Archive pour le 26 juin, 2009
Josémaria Escriva de Balaguer – 26 juin (mf)
26 juin, 2009du site:
http://fr.be.opusdei.org/sec.php?s=38
Josémaria Escriva de Balaguer – 26 juin (mf)
Saint Josémaria Escriva a ouvert de nouveaux chemins de sainteté dans l’Église, rappelant que tous peuvent trouver la sainteté en accomplissant leur travail et leurs tâches quotidiennes avec un esprit chrétien.
ENFANCE ET JEUNESSE
Josémaria Escriva de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s’appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escriva donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l’entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s’installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l’appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il compris que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu’il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s’y préparer tout d’abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre.
LA FONDATION DE L’OPUS DEI
Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 mars 1925, il fût ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s’installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait et il fonda l’Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu’il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l’Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
LA CROISSANCE DE L’OPUS DEI
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l’Université du Latran. Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l’Académie Pontificale de Théologie et prélat d’honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d’Europe — et en 1970 au Mexique —, pour établir et consolider l’Opus Dei dans ces régions du monde. Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tînt des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes.
Saint Josémaria mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d’un tiers de l’épiscopat mondial, sollicitèrent du saint-siège l’ouverture de son procès en béatification et en canonisation.
BÉATIFICATION ET CANONISATION
Depuis sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l’ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d’un tiers de l’épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l’intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués.
Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escriva fut celui de la guérison, en 1976, d’un carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustive de la vie et de l’œuvre de Mgr Escriva – un procès de 10 ans – le pape le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escriva, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunie sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat.
Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l’homme, si l’on s’en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Jean-Paul II a canonisé Josémaria Escriva de Balaguer le 6 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre.
Audience générale du 24 juin 2009 : L’Année sacerdotale et le curé d’Ars
26 juin, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-21387?l=french
Audience générale du 24 juin 2009 : L’Année sacerdotale et le curé d’Ars
Texte intégral
ROME, Mercredi 24 juin 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre.
* * *
Chers frères et sœurs,
Vendredi dernier, 19 juin, solennité du Sacré-Cœur de Jésus et journée traditionnellement consacrée à la prière et à la sanctification des prêtres, j’ai eu la joie d’inaugurer l’Année sacerdotale, décidée à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la « naissance au ciel » du curé d’Ars, saint Jean Baptiste Marie Vianney. Et en entrant dans la basilique vaticane pour la célébration des vêpres, presque comme premier geste symbolique, je me suis arrêté dans la chapelle du Chœur pour vénérer la relique de ce saint pasteur d’âmes : son cœur. Pourquoi une Année sacerdotale ? Pourquoi précisément en souvenir du saint curé d’Ars, qui n’a apparemment rien accompli d’extraordinaire ?
La Providence divine a fait en sorte que sa figure soit rapprochée de celle de saint Paul. En effet, alors que se conclut l’Année paulinienne, consacrée à l’apôtre des nations, modèle extraordinaire d’évangélisateur qui a accompli plusieurs voyages missionnaires pour diffuser l’Evangile, cette nouvelle année jubilaire nous invite à nous tourner vers un pauvre agriculteur devenu un humble curé, qui a accompli son service pastoral dans un petit village. Si les deux saints diffèrent beaucoup dans les itinéraires de vie qui les ont caractérisés – l’un est allé de région en région pour annoncer l’Evangile, l’autre a accueilli des milliers et des milliers de fidèles en restant toujours dans sa petite paroisse -, il y a cependant quelque chose de fondamental qui les rassemble : il s’agit de leur identification totale avec leur ministère, leur communion avec le Christ qui faisait dire à saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Et saint Jean-Marie Vianney aimait répéter : « Si nous avions la foi, nous verrions Dieu caché dans le prêtre comme une lumière derrière la vitre, comme le vin mélangé à l’eau ». Le but de cette Année sacerdotale – comme je l’ai écrit dans la lettre envoyée aux prêtres à cette occasion – est donc de favoriser la tension de chaque prêtre « vers la perfection spirituelle de laquelle dépend en particulier l’efficacité de son ministère », et d’aider avant tout les prêtres, et avec eux tout le peuple de Dieu, à redécouvrir et à raviver la conscience de l’extraordinaire et indispensable don de Grâce que le ministère ordonné représente pour celui qui l’a reçu, pour l’Eglise entière et pour le monde, qui sans la présence réelle du Christ serait perdu.
Les conditions historiques et sociales dans lesquelles se trouva le curé d’Ars ont indéniablement changé et il est juste de se demander comment les prêtres peuvent l’imiter dans l’identification avec leur propre ministère dans les sociétés actuelles mondialisées. Dans un monde où la vision commune de la vie comprend toujours moins le sacré, à la place duquel « l’aspect fonctionnel » devient l’unique catégorie décisive, la conception catholique du sacerdoce pourrait risquer de perdre son caractère naturel, parfois même à l’intérieur de la conscience ecclésiale. Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s’affrontent, et parfois s’opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu’il existe « d’une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l’essence du sacerdoce avec le concept de « service » : le service à la communauté, dans l’exercice d’une fonction… D’autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l’être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l’Eglise, dont le nom est sacrement » (J. Ratzinger, Ministero e vita del Sacerdote, in Elementi di Teologia fondamentale. Saggio su fede e ministero, Brescia 2005, p. 165). Le glissement terminologique du mot « sacerdoce » à ceux de « service, ministère, charge », est également un signe de cette conception différente. Ensuite, à la première, la conception ontologique-sacramentelle, est lié le primat de l’Eucharistie, dans le binôme «sacerdoce-sacrifice», alors qu’à la deuxième correspondrait le primat de la parole et du service de l’annonce.
A tout bien considérer, il ne s’agit pas de deux conceptions opposées, et la tension qui existe cependant entre elles doit être résolue de l’intérieur. Ainsi, le décret Presbyterorum ordinis du Concile Vatican II affirme : « En effet, l’annonce apostolique de l’Evangile convoque et rassemble le peuple de Dieu, afin que tous les membres de ce peuple… s’offrent eux-mêmes en « victime vivante, sainte, agréable à Dieu » (Rm 12, 1), et c’est précisément à travers le ministère des prêtres que le sacrifice spirituel des fidèles atteint sa perfection dans l’union au sacrifice du Christ, unique médiateur. En effet, ce sacrifice, accompli par les mains du prêtre et au nom de toute l’Eglise est offert dans l’Eucharistie « de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu’à ce que vienne le Seigneur lui-même » (n. 2).
Nous nous demandons alors : «Que signifie précisément pour les prêtres évangéliser ? En quoi consiste ce que l’on appelle le primat de l’annonce ? ». Jésus parle de l’annonce du Royaume de Dieu comme du véritable but de sa venue dans le monde et son annonce n’est pas seulement un « discours ». Elle inclut dans le même temps son action elle-même : les signes et les miracles qu’il accomplit indiquent que le Royaume vient dans le monde comme réalité présente, qui coïncide en fin de compte avec sa propre personne. En ce sens, il faut rappeler que, dans le primat de l’annonce également, la parole et le signe sont inséparables. La prédication chrétienne ne proclame pas des « paroles », mais la Parole, et l’annonce coïncide avec la personne même du Christ, ontologiquement ouverte à la relation avec le Père et obéissant à sa volonté. Un service authentique à la Parole exige de la part du prêtre une profonde abnégation de soi, jusqu’à dire avec l’Apôtre : « Ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi ». Le prêtre ne peut pas se considérer comme «maître» de la parole, mais comme serviteur. Il n’est pas la parole mais, comme le proclamait Jean le Baptiste, dont nous célébrons précisément aujourd’hui la Nativité, il est la « voix » de la Parole : « Voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mc 1, 3).
Or, être « voix » de la Parole, ne constitue pas pour le prêtre un simple aspect fonctionnel. Au contraire, cela présuppose une substantielle « perte de soi » dans le Christ, en participant à son mystère de mort et de résurrection avec tout son moi : intelligence, liberté, volonté et offrande de son propre corps, comme sacrifice vivant (cf. Rm 12, 1-2). Seule la participation au sacrifice du Christ, à sa khènosi, rend l’annonce authentique ! Tel est le chemin qu’il doit parcourir avec le Christ pour parvenir à dire au Père avec Lui : que s’accomplisse « non ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14, 36). L’annonce, alors, comporte toujours également le sacrifice de soi, condition pour que l’annonce soit authentique et efficace.
Alter Christus, le prêtre est profondément uni au Verbe du Père, qui en s’incarnant a pris la forme d’un serviteur, est devenu serviteur (cf. Ph 2, 5-11). Le prêtre est le serviteur du Christ, au sens que son existence, configurée à Lui de manière ontologique, assume un caractère essentiellement relationnel : il est en Christ, pour le Christ et avec le Christ au service des hommes. Précisément parce qu’il appartient au Christ, le prêtre est radicalement au service des hommes : il est ministre de leur salut, de leur bonheur, de leur libération authentique, mûrissant, dans cette assomption progressive de la volonté du Christ, dans la prière, dans le « cœur à cœur » avec Lui. Telle est alors la condition inaliénable de toute annonce, qui comporte la participation à l’offrande sacramentelle de l’Eucharistie et la docile obéissance à l’Eglise.
Le saint curé d’Ars répétait souvent avec les larmes aux yeux : « Comme il est effrayant d’être prêtre ! ». Et il ajoutait : « Comme c’est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s’égare un prêtre qui n’a pas de vie intérieure ! ». Puisse l’Année sacerdotale conduire tous les prêtres à s’identifier totalement avec Jésus crucifié et ressuscité, pour que, à l’imitation de saint Jean Baptiste, ils soient prêts à « diminuer » pour qu’Il grandisse ; pour qu’en suivant l’exemple du curé d’Ars, ils ressentent de manière constante et profonde la responsabilité de leur mission, qui est le signe et la présence de la miséricorde infinie de Dieu. Confions à la Vierge, Mère de l’Eglise, l’Année sacerdotale qui vient de commencer et tous les prêtres du monde.
Le pape a ensuite résumé la catéchèse en plusieurs langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs,
Vendredi dernier, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, j’ai eu la joie d’inaugurer l’Année sacerdotale, décidée à l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la «naissance au ciel » du curé d’Ars, saint Jean-Marie Vianney. Alors que se conclut l’Année consacrée à l’Apôtre Paul, modèle extraordinaire de l’évangélisateur qui a accompli de nombreux voyages pour répandre l’Evangile, cette nouvelle année jubilaire nous invite à nous tourner vers un humble curé qui a réalisé son service pastoral dans un petit village. Tous deux ont en commun une identification totale avec leur ministère et une profonde communion au Christ.
Le but de cette année sacerdotale est d’aider les prêtres à tendre vers la perfection spirituelle dont dépend surtout l’efficacité de leur ministère, à redécouvrir et à renforcer la conscience de la grâce extraordinaire que le ministère ordonné représente pour celui qui l’a reçu, pour l’Eglise et pour le monde. Profondément uni au Verbe de Dieu, qui en s’incarnant est devenu serviteur, le prêtre, lui appartient. Pour cette raison, il est aussi au service des hommes. Il est ministre de leur salut, de leur bonheur, de leur authentique libération, en accueillant en lui-même la volonté du Christ, dans la prière et dans le «cœur à cœur » avec lui.
J’accueille avec joie les pèlerins francophones. Je salue particulièrement le groupe de la Mission catholique vietnamienne de Paris et les jeunes de l’école de la Croix de Paris. Que le témoignage du curé d’Ars vous aide à mieux comprendre l’importance du ministère du prêtre dans la vie de l’Eglise et du monde, et à répondre généreusement aux appels du Seigneur. Avec ma Bénédiction apostolique !
Pape Benoît XVI, Spe Salvi: « Je le veux, sois purifié »
26 juin, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090626
Le vendredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire : Mt 8,1-4
Commentaire du jour
Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe Salvi », 36 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Je le veux, sois purifié »
Comme l’agir, la souffrance [sous toutes ses formes] fait aussi partie de l’existence humaine. Elle découle, d’une part, de notre finitude et, de l’autre, de la somme de fautes qui, au cours de l’histoire, s’est accumulée et qui encore aujourd’hui grandit sans cesse.
Il faut certainement faire tout ce qui est possible pour atténuer la souffrance : empêcher, dans la mesure où cela est possible, la souffrance des innocents ; calmer les douleurs ; aider à surmonter les souffrances psychiques. Autant de devoirs aussi bien de la justice que de l’amour qui rentrent dans les exigences fondamentales de l’existence chrétienne et de toute vie vraiment humaine. Dans la lutte contre la douleur physique, on a réussi à faire de grands progrès, mais la souffrance des innocents et aussi les souffrances psychiques ont plutôt augmenté au cours des dernières décennies.
Oui, nous devons tout faire pour surmonter la souffrance, mais l’éliminer complètement du monde n’est pas dans nos possibilités humaines — simplement parce que nous ne pouvons pas nous extraire de notre finitude et parce qu’aucun de nous n’est en mesure d’éliminer le pouvoir du mal, de la faute, qui — nous le voyons — est continuellement source de souffrance. Dieu seul pourrait le réaliser : seul un Dieu qui entre personnellement dans l’histoire en se faisant homme et qui y souffre. Nous savons que ce Dieu existe et donc que ce pouvoir qui « enlève le péché du monde » (Jn 1,29) est présent dans le monde. Par la foi dans l’existence de ce pouvoir, l’espérance de la guérison du monde est apparue dans l’histoire.