, devant 200000 fidèles, Jean-Paul II canonisait Maximilien-Marie Kolbe, comme martyr de la foi et de la charité. Des anciens déportés étaient présents et parmi eux François Gajowniczek, âgé de 82 ans, le père de famille sauvé par Maximilien Kolbe. Le pape parlait de lui de la manière suivante : Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, a dit Jésus, la veille de sa mort. A partir d’aujourd’hui, l’Eglise veut appeler saint un homme auquel il a été donné d’accomplir ces paroles du Christ. En Juillet 1941, on fit mettre en rang les prisonniers destinés à mourir de faim, Maximilien-Marie Kolbe se présenta spontanément et déclara qu’il était prêt à aller vers la mort à la place de l’un d’eux. Après deux semaines de tourments causés par la faim, une injection mortelle lui enleva la vie, le 14 Août 1941. Tout cela arriva dans le camp d’Auschwitz. La désobéissance à Dieu, créateur de la vie, a causé en ce lieu l’hécatombe de tant d’innocents. Notre époque est restée marquée par l’extermination de l’homme innocent. Le père Kolbe revendiqua sur le lieu de la mort le droit à la vie d’un innocent. Cet homme, François Gajowniczek, vit encore. Pour lui, le Père Kolbe a réaffirmé le droit exclusif du Créateur sur la vie de l’homme, et il a rendu témoignage au Christ et à l’amour. En donnant sa vie pour un frère, il s’est rendu semblable au Christ. Pour cela, j’ai décrété que Maximilien Kolbe sera vénéré comme martyr. Elle est précieuse aux yeux du Seigneur la mort de ses amis.

Qui était donc Maximilien Kolbe ?

La Pologne où il naît le 7 Janvier 1894 est le pays de la Vierge, Notre Dame de Czestochowa. Elle choisit le petit Raymond qui n’est pas un saint. Il est violent, turbulent, batailleur. Excédée, sa mère s’écria un jour : Mon pauvre enfant, qu’est-ce que tu vas devenir ? Or, de jour en jour, Raymond devient plus sage et plus obéissant. Surprise de cette transformation, sa mère l’observe et découvre qu’il disparaît souvent près de l’autel de Notre Dame de Czestochowa. L’enfant priait longuement et quittait l’endroit les yeux pleins de larmes. Intriguée, elle demande ce qu’il a, il répond : Je l’ai vue, elle tenait deux couronnes, l’une blanche, l’autre rouge.  Elle m’a expliqué : la première veut dire « tu seras pur » et la deuxième « tu seras martyr ». Puis elle m’a demandé : Laquelle choisis-tu ? J’ai répondu : Les deux. Elle a souri et elle est partie. Sa première idée est de devenir prêtre. Son aîné est déjà au séminaire, la famille est trop pauvre pour l’envoyer à l’école. Un pharmacien, frappé par son intelligence le fit travailler et paya ses études. Il entre donc au séminaire à 13 ans. Il se passionne pour les sciences, manifestant des aptitudes d’inventeur, voulant fabrique un appareil pour aller dans la lune ! A 16 ans, il veut être général et se décide à dire au supérieur qu’il ne resterait pas au séminaire, quand sa mère vient lui dire que son père et elle-même rentraient en religion. Ce fut un coup de foudre : la volonté de Dieu était claire. Il court donc chez le supérieur et lui demande l’habit religieux. Il s’appellera désormais Maximilien-Marie. Ses supérieurs l’envoient étudier à Rome, en automne 1912. Après son noviciat, il prononce ses voeux le jour de la Toussaint 1914. Il est sur le chemin de la perfection : rien ne l’arrêtera. Le 28 Avril 1918, il est ordonné prêtre. Le 16 Octobre 1917, il avait fondé une Milice de l’Immaculée dont le but était de permettre à chacun de s’adonner à l’apostolat de toutes ses forces pour parvenir à la perfection chrétienne, selon son état de vie et sa profession. En Janvier 1922, il fonde un journal « Le chevalier de l’Immaculée », journal qui connaît un vif succès, atteignant un million d’exemplaires en 1939. En Août 1927, on lui donne un terrain près de Varsovie où il réalise son rêve, fonder une Cité de l’Immaculée, Niepokalanow, où il fonde une maison d’édition et où mes ouvriers travaillent gratuitement dans la fraternité, le silence et la prière. Comme il veut conquérir les âmes, il part au Japon en 1930 où il publie en japonais son Journal de l’Immaculée. Il fonde en 1931 le Jardin de l’Immaculée, cité jumelle de Niepokalanow. Insatiable pour annoncer la Bonne Nouvelle, il voyage en Inde et envisage de diffuser son journal dans tous les continents. Revenu en Pologne en 1936, il est responsable de Niepokalanow qu’il modernise en créant une radio catholique. Éclate alors la guerre mondiale qui détruira tout dans la tourmente qu’elle provoquera. Auschwitz, c’est là que le père Kolbe va mourir. Il y vécut les  horreurs du camp avec un ferme courage et une foi sans ombre. Il goûta l’amertume du déporté dans ce camp où on cherchait à anéantir sa dignité de chrétien. La force brutale n’eut pas raison de lui parce qu’il vivait imperturbablement en un monde que la méchanceté ne peut atteindre, le lieu de la rencontre de Dieu. Il fut affecté aux travaux forcés parce qu’il était prêtre. Il supporta avec une patience à toute épreuve, sans gémir, avec une paix intérieure inaltérable, les cruautés que le commandant du camp imaginait chaque jour pour briser sa personnalité. Son calme l’irritait, il comprenait qu’il ne pouvait le dominer, qu’il était impuissant face à sa liberté intérieure. Il découvrait que l’esprit ne peut être écrasé. Dans ce prêtre faible, malade, pétri de bonté, il voyait l’échec des plans destructeurs de la haine. Peut-être entrevoyait-il que la liberté sortirait victorieuse, ce qui le rendait furieux. Les détenus découvrent l’amour du Christ, le don de soi au service des autres, ils sont encouragés à résister, à réveiller leur force de vivre, à découvrir l’horizon de la foi au-delà du quotidien. Fin Juillet 1941, le père Kolbe fut transféré au bloc 14 où s’entassent les rescapés de l’hôpital, les rations sont réduites, les plus valides sont employés aux travaux de la moisson. Le 31 Juillet, les sirènes signalent une évasion. Après le travail, tout le camp reste sur place. Le manquant faisait partie du bloc 14… A 9 heures, on distribua un peu de soupe, sauf aux prisonniers de ce bloc : leurs rations sont jetées. Ordre est donné de rentrer dans les baraques. Le lendemain, le manquant manquait toujours. Les prisonniers partent au travail, les six cents prisonniers du bloc sont maintenus toute la journée immobiles en plein soleil. Il est interdit de s’asseoir et, sous peine de mort, de sortir des rangs. Le soit, le commandant annonce que le fugitif n’ayant pas été retrouvé, dix hommes sont condamnés à mourir de faim. Il passe dans les rangs choisir les victimes. Peu à peu se forme le groupe des condamnés. Alors se produit une chose jamais vue : un prisonnier sort des rangs pour prendre la place d’un autre. Le père Kolbe affronte le commandant : Je suis vieux et bon à rien, ma vie ne peut plus servir à grand chose ! Lui, il a une famille ! Je suis prêtre catholique ! Les condamnés sont conduits au bunker de la faim. En fermant la porte, le geôlier affirme : Vous vous dessécherez comme des tulipes… La faim est terrible, mais la soif est pire. La déshydratation attaque les cellules cérébrales, déchaîne les hallucinations. Le père Kolbe ne se plaint pas, il ne délire pas, il prie et entonne des cantiques repris en choeur. Le 14 Août, ordre est donné d’achever les survivants. Le père n’est plus qu’une forme desséchée repliée contre un mur. Il arrive au terme de sa passion, la veille de l’Assomption.

Pour favoriser la réflexion en groupe

1. Vous avez vu le reportage sur la vie du père Kolbe. Quelles impressions en retenez-vous ? Est-il un exemple pour notre temps ?

2. Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de sonner sa vie pour ses amis, disait Jésus. Maximilien Kolbe a réalisé cette parole jusqu’au don de sa vie. Connaissez-vous d’autres personnes qui ont donné ou qui donnent leur vie pour les autres ?

3. Qu’est-ce qui a inspiré toute la vie du père Kolbe ?

4. Plusieurs phrases du père Kolbe sont citées ci-dessous. Pour chacune d’elles, vous direz ce que vous en pensez.

Lorsqu’une oeuvre est de Dieu, il faut qu’elle soit persécutée, même par les bons.

La seule chose qui compte, c’est notre vie intérieure. Notre activité extérieure ne peut être qu’un surcroît de ce que nous avons au-dedans, un trop-plein qui déborde.

Lorsque la souffrance est loin, nous sommes prêts à tout, lorsqu’elle est là, tout change. Profitons-en pour gagner des âmes.

J’ai besoin de la prière pour pouvoir persévérer vraiment jusqu’au bout et grandir toujours plus, sans limites, dans l’amour.

La prière est un moyen méconnu, c’est pourtant le plus puissant pour établir la paix de l’âme, pour lui donner le bonheur et l’amour de Dieu. La prière est une condition indispensable pour le renouveau et la vie des âmes.

On demanda à Napoléon ce qui était nécessaire pour gagner une bataille. Il répondit : Trois choses sont nécessaires, de l’argent, de l’argent, et encore de l’argent. Lorsqu’il s’agit de la sanctification, est indispensable la prière, la prière, et encore la prière.

5. Nous ne devons pas oublier que nous sommes ici-bas de passage. Si nous sommes sur terre que « de passage », est-il important de réaliser de grandes choses, alors que tout est passager ? Qu’est-ce qui vaut la peine d’être tenté au cours d’une vie ?

6. Il faut croire contre toute espérance. Qu’est-ce que cela veut dire ?

bonne nuit

13 août, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 461-1223534487dJkT
http://www.publicdomainpictures.net/browse-category.php?page=90&c=natura&s=1

Saint François d’Assise: « Soixante-dix fois sept fois »

13 août, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090813

Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire : Mt 18,21-35#Mt 19,1-1
Commentaire du jour
Saint François d’Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Lettre à un responsable franciscain (trad. Desbonnets et Vorreux, p. 129)

« Soixante-dix fois sept fois »

      Que le Seigneur te bénisse ! Je vais t’expliquer comme je le peux ton cas de conscience. Des soucis ou des gens –- frères ou autres personnes –- t’empêchent d’aimer le Seigneur Dieu ? Eh bien…, aime ceux qui te causent ces ennuis. N’exige pas d’eux, sauf si le Seigneur t’indique le contraire, un changement d’attitude à ton égard. C’est tels qu’ils sont que tu dois les aimer…  

      Voici à quoi je reconnaîtrai que tu aimes le Seigneur, et que tu m’aimes, moi, son serviteur et le tien : si n’importe quel frère au monde, après avoir péché autant qu’il est possible de pécher, peut rencontrer ton regard, demander ton pardon, et te quitter pardonné. S’il ne demande pas pardon, demande-lui, toi, s’il veut être pardonné. Et même si après cela il péchait encore mille fois contre toi, aime-le plus encore que tu m’aimes, et cela pour l’amener au Seigneur. Aie toujours pitié de ces malheureux. Et quand l’occasion s’en présentera, fais savoir aux gardiens [de nos communautés] ta ferme résolution d’agir ainsi.

Santa Giovanna Francesca de Chantal

12 août, 2009

Santa Giovanna Francesca de Chantal dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

12 août – Sainte Jeanne de Chantal

12 août, 2009

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/08/12.php

12 août – Sainte Jeanne de Chantal

Biographie et l’oraison

Jeanne Françoise Frémyot naquit à Dijon le 23 janvier 1572. Orpheline de mère à dix-huit mois, elle reçut de son père, second Président au Parlement de Bourgogne, une éducation forte et brillante, profondément chrétienne. « Dès son jeûne âge l’on remarqua en elle des indices particuliers de la grâce divine, et entre autres une modestie fort majestueuse et une aversion si incomparable aux hérétiques, que si quelqu’un d’eux la voulait toucher ou porter entre ses bras, elle ne cessait de crier qu’il ne l’eût posée. Elle apprenait avec une grande souplesse et vivacité d’esprit tout ce qu’on lui enseignait, et on l’instruisait de tout ce qui est convenable à une demoiselle de sa condition et de son bon esprit : à lire, écrire, danser, sonner des instruments, chanter en musique, faire des ouvrages… »1

Le 29 décembre 1592, elle épousa Christophe II de Rabutin, baron de Chantal. « Ce fut un des plus accomplis mariages qui aient été vus, l’un et l’autre partis étant parfaitement doués de corps et d’esprit, des plus aimables qualités, recommandables en la noblesse. Quant à notre bienheureuse Mère, elle était de riche taille, d’un port généreux et majestueux, sa face ornée de grâces et d’une beauté naturelle fort attrayantes sans artifice et sans mollesse ; son humeur vive et gaie, son esprit clair, prompt et net, son jugement solide ; il n’y avait rien en elle de changeant ni de léger. Bref, elle était telle qu’on la surnomma la dame parfaite… Elle ne portait que du camelot et de l’étamine, et cela avec tant de propreté, de grâce et de bienséance, qu’elle paraissait cent fois plus que plusieurs autres qui ruinent leurs maisons, pour porter des affiquets… Cette femme diligente fut une couronne à son mari Le cœur duquel se fiant en elle entreprit avec joie et générosité de régler sa maison.2 »

Pendant neuf ans ils vécurent un très grand bonheur au château de Bourbilly, jusqu’à ce jour de 1601 où Monsieur de Chantal mourut des suites d’un accident de chasse. Jeanne se retrouva seule, à vingt-huit ans, avec quatre jeunes enfants3. Sa douleur était immense. Un événement décisif orienta toute sa vie : la rencontre, en 1604, de saint François de Sales venu prêcher le carême à Dijon où le président de Frémyot avait invité sa fille. « Elle faisait mettre son siège à l’opposite de la chaire du prédicateur pour le voir et ouïr plus à souhait. Le saint prélat, de son côté, bien qu’attentif à son discours, remarquait cette veuve par-dessus toutes les autres dames4. »  Le frère de la baronne de Chantal qui était archevêque de Bourges5, la présenta à François de Sales ; ce fut le point de départ d’un ardent amour de Dieu et d’un dépouillement radical qui la conduiront à une haute union à Dieu. Entre Jeanne de Chantal et François de Sales se noua une profonde relation, faite d’une totale et affectueuse confiance mutuelle. Elle ne tarda pas à lui confier son désir d’être toute à Dieu. Mais ses responsabilités familiales la retenaient.

Peu à peu, cependant, les obstacles tombèrent6 ; en 1610, elle quitta Dijon pour aller inaugurer à Annecy une nouvelle forme de vie religieuse dont François de Sales était le fondateur : la Visitation. Un double aspect caractérisait le jeune institut : une vie de prière intense et le service des malades. Fait unique à l’époque : ces religieuses n’étaient pas cloîtrées, ce qui fit l’étonnement des malveillants. En 1619, François de Sales dut supprimer la visite aux malades, et la Visitation devint un ordre cloîtré.

1617 fut pour Jeanne de Chantal une année d’épreuves : son gendre mourut à Turin (23 mai), suivi de Marie-Aimée, après un accouchement prématuré (16 septembre). Sur son lit de mort, Marie-Aimée prit l’habit de la Visitation et prononça ses vœux entre les mains de saint François de Sales. La Mère de Chantal, qui avait commencé à souffrir de maux étranges dès 1610 et avait été de nouveau malade en 1615 et 1616, se vit à toute extrémité à la fin de 1617 ; elle guérit à la suite d’un vœu à saint Charles Borromée. Une fois remise, elle partit fonder une Visitation à Grenoble (8 avril 1618), préparée par les prédications de l’évêque de Genève. A l’automne, elle commence un voyage de quatre ans loin d’Annecy. Après la fondation du monastère de Bourges (15 novembre), François de Sales l’appela à Paris où elle resta du 7 avril 1619 au 21 février 1622, s’occupant des débuts de la nouvelle Visitation (l° mai 1619), négociant le mariage de sa fille Françoise avec Antoine de Toulongeon, surveillant les fondations de Montferrand (7 juin 1620), de Nevers (21 juillet), d’Orléans (9 septembre), de Valence (8 juin 1621). Après quelques jours passés à Maubuisson avec Angélique Arnauld et un pèlerinage au tombeau de Marie de l’Incarnation au carmel de Pontoise, elle partit pour la fondation de Dijon (8 mai 1622), par Orléans, Bourges, Nevers et Moulins. Fin octobre, elle était à Lyon où François de Sales lui commanda d’aller visiter les monastères de Montferrand et de Saint-Etienne (établi le 1° octobre). Le 11 décembre, à Lyon, eut lieu le dernier entretien des deux fondateurs, et la Mère repartit aussitôt visiter d’autres monastères. Elle n’apprit la mort de son père spirituel, survenue le 28 décembre 1622, que le 6 janvier 1623 à Belley d’où elle rentra à Annecy pour s’occuper du corps de François de Sales et de ses funérailles.

Désormais Jeanne de Chantal gouverna seule les treize monastères de la Visitation où les vocations affluaient. Elle se démit de son supériorat après l’Ascension 1623 et n’accepta d’être réélue que pour trois ans. Désirant se plier en tout à la Règle comme la plus humble des religieuses, elle ne voulut jamais du titre de mère générale, reprenant après chaque déposition le dernier rang. Cependant son influence spirituelle et morale était immense et incontestée. Rien ne se décidait sans elle. Elle fonda les Visitations de Chambéry (14 janvier 1624), d’Evian (6 août 1625), de Rumilly (29 septembre) et de Pont-à-Mousson (6 mai 1626). En 1627, elle eut la joie de l’ouverture du procès de béatification de François de Sales, et la peine de la mort de Celse-Bénigne, tué au combat de l’Ile de Ré (22 juillet)7. A l’automne 1627, elle fonda la Visitation de Cremieu (21 septembre) et visita les monastères de Paris, d’Orléans et d’Auvergne. En 1634, elle fonda une seconde maison à Annecy pour accueillir l’afflux des postulantes. En juin 1635, pour conférer de l’avenir de son ordre avec les évêques réunis à l’Assemblée du clergé de France, elle gagna Paris où elle passa l’hiver.

Chaque monastère étant placé directement sous l’autorité de l’évêque du diocèse, des amis de la Visitation s’inquiétèrent des moyens de maintenir, dans l’avenir, l’union et l’uniformité entre tant de maisons. A l’occasion de l’Assemblée du clergé, en 1635, se tint une réunion de quelques évêques, avec saint Vincent de Paul, supérieur des Visitations de Paris8, et le commandeur de Sillery9. Appelée à donner son avis, la Mère de Chantal fit nettement comprendre que la volonté formelle du fondateur avait été de laisser les monastères sous l’autorité des évêques, sans supérieure générale, et d’établir « non un moyen d’union d’autorité, mais de charité » entre eux et avec le premier monastère d’Annecy, « estant le dépositaire principal de l’esprit de l’Institut, et de la tradition du sens de la Règle, et des statuts, pour avoir esté réglé et formé par le Fondateur10. » Les prélats se rangèrent à cet avis et approuvèrent le Coutumier avec les additions proposées.

Le problème des moyens d’union entre les monastères ne se régla pas si facilement que semble le dire la préface du Coutumier de 1637. Peu après, en effet, Octave de Bellegarde11 (archevêque de Sens), Vincent de Paul et le commandeur de Sillery proposèrent de demander l’établissement d’un visiteur apostolique. La Mère de Chantal en sentait l’opportunité, d’autant plus que Rome avait failli l’imposer d’office, en 1637, à la suite de rapports faits par des jésuites contre l’ordre pour accuser les supérieures et maîtresses des novices de gêner la libre communication des sœurs avec les confesseurs. De plus, c’était une idée de François de Sales mais, selon lui, le visiteur ne devait agir que par l’autorité des évêques afin de ne pas porter atteinte à leurs prérogatives. La Mère de Chantal maintint fortement cette position et se trouva ainsi en désaccord sur ce point avec Vincent de Paul qui désirait des pouvoirs étendus pour le visiteur. Jeanne de Chantal ne voulait que mettre en œuvre les intentions du fondateur, mais il fallut bien interpréter et compléter pour faire face à des situations nouvelles. Elle le fit avec sa personnalité profondément originale, son bon sens pratique et sa profonde connaissance de la psychologie féminine. Il ne fut plus jamais question de visiteur apostolique.

Au printemps 1636, elle reprit la route pour Troyes, Marseille et Montpellier. A l’automne 1638, elle fonda la Visitation de Turin (21 novembre). Le 11 avril 1641, elle se démit de sa charge de supérieure avec l’intention de ne plus jamais la reprendre. Recrue d’épreuves et de deuils, elle aspirait au repos. Or la duchesse de Montmorency12 voulut prendre le voile à la Visitation de Moulins des mains de son amie la Mère de Chantal qui se mit en route le 28 juillet. En août, elle était à Moulins où Anne d’Autriche13 lui envoya une litière pour la conduire à Saint-Germain-en-Laye où elle désirait s’entretenir avec elle. De Paris, elle regagna Moulins où, en arrivant, elle dut s’aliter (8 décembre). Jeanne de Chantal mourut paisiblement, le 13 décembre 1641, après avoir dicté ses dernières recommandations à ses filles de la Visitation. Elle laissait l’ordre solidement établi avec quatre-vingt-sept monastères. Son corps fut ramené à Annecy (30 décembre) et inhumé dans l’église de la Visitation. la Mère Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal fut béatifiée par Benoît XIV le 21 novembre 1751. Le procès de béatification n’avait commencé qu’en 1722 et les du procès avait été retardée par plusieurs difficultés D’une part, une fausse interprétation du décret d’Urbain VIII avait fait négliger de recueillir dans les formes les dépositions des témoins quand il en était encore temps ; d’autre part, les réaction anti-mystique et antijanséniste, qui sévissait dans les milieux romains, la soupçonnait de quiétisme et de sympathies jansénistes. Elle fut canonisée par Clément XIII le 16 juillet 1767.

——————————————————————————–

1 Mère Françoise-Madeleine de Chaugy : Mémoire sur la vie et les vertus de Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal.

2 Mère Françoise-Madeleine de Chaugy : Mémoire sur la vie et les vertus de Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal.

3 Ils eurent six enfants dont deux fils moururent en bas âge. Il res­ta Celse-Bénigne (né en 1596, le père de la marquise de Sévi­gné), Marie-Aimée (née en 1598), Françoise (née en 1599) et Charlotte (née en 1601, quinze jours avant la mort de son père).

4 Mère Françoise-Madeleine de Chaugy : Mémoire sur la vie et les vertus de Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal.

5 André Frémyot, né à Dijon le 26 août 1573 ; sa naissance coûta la vie à sa mère. Il fit ses études à Paris. Encore sous-diacre  (1602), il fut élu ar­che­vêque Bour­ges (sacré à Saint-Denis-du-Pas de Paris, le 7 dé­cem­­bre 1603). Démissionnaire en 1621, il re­çut en commende les abbayes de Breteuil et de Ferrières et le prieu­ré de Nogent-le-Ro­trou. Ami de François de Sales, il fut un des trois commissaires apostoliques nommés par Urbain VIII pour l’enquête canonique (1627). Il mourut à Paris le 13 mai 1641.

6 Marie-Aimée est mariée à Bernard de Sales, frère de saint François de Sales (13 octobre 1609). Charlotte meurt à la fin de janvier 1610. Celse-Bénigne est confié à son grand-père avant de commencer une carrière à la cour.

7 Celse-Bénigne, de son mariage avec Marie de Coulanges, laissait une petite fille qui deviendra la marquise de Sévigné.

8 Saint Vincent de Paul, à la demande de saint François de Sales, de sainte Jeanne de Chantal et de l’évêque de Paris fut nommé supérieur des trois monastères parisiens de la Visitation depuis leur fondation, charge qu’il garda jusqu’en 1660.

9 Frère du chancelier Nicolas de Sillery, Noël Brûlart de Sillery, destiné dès l’enfance à la vie religieuse, fut reçu dans l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (1596) et, au retour de Malte, il reçut la commanderie de Troyes (1600). Appelé par son frère à la Cour, il eut la faveur d’Henri IV et de Marie de Médicis dont il devint le premier écuyer puis le chevalier d’honneur. Il effectua des ambassades en Espagne et à Rome, où « en quittant cette capitale du monde chrétien, il emporta le nom d’ambassadeur aussi dévot que magnifique. » En 1624, à la disgrâce de son frère il renonça à la vie publique. A l’occasion d’un jubilé, il rencontra Vincent de Paul auquel il fit une confession générale et sous la direction duquel il se plaça. C’est sans doute sur ses conseils qu’il se rendit à la Visitation du faubourg Saint-Jacques, mais ce fut un échec : « Quoy qu’il remarqua beaucoup de perfection, et toute la vertu qu’il pouvoit souhaiter à la supérieure et aux religieuses qu’il vit, ce n’estoit point cependant ce qu’il cherchoit pour s’y attacher. » Il vint pour la première fois au monastère de la rue Saint-Antoine, le 28 décembre 1630, pour entendre un panégyrique de François de Sales par le curé de Saint-Jean-en-Grève. Hélène-Angelique Lhuillier, la supérieure, lui consacra par la suite de nombreuses heures d’entretien et entreprit de travailler à son édification spirituelle comme de lutter contre son amour de la gloire et des richesses. Lorsqu’il se fit prêtre en 1634, il choisit de dire sa première messe (13 avril) dans la modeste chapelle de la rue Saint-Antoine. Pour s’associer davantage aux prières des visitandines, le commandeur vint s’établir définitivement dans l’hô­tel du Petit-Bourbon où il vécut jusqu’à sa mort. Parmi ses bienfaits à l’égard de la Visitation, l’histoire a surtout retenu la construction de l’église de la rue Saint-Antoine, mais sa gé­né­ro­sité alla aussi à d’autres maisons de l’ordre. Il mourut à Pa­ris le 26 septembre 1640 et fut inhumé au monastère de la Visitation.

10 Préface du Coutumier de 1637.

11 Octave de Saint-Lary de Bellegarde naquit à Brouage en Péri­gord, en juillet 1587, quelques mois avant que son père (César, duc de Bel­le­garde et gouverneur de Saintonge) ne mourut de bles­sures reçues à la bataille de Coutras. Il étudia à Bordeaux et à Toulouse puis à la Sorbonne (1606). Destiné à l’état ecclésias­ti­que, il fut pourvu de bonne heure de bénéfices (les abbayes de Saint-Mélaine de Rennes, et de Nisors, la domerie de Notre-Darne d’Aubrat). Son oncle lui céda l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre où il fit profession. Aumônier ordinaire d’Henri IV (1607), abbé de Pothières (1610), il fut nommé évêque de Couserans en 1612. Le 14 novembre 1621, il était appelé à l’archevêché de Sens. Pendant un quart de siècle, tout à sa mission de chef de diocèse, il veilla avec un dévouement absolu aux intérêts spirituels et temporels de son Église. Plein de sollicitude pour l’observation des lois canoniques et pour la restauration de la discipline, il laissa la réputation d’ardente piété et d’une grande douceur. Il installa les visitandines à Provins, à Montargis et à Melun. Il mourut dans sa maison de Montreuil (près de Paris) le 26 juillet 1646. Il couronnait une vie toute de dignité et de zèle par un testament laissant tout ce qu’il possédait aux pauvres et à son Eglise. Son corps, rapporté à Sens, fut inhumé dans le sanctuaire de sa cathédrale.

12 La princesse Marie-Félicité des Ursin avait épousé en 1615 Henri II, duc de Montmorency et d’Amville, pair de France, premier baron, amiral et maréchal de France, gouverneur du Languedoc. Révolté contre Louis XIII et le  cardinal de Richelieu, le duc fut battu à Castelnaudary ; pris et jugé, il fut décapité à Toulouse (1632). Après l’exécution de son époux, la duchesse de Montmorency fut assignée à résidence à Moulins où elle fit construire une église pour les religieuses de la Visitation dans laquelle elle fit élever le mausolée de son mari. Elle prit le voile et fut supérieure du monastère. Elle mourut en 1666.

13 La Reine, habituée de la Visitation du faubourg Saint-Jacques, avait favorisé la fondation de la Visitation de Saint-Denis (1638) ; plus tard (1648) elle mit sous sa protection la fondation de la Visitation de Compiègne.

——————————————————————————–

Acte d’abandon

O bonté souveraine de la souveraine providence de mon Dieu, je me délaisse pour jamais entre vos bras ; soit que vous me soyez douce ou rigoureuse, menez-moi désormais par où il vous plaira. Je ne regarderai point les chemins par où vous me ferez passer, mais vous, ô mon Dieu, qui me conduisez ; mon cœur ne trouve point de repos hors des bras et du sein de cette céleste Providence, ma vraie mère, ma force et mon rempart ; c’est pourquoi je me résous moyennant votre aide divine, ô mon Sauveur, de suivre vos désirs et ordonnances sans jamais regarder où éplucher les causes pourquoi vous faites ceci plutôt que cela, mais à yeux clos je vous suivrai selon vos volontés divines sans rechercher mon propre goût ; c’est à quoi je me détermine de laisser tout faire à Dieu, ne me mêlant que de me tenir en repos entre ses bras, sans désirer chose quelconque, que selon qu’il m’incitera à désirer, à vouloir et à souhaiter.

Je vous offre ce désir, ô mon Dieu, vous suppliant de le bénir, entreprenant le tout appuyé sur votre bonté, libéralité et miséricorde, en la totale confiance en vous et défiance de moi et de mon infinie misère et infirmité.

Amen

Sainte Jeanne de Chantal

——————————————————————————–

Il y a trois façons de faire oraison

La première se fait en nous servant de l’imagination, nous représentant le divin Jésus en la crèche, entre les bras de sa sainte Mère  et du grand saint Joseph ; le regardant entre un bœuf et un âne ; puis voir comme sa divine Mère l’expose dans la crèche, puis comme elle le reprend pour lui donner son lait virginal et nourrir ce Fils qui est son créateur et son Dieu. Mais il ne faut pas se bander l’esprit à vouloir, sur tout ceci, faire des imaginations particulières, nous voulant figurer comme ce sacré Poupon avait les yeux et comme sa bouche était faite ; mais nous représenter tout simplement le mystère. Cette façon de méditer est bonne pour celles [ les personnes ] qui ont encore l’esprit des pensées du monde, afin que l’imagination, étant remplie de ces objets, rechasse toute autre pensée.

La deuxième façon, c’est de nous servir de la considération, nous représentant les vertus que Notre-Seigneur a pratiquées : son humilité, sa patience, sa douceur, sa charité à l’endroit de ses ennemis, et ainsi des autres. En ces considérations, notre volonté se sentira tout émue en Dieu et produira de fortes affections, desquelles nous devons tirer des résolutions pour la pratique de chaque jour, tâchant toujours de battre sur les passions et inclinations par lesquelles nous sommes les plus sujettes à faillir.

La troisième façon, c’est de nous tenir simplement en la présence de Dieu, le regardant des yeux de la foi en quelque mystère, nous entretenant avec lui par des paroles pleines de confiance, cœur à cœur, mais si secrètement, comme si nous ne voulions pas que notre bon ange le sût. Lorsque vous vous trouverez sèche, qu’il vous semblera que vous ne pourrez pas dire une seule parole, ne laissez pas de lui parler, et dites : Seigneur, je suis une pauvre terre sèche, sans eau ; donnez à ce pauvre cœur votre grâce. Puis demeurez en respect en sa présence, sans jamais vous troubler ni inquiéter pour aucune sécheresse qui puisse arriver. Cette manière d’oraison est plus sujette à distractions que celle de la considération, et, si nous nous rendons bien fidèles, Notre-Seigneur donnera celle de l’union de notre âme avec lui. Que chacune suive le chemin auquel elle est attirée.

Ces trois sortes d’oraison sont très bonnes : que donc celles qui sont attirées à l’imagination la suivent, et de même celles qui le sont à la considération et à la simplicité de la présence de Dieu ; mais, néanmoins, pour cette troisième sorte, il faut bien se garder de s’y porter de soi-même, si Dieu ne nous y attire.

Ste Jeanne de Chantal

Jean Paul II, Audience 1999: Le visage de Dieu le Père, aspiration de l’homme

12 août, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/audiences/1999/documents/hf_jp-ii_aud_13011999_fr.html

JEAN-PAUL II
AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 13 Janvier 1999   

Le visage de Dieu le Père, aspiration de l’homme

1. «Tu nous a faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en toi» (Conf. 1, 1). Cette célèbre affirmation, qui ouvre les Confessions de saint Augustin, exprime de façon tangible le besoin irrésistible qui pousse l’homme à chercher le visage de Dieu. C’est une expérience attestée par les diverses traditions religieuses. «Depuis les temps les plus reculés — dit le Concile — jusqu’à aujour-d’hui, on trouve dans les différents peuples une certaine sensibilité à cette force cachée qui est présente au cours des choses et aux événements de la vie humaine, parfois même une reconnaissance de la Divinité suprême, ou encore du Père» (Nostra aetate, n. 2).

En réalité, de nombreuses prières de la littérature religieuse universelle expriment la conviction que l’Etre suprême peut être perçu et invoqué comme un père, auquel on parvient à travers l’expérience de l’attention affectueuse reçue du père terrestre. C’est précisément cette relation qui a suscité dans certains courants de l’athéisme contemporain le soupçon que l’idée même de Dieu est la projection de l’image paternelle. Un soupçon qui est, en réalité, infondé.

Toutefois, il est vrai que, en partant de son expérience, l’homme est parfois tenté d’imaginer la divinité sous des traits anthropomorphiques qui reflètent trop le monde humain. La recherche de Dieu procède ainsi «à tâtons», comme le dit Paul dans le discours aux Athéniens (cf. Ac 17, 27). Il faut donc avoir à l’esprit ce clair-obscur de l’expérience religieuse, en ayant conscience que seule la pleine révélation, dans laquelle Dieu se manifeste, peut dissiper les ombres et les équivoques et faire resplendir la lumière.

2. A l’exemple de Paul, qui précisément dans le discours aux Athéniens cite un vers du poète Aratus sur l’origine de l’homme (cf. Ac 17, 28), l’Eglise considère avec respect les tentatives que les diverses religions accomplissent pour saisir le visage de Dieu, en distinguant dans leurs croyances ce qui est acceptable de ce qui est incompatible avec la révélation chrétienne.

Dans cette optique, on doit considérer comme une intuition religieuse positive la perception de Dieu comme Père universel du monde et des hommes. En revanche, on ne peut pas accepter l’idée d’une divinité dominée par l’arbitraire et le caprice. Chez les grecs antiques, par exemple, le Bien, en tant qu’être suprême et divin, était également appelé père, mais le dieu Zeus manifestait sa paternité aussi bien à travers la bienveillance que la colère et la cruauté. Dans l’Odyssée, on peut lire: «Père Zeus, aucun n’est plus funeste que toi parmi les dieux: tu n’as aucune pitié des hommes, après les avoir engendrés et abandonnés au malheur et à des douleurs pénibles» (XX, 201-203).

Toutefois, l’exigence d’un Dieu supérieur à l’arbitraire et au caprice est également présent chez les grecs antiques, comme en témoigne, par exemple, l’«Hymne à Zeus» du poète Cléante. L’idée d’un père divin, prêt au don généreux de la vie et attentif à pourvoir aux biens nécessaires à l’existence, mais également sévère et ayant recours aux châtiments, pas toujours pour une raison évidente, est liée dans les sociétés antiques à l’institution du patriarcat et en transfère la conception traditionnelle sur le plan religieux.

3. En Israël, la reconnaissance de la paternité de Dieu est progresssive et sans cesse menacée par la tentation de l’idôlatrie que les prophètes dénoncent avec force: «Ils disent au bois: “Tu es mon Père!” et à la pierre: “Toi, tu m’as enfanté!”» (Jr 2, 27). En réalité, pour l’expérience religieuse biblique, la perception de Dieu en tant que Père est liée, plus qu’à son action créatrice, à son intervention historico-salvifique, à travers laquelle il établit avec Israël une relation particulière d’alliance. Dieu se plaint souvent que son amour paternel n’a pas trouvé une réponse adaptée: «Yahvé parle. J’ai élevé des enfants, je les ai faits grandir, mais ils se sont révoltés contre moi» (Is 1, 2).

La paternité de Dieu apparaît à Israël plus solide que celle humaine: «Si mon Père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera» (Ps 27, 10). Le Psalmiste qui a éprouvé cette douloureuse expérience d’abandon, et qui a trouvé en Dieu un père plus attentif que le père terrestre, nous indique la voie qu’il a parcourue pour parvenir à ce but: «De toi mon cœur a dit: Cherche sa face. C’est ta face Yahvé, que je cherche» (Ps 27, 8). Rechercher le visage de Dieu est un chemin nécessaire, qui doit être parcouru avec un cœur sincère et un engagement constant. Seul le cœur du juste peut se réjouir en recherchant la face du Seigneur (cf. Ps 105, 3sq.) et le visage paternel de Dieu peut donc resplendir sur lui (cf. Ps 119, 135; cf. également 31, 17; 67, 2; 80, 4.8.20). En observant la loi divine, l’on jouit également pleinement de la protection du Dieu de l’Alliance. La bénédiction dont Dieu gratifie son peuple, à travers la médiation sacerdotale d’Aaron, insiste précisément sur cette révélation lumineuse du visage de Dieu: «Que Yahvé fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce! Que Yahvé te découvre sa face et t’apporte la paix!» (Nb 6, 25 sq.).

4. Depuis que Jésus est venu au monde, la recherche du visage de Dieu le Père a pris des proportions encore plus significatives. Dans son enseignement, Jésus, se fondant sur sa propre expérience de Fils, a confirmé la conception de Dieu comme père, qui est déjà définie dans l’Ancien Testament. Il l’a même constamment mise en évidence, il l’a vécue de façon intime et ineffable, et l’a proposée comme programme de vie pour celui qui veut obtenir le salut.

Jésus se présente surtout de façon absolument unique par rapport à la paternité divine, se manifestant comme «fils» et s’offrant comme l’unique voie pour parvenir au Père. A Philippe, qui lui demande: «Montre-nous le Père et cela nous suffit» (Jn 14, 8), il répond que le connaître, lui, signifie connaître le Père, car le Père, agit à travers lui (cf. Jn 14, 8-11). Donc, pour celui qui veut rencontrer le Père il est nécessaire de croire dans le Fils: à travers Lui, Dieu ne se limite pas à nous assurer une assistance paternelle attentive, mais il nous communique sa propre vie, en nous rendant «fils dans le Fils». C’est ce que souligne l’Apôtre Jean, avec une reconnaissance émue: «Voyez quelle manifestation d’amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu; Et nous le sommes!» (1 Jn 3, 1). 

bonne nuit

12 août, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. purple-heron-10050

Purple Heron – Hungary – May 2005

http://www.naturephoto-cz.com/

Saint Césaire d’Arles : « Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel »

12 août, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090812

Le mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire : Mt 18,15-20
Commentaire du jour
Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermon au peuple, n°59 (trad. Soleil Levant 1962 rev. ; cf. SC 330, p. 43)

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel »

      Pour notre bien et notre salut, toutes les Saintes Ecritures nous avertissent que nous avons à confesser nos péchés, sans cesse et avec humilité, non seulement devant Dieu, mais aussi devant un homme saint et craignant Dieu. C’est ainsi que l’Esprit Saint nous recommande par la voix de l’apôtre Jacques : « Confessez-vous vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, de manière à être sauvés » (5,16)…, et le psalmiste dit : « Je confesserai au Seigneur mes injustices ; et toi tu as absous l’impiété de mon coeur » (31,5).

      Nous sommes toujours blessés par nos péchés ; de la même façon, nous devons toujours avoir recours aux médicaments de la confession. En effet, si Dieu veut que nous confessions nos péchés, ce n’est pas que lui-même ne pourrait pas les connaître, mais c’est parce que le diable souhaite trouver de quoi nous accuser devant le tribunal du Juge éternel ; c’est pourquoi il voudrait que nous pensions plutôt à les excuser qu’à les accuser. Notre Dieu, au contraire, parce qu’il est bon et miséricordieux, veut que nous les confessions en ce monde pour que nous ne soyons pas confondus à leur sujet dans l’autre. Si donc nous les confessons, lui, il se montre clément ; si nous les avouons, il pardonne… Et nous, frères, nous sommes vraiment vos médecins spirituels ; nous cherchons avec sollicitude à guérir vos âmes.

Tombeau de la Vierge Marie (Gethsémani,)

11 août, 2009

Tombeau de la Vierge Marie (Gethsémani,) dans Marie Vierge GoesVirgin

image du site le  »Custodie de Terre Sainte »:

http://198.62.75.1/www1/ofm/san/TSmary11.html

texte du site:

http://www.etudes-francaises.net/jerusalem/croisee_religieuse.htm#tombeau

Tombeau de la Vierge

Le Tombeau de la Vierge est situé à Gethsémani, sur le Mont des Oliviers. On l’appelle aussi l’église de l’Assomption. La tombe de la Vierge peut être vue dans une crypte assez profonde qui ressemble à la grotte de la Croix dans l’église du Saint-Sépulcre. Le Nouveau Testament ne dit rien de la mort de Marie. C’est Transitus Mariae, un ouvrage anonyme datant du 2e ou du 3e siècle, qui mentionne son enterrement dans une grotte de la vallée de Jehosaphat.

L’existence d’une église est attestée par des auteurs de la fin du 6e siècle. L’église est probablement détruite par les Perses en 614, et reconstruite par la suite puisqu’elle est décrite par Arculfe en 670.

Les Croisés trouvent les ruines laissées par le calife Al-Hakim en 1009. En 1130, les Bénédictins reconstruisent une double église, à l’emplacement probable de l’église byzantine. Les Chrétiens l’appellent l’église de l’Assomption, conformément à la croyance chrétienne qui veut que Marie soit montée au ciel.

En 1187, Saladin détruit partiellement léglise. Celle-ci est restaurée par les Franciscains au 14e siècle, puis reconstruite par l’Eglise grecque orthodoxe en 1757.

La façade et l’escalier monumental datent du début du 12e siècle. On voit aussi la tombe de la Reine Mélisende, morte en 1161, et la niche où sont enterrés d’autres membres de la famille de Baudouin II. Un linteau médíéval surplombe la deuxième porte. Les murs de la grotte de Gethsémani ont été peints au 12e siècle. La superficie de la grotte est de 17 m x 9 m, avec une hauteur maximale de 3,5 m. Le sol était recouvert d’une mosaïque dont il ne subsiste que quelques vestiges.

1...56789...13