Archive pour le 17 juillet, 2009
Origène: « Le Fils de l’homme est maître du sabbat »
17 juillet, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090717
Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire : Mt 12,1-8
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur le livre des Nombres, n° 23 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 87)
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat »
Le sabbat a été institué comme un jour sacré ; tous les saints et tous les justes doivent célébrer le sabbat… Voyons donc en quoi consiste pour le chrétien l’observance du sabbat : le jour du sabbat, il ne faut accomplir aucune oeuvre d’ici-bas ; il faut s’abstenir de toutes les oeuvres terrestres, ne rien faire qui relève de ce monde, s’adonner aux oeuvres spirituelles, venir à l’église, être attentif à la lecture de l’Écriture et aux explications qu’on en donne, penser aux choses du ciel, s’occuper de l’espérance de la vie future, avoir devant les yeux le jugement à venir, méditer, non les réalités visibles et présentes, mais les réalités futures et invisibles.
Les juifs aussi doivent observer tout cela. Et chez eux, les forgerons, les maçons, tous les travailleurs manuels restent sans rien faire le jour du sabbat. Mais en ce jour, les lecteurs qui proclament la Sainte Écriture, les docteurs qui expliquent la Loi de Dieu, n’interrompent pas leurs fonctions et cependant ils ne profanent pas le sabbat. Mon Seigneur lui-même l’a reconnu : « N’avez-vous pas lu, leur dit-il, que les prêtres dans le Temple manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ? » C’est donc celui qui s’abstient des oeuvres de ce monde et se rend libre pour les activités spirituelles, c’est celui-là qui offre le sacrifice du sabbat et sanctifie le sabbat comme un jour de fête…
Pendant le sabbat, chacun reste dans sa demeure et n’en sort pas. Quelle est donc cette demeure de l’âme spirituelle ? Cette demeure, c’est la justice, la vérité, la sagesse, la sainteté ; tout cela, c’est le Christ, lui, la demeure de l’âme. De cette demeure, il ne faut pas sortir, si l’on veut garder le vrai sabbat et célébrer par des sacrifices ce jour de fête, selon la parole du Seigneur : « Celui qui demeure en moi, moi aussi je demeure en lui » (Jn 15,5).