Archive pour le 29 août, 2009
Concile Vatican II : La paix procède du coeur de chaque homme
29 août, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090830
Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire : Mc 7,1-8#Mc 7,14-15#Mc 7,21-23
Commentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 82
La paix procède du coeur de chaque homme
En ce qui regarde les problèmes de la paix et du désarmement, il faut tenir compte des études approfondies, courageuses et inlassables déjà effectuées et des congrès internationaux qui ont traité de ce sujet, et les regarder comme un premier pas vers la solution de si graves questions ; à l’avenir, il faut les poursuivre de façon encore plus vigoureuse si l’on veut obtenir des résultats pratiques. Que l’on prenne garde cependant de ne point s’en remettre aux seuls efforts de quelques-uns, sans se soucier de son état d’esprit personnel…
Il est inutile de chercher à faire la paix tant que les sentiments d’hostilité, de mépris et de défiance, tant que les haines raciales et les partis pris idéologiques divisent les hommes et les opposent. D’où l’urgence et l’extrême nécessité d’un renouveau dans la formation des mentalités et d’un changement de ton dans l’opinion publique. Que ceux qui se consacrent à une oeuvre d’éducation, en particulier auprès des jeunes, ou qui forment l’opinion publique, considèrent comme leur plus grave devoir celui d’inculquer à tous les esprits de nouveaux sentiments générateurs de paix. Nous avons tous assurément à changer notre coeur et à ouvrir les yeux sur le monde, comme sur les tâches que nous pouvons entreprendre tous ensemble pour le progrès du genre humain.
Jesus
29 août, 2009Homélie pour la 22e dimanche du Temps Ordinaire
29 août, 2009du site:
http://www.homelies.fr/homelie,22e.dimanche.du.temps.ordinaire,2525.html
22e dimanche du Temps Ordinaire
dimanche 30 août 2009
Famille de saint Joseph Août 2009
Homélie
Les pratiques rituelles qui font l’objet du litige entre Jésus et les pharisiens, sont issues de la « tradition des anciens », c’est-à-dire de l’interprétation orale de la Torah transmise de génération en génération, et ayant acquis au fil des années, une valeur normative. Cette tradition contient un ensemble de prescriptions, qui veulent incarner dans la vie quotidienne les préceptes généraux de la Loi en matière de pureté rituelle. Ainsi l’aspersion « au retour du marché » était un geste symbolique de mise à distance par rapport à toute personne n’appartenant pas au peuple élu – peuple sacerdotal qui doit impérativement se garder « pur » pour pouvoir offrir à Dieu un sacrifice qui lui plaise. Sous couvert de rites religieux, ces pratiques relevaient avant tout du souci de sauvegarder une identité juive au milieu des nations païennes.
Se faisant l’écho du prophète Isaïe, Jésus dénonce l’ambiguïté d’une telle attitude : derrière des explications se référant à la Thora, les doctrines enseignées par les pharisiens « ne sont que des préceptes humains ». Comme leur nom l’indique, les rituels « religieux » devraient avoir pour but de « relier » à Dieu ceux qui les accomplissent pieusement. Tel n’est plus le cas pour ces pratiques traditionnelles qui se sont réduites au fil des années, à des signes identitaires permettant de tracer la frontière entre le juif et le non-juif. Notre-Seigneur condamne l’hypocrisie de ces comportements pseudo-religieux, qui sacralisent une séparation entre les personnes alors que le Père a tout au contraire envoyé son Fils pour « rassembler ses enfants dispersés » (Jn 11, 52). Refusant toute forme de ségrégation, Jésus s’adresse directement à la foule bigarrée qui l’entoure, et au sein de laquelle les règles de pureté ne devaient pas être particulièrement observées. « Ecoutez-moi tous – sous-entendu : quelle que soit votre appartenance raciale, sociale ou nationale – prêtez attention à mes paroles et non aux vains discours de ces soi-disant docteurs de la Loi qui se sont éloignés des chemins de la sagesse. La pureté n’est pas un attribut des aliments ou des ustensiles. Seul le cœur peut être qualifié de pur ou d’impur, selon qu’il est digne de servir de Temple à Dieu ou pas. »
Nous n’avons guère d’illusion à nous faire : depuis que nous nous sommes éloignés de Dieu par le péché, notre cœur est une caverne remplie de « pensées perverses ; inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchanceté, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure ». Nous en avons tous fait la triste expérience. A quoi bon purifier indéfiniment les ustensiles de cuisine pour éviter une impureté orale, alors que nous nourrissons des pensées coupables ? A quoi bon multiplier les ablutions corporelles extérieures, si notre cœur est maculé de pensées inavouables ? Les rites de purifications n’ont de sens que dans la mesure où ils sont l’expression d’une sincère conversion intérieure. Car Dieu seul peut nous purifier d’une eau lustrale qui soit spirituellement « efficace » : l’eau jaillie du côté transpercé de son Christ. C’est à cette eau qu’il pensait lorsqu’il annonçait par son prophète : « Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36, 25-26).
Le « cœur de chair » – qui correspond au « cœur pur » – est précisément un « cœur de pierre » qui s’est laissé purifier par la grâce divine, sans lui opposer d’obstacle. Hélas chaque fois que nous désobéissons à « la Parole de vérité » (2nd lect.), nous résistons concrètement à l’action purificatrice de l’Esprit Saint ; nous sommes en contradiction avec notre engagement baptismal. L’homme « intelligent » et « sage », celui qui vit dans la proximité de son Dieu (cf. 1ère lect.), est tout au contraire celui qui se laisse instruire, qui « écoute les commandements et les décrets que le Seigneur lui enseigne ; qui garde ses ordres tels que le Seigneur son Dieu les a prescris, sans rien y ajouter et rien y retrancher, car la Loi du Seigneur est juste et ses paroles sont vraies » (cf. 1ère lect.). La conclusion logique nous vient sous forme d’exhortation de la plume de saint Jacques : « Accueillez donc humblement la parole de Dieu semée en vous » (2nd lect.).
Bien sûr il ne s’agit pas d’en rester à de pieuses considérations : la Parole de Dieu « est capable de nous sauver » dans la mesure où nous la mettons en application. Car après la purification dans les eaux de notre baptême, nous avons aussi été vivifiés par le Sang jailli de la même Source. Nous vivons désormais de la vie de l’Esprit, c’est-à-dire de la vie du Christ ressuscité. Dès lors, ce sont nos œuvres de charité qui « prouvent » l’authenticité de notre conversion et qui plaident pour nous. Car « devant Dieu notre Père, la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur, et de se garder propre au milieu du monde » (2nd lect.).
C’est donc à un sérieux examen de conscience que l’Eglise nous invite sur la nature des pensées qui habitent habituellement notre cœur : pensées perverses, cupides, malveillantes ; ou pensées de paix, d’amour, de bienveillance ? Le « glaive à deux tranchants » de la Parole fait-il partie des armes dont nous nous servons pour mener le beau combat contre nos complicités avec l’esprit des ténèbres ? Notre conversion est-elle simplement « idéologique », sans changer vraiment nos comportements, ou bien la parole est-elle semée dans une terre accueillante qui lui permet de porter son fruit de charité ?
Les textes de la liturgie de ce jour viennent à point nommé en ce temps de reprise : puissent-ils nous aider à nous recentrer sur la finalité surnaturelle de nos engagements telle que nous la révèle « la Parole de Dieu semée en nous » (2nd lect.), afin d’agir en « peuple sage et intelligent » dont « le Seigneur notre Dieu est proche chaque fois qu’il l’invoque » (1ère lect.).
« “Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur” (Ps 14). Puissions-nous tout au long de cette année qui commence, nous laisser guider par ta “parole de vérité qui nous donne la vie”, afin de te plaire en toutes choses, et d’être de vrais témoins de ton amour. “Père de toutes les lumières”, fais descendre d’en haut “les dons les meilleurs, les présents merveilleux” (2nd lect.) sur tes enfants, pour qu’ils se convertissent et trouvent en toi le bonheur pour lequel tu les as créés. »
Père Joseph-Marie
Audience générale du 26 août : le respect de la création
29 août, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-21808?l=french
Audience générale du 26 août : le respect de la création
Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI
ROME, Mercredi 26 août 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée mercredi 26 août par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, à Castel Gandolfo.
Chers frères et sœurs !
Nous nous approchons désormais de la fin du mois d’août, qui pour de nombreuses personnes, signifie la fin des vacances d’été. Alors que l’on retourne aux activités quotidiennes, comment ne pas rendre grâce à Dieu pour le don précieux de la création, dont il est possible de jouir, et pas seulement pendant la période des vacances ! Les différents phénomènes de dégradation de l’environnement et les catastrophes naturelles, que la presse rapporte malheureusement souvent, nous rappellent l’urgence du respect dû à la nature, en retrouvant et en valorisant, dans la vie de chaque jour, un rapport correct avec l’environnement. Une nouvelle sensibilité envers ces thèmes, qui suscitent à juste titre la préoccupation des autorités et de l’opinion publique, se développe actuellement, et se manifeste à travers la multiplication des rencontres également au niveau international.
La terre est un don précieux du Créateur, qui en a établi l’organisation intrinsèque, nous donnant ainsi les orientations auxquelles nous conformer en tant qu’administrateurs de sa création. C’est précisément à partir de cette conscience que l’Eglise considère les questions liées au thème de l’environnement et à sa sauvegarde comme intimement liées au thème du développement humain intégral. J’ai fait référence à plusieurs reprises à ces questions dans ma dernière encyclique Caritas in veritate, en rappelant « l’urgente nécessité morale d’une solidarité renouvelée » (n. 49), non seulement dans les rapports entre les pays, mais également entre les hommes, car l’environnement naturel est donné par Dieu à tous, et son usage comporte notre responsabilité personnelle à l’égard de toute l’humanité, en particulier les pauvres et les générations futures (cf. ibid., n. 48). Consciente de la responsabilité commune envers la création (cf. ibid., n. 51), l’Eglise n’est pas seulement engagée à promouvoir la défense de la terre, de l’eau et de l’air, données par le Créateur à tous, mais elle se prodigue surtout pour protéger l’homme contre la destruction de lui-même. En effet, « quand « l’écologie humaine » est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage » (ibid.). N’est-il pas vrai que l’usage inconsidéré de la création commence lorsque Dieu est marginalisé ou lorsque l’on en nie l’existence même ? Si la relation de la créature humaine avec le Créateur disparaît, la matière est réduite à la possession égoïste, l’homme en devient l’« ultime instance » et le but de l’existence se réduit à une course effrénée à posséder le plus possible.
La création, matière structurée de manière intelligente par Dieu, est donc confiée à la responsabilité de l’homme, qui est en mesure de l’interpréter et de la remodeler activement, sans s’en considérer le maître absolu. L’homme est plutôt appelé à exercer un gouvernement responsable pour la conserver, la mettre à profit et la cultiver, en trouvant les ressources nécessaires pour une existence digne pour tous. Avec l’aide de la nature elle-même et avec l’engagement de son travail et de sa créativité, l’humanité est vraiment en mesure de remplir le grave devoir de remettre aux nouvelles générations une terre qu’elles aussi, à leur tour, elles pourront habiter dignement et cultiver encore (cf. Caritas in veritate, 50). Pour que cela se réalise, le développement « de l’alliance entre l’être humain et l’environnement, qui doit être le miroir de l’amour créateur de Dieu » est indispensable (Message pour la Journée mondiale de la paix 2008, 7 ; cf. n. 50 du 11 décembre 2007), en reconnaissant que nous provenons tous de Dieu et que nous sommes tous en marche vers lui. Comme il est alors important que la communauté internationale et chaque gouvernement sachent donner les justes signaux à leurs citoyens pour s’opposer de manière efficace aux modalités d’utilisation de l’environnement qui lui sont nuisibles ! Les coûts économiques et sociaux dérivant de l’utilisation des ressources environnementales communes, reconnus de manière transparente, doivent être assumés par ceux qui en bénéficient, et non par d’autres populations ou par les générations futures. La protection de l’environnement, la sauvegarde des ressources et du climat demandent que les responsables internationaux agissent conjointement dans le respect de la loi et de la solidarité, en particulier à l’égard des régions les plus défavorisées de la terre (cf. Caritas in veritate, 50). Ensemble, nous pouvons construire un développement humain intégral au bénéfice des peuples, présents et à venir, un développement inspiré par les valeurs de la charité dans la vérité. Pour que cela se produise, il est indispensable de transformer le modèle de développement mondial actuel en une prise de responsabilité plus grande et partagée à l’égard de la création : non seulement les urgences environnementales le demandent, mais également le scandale de la faim et de la misère.
Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur et faisons nôtres les paroles de saint François dans le Cantique des créatures : « Très-Haut, tout puissant, bon Seigneur, à toi louange, gloire, honneur, et toute bénédiction ; à Toi seul, ils conviennent, ô Très-Haut, et nul n’est digne de te nommer. Loué sois-tu mon Seigneur, dans toutes tes créatures ». Ainsi s’exprimait saint François. Nous aussi nous voulons prier et vivre dans l’esprit de ces paroles.
A l’issue de l’audience générale, le pape a salué les pèlerins francophones en disant :
Je suis heureux de vous accueillir ce matin, chers amis francophones. Je salue particulièrement les pèlerins venus du Burkina Faso, de Belgique et de France. A la fin de cette période de vacances d’été, je vous invite à rendre grâce à Dieu pour le don inestimable qu’il nous fait de la création. La protection de l’environnement, la sauvegarde des ressources de la terre et du climat sont confiées à notre responsabilité. Pour y répondre, puissions-nous construire ensemble un développement humain intégral, inspiré des valeurs de charité et de vérité, au bénéfice des peuples d’aujourd’hui et de demain ! Que Dieu vous bénisse !
Traduction française : Zenit