Archive pour juillet, 2009

Saint Ephrem: « Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle »

10 juillet, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090709

Le jeudi de la 14e semaine du temps ordinaire : Mt 10,7-15
Commentaire du jour
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Diatesseron 8, 3-4 (trad. cf SC 121, p. 159)

« Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle »

      « A la maison dans laquelle vous entrerez, dites d’abord : Je te salue ; paix à toi » (Lc 10,5) pour que le Seigneur lui-même y entre et y séjourne, comme auprès de Marie… Cette salutation est le mystère de la foi qui rayonne dans le monde ; par elle, la haine est étouffée, la guerre arrêtée et les hommes se reconnaissent mutuellement. L’effet de cette salutation était caché par un voile, malgré la préfiguration du mystère de la résurrection…qui survient chaque fois que la lumière se lève et que l’aurore chasse la nuit. A partir de ce moment où le Christ a envoyé ses disciples pour la première fois, les hommes ont commencé à donner et à recevoir cette salutation, source de guérison et de bénédiction…

      Cette salutation, avec sa puissance cachée…, suffit amplement pour tous les hommes. C’est pourquoi Notre Seigneur l’a envoyée avec ses disciples en avant-coureur, pour qu’elle réalise la paix et que, portée par la voix des apôtres, ses envoyés, elle prépare le chemin devant eux. Elle était semée dans toutes les maisons…; elle entrait dans tous ceux qui l’entendaient, pour séparer et mettre à part ses enfants qu’elle reconnaissait. Elle restait en eux, mais dénonçait ceux qui lui étaient étrangers, car ils ne l’accueillaient pas.

      Cette salutation de paix ne tarissait pas, jaillissant des apôtres dans leurs frères, dévoilant les trésors inépuisables du Seigneur… Présente en ceux qui la donnaient et en ceux qui l’accueillaient, cette annonce de la paix n’en subissait ni diminution ni division. Du Père, elle annonçait qu’il est près de tous et en tous ; de la mission du Fils, elle révélait qu’il est tout entier auprès de tous, même si sa fin est auprès de son Père. Elle ne cessa pas de proclamer que les images sont désormais accomplies et que la vérité chasse enfin les ombres. 

bonne nuit

9 juillet, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://www.wallpaperbydesign.com/wallpapers/nature/flowers/?nggpage=2

Saint Ephrem: « Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle »

9 juillet, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090709

Le jeudi de la 14e semaine du temps ordinaire : Mt 10,7-15
Commentaire du jour
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Diatesseron 8, 3-4 (trad. cf SC 121, p. 159)

« Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle »

      « A la maison dans laquelle vous entrerez, dites d’abord : Je te salue ; paix à toi » (Lc 10,5) pour que le Seigneur lui-même y entre et y séjourne, comme auprès de Marie… Cette salutation est le mystère de la foi qui rayonne dans le monde ; par elle, la haine est étouffée, la guerre arrêtée et les hommes se reconnaissent mutuellement. L’effet de cette salutation était caché par un voile, malgré la préfiguration du mystère de la résurrection…qui survient chaque fois que la lumière se lève et que l’aurore chasse la nuit. A partir de ce moment où le Christ a envoyé ses disciples pour la première fois, les hommes ont commencé à donner et à recevoir cette salutation, source de guérison et de bénédiction…

      Cette salutation, avec sa puissance cachée…, suffit amplement pour tous les hommes. C’est pourquoi Notre Seigneur l’a envoyée avec ses disciples en avant-coureur, pour qu’elle réalise la paix et que, portée par la voix des apôtres, ses envoyés, elle prépare le chemin devant eux. Elle était semée dans toutes les maisons…; elle entrait dans tous ceux qui l’entendaient, pour séparer et mettre à part ses enfants qu’elle reconnaissait. Elle restait en eux, mais dénonçait ceux qui lui étaient étrangers, car ils ne l’accueillaient pas.

      Cette salutation de paix ne tarissait pas, jaillissant des apôtres dans leurs frères, dévoilant les trésors inépuisables du Seigneur… Présente en ceux qui la donnaient et en ceux qui l’accueillaient, cette annonce de la paix n’en subissait ni diminution ni division. Du Père, elle annonçait qu’il est près de tous et en tous ; de la mission du Fils, elle révélait qu’il est tout entier auprès de tous, même si sa fin est auprès de son Père. Elle ne cessa pas de proclamer que les images sont désormais accomplies et que la vérité chasse enfin les ombres.

Aquila e Priscilla

8 juillet, 2009

Aquila e Priscilla dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Benoît XVI, Les époux Priscille et Aquilas (m.f. 8 juillet)

8 juillet, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070207_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 février 2007 

Les époux Priscille et Aquilas

Chers frères et soeurs,

En faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de portraits des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous prenons aujourd’hui en considération un couple d’époux. Il s’agit des conjoints Priscille et Aquilas, qui se trouvent dans le groupe des nombreux collaborateurs qui ont entouré l’apôtre Paul, que j’avais déjà brièvement mentionnés mercredi dernier. Sur la base des informations en notre  possession,  ce  couple d’époux joua un rôle très actif au temps des origines post-pascales de l’Eglise.

Les noms d’Aquilas et de Priscille sont latins, mais l’homme et la femme qui les portent étaient d’origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l’Anatolie septentrionale, qui s’ouvre sur la Mer Noire – dans la Turquie actuelle -, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cf. Ac 18, 2). C’est en tout cas de Rome qu’ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c’est là qu’il s’associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage  domestique,  et  il  fut   même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l’empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l’Urbs. L’historien Romain Suétone nous dit, à propos de cet événement, qu’il avait expulsé les Juifs car « ils provoquaient des tumultes en raison d’un certain Crestus » (cf. « Les vies des douze Césars, Claude », 25). On voit qu’il ne connaissait pas bien le nom – au lieu du Christ, il écrit « Crestus » – et qu’il n’avait qu’une idée très confuse de ce qui s’était passé. Quoi qu’il en soit, des discordes régnaient à l’intérieur de la communauté juive autour de la question de savoir si Jésus était ou non le Christ. Et ces problèmes constituaient pour l’empereur un motif pour expulser simplement tous les juifs de Rome. On en déduit que les deux époux avait déjà embrassé la foi chrétienne à Rome dans les années 40, et qu’ils avaient à présent trouvé en Paul quelqu’un non seulement qui partageait cette foi avec eux – que Jésus est le Christ – mais qui était également un apôtre, appelé personnellement par le Seigneur Ressuscité. La première rencontre a donc lieu à Corinthe, où ils l’accueillent dans leur maison et travaillent ensemble à la fabrication de tentes.

Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Ephèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos, dont nous avons parlé mercredi dernier. Comme il ne connaissait que de façon sommaire la foi chrétienne, « Priscille et Aquilas l’entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus d’exactitude la Voie de Dieu » (Ac 18, 26). Quand, à Ephèse, l’Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d’ »Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Eglise qui se rassemble chez eux » (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l’Eglise primitive:  accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l’Eucharistie. C’est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec « ekklesìa » – le mot latin est « ecclesia », le mot français « église » – qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d’Aquilas et de Priscille, se réunit donc l’Eglise, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l’Eglise dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le III siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte:  dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu’à ce que la symbiose originelle entre l’Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l’Eglise des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l’Ancien Testament. Ensuite, après cette « rupture », les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi « Eglise ». Et enfin, au III siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I et du II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des « églises ». Comme je l’ai dit, on y lit ensemble les Saintes Ecritures et l’on célèbre l’Eucharistie. C’est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain « Gaïus vous salue, lui qui m’a ouvert sa maison, à moi et à toute l’Eglise » (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d’une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d’un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).

De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l’Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut:  « Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude:  c’est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l’Eglise qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5). Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c’est l’apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d’avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d’un de ses emprisonnements, peut-être à Ephèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu’à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Eglises des gentils, tout en considérant peut-être l’expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d’action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l’Evangile.

La tradition hagiographique postérieure a conféré une importance particulière à Priscille, même s’il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. Dans tous les cas, ici, à Rome, nous avons aussi bien une église consacrée à Sainte Prisca sur l’Aventin que les catacombes de Priscille sur la Via Salaria. De cette façon se perpétue la mémoire d’une femme, qui a été certainement une personne active et d’une grande valeur dans l’histoire du christianisme romain. Une chose est certaine:  à la gratitude de ces premières Eglises, dont parle saint Paul, doit s’unir la nôtre, car c’est grâce à la foi et à l’engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d’époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l’annonçaient. Pour s’enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l’engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l’ »humus » à la croissance de la foi. Et c’est toujours et seulement ainsi que croît l’Eglise. En particulier, ce couple démontre combien l’action des époux chrétiens est importante. Lors-qu’ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l’Eglise et dans l’Eglise devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s’élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu’une petite partie de celui-ci. Il en était ainsi dans la première génération et il en sera souvent ainsi.

Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple:  chaque maison peut se transformer en une petite Eglise. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d’altruisme et d’attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l’unique domination de Jésus Christ. Ce n’est pas par hasard que dans la Lettre aux Ephésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l’Eglise (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l’Apôtre façonne indirectement la vie de l’Eglise tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l’Eglise est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d’une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l’Eglise, famille de Dieu pour tous les temps.

Caritas in Veritate : Ni socialiste, ni capitaliste, mais fraternelle et chrétienne

8 juillet, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-21524?l=french

Caritas in Veritate : Ni socialiste, ni capitaliste, mais fraternelle et chrétienne

Le prof. Zamagni explique les innovations de Caritas in Veritate

ROME, Mercredi 8 Juillet 2009 (ZENIT.org) – L’encyclique « Caritas in Veritate propose de dépasser l’utilitarisme en faveur d’un développement du marché et de l’économie de type humaniste et centré sur la fraternité », soutient le professeur Stefano Zamagni.

Professeur d’économie politique à l’université de Bologne et consulteur au Conseil pontifical Justice et Paix, le professeur Zamagni a expliqué, mardi 7 juillet, à la salle de presse du Vatican, les implications de l’encyclique sociale de Benoît XVI.

Selon Zamagni, Caritas in Veritate invite à « dépasser la dichotomie désormais obsolète entre la sphère de l’économie et la sphère du social », et donc à résoudre cette erreur théorique qui a poussé à identifier « l’économie comme le lieu de la production de la richesse (ou du revenu) et le social comme le lieu de la solidarité et/ou de la compassion ».

« Caritas in Veritate nous dit, au contraire, qu’on peut monter une entreprise même si on poursuit des objectifs d’utilité sociale et si l’on est poussé à l’action par des motivations de type pro-social », a souligné le professeur en économie politique.

Le prof. Zamagni a donc critiqué la compétition entendue par le ‘mors tua, vita mea’ de Hobbes, ou le principe utilitariste immoral, parce que l’activité économique, de cette manière, tend à devenir le « lieu de l’exploitation et de l’abus de pouvoir du fort sur le faible, donc inhumaine et totalement inefficace ».

Selon le professeur, la doctrine sociale de l’Eglise « va au-delà (mais pas contre) l’économie de tradition Smithienne qui voit le marché comme la seule institution vraiment nécessaire pour la démocratie et pour la liberté ».

« La doctrine sociale de l’Eglise – a-t-il expliqué – nous rappelle au contraire qu’une bonne société est certes, le fruit du marché et de la liberté, mais qu’il y a des exigences, reconductibles au principe de fraternité, qui ne peuvent être contournées, ni renvoyées à la seule sphère privée ou à la philanthropie ».

En même temps, la doctrine sociale de l’Eglise ne se range pas du côté de celui qui combat les marchés et voit l’économie en conflit endémique et naturel avec une vie bonne, invoquant une décroissance et un retrait de l’économie de la vie en commun.

« Celle-ci propose plutôt, a-t-il souligné, un humanisme à plusieurs dimensions, dans lequel le marché est vu comme un moment important de la sphère publique – sphère qui est plus vaste que ce qui est de l’Etat – et qui, si elle est conçue et vue comme un lieu ouvert aux principes de réciprocité et de don, construit la cité ».

Pour le prof. Zamagni, le mot clé pour comprendre la nouveauté de Caritas in Veritate est celui de « fraternité », un mot déjà présent dans la devise de la Révolution Française, mais que l’ordre post-révolutionnaire a ensuite abandonné jusqu’à son retrait du lexique politico-économique.

Le consulteur du Conseil pontifical Justice et Paix a expliqué que c’est « l’école de pensée franciscaine » qui a donné « à la ‘fraternité’ sa signification de constituer, complément et exaltation du principe de solidarité ».

Le prof. Zamagni a précisé qu’ « alors que la solidarité est le principe d’organisation social qui consent aux inégaux de devenir égaux, le principe de fraternité est ce principe d’organisation sociale qui consent aux inégaux d’être différents ».

« La fraternité – a-t-il ajouté – consent aux personnes qui sont égales dans leur dignité et dans leurs droits fondamentaux, d’exprimer différemment leur plan de vie ou leur charisme ».

Pour Zamagni, « une bonne société ne peut se contenter de l’horizon de la solidarité, parce qu’une société qui n’est que solidaire, et n’est pas aussi fraternelle, serait une société de laquelle chacun chercherait à s’éloigner. Alors qu’une société fraternelle est aussi une société solidaire, le contraire n’est pas forcément vrai ».

En conclusion, le professeur d’économie politique a soutenu qu’une « société d’hommes où le sens de la fraternité s’éteint n’est pas soutenable », parce qu’une société n’est pas « capable de progresser s’il n’existe qu’un ‘donner pour avoir’ ou ‘donner par devoir’ ».

A la question de savoir si l’encyclique est ou non anticapitaliste, le prof. Zamagni a répondu que « ce n’est pas une encyclique anticapitaliste » et a expliqué que le problème n’est pas le capitalisme, mais les conceptions réductionnistes de l’utilitarisme et du profit à tout prix.

Le professeur d’économie politique a précisé qu’il est désormais évident que l’accumulation de richesse, une fois dépassée la limite du bien-être, ne garantit pas le bonheur. Et les hommes cherchent le bonheur, non pas le pouvoir et l’argent à tout prix.

En ce qui concerne la dette, le prof. Zamagni a expliqué que l’annulation ne résout pas les problèmes, parce qu’il est nécessaire de changer les structures. L’annulation de la dette ne garantit pas le développement, qui a besoin, au contraire, de changements sociaux et structurels.

Antonio Gaspari

bonne nuit

8 juillet, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Elephants_Kenya_01

http://www.freedigitalphotos.net/images/On_Safari_g58-Elephant_p5780.html

Saint Ambroise : « Et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra »

8 juillet, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090708

Le mercredi de la 14e semaine du temps ordinaire : Mt 10,1-7
Commentaire du jour
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, V, 44-45 (trad. cf SC 45, p. 199)

« Et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra »

      « Le Christ appela ses disciples et en choisit douze » pour les envoyer, semeurs de la foi, propager le secours et le salut des hommes dans le monde entier. Remarquez ce plan divin : ce ne sont pas des sages, ni des riches, ni des nobles, mais des pécheurs et des publicains qu’il a choisis pour les envoyer, de crainte qu’ils ne semblent avoir été entraînés par l’habileté, rachetés par les richesses, attirés à sa grâce par le prestige du pouvoir et de la notoriété. Il a fait ainsi pour que la victoire vienne du bien-fondé de la vérité, et non pas du prestige du discours.

      Judas lui-même est choisi, non par mégarde mais en connaissance de cause. Quelle grandeur de cette vérité que même un serviteur ennemi ne peut pas affaiblir ! Quel trait de caractère du Seigneur, qui préfère compromettre à nos yeux son jugement que son amour ! Il s’était chargé de la faiblesse humaine et n’a pas refusé même cet aspect de la faiblesse humaine. Il a voulu l’abandon, il a voulu la trahison, il a voulu être livré par son apôtre, pour que toi, si un compagnon t’abandonne, si un compagnon te trahit, tu prennes avec calme cette erreur de jugement et la dilapidation de ta bonté.

Lutte de Jacob avec un ange (1er lecture d’aujourd’hui Gn 32, 23-33)

7 juillet, 2009

Lutte de Jacob avec un ange (1er lecture d'aujourd'hui Gn 32, 23-33) dans images sacrée 19%20MAURICE%20DENIS.%20JACOB%20S%20BATTLE%20WITH%20THE%20ANG

Jacob s fight with an angel (A  » Man » in Hebrew ) / Lutte de Jacob avec un ange ( Un »homme » en Hébreu ) / 19 MAURICE DENIS. JACOB S BATTLE WITH THE ANG  

http://www.artbible.net/1T/Gen3201_Jacobsfight_reconciliation/pages/19%20MAURICE%20DENIS.%20JACOB%20S%20BATTLE%20WITH%20THE%20ANG.htm

Liturgie juive, liturgie chrétienne,

7 juillet, 2009

du site:

http://www.sidic.org/it/reviewViewArticolo.asp?id=1414

Sofia Cavalletti
 
Liturgie juive, liturgie chrétienne

1973, Volume VI, Numero 1
Pagina: 33 – 34
Altri articoli di questo numero
 
Quand on parle des relations entre l’art juif et l’art chrétien, on ne peut taire ce lieu de culte qui — après la destruction du temple — est devenu le centre de la spiritualité hébraïque: la synagogue.

De fait, si nous mettons en parallèle le plan d’une basilique • chrétienne antique et celui d’une synagogue de forme basilicale, nous distinguerons difficilement à première vue l’édifice chrétien de l’édifice juif. (1)

Différentes thèses ont été proposées par les savants pour expliquer l’origine de la basilique chrétienne; la plus répandue est celle qui la fait remonter à la basilique païenne. Cette opinion, respectable certes, vient de Léon Baptiste Alberti ( + 1472), mais ceux qui l’acceptent actuellement tiennent peu compte du temps écoulé et des nouvelles acquisitions de la science. La premire étude systématique sur les synagogues antiques est liée au nom des illustres archéologues Kolh et Watzinger et remonte à 1916. L’intérêt renouvelé qu’ils ont suscité sur cette question ne devrait pas manquer de proposer de nouveau aux savants le problème des origines de la basilique chrétienne, d’autant plus qu’aucune des théories proposées n’arrive à être pleinement satisfaisante. Dans la basilique païenne par exemple, l’atrium manque alors que c’est un élément constant dans la basilique chrétienne, et on peut dire la même chose du transept. Les points de comparaison entre basilique chrétienne et synagogue basilicale ne peuvent pas ne pas frapper. Dans l’une et l’autre on trouve un atrium, le plus souvent à portiques, dans lequel on distingue le côté adjacent au narthex; au centre, on voit le « cantharus » qui, également dans les synagogues, pouvait parfois être surmonté d’un édicule — comme le prouve une inscription de la synagogue de Naarah, voisine de Jéricho —donc semblable à ce qui adviendra, par exemple, dans l’antique basilique constantinienne de St Pierre, où le fameux « cantharus » en forme de pigne était surmonté d’un petit édifice, soutenu par huit colonnes de porphyre. La synagogue était elle-même la plupart du temps divisée en trois nefs, tandis que des mosaïques transversales peuvent rappeler le transept. On en trouve, en effet, dans certaines synagogues anciennes dont les motifs indiquent le caractère sacré que l’on attribuait à cet emplacement. Ainsi on y trouve souvent la représentation du temple, ou de l’arche sainte surmontée de la lampe toujours allumée et des principaux objets sacrés juifs: le candélabre à sept branches, la trompe ou corne de mouton (shofar) qui servait à rassembler les tribus d’Israël quand pendant l’exode le camp se’ remettait en marche et qui est toujours en usage dans le culte juif; les branches de palmier et le cédrat (lulab et ethrog), qui sont des éléments du culte de la fête d’automne… etc.

Il y a toutefois un point sur lequel église et synagogue à structure basilicale semblent se différencier, et c’est l’abside, qui se trouve déja dans l’architecture chrétienne plus ancienne et que nous ne voyons apparaître que plus tard dans les synagogues. Toutefois une petite abside existe déjà au centre du mur du fond dans la fameuse synagogue de Doura Europos; or, selon une inscription retrouvée sur les tuiles de l’édifice, elle ne peut être postérieure à l’année 244245. Il faut aussi se rappeler que, à quelques rares exceptions près, dans toutes les synagogues retrouvées jusqu’ici, la hauteur des murs restés en place est très limitée et, comme dans la synagogue d’Eshtemoa, en Judée méridionale, on a retrouvé une absidiole à environ deux mètres du sol, on peut aussi penser qu’une niche, au moins, a été un élément constant dans les synagogues et qu’il n’en est pas resté de traces à cause des ravages du temps.

Un détail qui se retrouve aussi bien dans les églises que dans les synagogues est ce qu’on appelle dans l’évangile « la chaire de Moïse ».

On en trouve un exemplaire dans la synagogue de Khorazaïn, en Haute Galilée. Nous ne savons pas à qui il revenait d’y siéger — au chef de la synagogue ou à celui qui faisait la lecture —mais c’était certainement réservé à une personne éminente de la communauté, si l’on compare ce siège avec celui qui se trouve au fond de l’abside de nos basiliques anciennes et du haut duquel l’évêque exerçait sa fonction « d’épiscope » c’est-à-dire de surveillant de sa communauté et de chef de son peuple.

Enfin certains voient une relation entre le lieu élevé où se plaçait celui qui faisait la lecture dans certaines synagogues et qui s’appelait bemah, et les ambons, c’est-à-dire ces pupitres qui se trouvaient au nombre de deux au maximum dans les basiliques et d’où l’on proclamait les paroles de la Sainte Ecriture.

Ces points de comparaison de caractère architectural entre l’église et la synagogue ne manquent pas de s’imposer à notre attention. Mais, semble-t-il, ces éléments purement extérieurs ne sont rien d’autre que le reflet d’une ressemblance plus profonde et qui est à rechercher, au delà de la structure architecturale, dans l’esprit qui anime l’un et l’autre culte. Ceux qui soutiennent la théorie de la dépendance de la basilique chrétienne par rapport à la basilique païenne soulignent le fait que dans cette dernière on rendait la justice et que ceci lui conférait une dignité particulière; sans sous-estimer cette dignité, on peut toutefois se demander quel lien direct il existe entre l’administration de la justice et le culte de Dieu. Il ne faut pas oublier d’autre part que dans la basilique païenne se tenait aussi le marché et se déroulaient les affaires d’argent, choses qui n’ont certes aucun rapport avec le culte chrétien, pas plus qu’avec aucun autre culte.

La profonde différence d’esprit qui sépare la basilique chrétienne de la basilique païenne, ajoutée aux différences d’architecture que nous avons signalées, rendent douteuses, à notre avis, la théorie qui fait dériver l’une de l’autre.

——————————————————————————–

N.D.L.R. Nous remercions vivement les éditions Studium de Rome qui nous ont autorisés à traduire et à publier ici ces pages extraites du livre de Sofia Cavalletti: Ebraismo e spiritualità cristiana.

(1) La dépendance de la basilique chrétienne par rapport à la synagogue est soutenue par Blau, Early Christian Archeology from the jewish point of view, 1926, p. 157 ss; Grabar, Recherches sur les sources juives de l’art paléochrétien, « Cahier archéologique », 1960, p. 54 ss; cf. également « Dictionnaire d’archéologie chrétienne », XV, 2, 1825.  

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