Archive pour le 16 août, 2009
Saint Gaudence de Brescia: « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »
16 août, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090816
Vingtième dimanche du temps ordinaire : Jn 6,51-58
Commentaire du jour
Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), évêque
Homélie pascale ; CSEL 68, 30 (trad. bréviaire)
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »
Le sacrifice céleste institué par le Christ est vraiment l’héritage légué par son testament nouveau ; il nous l’a laissé la nuit où il allait être livré pour être crucifié, comme un gage de sa présence. Il est le viatique de notre voyage, notre nourriture sur le chemin de la vie, jusqu’à ce que nous soyons parvenus à celle-ci, en quittant ce monde. C’est pourquoi le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n’aurez pas la vie en vous ».
Il a voulu que ses bienfaits demeurent parmi nous ; il a voulu que les âmes rachetées par son sang précieux soient toujours sanctifiées à l’image de sa propre Passion. C’est pourquoi il donne l’ordre à ses disciples fidèles, qu’il établit les premiers prêtres de son Église, de célébrer sans fin ces mystères de vie éternelle… C’est ainsi que tout le peuple des fidèles devraient avoir chaque jour devant les yeux la représentation de la Passion du Christ ; en la tenant dans nos mains, en la recevant dans notre bouche et notre coeur, nous garderons un souvenir ineffaçable de notre rédemption.
Il faut que le pain soit fait avec la farine de nombreux grains de froment, mêlée à de l’eau, et reçoive du feu son achèvement. On y trouve donc une image ressemblante du corps du Christ, car nous savons qu’il forme un seul corps avec la multitude des hommes, qui a reçu son achèvement du feu de l’Esprit Saint… De même, le vin de son sang est tiré de plusieurs grappes, c’est-à-dire de raisins de la vigne plantée par lui, écrasés, sous le pressoir de la croix ; versé dans le coeur des fidèles, il y bouillonne par sa propre puissance.
C’est là le sacrifice de la Pâque, qui apporte le salut à tous ceux qui sont libérés de l’esclavage de l’Égypte et de Pharaon, c’est-à-dire du démon. Recevez-le en union avec nous, dans toute l’avidité d’un coeur religieux.