Saint Paul et la Vierge Marie – Mère de Dieu
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Saint Paul et la Vierge Marie – Mère de Dieu
Une très belle page du Père Jean Galot sur le site des Pères Jésuites en Italie:
Le titre le plus nécessaire aurait été « Mère de Jésus » ou « Mère du Christ ». Il était affirmé sans séparation dans le mystère de l’Incarnation. Pour affirmer que le Fils de Dieu est venu sur terre pour vivre comme un homme et avec les hommes, on doit reconnaître qu’il est né de la Vierge Marie et qu’une femme est la mère de ce Fils. L’intervention d’une femme a été nécessaire pour une naissance réellement humaine ; la maternité de cette femme appartient au mystère de l’Incarnation.
Jésus est un homme, du sexe masculin, mais uni par un lien indissoluble au sexe féminin parce qu’une femme l’a enfanté et parce que cette femme a rempli totalement son rôle de mère envers lui.
Saint Paul a souligné la portée de ce mystère, en rappelant le grand geste du Père qui a fait don de son fils à l’humanité : « Mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme… » (Galates 4,4). Le nom de Marie n’est pas prononcé mais l’importance essentielle de la contribution de la femme est mise en lumière. Sans cette femme , le Père n’aurait pas pu donner son Fils comme il l’a fait par la naissance de Jésus. « Né d’une femme » est une caractéristique de l’identité du Sauveur, qui fait découvrir, dans un homme, avec la faiblesse de la chair, la personnalité de celui qui avant, dans l’éternité, était né du Père.
Dans cette naissance « d’une femme », Paul discerne l’humilité de la venue du Fils qui a accepté les conditions habituelles de la naissance humaine. Il ne considère pas explicitement la grandeur de la femme qui intervient dans une naissance au caractère extraordinaire. Mais il fait comprendre que cette femme a été associée par sa maternité, au projet divin de communication de la filiation divine à tous les hommes : le Fils est né d’une femme « afin qu’on fasse de nous des fils adoptifs ».
Ainsi, la maternité de Marie est élevée à un niveau divin, quant à son orientation fondamentale. La dignité de Marie comme mère apparaît plus clairement : le Fils que la femme a enfanté est destiné à partager sa filiation divine personnelle avec tous les hommes. Le Père qui, en envoyant son Fils sur terre, est à l’origine de cette maternité exceptionnelle, s’en sert pour répandre dans l’humanité sa propre paternité qui fait naître des fils adoptifs. Jamais une maternité n’aurait pu revendiquer une efficacité aussi grande et universelle.
Ce niveau divin attribué à la maternité de Marie n’exprime pas encore la suprématie de sa dignité. Seul le titre « Mère de Dieu » peut définir cette suprématie. Saint Paul n’a jamais fait usage de ce titre parce que son attention ne se portait pas sur la dignité propre à Marie dans la naissance du Christ, mais sur l’abaissement de Dieu qui manifestait ainsi un amour infini envers les hommes.
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