La Pentecôte juive, 50 jours après Pessah

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La Pentecôte juive, 50 jours après Pessah

Etudier la Loi de Dieu jusqu’à l’aube

ROME, Jeudi 28 mai 2009 (ZENIT.org) – « La coutume de se réunir la nuit de Shavouot pour étudier la Torah jusqu’à l’aube est très répandue » : la fête juive de la Pentecôte, « Shavouot » est célébrée demain, 29 mai. A cette occasion, nous publions cette présentation de la Pentecôte juive mise en ligne par le site « Un Echo d’Israël ». Bonne fête de Pentecôte à tous nos lecteurs juifs.

La fête de Shavouot est célébrée 50 jours après Pessah, la Pâque juive. Il s’agit de la deuxième des 3 grandes fêtes de pèlerinage du judaïsme.

Les noms de la fête expliquent déjà sa signification, sa liturgie et les coutumes (les fleurs, l’étude la nuit) achèvent d’en découvrir le sens.

I. Les noms de la fête

1. ‘Hag ha-qatsir : « fête de la moisson. » La fête est en effet au début de l’été, à la fin de la moisson de blé (cf. Ex 23,16)

2. Yom ha-bikourim : « jour des prémices » (Nb 28, 26)

3. ‘Hag ha-shavouot : « la fête des semaines » ; cette appellation fait allusion à la période de l’‘Omer puisqu’elle se situe à la fin de la computation des 7 semaines selon Dt 16, 9-10 (cf. Ex 34, 22).

En Lv 23, 15-21, le décompte des sept semaines est explicité ; il se fait à partir du lendemain du shabbat. La tradition orthodoxe, a compris le terme ‘shabbat’ au sens de jour chômé. Le compte se fait donc dès le premier jour de Pessah, ce qui place Shavouot le 6 siwan. Par contre, pour les sadducéens, les esséniens et plus tard les caraïtes, le mot shabbat désigne le 7ème jour de la semaine (le samedi). Par conséquent, pour eux, Shavou‘ot tombe toujours un dimanche (coutume reprise par les samaritains).

4. ‘Atseret : « conclusion » On trouve ce terme pour désigner notre fête dans la mishnah (Rosh hashanah 1,2) Cela se rapporte à l’arrêt du peuple devant le Sinaï lors du don de la Torah, et la conclusion de la Pâque. Les deux éléments étant liés puisque Dieu a fait sortir Israël d’Egypte à Pessah pour leur donner la Torah au Sinaï. 5. Zman matan toratenou : « temps du don de notre Torah. » La liturgie emploie un terme qui lui est propre : « temps du don de notre Torah ». Le lien entre Shavou‘ot et le don de la Torah n’est explicite qu’à partir de l’an 150 de notre ère, mais il se déduit de la Torah (simple coïncidence de dates.)

II. La liturgie de Shavouot

A l’époque du Christ, les agriculteurs montaient pour offrir les prémices de leur récolte en action de grâce. A la suite de la destruction du 2nd Temple en 70 ap. J.-C., la fête se recentra sur la commémoration de l’Alliance au Sinaï, du don de la Torah et du décalogue.

Les prières de Shavouot sont celles des shalosh regalim (trois fêtes de pèlerinage), avec la mention de deux des noms de la fête : hag ha-shavouot et zman matan toratenou. De même que pour toute fête, un office supplémentaire (moussaf) est ajouté en fin de matinée. Le Hallel complet est récité, comme aux autres fêtes de pèlerinage.

Le rouleau de Ruth. Une des raisons du choix de Ruth est que l’histoire racontée dans le livre a pour arrière-plan les travaux agricoles de l’époque de Shavouot. Par ailleurs, une tradition rapporte que le roi David (descendant de Ruth) serait né et mort le jour de Shavouot. C’est pour cette raison que, dans certaines communautés, des passages des psaumes sont lus l’après-midi.

III. Coutumes et traditions liés à Shavouot.

La fête de Shavou‘ot n’a pas de commandements spéciaux qui lui soient rattachés. Il n’y a pas de traité sur cette fête, ni dans la mishnah ni dans le talmud. Néanmoins, des minhagim (coutumes) se sont fixés au long des siècles.

A. Décoration de fleurs

Les synagogues sont ornées de fleurs et de plantes vertes pour rappeler que nous sommes à l’époque des moissons. Il est possible d’y voir le rappel des cérémonies d’offrande des prémices à l’époque du Temple.

B. Le tiqoun de la nuit de nuit de Shavouot

La coutume de se réunir la nuit de Shavouot pour étudier la Torah jusqu’à l’aube est très répandue. Cette étude, appelée tiqoun (réparation), doit réparer la défaillance de ceux qui n’eurent par la force de veiller lorsque le Saint béni soit-il, donna la Torah au Sinaï. Mais cette veille consiste en premier lieu à attendre l’heure où les ancêtres d’Israël reçurent les paroles divines. L’origine de cette coutume est à chercher dans la kabbale du XVIème siècle. Le but est de revivre l’expérience du Sinaï dans le feu et dans la joie.

Source : Ziv, bulletin de la commission judaïsme de la Communauté des Béatitudes.

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