bonne nuit
5 juillet, 2009Centaurea pseudophrygia
http://www.naturephoto-cz.com/centaurea-pseudophrygia:centaurea-pseudophrygia-photo-6012.html
Centaurea pseudophrygia
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Quatorzième dimanche du temps ordinaire : Mc 6,1-6
Commentaire du jour
Saint Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Catéchèses, n°29 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 264 rev. ; cf SC 113, p. 165s )
Croire en Jésus aujourd’hui
Beaucoup ne cessent de dire : « Si nous avions vécu au temps des apôtres, et si nous avions été jugés dignes de voir le Christ comme eux, nous serions aussi devenus des saints comme eux ». Ils ignorent qu’il est le même, lui qui parle, maintenant comme alors, dans tout l’univers… La situation actuelle n’est sûrement pas la même que celle d’alors, mais c’est la situation d’aujourd’hui, de maintenant, qui est beaucoup plus heureuse. Elle nous conduit plus facilement à une foi et une conviction plus profondes que le fait de l’avoir vu et entendu alors physiquement.
Alors, en effet, c’était un homme qui apparaissait à ceux qui étaient sans intelligence, un homme d’humble condition ; mais maintenant c’est un Dieu qui nous est prêché, un Dieu véritable. Alors, il fréquentait physiquement les publicains et les pécheurs et mangeait avec eux ; mais maintenant il est assis à la droite de Dieu le Père, n’ayant jamais été séparé de lui en aucune manière… Alors, même les gens de rien le méprisaient en disant : « N’est-il pas le fils de Marie et de Joseph le charpentier ? » (Mc 6,3; Jn 6,42) Mais maintenant les rois et les princes l’adorent comme le Fils du vrai Dieu, et vrai Dieu lui-même… Alors, il était tenu pour un homme périssable et mortel parmi tous les autres. Lui qui est Dieu sans forme et invisible a reçu, sans altération ni changement, une forme dans un corps humain ; il s’est montré totalement homme, sans offrir au regard rien de plus que les autres hommes. Il a mangé, bu, dormi, transpiré et s’est fatigué ; il a fait tout ce que font les hommes, excepté le péché.
C’était une grande chose de reconnaître et de croire qu’un homme pareil était Dieu, celui qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu’ils contiennent… Ainsi, celui qui actuellement écoute chaque jour Jésus proclamer et annoncer par les saints évangiles la volonté de son Père béni, sans lui obéir avec crainte et tremblement et sans garder ses commandements, n’aurait pas plus accepté alors de croire en lui.
du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/05.php
5 juillet – Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur des Barnabites (+ 1539)
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Biographie
Né d’une famille noble, vers la fin de 1502 au au début de 1503, à Crémone, en Lombardie, Antoine-Marie Zaccaria devint vite orphelin de père ; sa mère, restée veuve à dix-huit ans, l’éleva dans une piété fervente et une charité active.
Antoine-Marie, après avoir étudié la philosophie à Pavie, fit des études de médecine à l’université de Padoue où il fut reçu docteur en 1524 ; il exerça dans sa ville natale avec un grand désintéressement en même temps qu’il se chargeait d’enseigner la doctrine chrétienne aux enfants dans la petite église Saint-Vital qui était près de chez lui.
Des adultes étant venus se joindre aux enfants qu’il catéchisait, il se mit à étudier la théologie et finit par abandonner la médecine pour le sacerdoce à quoi il fut ordonné en 1528 ; lors de sa première messe, on vit des anges qui entouraient l’autel. Il avait fait tant de bien à Crémone que la ville lui donna le titre de Père de la patrie.
En 1530, il entra, à Milan, dans la confrérie de la Sagesse Eternelle où il rencontra Barthélemy Ferrari et Jacques-Antoine Morigia avec qui il fonda, sous la règle de saint Augustin, une congrégation de clercs réguliers pour la réforme du clergé et du peuple, approuvée par Clément VII le 18 février 1533 sous le titre de Clercs Réguliers de la congrégation Saint-Paul ; après leur installation dans le vieux couvent Saint-Barnabé de Milan (1538-1545), le peuple les appela les Barnabites. En 1534, Antoine-Marie Zaccaria donna à ses premiers disciples l’habit de religion qui était le costume ordinaire des prêtres séculiers, couleur de tannin, avec le bonnet rond des ecclésiastiques lombards.
Paul III approuva définitivement la congrégation le 15 janvier 1535. Antoine-Marie Zaccaria écrit une ébauche de règle mais les constitutions définitives seront rédigées par saint Charles Borromée et approuvées par Grégoire XIII (1579). La congrégation se développa lentement : si elle comptait quarante membres en 1540, elle ne doubla ses effectifs qu’en 1579 ; elle comprendra trois cent vingts membres en 1608 et plus de huit cents en 1788. Les Barnabites fourniront des missionnaires à la Birmanie, l’Indochine et la Chine, organiseront des collèges (soixante-douze en Italie) et fonderont une province et France et une autre en Allemagne en plus de leurs quatre provinces italiennes.
Antoine-Marie Zaccaria fonda les conférences pour les ecclésiastiques et des associations pour les gens mariés, il prêcha dans les églises et sur les places publiques, organisa des visites aux malades dans les hôpitaux. Premier supérieur général, il fit élire à sa place Jacques-Antoine Morigia (15 avril 1536) qui ne fit rien sans le consulter. Le fondateur se fit missionnaire à Vicence et à Guastalla.
Tombé gravement malade, il rentra à Crémone où il dit à sa mère en larmes : « Ah ! douce mère, ne pleurez plus ! Bientôt vous jouirez avec moi de cette gloire éternelle où j’espère entrer maintenant. » Il mourut dans la maison de sa mère où il s’était retiré, le samedi 5 juillet 1539, à l’heure de vêpres. Antoine-Marie Zaccaria dont l’héroïcité des vertus fut proclamée sous Pie IX (1849), fut béatifié par Léon XIII le 3 janvier 1890 et canonisé le 27 mai 1897.
Saint Antoine-Marie Zaccaria ne publia aucun de ses textes, mais on a depuis publié un choix de ses ecrits dont ses meilleures lettres et quelques sermons. Son action personnelle et directe ne s’est exercée que dans l’ltalie du Nord où elle prépara la réforme de saint Charles Borromée. On lui doit, sinon l’institution des Quarante heures, du moins leur forme solennelle et leur diffusion. C’est à lui aussi que l’on doit la coutume de sonner les cloches le vendredi à trois heures en souvenir de la mort de Notre-Seigneur.
Les grandes dévotions de saint Antoine-Marie Zaccaria furent l’Eucharistie et le Crucifix ; cette dernière dévotion s’éleva en lui comme une véritable passion dont témoignent ses lettres. On doit y joindre la dévotion à saint Paul, qu’il appelle « notre Père et Maître. » Sa direction, exercée avec une grande tendresse envers ses « doux fils dans le Christ », conduisait cependant les âmes directement jusqu’à l’action décisive, coûte que coûte. Son zèle ardent lui faisait écrire : « Courrons comme des fous non seulement à Dieu, mais aussi au prochain, qui est l’intermédiaire à qui nous donnons ce que nous ne pouvons donner à Dieu. » La finesse de son esprit lui fournissait des observations originales, comme lorsqu’il décrit le côté providentiel de l’inconstance humaine. Son caractère pratique et son bon sens resplendissent dans deux célèbres chapitres de ses Constitutions ; l’un traite des signes de la décadence des mœurs, parmi lesquels la multiplication des préceptes sous peine de péché, le grand nombre des clefs et des serrures, etc. ; l’autre concerne les qualités du reformateur et on y retrouve tracé inconsciemment le portrait moral du Saint.
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Sermon à ses confrères
Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie chrétienne et apostolique. Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer, car le serviteur n’est pas plus grand que son maître, l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur. Ceux qui s’opposent à nous se font tort à eux-mêmes, mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle, tandis qu’ils attirent sur eux la colère divine ; nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr. Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y exhorte l’Apôtre, c’est-à-dire leur prodiguer des témoignages d’affection. C’est ainsi qu’en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l’amour envers Dieu.
Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa miséricorde, pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement dans l’espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.
« Voyez bien quelle est votre vocation », frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement, nous verrons facilement ce qu’elle exige. Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances. « Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. »
Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le suivre, essayons d’exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards, ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père.
Antoine-Marie Zaccaria
du site:
http://users.skynet.be/bs775533/Armand/2002-2003/b14-2003-fra.htm
6 juillet 2003 – 14ème dimanche ordinaire « B »
Ez 2, 2-5; 2Co 12, 7-10; Mc 6, 1-6
H O M É L I E
Dans l’Ancien Testament, nous lisons les récits de la vocation de trois prophètes : celle d’Isaïe (chap. 6), celle de Jérémie (chap. 1) et celle d’Ézéchiel que nous avons aujourd’hui comme première lecture. (On pourrait y ajouter peut-être celle d’Amos : chap. 7,14-17). Or, si l’on y regarde de près, il s’agit toujours d’une vocation à l’échec. Le prophète est envoyé au peuple, mais on l’informe déjà que le peuple n’écoutera pas. C’est très clair pour Isaïe qui doit dire au peuple : « Ecoutez bien, mais sans comprendre; regardez bien, mais sans reconnaître… » De même, à Ézéchiel il est dit au sujet du peuple à qui il est envoyé : « …qu’ils écoutent ou qu’ils s’y refusent — car c’est une engeance de rebelles… » Tous ces grands prophètes furent rejetés par le peuple. Ce fut aussi le destin de Jésus tel qu’il nous est raconté dans l’Évangile d’aujourd’hui.
Lorsque Jésus arrive à Nazareth, (car on suppose qu’il s’agit bien de Nazareth, même si Marc, sans doute volontairement, ne nomme pas la ville), sa réputation l’a précédée. Non seulement sa renommée de thaumaturge, mais la réputation de personnage dangereux que lui ont déjà faite les pharisiens et les chefs du peuple — qui ont d’ailleurs déjà décidé de le faire périr (Mc 3,6). On sait qu’il enseigne en son propre nom et non pas comme les scribes (Mc 1,22). On sait qu’il n’observe pas les traditions, osant toucher un lépreux et permettant à ses disciples d’arracher des épis et de les broyer le jour du sabbat et même de faire une guérison en ce jour-là (Mc 1,39-45; 2, 23-3,6); qu’il va manger chez des gens peu respectables (Mc 2, 14-17), etc. D’ailleurs, à cause de tout cela sa propre famille avait conclu qu’il avait perdu la tête et était venue, y compris avec sa mère, pour le chercher et le ramener à la maison (Mc 3,21; 31-35).
À Nazareth comme à Capharnaüm (cf. Mc 1, 22 et 27-28) on ne peut nier que des paroles de sagesse sortent de sa bouche. On ne peut nier non plus tous les prodiges qu’il a déjà accomplis. Mais on exclu que cela puisse venir de Dieu. En parlant de lui on ne nomme même pas son nom. « D’où vient à celui-là tout ceci? » dit-on. « N’est-il pas le fils du charpentier, etc. » Que s’est-il passé pour que la foule réagisse ainsi? Les gens ont renoncé à leur propre jugement et se sont laissés conditionner par les meneurs du peuple. Il n’y a pas eu de rencontre de personne à personne entre eux et Jésus; mais la rencontre d’une foule manipulée avec la fausse image de Jésus que les manipulateurs avaient répandue de lui. La même chose s’était produite pour les prophètes dans l’Ancien Testament et n’a cessé de se reproduire depuis l’époque de Jésus.
Jésus s’étonne de leur manque de foi. Ces braves gens, à commencer par les Pharisiens et les chefs du peuple, avaient sans doute une foi très forte en Dieu. Il leur manquait la foi en l’homme. Il ne pouvaient accepter qu’un humain, comme eux, puisse être porteur de l’Esprit et messager de Dieu. Il leur était impossible de reconnaître celui qui aime s’appeler le « Fils de l’homme ». Tout au long de l’histoire de l’Église les hérésies les plus pernicieuses n’ont pas été celles niant la divinité de Jésus, mais celles niant son humanité. Car lorsqu’on ne reconnaît pas l’humanité du Fils de Dieu, on perd de vue la dignité de l’homme tout court. De là sont venus tous les crimes contre l’humanité — on dirait aujourd’hui les crimes contre les droits de la personne humaine — tout au long de l’histoire.
Comme celle des grands prophètes de l’Ancien Testament, la mission de Jésus était une mission à l’échec. Elle aboutit à la Croix, déjà subtilement annoncée dans l’Évangile d’aujourd’hui. C’est parce qu’Il s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix, que le Père l’a exalté et l’a constitué Kurios, Seigneur et Sauveur. C’est ce qu’a appris Paul, lui aussi, qui (dans la seconde lecture de cette messe) se glorifie de ses faiblesses, car c’est en elles qu’il trouve sa force.
Quelle leçon pour notre époque qui sacrifie tant de personnes et de valeurs humaines au culte du succès !
Armand Veilleux