Archive pour le 23 juillet, 2009

bonne nuit

23 juillet, 2009

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Saint Augustin: « Cent, ou soixante, ou trente pour un »

23 juillet, 2009

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Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 101 ; PL 38, 605 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 76 rev.)

« Cent, ou soixante, ou trente pour un »

      L’ensemencement a été fait par les apôtres et les prophètes, mais c’est le Seigneur lui-même qui sème. C’est le Seigneur lui-même qui était présent en eux, du moment que c’est le Seigneur lui-même qui a moissonné. Car sans lui ils ne sont rien, alors que lui, sans eux, demeure dans sa perfection. Il leur dit en effet : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Semant donc chez les nations, que dit le Christ ? « Un semeur est sorti pour semer. » (Mt 13,3) Dans un autre texte des moissonneurs étaient envoyés à la moisson ; maintenant le semeur sort pour semer, et il ne plaint pas sa peine. Qu’importe, en effet, que du grain tombe sur le chemin, ou sur des pierres ou dans les épines ? S’il se laissait décourager par ces endroits ingrats, il n’avancerait pas jusqu’à la bonne terre !…

      Il s’agit de nous : serons-nous ce chemin, ces pierres, ces ronces ? Voulons-nous être la bonne terre ? Disposons notre coeur à rapporter trente fois plus, soixante fois plus, cent fois, mille fois plus. Trente fois, mille fois, c’est chaque fois du blé, et rien que du blé. Ne soyons plus ce chemin où la semence est piétinée par les passants et où notre ennemi s’en empare comme un oiseau. Plus ces pierres où une terre peu profonde fait germer trop vite un grain qui ne peut pas affronter l’ardeur du soleil. Jamais plus de ces ronces, les convoitises de ce monde, cette application à faire le mal. Quoi de pire, en effet, que de donner tous ses efforts à une vie qui empêche de parvenir à la vie ? Quoi de plus malheureux que de choyer la vie pour perdre la vie ? Quoi de plus triste que de redouter la mort pour tomber au pouvoir de la mort ? Arrachons les épines, préparons le terrain, recevons la semence, tenons jusqu’à la moisson, aspirons à être reçus dans les greniers.

Saint Marc Charbel

23 juillet, 2009

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Saint Charbel Makhlouf, moine Libanais Maronite du Libano (24 juillet m.f.)

23 juillet, 2009

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Saint Charbel Makhlouf

Moine Libanais Maronite

1828-1898

Youssef Antoun Makhlouf est né à beqaakafra (Liban Nord) en 1828. Sa formation chrétienne et l’exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint Antoine Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monatère Notre Dame de Mayfouq pour sa première année de noviciat.

Dirigé ensuite vers le monastère Saint Maroun d’Annaya, il s’engagea dans l’Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses voeux solennels le 1er Novembre 1853 puis poursuit ses etudes théologiques au monatère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun.

If fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarchal maronite, le 23 Juillet 1859.

Il vécut au monastère Saint Maroun d’Annaya Durant seize ans après lesquels il se retire définitivement dans l’ermitage SS Pierre et Paul du dit monastère. Il en sortait rarement, continuellement en prière, modèle exemplaire d’ascèse et de sainteté. Il vécut 23 ans à l’ermitage et y mourut le 24 Décembre 1898 la veillée de Noêl. Il fut enterré au cimetière d’Annaya.

Quelques mois après la mort de Père Charbel, des lumières éblouissantes apparaissaient autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pélerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.

En 1925, s’ouvrit le procès de sa canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d’un comité officiel et de médecins qui ont procédé à la verification de l’intégrité du corps.

Dès l’ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se vent multipliées d’une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pélerins de toutes confessions venaient implorer le “Saint” Charbel.

Bientôt, les miracles dépassaient les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d’Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d’une grande revification des vertus dans les coeurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d’attraction qui attirait vers lui les gens de tout âge et de toute classe, rassemblés devant le “Saint” sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là, fils de Dieu.
 

Charbel, Bienheureux et Saint.

En 1954, le Pape Pie XII signa la décision du procés de la Béatification de l’ermite Charbel Makhlouf.

Le 5 Décembre 1965, le Pape Paul VI présidait la cérémonie de la Béatification, durant la clôture du Concile Oecuménique Vatican II.

En 1976, le Pape Paul VI signa la décision du Bienheureux Charbel, proclamée dans une cérémonie mondiale le 9 Octobre 1977.

Parmi les nombreux miracles attribués à l’intercession de l’homme de Dieu, l’Eglise en retint deux pour la Béatification et un troisième pour la Canonisation.

Soeur Marie Abel Qamari, de la Congrégation des Saints Coeurs, opérée à deux reprises d’un ulcère très grave, supporta durant 14 ans des douleurs indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 Juillet 1950.

Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait perdu en 1937 l’usage d’un oeil. Conseillé  de l’enlever pour sauver le second, il pria le Père Charbel pour son intercession et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya en 1950.

Miriam Aouad, de Hammana, avait le cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, guérit par son intercession. 

Prière pour obtenir des Graces 

Dieu, infiniment Saint et glorifié dans Vos saints, qui avez inspiré au Saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jesus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l’héro?sme de vertus monastiques: la Pauvreté, l’Obéissance et la Chasteté, nous Vous supplions de nous accorder la grace de Vous aimer et de Vous servir à son exemple. Seigneur Tout-Puissant, qui avez manifesté le pouvoir de l’intercession de Saint Charbel par de nombreux miracles de faveurs, accordez-nous la grâce que nous implorons par son intercession. Ainsi soit-il.

Sainte Brigitte de Suède

23 juillet, 2009

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Brigitte de Suède, « femme de l’unité », « témoin de l’oecuménisme » (texte du 04-10-2002)

23 juillet, 2009

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Brigitte de Suède, « femme de l’unité », « témoin de l’oecuménisme » (texte du 04-10-2002) 

Jean-Paul II préside des vêpres oecuméniques à l’occasion du VIIe centenaire de la sainte

CITE DU VATICAN, Vendredi 4 octobre 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a proposé sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe, comme « femme de l’unité » et « témoin de l’oecuménisme ».

Jean-Paul II a présidé ce soir à 18 heures en la basilique Saint-Pierre, des vêpres oecuméniques à l’occasion du VIIe centenaire de la naissance de sainte Brigitte de Suède (1303-1373), co-patronne de l’Europe, en présence de la Princesse Victoria de Suède, représentant le roi et la reine, des Rév. Bertil Werkström et Gunnar Weman, archevêques luthériens émérites d’Uppsala (Suède).

Jean-Paul II a en effet voulu souligner cet aspect particulier de la personnalité de celle qu’il appelle une « grande missionnaire de la foi »: « son aspiration active et diligente pour l’unité des chrétiens ».

« A une époque complexe et pas facile de l’histoire de l’Eglise et de l’Europe, expliquait le pape en italien, cette invincible disciple du Seigneur n’a pas cessé de travailler à la cohésion et à l’authentique progrès de l’unité des croyants. J’aime à répéter ce que j’ai voulu rappeler récemment aux Soeurs Brigittines dans un Message commémorant le VIIe centenaire de sa naissance. Sainte Brigitte, « en tant que femme d’unité, se propose à nous en tant que témoin de l’oecuménisme. Sa personnalité harmonieuse inspire la vie de l’Ordre qui fait remonter à elle ses origines dans la direction d’un oecuménisme spirituel et en même temps actif » (§ 6). Il s’agit d’un héritage spirituel à recueillir, d’un engagement commun à poursuivre avec une joyeuse générosité. Mais puisque l’unité de l’Eglise est une grâce de l’Esprit, nous sommes conscients qu’il faut avant tout la demander instamment dans la prière, et la construire ensuite avec une ténacité infatigable, chacun offrant sa contribution personnelle ».

Le pape citait un verset de saint Paul pour illustrer la spiritualité de la sainte suédoise: « Je n’ai rien voulu savoir parmi vous sinon Jésus Christ et Jésus crucifié » (1 Co 2, 2). « Les paroles de l’Apôtre Paul qui ont résonné au cours de cette célébration liturgique, ont eu un écho singulier dans l’activité et dans l’expérience mystique de sainte Brigitte de Suède (…). Dans les différentes étapes de son existence, qui la vit d’abord épouse, mère et éducatrice, puis veuve et enfin initiatrice d’un nouveau chemin de vie consacrée, la sainte s’est constamment inspirée du mystère de la Passion et de la mort du Christ. Ses yeux ne se sont pas lassés de contempler le visage du Crucifié ».

Jean-Paul II rappelait aussi le lien de la sainte avec Rome qui conserve sa maison, place Farnèse, devenue le centre de la maison généralice des religieuses qui ont recueilli son héritage, et son importance pour l’Europe: « Nous rendons grâce au Seigneur pour une si illustre et sainte fille de la noble terre de la Suède, liée à la ville de Rome et témoin singulier des profondes racines chrétiennes de la civilisation européenne ».

Jean-Paul II saluait tout particulièrement les évêques luthériens présents. « C’est avec grand plaisir, continuait Jean-Paul II en anglais, que j’étends mes cordiales salutations à vous, chers Frères et Soeurs, qui prenez part à cette solennelle Liturgie du soir en l’honneur de sainte Brigitte. Mes pensées vont en particulier à mes frères les Evêques, au clergé et aux religieux, hommes et femmes, ici présents. Dans un esprit de fraternité et d’amitié, je salue les distingués représentants des Eglises luthériennes. Votre présence à cette prière est un motif de joie profonde. J’exprime l’espérance que notre rencontre au Nom du Seigneur nous aidera à poursuivre notre dialogue oecuménique et à hâter notre cheminement vers l’unité chrétienne ».

Jean-Paul II saluait également leurs Majestés le roi et la reine de Suède représentés par leur fille la princesse Victoria. En 1999, alors que Jean-Paul II venait de proclamer Brigitte de Suède co-patronne de l’Europe, la reine Sylvia avait participé en personne à la liturgie et lu un passage de la Bible au cours des vêpres en la basilique Saint-Pierre (samedi 13 novembre 1999, cf. le discours du pape à l’ambassadeur de Suède près le Saint-Siège, le 17 mai 2002, et notre dossier ZF020910).

Jean-Paul II saluait également les soeurs de sainte Brigitte, les organisateurs et les personnes participant à Rome, à l’occasion du VIIe centenaire de sa naissance, au congrès sur sainte Brigitte, intitulé « la voie de la beauté pour un monde plus juste et plus digne ».

Toujours en anglais, le pape soulignait l’importance de Rome pour sainte Brigitte: « Ici, au tombeau des Apôtres, et sur les lieux sanctifiés par le sang des martyrs, sainte Brigitte a passé de nombreuses heures en prière pendant qu’elle se trouvait à Rome. Ici, elle a puisé force et persévérance pour être capable d’accomplir cette tâche charitable, missionnaire et sociale extraordinaire qui a fait d’elle une des personnes les plus remarquables de son époque. En contemplant le Seigneur crucifié et en intime union avec sa Passion, elle a été capable, avec une détermination prophétique, d’accomplir la mission que le Christ lui avait confiée pour le bien de l’Eglise et de la société de son temps ».

Et de s’attarder à une représentation significative de la sainte, placée là pendant le Jubilé de l’An 2000: « La statue de marbre, à l’extérieur de la basilique vaticane, près de l’entrée appelée habituellement la « Porte de la prière », exprime adéquatement l’ardeur de sa vie et de sa spiritualité. Sainte Brigitte est représentée dans une attitude de prière, le livre des « Révélations » ouvert, et portant le bâton des pèlerins, toute tendue vers la contemplation du Christ crucifié ».

En concluant en italien, Jean-Paul II soulignait la spiritualité franciscaine et mariale de la sainte: « Chers frères et soeurs, c’est aujourd’hui la fête de saint François d’Assise. On sait l’admiration et la dévotion que cette Tertiaire franciscaine nourrissait envers le Poverello d’Assise. Parmi les nombreux pèlerinages qu’elle fit aux principaux sanctuaires européens de l’époque, on remarque celui qu’elle fit pendant l’été 1352 à Assise. Cette visite laissa dans son esprit et dans son coeur un souvenir indélébile. Que ces deux grands saints, qui ont exercé une si grande influence sur la vie de l’Eglise et dans l’histoire du continent européen, nous aident à être, comme eux, de courageux témoins du Christ, et de son éternel message de salut. Que Marie, envers qui sainte Brigitte a toujours eu une grande dévotion, intercède pour nous pour que nous puissions contribuer efficacement à l’instauration du Règne du Christ et à la construction de la civilisation de l’amour ».

SAINTE BRIGITTE de SUÈDE (23 juillet, f)

23 juillet, 2009

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SAINTE BRIGITTE de SUÈDE

Veuve, Fondatrice d’Ordre

(1302-1373)

Sainte Brigitte naquit en Suède, de famille royale. Sa mère avait été sauvée d’un naufrage en considération de l’enfant qu’elle portait dans son sein. Bien qu’à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l’assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l’univers, Brigitte fut muette, jusqu’à l’âge de trois ans; mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu’une grande personne.

A l’âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée d’un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et L’entendit dire: « Regarde, Ma fille, comme J’ai été traité. – Et qui Vous a traité si cruellement? dit-elle. – Ce sont ceux qui Me méprisent et sont insensibles à Mon amour pour eux. » À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait couler ses larmes.

Une nuit qu’elle était en prière, sa tante, chargée de son éducation après la mort de sa mère, la surprit et voulut la frapper; mais la verge se rompit entre ses mains. Brigitte, tout enfant, était souvent assaillie par le démon qui prévoyait en elle une grande ennemie; mais elle trouvait un secours assuré en courant dans sa chambre se jeter aux pieds du crucifix qui lui avait parlé.

Malgré son goût pour la virginité, Brigitte accepta le mariage par obéissance; elle et le prince, son mari, se préparèrent par un an de prières et de bonnes oeuvres aux obligations de leur état. Dieu donna à ces pieux époux huit enfants. Brigitte fut le modèle des mères par sa sollicitude envers sa famille; elle éloignait de sa maison tout ce qui n’y aurait pas apporté l’édification et la vertu: « Après la lecture de la Bible, répétait-elle à ses enfants, n’ayez rien de plus cher que la Vie des Saints. »

A la mort de son mari, elle s’adonna aux saintes oeuvres avec plus de liberté que jamais, apprenant à ses enfants à laver les pieds des pauvres, à soigner les plaies des malades, à soulager toutes les misères. Mais la grande mission de sa vie, Brigitte l’accomplit pendant ses dernières années, qu’elle passa dans la pénitence et la contemplation de Jésus Crucifié. Ses révélations étonnantes ont fait d’elle la merveille de son siècle.

C’est à Rome, où elle aimait à séjourner près des tombeaux des Saints, que le Sauveur lui fit connaître l’heure de sa mort prochaine; elle rendit le dernier soupir en prononçant avec amour les dernières paroles de Jésus expirant: « Mon Père, je remets mon âme entre Vos mains. »

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

bonne nuit

23 juillet, 2009

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Common Toothwort

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Jean-Paul II : Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe

23 juillet, 2009

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Fête de sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe : Mc 3,31-35
Commentaire du jour
Jean-Paul II
Lettre apostolique « Spes aedificandi » 02/10/1999 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe

      La foi chrétienne a façonné la culture du continent européen et a été mêlée de façon inextricable à son histoire, au point que celle-ci serait incompréhensible sans référence aux événements qui ont caractérisé d’abord la grande période de l’évangélisation, puis les longs siècles au cours desquels le christianisme, malgré la douloureuse division entre l’Orient et l’Occident, s’est affirmé comme la religion des Européens eux-mêmes…

      La route vers l’avenir ne peut pas ne pas tenir compte de ce fait ; les chrétiens sont appelés à en prendre une conscience renouvelée afin d’en montrer les potentialités permanentes. Ils ont le devoir d’apporter à la construction de l’Europe une contribution spécifique, qui aura d’autant plus de valeur et d’efficacité qu’ils sauront se renouveler à la lumière de l’Évangile. Ils se feront alors les continuateurs de cette longue histoire de sainteté qui a traversé les diverses régions de l’Europe au cours de ces deux millénaires, où les saints officiellement reconnus ne sont que les sommets proposés comme modèles pour tous. Il y a en effet d’innombrables chrétiens qui, par leur vie droite et honnête, animée par l’amour de Dieu et du prochain, ont atteint, dans les vocations consacrées et laïques les plus diverses, une sainteté véritable et largement diffusée, même si elle était cachée. L’Église ne doute pas que ce trésor de sainteté soit précisément le secret de son passé et l’espérance de son avenir…

      C’est pourquoi, complétant ce que j’ai fait quand j’ai déclaré co-patrons de l’Europe, aux côtés de saint Benoît, deux saints du premier millénaire, les frères Cyrille et Méthode, pionniers de l’évangélisation de l’Orient, j’ai pensé compléter le cortège des patrons célestes par trois figures également emblématiques de moments cruciaux du deuxième millénaire qui touche à sa fin : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Trois grandes saintes, trois femmes qui, à des époques différentes –- deux au coeur du Moyen Âge et une en notre siècle –- se sont signalées par l’amour actif de l’Église du Christ et le témoignage rendu à sa croix.