Archive pour le 10 août, 2009
Prière de Claire d’ Assise (autre sur le site)
10 août, 2009du site:
http://www.inxl6.org/article1926.php
Regarde-Le… »
La prière de Claire est avant tout un long regard sur Jésus. Il ne s’agit pas pour elle de remuer des idées, mais de vivre une Rencontre personnelle…
En se nourrissant de l’Évangile, Claire contemple l’inimaginable : le Très-Haut qui se fait enfant, le Tout-Puissant qui meurt sur une croix…
Dans ses lettres, elle exhorte Agnès de Prague :
« Regarde la pauvreté de l’Enfant couché dans la crèche et enveloppé de quelques petits langes. Humilité admirable et stupéfiante pauvreté. Le Roi des anges, maître du ciel et de la terre, repose dans une mangeoire d’animaux !…
Contemple l’ineffable amour qui l’a conduit jusqu’à vouloir souffrir sur le bois de la croix et à vouloir y mourir du genre de mort le plus infamant qui soit… » (4e Lettre de Claire)
Pour toi, il s’est rendu objet de mépris…
Pour te sauver, il est devenu le dernier des humains…
Pour toi, il s’est donné tout entier…
Jésus a tout fait… uniquement pour toi. Regarde-Le…
« Tu portes en toi Celui qui te contient… »
La prière prolongée et persévérante de Claire l’a conduite à expérimenter, par la grâce de Dieu, la présence de Jésus ressuscité au plus profond d’elle-même.
Elle écrit à Agnès de Prague :
« L’âme d’un croyant, qui est la plus digne de toutes les créatures, est rendue par la grâce de Dieu plus grande que le ciel : ce Créateur, que les cieux immenses et toutes les autres créatures ne peuvent contenir, l’âme du fidèle à elle seule devient son séjour et sa demeure ; il suffit pour cela de posséder la charité.
Celui qui est la Vérité même en témoigne : ‘Celui qui m’aime, mon Père l’aimera, moi aussi je l’aimerai, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure.’
De même donc que la glorieuse Vierge des vierges a porté le Christ matériellement, de même toi tu pourras toujours le porter spirituellement si tu suis ses traces, et particulièrement son humilité et sa pauvreté ; tu pourras contenir en toi Celui qui te contient, toi et tout l’univers ; tu le posséderas de façon bien plus réelle et plus concrète que tu ne pourrais posséder les biens périssables de ce monde. » (3e Lettre à Agnès de Prague)
Cette présence de Dieu au plus profond du coeur humain est la source d’un immense bonheur :
« Heureuse celle à qui est accordée cette intimité du banquet divin ! Heureuse si elle aime de tout son coeur Celui dont la beauté fait l’admiration des anges pour l’éternité, Celui dont l’amour rend plus heureux et la contemplation plus fort, Celui qui nous comble de sa bonté, qui nous imprègne de sa douceur et dont le souvenir est si lumineux et si doux à notre âme… » (4e Lettre à Agnès de Prague)
Aimée inconditionnellement, Claire n’a qu’un désir : refléter cet amour sur tous ceux qui l’entourent. Elle écrit dans son Testament :
« Aimez-vous les unes les autres de l’amour dont le Christ vous a aimées ; et cet amour que vous possédez à l’intérieur de vos âmes, manifestez-le au dehors par des actes afin que, stimulées par cet exemple, toutes les soeurs grandissent toujours dans l’amour de Dieu et dans l’amour les unes des autres. »
Seigneur, apprends-moi à m’ouvrir dans la foi à ta Présence au plus profond de moi-même… et à faire rejaillir ton amour sur les autres !
SAINTE CLAIRE D’ASSISE, 11 AOÛT
10 août, 2009du site:
SAINTE CLAIRE D’ASSISE
Vierge et Fondatrice d’Ordre
(1194-1253)
Sainte Claire naquit à Assise, en Italie. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l’oraison, le mépris du monde, l’amour des pauvres et de la souffrance; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.
A l’âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d’Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes: Claire devra, revêtue d’un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand coeur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.
Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa soeur Agnès la supplie de l’agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. « Morte ou vive, qu’on me ramène Agnès! » s’écria le père, furieux à cette nouvelle; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa soeur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs soeurs, vinrent les rejoindre.
La communauté fut bientôt nombreuse et florissante; on y vit pratiquer, sous la direction de sainte Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime: l’amour de Dieu était l’âme de toutes ses vertus.
Claire dépassait toutes ses soeurs par sa mortification; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l’eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.
Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses soeurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu’on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.
Claire est célèbre par l’expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria: « Je vous ai gardées et Je vous garderai toujours. » Claire, malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis. Sa mort arriva le 12 août 1253.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
bonne nuit
10 août, 2009Saint Ambroise: « S’il meurt, il donne beaucoup de fruit »
10 août, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090810
Fête de St Laurent, diacre et martyr : Jn 12,24-26
Commentaire du jour
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Des Offices des ministres I,84 ; II,28 ; PL 16,84 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 468)
« S’il meurt, il donne beaucoup de fruit »
Lorsque saint Laurent a vu que l’on conduisait l’évêque Sixte au martyre, il s’est mis à pleurer. Ce n’était pas la souffrance de son évêque qui lui arrachait des larmes, mais le fait qu’il parte au martyre sans lui. C’est pourquoi il s’est mis à l’interpeller en ces termes : « Où vas-tu, Père, sans ton fils ? Vers quoi te hâtes-tu, prêtre saint, sans ton diacre ? Tu avais pourtant l’habitude de ne jamais offrir le sacrifice sans ministre !… Fais donc la preuve que tu as choisi un bon diacre : celui à qui tu as commis le ministère du sang du Seigneur, celui avec lequel tu partages les sacrements, refuserais-tu de communier avec lui dans le sacrifice du sang ? »…
Le pape Sixte a répondu à Laurent : « Je ne t’oublie pas, mon fils, ni ne t’abandonne. Mais je te laisse des combats plus grands à soutenir. Je suis vieux et je ne peux soutenir qu’une lutte légère. Quant à toi, tu es jeune et il te reste un triomphe bien plus glorieux à obtenir contre le tyran. Tu viendras bientôt. Sèche tes larmes. Dans trois jours, tu me suivras… »
Trois jours après, Laurent est arrêté. On lui demande d’amener les biens et les trésors de l’Eglise. Il promet d’obéir. Le lendemain, il revient avec des pauvres. On lui demande où étaient ces trésors qu’il devait amener. Il a montré les pauvres en disant : « Voilà les trésors de l’Église. Quels trésors meilleurs aurait le Christ, que ceux dont il a dit : ‘ Ce que vous aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ‘ » (Mt 25,40) ? Laurent a montré ces trésors-là et a été vainqueur car le persécuteur n’a eu aucune envie de les lui ôter. Mais dans sa rage, il l’a fait brûler vif.