Archive pour juillet, 2009

bonne nuit

25 juillet, 2009

bonne nuit dans commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant

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Saint Hilaire : « C’est vraiment lui le grand prophète, celui qui vient dans le monde »

25 juillet, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090726

Dix-septième dimanche du temps ordinaire : Jn 6,1-15
Commentaire du jour
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Matthieu, 14, 11 ; PL 9, 999 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 98 rev. ; cf SC 258, p. 23)

« C’est vraiment lui le grand prophète, celui qui vient dans le monde »

      Les disciples disent qu’ils ont seulement cinq pains et deux poissons. Les cinq pains signifiaient qu’ils étaient encore soumis aux cinq livres de la Loi, et les deux poissons qu’ils étaient nourris par les enseignements des prophètes et de Jean le Baptiste… Voilà ce que les apôtres avaient à offrir en premier lieu, puisqu’ils en étaient encore là ; et c’est de là qu’est partie la prédication de l’Evangile…

      Le Seigneur avait pris les pains et les poissons. Il a levé les yeux vers le ciel, a dit la bénédiction et les a rompus. Il rendait grâce au Père d’être changé en nourriture de la Bonne Nouvelle, après les siècles de la Loi et des prophètes… Les pains sont donnés aussi aux apôtres : c’est par eux que les dons de la grâce divine devaient être redonnés. Ensuite les gens sont nourris des cinq pains et des deux poissons et une fois les convives rassasiés, les fragments de pain et de poisson étaient en telle abondance que douze corbeilles ont été remplies. Cela veut dire que la multitude est comblée par la parole de Dieu qui vient de l’enseignement de la Loi et des prophètes. C’est l’abondance de la puissance divine, mise en réserve pour les peuples païens, qui déborde à la suite du service de la nourriture éternelle. Elle réalise une plénitude, celle du chiffre douze, comme le nombre des apôtres. Or il se trouve que le nombre de ceux qui ont mangé est le même que celui des croyants à venir : cinq mille hommes (Mt 14,21;Ac 4,4).

Sainte Anne et Saint Joachim

25 juillet, 2009

Sainte Anne et Saint Joachim dans images sacrée

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Mat-14,13_Feeding_Multitude_Multiplication_Pains (passage parallèle dell’évangile du dimanche 26)

25 juillet, 2009

Mat-14,13_Feeding_Multitude_Multiplication_Pains (passage parallèle dell'évangile du dimanche 26) dans images sacrée 15%20CHRIST%20FEEDING%205%20THOUSANDS

Mat-14,13_Feeding_Multitude_Multiplication_Pains

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17e dimanche du Temps Ordinaire – 26 juillet 2009, homélie

25 juillet, 2009

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,17e.dimanche.du.temps.ordinaire,2490.html

17e dimanche du Temps Ordinaire – 26 juillet 2009

Famille de saint Joseph Juillet 2009   

Homélie
 

Le parallèle entre la première lecture et l’évangile de ce jour est patent. Au-delà du fait de la multiplication des pains, que ce soit le serviteur d’Elisée ou l’apôtre André, les deux posent au bout du compte une même question à leur maître : « Que représente cette quantité infime de pain qui est en notre possession devant la nécessité de nourrir tous ces hommes qui n’ont rien à manger ? » Derrière cette interrogation, s’en trouve une autre d’une portée plus large : « Que peut représenter la misérable contribution humaine face aux innombrables nécessités spirituelles et matérielles des hommes ? » C’est peut-être la question devant laquelle nous mettent les lectures de ce 17ème dimanche du temps ordinaire.

Vingt pains d’orge et quelques grains frais d’un côté, cinq pains et deux poissons de l’autre, les deux contributions paraissent bien petites, voire même insuffisantes. Dieu ne regarde pourtant pas la quantité que nous pouvons apporter. Pour lui, l’essentiel est que nous fournissions quelque chose. Il est ici primordial que Dieu ne veuille pas faire sans la contribution humaine a fortiori lorsqu’il est question du salut. Et c’est bien de cela dont il s’agit dans la multiplication des pains telle que nous la présente saint Jean annonçant le sacrement de notre salut. En effet, sans donner d’emblée une interprétation eucharistique à ce geste, il n’en demeure pas moins que l’on peut établir un rapprochement du verset de saint Jean avec celui du récit de l’institution de l’Eucharistie en Saint Luc : « Ayant pris le pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le donna ». Nous pouvons même ajouter que la mission conférée par Jésus aux disciples de « ramasser les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu » semble être bien davantage qu’un souci de ne pas gaspiller la nourriture et paraît donner une perspective sacramentelle de l’événement qui ne sera cependant pleinement explicitée que dans la troisième partie de ce chapitre six, appelée communément le « discours du Pain de vie ».

Pour en revenir à notre fil rouge, nous voyons combien Dieu veut que nous participions activement à la rédemption de l’humanité qui commence par le partage bien concret de nos biens avec ceux qui en ont besoin. En effet, la route de la rédemption est celle du don et de l’abandon confiant entre les mains du Père. C’est précisément ce que nous lisons dans la passion du Christ. Comme Jésus, le chrétien est appelé à se lancer sans peur sur le chemin du don parce que le soutien divin ne lui fera jamais défaut. A celui qui cherche avec générosité et sincérité à actualiser le Royaume de Dieu et qui garde les yeux fixés sur le Seigneur, l’aide de Dieu arrivera toujours à temps : « Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit » (cf. Psaume).

Pour avancer sur le chemin de la rédemption, il faut être pauvre c’est-à-dire faire l’épreuve que ce ne sont pas nos talents ou richesses humaines qui seront pour nous les meilleurs alliés mais bien plutôt une confiance indéfectible en celui qui est notre unique richesse. Tout ce que nous possédons humainement sera toujours insuffisant mais en même temps c’est bien de cela dont il nous faut partir pour ne pas tomber dans le quiétisme ou le providentialisme. S’en remettre à la Providence ne consiste pas à s’abandonner aveuglément aux courants de la vie en espérant que Dieu interviendra en se manifestant spectaculairement au moment opportun. Se fier à la Providence c’est chercher de toutes ses forces à actualiser le règne de Dieu et sa justice en croyant que rien de nous manquera si nous demeurons dans la docilité à la volonté du Seigneur.

Quel chemin de conversion ! Partir de ce que nous avons mais en même temps reconnaître que sans Dieu nous ne pourront rien faire. Avouons qu’il est bien plus facile soit de tout prendre en main et le danger est grand de faire notre volonté et non pas celle de Dieu, soit de tout renvoyer à Dieu dans une pseudo-docilité qui risque fort de n’être qu’une déresponsabilisation.

« Seigneur, tu nous appelles à participer à la rédemption de notre monde. Pour ce faire, nous qui avons bénéficié de ta miséricorde, tu nous invites à être tes mains et ta voix auprès de tous les exclus de notre temps, de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle. Pour être ainsi les canaux de ton Amour rédempteur auprès des hommes de notre temps, puissions-nous être attaché à toi par une foi vivante comme le sarment est lié au cep de la vigne. »
Frère Elie

Sainte Anne et Saint Joachim L’origine humaine de Jésus. – 26 juillet

25 juillet, 2009

du site:

http://vallee-aisne60.cef.fr/?lang=fr

Paroisse Vallée de l’Aisne Oise

Du dimanche 26 juillet 2009 à 00:00 au lundi 27 juillet 2009 à 00:00
Fête des saints. Juillet : Sainte Anne et Saint Joachim

0726. Sainte Anne et Saint Joachim L’origine humaine de Jésus.

« À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux ». Cette parole de l’Évangile s’adresse à chacun de nous qui connaissons Marie, la mère de Jésus. Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie, sont la dernière préparation à la venue de Jésus. Le Sage du premier testament regarde les patriarches vertueux et généreux. Anne et Joachim sont de ceux là. La Parole de Dieu donne aussi la généalogie de Jésus dans laquelle il y a beaucoup de brisures, de ruptures, de lieux douloureux et difficiles. Cependant tout reprend sens dans le mystère de Marie. Dieu respecte profondément les lois de la nature. Il est à la fois d’une liberté totale par rapport à ces lois, Il est souverainement libre de tous les conditionnements de la nature.

Tout l’univers préparait la venue de Jésus, et au cœur de l’univers, l’homme et la femme dans leur mystère.Sainte Anne et saint Joachim n’étaient pas immaculés, ils étaient pécheurs tout comme nous. Quand nous fêtons sainte Anne et saint Joachim, nous pouvons, faire un petit retour en arrière. C’est l’histoire de l’humanité à la fois glorieuse, et douloureuse, en vue de la venue de la petite Marie, la mère de Jésus. Dieu prépare d’une manière admirable la venue de son Fils. Tout l’univers matériel prépare la venue de Jésus. Ainsi toute la création est une merveilleuse préparation à la venue de Jésus et de Marie. Non seulement toute la création prépare la venue de Jésus, mais le sommet de la création, « l’homme et la femme », dans leur mystère sont participants de cette venue. L’Esprit Saint est à l’œuvre dés l’origine. Tout ce que nous sommes est repris dans le Christ.

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez, heureuses les oreilles qui entendent ce que vous entendez ».En fêtant sainte Anne et saint Joachim nous contemplons la manière dont Dieu conduit chacune de nos vies. Nous chantions l’harmonie merveilleuse de la nature et de la grâce. Nous prions que Dieu guérisse les déchirures et les brisures de l’humanité. Au cœur de cette création, nous portons une vie étonnante sous le regard de Dieu. En participant au mystère pascal, nous avons compris comment Dieu se donne à nous, « nos yeux sont heureux », nos oreilles jubilent de ce qu’elles entendent.Quand nous célébrons l’Eucharistie, tout est récapitulé dans le Christ. En effet Jésus est venu pour chacun d’entre nous. « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ; heureuses les oreilles qui entendent ce que vous entendez ».

Saint Jacques le Majeur

24 juillet, 2009

Saint Jacques le Majeur dans images sacrée

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SAINT JACQUES LE MAJEUR (biographie)

24 juillet, 2009

du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/100.htm

SAINT JACQUES LE MAJEUR *
 

Cet apôtre fut appelé Jacques, fils de Zébédée, Jacques, frère de Jean, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre, et Jacques le Majeur. On appelle Jacques, fils de Zébédée; non pas seulement parce qu’il fut son fils selon la chair, mais pour faire comprendre son nom. Zébédée signifie donnant ou donné, et saint Jacques se donna lui-même à J. C. par sa mort qui fut un martyre; et il a été donné de Dieu pour être notre patron ** spirituel. On l’appelle Jacques, frère de Jean, parce qu’il fut son frère et, selon la chair et selon la ressemblance de la cou-: duite. Tous les deux en effet eurent le même zèle, le même désir de savoir, et firent les mêmes souhaits. Ils eurent le même zèle pour venger le Seigneur ; en effet comme les Samaritains ne voulaient pas recevoir J -C., Jacques et Jean dirent: « Voulez-vous que nous commandions que le feu du ciel descende et qu’il consume ces gens-là ? » Ils eurent le même goût pour apprendre : ce furent eux principalement qui interrogèrent J.-C. au sujet du jour du jugement et des autres choses a venir. Ils firent les mêmes souhaits, car tous les deux voulurent avoir leur place pour s’asseoir l’un à la droite et l’autre à la gauche de J.-C. On l’appelle fils du tonnerre, en raison du bruit que faisaient ses prédications, parée qu’il effrayait les méchants, il excitait les paresseux, et il s’attirait l’admiration générale par la profondeur de ses paroles. II en fut de lui comme de saint Jean; dont Bède dit: «  Il a retenti si haut 

* Pour la légende de saint Jacques, on peut consulter les notes de Bivar sur la Chronique de Dexter. Les traditions des églises d’Espagne s’y trouvent exposées fort au long.

** Le lecteur se rappelle que l’auteur s’appelle Jacques.

que s’il eût retenti un peu plus, le monde entier n’aurait pu le contenir. » On l’appelle Jacques le Majeur comme l’autre est appelé le Mineur : 1° en raison de vocation; car il fut appelé le premier par J.-C. 2° en raison de familiarité; car J.-C. parait avoir été plus familier avec lui qu’avec l’autre ; on en a la certitude, puisque le Sauveur l’admettait dans ses secrets ainsi il l’admit à la résurrection de, la jeune fille, et à sa glorieuse transfiguration; 3° en raison de sa passion; car ce fut le, premier des apôtres qui souffrit le martyre. De même qu’on l’appelle majeur pour avoir été le premier à l’honneur de l’apostolat, de même on peut l’appeler majeur pour avoir été appelé le premier à la gloire de l’éternité.

Saint Jacques, apôtre, fils de Zébédée, après l’ascension du Seigneur, prêcha en Judée et dans le pays de Samarie ; il vint enfin en Espagne, pour y semer la parole de Dieu; mais comme il voyait que ses paroles ne profitaient pas, et qu’il n’y avait gagné que neuf disciples, il en laissa deux seulement pour prêcher, dans le pays, et il revint avec les autres en Judée. Cependant maître Jean Beleth dit qu’il ne convertit qu’un seul homme en Espagne. Pendant qu’il prêchait en Judée ,la parole de Dieu, un magicien nommé Hermogène,d’accord avec les Pharisiens, envoya à saint Jacques un de ses disciples, nommé Philétus, pour prouver à l’apôtre que ce qu’il annonçait était faux. Mais l’apôtre l’ayant convaincu devant une foule de personnes par des preuves évidentes, et opéré en sa, présence de nombreux, miracles, Philétus revint trouver Hermogène, en justifiant la doctrine de saint Jacques : il raconta en outre les miracles opérés par le saint, déclara vouloir devenir son disciple; et l’exhorta lui-même à l’imiter. Mais Hermogène en colère, le rendit tellement (270) immobile par sa magie qu’il ne pouvait remuer un seul membre : « Nous verrons, dit-il, si tort Jacques te déliera. » Philétus informa Jacques de cela par son valet, l’apôtre lui envoya son suaire et dit : «Qu’il prenne ce suaire et qu’il dise : « Le Seigneur relève, ceux qui sont abattus ; il délie ceux qui sont enchaînés (Ps. CXLV). » Et aussitôt qu’on eut touché Philétus avec le suaire, il fut délié de ses chaînes, se moqua des sortilèges d’Hermogène et se hâta d’aller trouver saint Jacques. Hermogène irrité convoqua les démons, et leur ordonna de lui amener Jacques garrotté avec Philétus, afin de se venger d’eux et qu’à l’avenir les disciples de l’apôtre n’eussent plus l’audace de l’insulter. Or, les démons qui vinrent vers Jacques se mirent à hurler dans l’air en disant : « Jacques, apôtre, ayez pitié de nous; car nous brûlons dès avant que notre temps soit venu. » Saint. Jacques leur dit : « Pourquoi êtes-vous venus vers moi? » Ils répondirent : « C’est Hermogène qui nous a envoyés pour vous amener à lui, avec Philétus ; mais à peine nous dirigions-nous vers vous que l’ange de Dieu nous a liés avec des chaînes de feu et nous a beaucoup tourmentés. » « Que l’ange du Seigneur vous délie, reprit l’apôtre; retournez à Hermogène et amenez-le moi garrotté, mais sans lui faire de’ mal. » Ils s’en allèrent donc prendre Hermogène, lui lièrent les mains derrière le dos et l’amenèrent ainsi garrotté à saint Jacques, en disant : « Où tu nous as envoyés, nous avons été brûlés et horriblement tourmentés. » Et les démons dirent à saint Jacques : « Mettez-le sous notre puissance, afin que nous nous vengions des injures (271) que vous avez reçues et du feu qui nous a brûlés. Saint Jacques leur dit : « Voici Philétus devant vous, pourquoi ne le tenez-vous pas? » Les démons répondirent : « Nous ne pouvons même pas toucher de la main une fourmi qui est dans vôtre chambre. » Saint Jacques alors dit à Philétus . « Afin de rendre le bien , polir le mal, selon que J.-C. nous l’a enseigné, Hermogéne vous a liés; vous, déliez-le. » Hermogène libre resta confus et saint Jacques lui dit : « Va librement oit tu voudras ; car nous n’avons pas pour principe de convertir quelqu’un malgré soi. » Hermogène répondit : « Je connais trop la rage- des démons : Si vous ne me donnez un objet que je porte avec moi, ils me tueront. » Saint Jacques lui donna son bâton : alors Hermogène alla chercher tous ses livres de magie et les apporta à l’apôtre pour que celui-ci les brûlât. Mais saint Jacques, de peur que l’odeur de ce feu n’incommodât ceux qui n’étaient point sur leur garde, lui ordonna de jeter les livres dans la mer. Hermogène, à son retour, se prosterna aux pieds de l’apôtre et lui dit : « Libérateur des âmes, accueillez un pénitent plue vous avez épargné jusqu’ici, quoique envieux et calomniateur.» Dès, lors il vécut dans la crainte de Dieu, au point qu’il opéra une foule de prodiges. Alors les Juifs, transportés de colère en voyant Hermogène converti, vinrent trouver saint Jacques et lui reprochèrent de prêcher Jésus crucifié. Mais il leur prouva avec évidence par les Écritures la venue du Christ et sa passion, et plusieurs crurent*.

* On peut voir, dans le transept sud de la cathédrale d’Amiens, des hauts reliefs reproduisant ce récit.

Or, Abiathar, qui était grand-prêtre cette année-là, excita une sédition parmi le peuple; il fit conduire à Hérode Agrippa l’apôtre, une corde au cou. Le prince ordonna de décapiter saint Jacques et un paralytique couché sur le chemin lui cria de le guérir: Saint Jacques lui dit: « Au nom de J.-C. pour la foi duquel on va me couper la tête, lève-toi guéri, et bénis ton créateur. » A l’instant il se leva guéri et bénit le Seigneur. Or, un scribe appelé Josias, qui avait mis la cordé au coi de l’apôtre et qui le tirait, à la vue de ce miracle, se jeta à ses pieds, lui adressa des excuses et demanda à se faire chrétien. Abiathar à cette vue le fit empoigner et lui dit: « Si tu ne maudis le nom du Christ, tu seras décapité en même temps que Jacques. » Josias reprit : « Maudit sois-tu toi-même, maudites soient tes années, mais que le nom du Seigneur J.-C. soit béni dans les siècles.» Alors Abiathar lui fit frapper la bouche à coups de poing et envoya demander à Hérode l’autorisation de le décapiter avec Jacques*. Tous les deux allaient être décapités quand saint Jacques demanda au bourreau un vase plein d’eau, et baptisa Josias, immédiatement. L’un et l’autre consommèrent leur martyre,un instant après, en ayant la tête tranchée.

Saint Jacques fut décollé le 8 des calendes d’avril **, le jour de l’Annonciation du, Seigneur; son corps fut transporté à Compostelle, le 8 des calendes d’août ***
 

* Ou bien, selon une autre version, le fit décapiter sans en demander l’autorisation à Hérode.

** 25 mars.

*** 25 juillet.
 

et enseveli le 3 des calendes de janvier *, parce que la construction de son tombeau dura de août à janvier. L’Église établit qu’on célébrerait universellement sa fête au 8 des calendes d’août, qui est un temps plus convenable. Or, après que saint Jacques eut été décollé, ainsi que le rapporte Jean Beleth, qui a écrit avec soin l’histoire de cette translation , ses disciples enlevèrent son corps pendant 1a nuit par crainte des Juifs, le mirent sur un vaisseau; et abandonnant à la divine Providence le soin de sa sépulture, ils montèrent sur ce navire dépourvu de gouvernail ; sous la conduite de l’ange de Dieu, ils abordèrent en Galice, au royaume de Louve. Il y avait alors en Espagne une reine qui portait réellement ce nom et qui le méritait. Les disciples déchargèrent le corps, et le posèrent sur une pierre énorme, qui, en se fondant comme de la cire sous le corps, se façonna merveilleusement en sarcophage. Les disciples vinrent dire à Louve : « Le Seigneur J.-C. t’envoie le corps de son disciple, afin que tu reçoives mort celui que tu n’as pas voulu recevoir vivant. » Ils lui racontèrent alors le miracle par lequel il avait abordé en son pays sans gouvernail; et lui demandèrent un lieu convenable pour sa sépulture. La reine entendant cela; toujours selon Jean Beleth, les adressa, par supercherie, à un homme très cruel, ou bien, d’après d’autres auteurs, au roi d’Espagne, afin d’obtenir là-dessus son consentement; mais ce roi les lit mettre en prison. Or, pendant qu’il était à table,

* 30 décembre.

** Chap. CXL.  

l’ange du Seigneur ouvrit la prison et les laissa s’en aller en liberté. Quand le roi l’eut appris, il envoya à la hâte des soldats pour les ressaisir. Un pont sur lequel passaient les soldats vint à s’écrouler, et tous furent novés dans le fleuve. A cette nouvelle, le roi, qui regrettait ce qu’il avait fait et qui craignait pour soi et pour les siens, envoya prier, les disciples de revenir chez lui et leur permit de lui demander tout ce qu’ils voudraient. Ils revinrent donc et convertirent à la foi tout le peuple de la cité. Louve fut très chagrinée en apprenant ces: faits; et quand les disciples la vinrent trouver pour lui présenter l’autorisation du roi, elle répondit : « Prenez mes boeufs qui sont en tel endroit ou sur la montagne ; attelez-les à un char, portez le corps de votre maître, puis dans le lieu qu’il vous plaira, bâtissez à votre goût. » Or, elle parlait en louve, car elle savait que ces boeufs étaient des taureaux indomptés et sauvages ; c’est pour cela qu’elle pensa qu’on ne pourrait ni tes réunir, ni les atteler, ou bien que si on pouvait es accoupler; ils courraient çà et là, briseraient le char, renverseraient le corps et tueraient les conducteurs eux-mêmes. Mais il n’y a point de sagesse contre Dieu (Prov., XXI). Ceux-ci, ne soupçonnant pas malice, gravissent la montagne, où ils rencontrent un dragon qui respirait du feu ; il allait arriver sur eux, quand ils firent le signé de la croix pour se défendre et coupèrent ce dragon par le milieu du ventre. Ils firent aussi le signe de la croix sur les taureaux qui, instantanément, deviennent doux comme des agneaux ; on les attelle ; et on met sur le char le corps de saint Jacques avec la pierre sur (275) laquelle il avait été déposé. Les boeufs alors, sans que personne les dirigeât, amenèrent le corps au milieu du palais de Louve qui, à cette vue, resta stupéfaite. Elle crut et se fit chrétienne. Tout ce que les disciples demandèrent, elle le leur accorda; elle dédia en l’honneur de saint Jacques son palais pour en faire une église qu’elle dota magnifiquement; puis elle finit sa vie dans la pratique des bonnes oeuvres. — Le pape Calixte dit qu’un, homme du diocèse de Modène, nommé Bernard, était captif et enchaîné au fond d’une tour ; constamment il invoquait saint Jacques. Le saint lui apparut : « Viens, lui dit-il, suis-moi en Galice » ; puis il brisa, ses chaînes et disparut; alors le prisonnier suspendit ses chaînes à son cou, monta au haut de la tour d’où il ne fit qu’un saut sans se blesser, bien que la tour eût soixante coudées de hauteur. — Un homme, dit Bède, avait commis à plusieurs reprises un péché énorme; or, l’évêque, peu rassuré en l’absolvant en confession, envoya cet homme à Saint-Jacques en lui donnant une cédule sur laquelle ce péché avait été écrit. Le pèlerin posa, le jour de la fête du saint, la cédule sur l’autel et pria saint Jacques de lui remettre le péché par ses mérites; après quoi il ouvrit la cédule et trouva tout effacé ; il rendit grâces à Dieu et à saint Jacques et raconta publiquement le fait à tout le monde. — Trente hommes de la Lorraine, au rapport de Hubert de Besançon, allèrent vers l’an 1080 à Saint-Jacques, et se donnèrent l’un à l’autre, un seul excepté, la promesse de s’entr’aider. Or, l’un d’eux étant tombé malade, ses compagnons l’attendirent pendant 15 jours; mais enfin tous l’abandonnent à l’exception de celui-là (276) seul qui ne s’était pas engagé. Il le garda au pied du mont Saint-Michel ; mais sur le soir le malade mourut: Or, le survivant eut une grande peur occasionnée par la solitude de l’endroit, par la présence du cadavre, par la nuit qui menaçait d’être noire, enfin par la férocité des barbares du pays; à l’instant saint Jacques lui apparut, sous la figure d’un chevalier et le consola en disant : « Donne-moi ce mort, et toi, monte derrière moi sur le cheval. » Ce fut ainsi que, cette nuit-là avant le lever du soleil, ils firent quinze journées de chemin et arrivèrent à Montjoie qui n’est qu’à une demi-lieue de Saint-Jacques. Là le saint les mit à terre et commanda de convoquer les chanoines de Saint-Jacques pour ensevelir le pèlerin qui était mort, et de dire à ses compagnons, que, pour avoir manqué à leur promesse, leur pèlerinage ne vaudrait rien. Le pèlerin accomplit ces ordres, et ses compagnons furent très saisis et pour le chemin qu’il avait fait, et des paroles qu’il leur rapporta avoir été dites par saint Jacques.

D’après le pape Calixte , un Allemand, allant avec son fils à Saint-Jacques, vers l’an du Seigneur 1090, s’arrêta pour loger à Toulouse chez un hôte qui l’enivra et cacha une coupe d’argent dans sa malle. Quand, ils furent partis le lendemain, l’hôte les poursuivit comme des voleurs et leur reprocha d’avoir volé sa coupe d’argent. Comme ils lui disaient qu’il les fît punir s’il pouvait trouver la coupe sur eux, on ouvrit leur malle

* On parait douter si l’opuscule sur les miracles de saint Jacques appartient au pape Calixte. Il est tiré tout entier de Vincent de Beauvais : Spécula Hist., liv. XXVII. — Césaire d’Hesterhach récite le fait qui suit, liv. III, ch. LVIII.

et on trouva l’objet : on les traîna de suite chez le. juge. Il y eut un jugement qui prononçait que tout leur avoir fût adjugé à l’hôte, et que l’un des deux serait pendu. Mais comme le ‘père voulait mourir à la place du fils et le fils à la place du père, le fils fut pendu et le père continua, tout chagrin, sa route vers Saint-Jacques. Or, vingt-six jours après, il revint, s’arrêta auprès du corps de son fils et il poussait des cris lamentables; quand voici que le fils attaché à la potence se mit à le consoler en disant : « Très doux père, ne pleure pas; car je n’ai jamais été si bien; jusqu’à ce jour saint Jacques  m’a sustenté, et il me restaure d’une douceur céleste. » En entendant cela, le père courut à la ville, le peuple vint, détacha le fils du pèlerin qui ‘était sain et sauf, et pendit l’hôte. — Hugues de Saint-Victor raconte qu’un pèlerin allait ,à Saint-Jacques, quand. le démon lui apparut sous la figure de ce saint et lui rappelant toutes les misères de la vie présente, il ajouta qu’il serait heureux s’il se tuait en sort honneur. Le pèlerin saisit une épée et se tua tout aussitôt. Et comme celui chez lequel il avait reçu l’hospitalité- passait pour suspect et craignait beaucoup de mourir, voilà que, à l’instant, le mort ressuscite, et dit qu’au moment où le démon, à la persuasion duquel il s’était donné la mort, le conduisait au supplice, le bienheureux Jacques était, venu, l’avait arraché des mains du démon et l’avait mené au trône du souverain juge; et là, malgré les accusations du démon, il avait obtenu d’être rendu à la vie. — Un jeune homme du territoire de Lyon, selon le récit de Hugues, abbé de Cluny, avait coutume d’aller (278) souvent à Saint-Jacques et avec dévotion. Une fois, qu’il y voulait aller, il tomba, cette nuit-là même, dans le péché de fornication. Il partit donc; et une nuit, le diable lui apparut sous la figure de saint Jacques et lui dit : « Sais-tu qui je suis? » Le jeune homme lui demanda qui il était, et le diable lui dit : « Je suis l’apôtre Jacques que tu as coutume de visiter chaque année. Tu sauras que je me réjouissais beaucoup de ta dévotion, mais dernièrement, en sortant de ta maison, tu as commis une fornication et sans t’être confessé, tu as eu la présomption de t’approcher de moi, comme si ton pèlerinage pût plaire à Dieu et à moi. Cela n’est pas convenable : car quiconque désire venir à moi en pèlerinage doit d’abord s’accuser de ses péchés, en confession et ensuite faire le pèlerinage pour expier ses péchés. » Après avoir dit ces mots; le démon disparut. Alors le jeune homme tourmenté se disposait à revenir, chez lui, à se confesser, et ensuite à recommencer son voyage. Et voici que le diable lui apparaissant de nouveau, sous la figure de l’apôtre, le dissuada complètement de son projet, en l’assurant que jamais son péché ne lui serait remis, s’il ne se coupait radicalement les membres qui servent à la génération, qu’au reste il serait plus heureux, s’il voulait se tuer et être martyr en son honneur et nom. Pendant la nuit, et quand ses compagnons dormaient, le jeune homme prit une épée, se coupa les membres de la génération, ensuite il se perça le ventre avec le même instrument. Ses compagnons à leur réveil, voyant cela, eurent grande peur, et prirent aussitôt la fuite de crainte de passer pour coupables de cet (279) homicide. Néanmoins pendant qu’on préparait sa fosse, celui qui était mort revint à la vie. Tout le monde s’enfuit épouvanté, et le pèlerin raconta ainsi ce qui lui était arrivé : « Quand je me fus tué a la suggestion du malin esprit, les démons me prirent ; et ils me conduisaient vers Rome, quand voici saint Jacques qui accourut après nous, en reprochant vivement ces tromperies aux démons. Et après s’être disputés longtemps, saint Jacques les y forçant, nous vînmes dans un pilé où la sainte Vierge s’entretenait avec un grand nombre de saints. Jacques t’ayant implorée pour moi, la sainte Vierge adressa des reproches sévères aux, démons et ordonna que je revinsse à la vie. Alors saint Jacques me prit et me ressuscita, comme vous voyez. Et trois jours, après il ne lui restait de ses blessures que des cicatrices ; après quoi il se remit en route, et quand il eut rejoint ses compagnons, il leur raconta tout ce qui s’était passé.

Un Français, ainsi que le raconte le pape Calixte, allait, en l’an 1100, avec sa femme et ses fils, a Saint Jacques, tant pour éviter la mortalité sévissant en France, que pour accomplir le désir de visiter saint Jacques. Arrivé à Pampelune, sa femme mourut, et son hôte s’empara, de tout son argent et du, cheval qui servait de monture à ses enfants. Il s’en alla désolé portant plusieurs de ses enfants sur ses épaules,. et menant les autres par la main: Un homme avec un âne le rencontra et touché de compassion, il lui prêta son âne, afin que les enfants montassent dessus. Quand le pèlerin fut arrivé à Saint-Jacques, pendant qu’in veillait et priait, le saint apôtre lui apparut et lui (280) demanda s’il le connaissait: et il répondit que non : alors le saint lui dit : « Je suis l’apôtre Jacques qui t’ai prêté mon âne et je te le prête encore pour tort, retour : mais tu sauras d’avance que ton hôte mourra en tombant de l’étage de sa maison ; tu recouvreras alors tout ce qu’il t’avait volé. » Les choses étant arrivées ainsi, cet homme revint joyeux à sa maison; et quand il eut descendu ses enfants de dessus l’âne, cet animal disparut. — Un marchand, injustement dépouillé par un tyran, était détenu en prison, et invoquait saint Jacques à son secours. Saint Jacques lui apparut. en présence de ses gardes et le conduisit jusqu’au haut de la tour qui s’abaissa aussitôt de telle sorte que le sommet était au niveau de la terre : il en descendit sans faire un saut et s’en alla délivré. Les gardes qui le poursuivaient passèrent auprès de lui, sans le voir. — Hubert de Besançon raconte que trois militaires, du diocèse de Lyon, allaient à Saint-Jacques. L’un d’eux, à la prière d’une pauvre femme qui le lui avait demandé pour l’amour de saint Jacques, portait sur son cheval un petit sac qu’elle avait plus loin, il rencontra un homme malade et qui n’avait plus la force de continuer sa route, il le mit encore sur son cheval ; quant à lui, il portait le bourdon du malade avec le sac de la femme en suivant l’animal : mais la chaleur du soleil et la fatigue du chemin l’ayant accablé, à son arrivée en Galice, il tomba très gravement malade : et comme ses compagnons l’intéressaient au salut de son âme, il resta muet pendant trois jours; mais au quatrième, alors que ses compagnons attendaient le moment de son trépas, il poussa un long soupir et (281) dit: « Grâces soient rendues à Dieu et à saint Jacques, aux mérites duquel je dois d’être délivré. Je voulais bien faire ce que vous me recommandiez, mais les démons sont venus  m’étrangler si violemment que je ne pouvais rien prononcer qui eût rapport au salut de mon âme. Je vous entendais bien, mais je ne pouvais nullement répondre. Cependant saint Jacques vient d’entrer ici portant à la main gauche le sac de la femme, et à sa droite le bâton du pauvre auxquels j’avais prêté aide en chemin, de sorte qu’il avait le bourdon en guise de lame et le sac pour bouclier, il assaillit les diables comme s’il eût été en colère, et en levant le bâton, il les effraya et les mit en fuite. Maintenant c’est grâce à saint Jacques que je suis délivré et que la parole  m’a été rendue. Appelez-moi. un prêtre, car je ne puis plus être longtemps en vie. » Et se tournant vers l’un deux; il lui dit : « Mon ami, ne reste plus davantage au service de ton maître, car il est vraiment damné et dans peu il- mourra de malemort. » Quand cet homme eut été enseveli, le soldat. rapporta à son maître ce qui avait été dit : celui-ci n’en tint compte, et refusa de s’amender : mais peu de temps après il mourut percé d’un coup de lance dans une bataille *.

Le pape Calixte rapporte qu’un homme de Vézelai, dans un pèlerinage qu’il fit à Saint-Jacques, se trouvant à court d’argent, avait honte de mendier. En se reposant sous un arbre, il songeait que saint Jacques le nourrissait. Et à son réveil, il trouva près de sa tête tin pain cuit sous la cendre, avec lequel il vécut quinze

* Saint Anselme, t. II, p. 335. 

jours, tant qu’il arriva citez lui. Chaque jour il en mangeait deux fois suffisamment, et le jour suivant, il le retrouvait entier dans son sac. — Le pape Calixte raconte que vers l’an du Seigneur 1100, un citoyen de Barcelone, venu à Saint-Jacques, se contenta de demander de né plus tomber à l’avenir dans les mains des ennemis. En revenant par la Sicile, il fut pris en mer par les Sarrasins et vendu plusieurs fois dans les marchés, mais toujours les chaînes qui le liaient se brisaient. Ayant été vendu pour la treizième fois, il fut garrotté avec des chaînes doubles. Alors il invoqua saint Jacques qui lui apparut et lui dit : « Quand tu étais dans mon église, tu as demandé la délivrance du corps au préjudice du salut de ton âme ; c’est pour cela que tu es tombé dans ces périls; mais parce que le Seigneur est miséricordieux, il  m’a envoyé pour te racheter. » A l’instant ses chaînes se rompirent, et passant à travers le pays et les châteaux des Sarrasins, emportant avec lui une partie de sa chaîne pour témoigner du miracle,. il arriva dans son pays, au vu et à l’admiration de tous. Lorsque quelqu’un le voulait prendre; il n’avait qu’à montrer sa chaîne et l’ennemi s’enfuyait : et quand les lions et autres bêtes féroces voulaient se jeter sur lui, en passant dans les déserts, seulement en voyant sa chaîne, ils étaient saisis d’une grande terreur et s’éloignaient. — L’an du Seigneur 1238, la veille de saint Jacques, en un château appelé Prato situé entre Florence et Pistoie, un jeune homme, déçu, par une simplicité grossière, mit le feu aux blés de son tuteur qui voulait usurper son bien. Pris et convaincu, il fut condamné à être brûlé, après avoir (283) été traîné à la queue d’un cheval. Il confessa son péché et se dévoua à saint Jacques. Après avoir été traîné en chemisé sur un terrain pierreux, il ne ressentit aucune blessure sur le corps et sa chemise ne fut pas même déchirée. Enfin on le lie au poteau, on amasse du bais autour; le feu est mis, le bois et les liens brûlent ; mais comme il ne cessait d’invoquer saint Jacques, aucune tache de feu ne fut trouvée ni à sa chemise, ni à son corps. On voulait le jeter une seconde fois dans le feu, le peuple l’en arracha, et Dieu fut loué magnifiquement dans la personne de son saint apôtre.

Benoît XVI, Jacques le Majeur, (fête le 25 juillet) (audience 21 juin 2006)

24 juillet, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060621_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 21 juin 2006

Jacques le Majeur

Chers frères et soeurs,

En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd’hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom:  Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d’Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l’on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n’entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l’importance différente qu’ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd’hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L’apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes  susmentionnées,  il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

Comme il fait très chaud, je voudrais abréger et ne mentionner ici que deux de ces occasions. Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie  de  Jésus  dans  le jardin du Gethsémani,  et  à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre:  dans un cas, Jacques avec les deux Apôtres fait l’expérience de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus; dans l’autre, il se trouve face à la souffrance et à l’humiliation, il voit de ses propres yeux comment le Fils de Dieu s’humilie, en obéissant jusqu’à la mort. La deuxième expérience constitua certainement pour lui l’occasion d’une maturation dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste de la première:  il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n’était en réalité pas seulement entouré d’honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.

Cette maturation de la foi fut menée à bien par l’Esprit Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques, lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous l’apprend Luc, « se mit à maltraiter certains membres de l’Eglise. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Ac 12, 1-2). La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d’une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l’autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l’Eglise de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l’existence terrestre de Jésus. Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu’il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l’empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons tous, ce lieu devint l’objet d’une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C’est ainsi que s’explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l’Evangile, caractéristiques de l’apôtre itinérant et consacré à l’annonce de la « bonne nouvelle », caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

Nous pouvons donc apprendre beaucoup de choses de saint Jacques:  la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur, même lorsqu’il nous demande de laisser la « barque » de nos certitudes humaines, l’enthousiasme à le suivre sur  les routes qu’Il nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie. Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l’intermédiaire de sa mère, à s’asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.

Et à la fin, en résumant tout, nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l’agonie, symbolise tout le pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu, comme le dit le Concile Vatican II. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons sur la bonne voie.

bonne nuit

23 juillet, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. fountain-fy5c

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