12° dimanche du Temps Ordinaire (21 juin 2009) (biblique)
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12° dimanche du Temps Ordinaire (21 juin 2009)
Dans le livre de Job, le Seigneur dompte la mer : » Tu viendras jusqu’ici ! Tu n’iras pas plus loin, ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ! » Dans le psaume, il vient au secours des marins qui affrontent la tempête : » Il les a tirés de la détresse, réduisant la tempête au silence, faisant taire les vagues « . Ces textes introduisent l’évangile de ce jour où Jésus calme la tempête. St Paul invite les chrétiens à devenir dans le Christ des créatures nouvelles.
• Job 38,1…11
Le livre de Job est une puissante réflexion sur la souffrance et plus particulièrement sur la souffrance de l’innocent. Accablé de toutes sortes de maux, Job est accablé en plus par les reproches de ses amis et par leur justification maladroite de Dieu. Dieu est juste disent-ils, il récompense les bons et punit les méchants. Job ne constate pas cela dans sa propre vie et il s’en plaint à Dieu, mais Dieu semble faire la sourde oreille.
Dans l’extrait d’aujourd’hui, situé à la fin du livre, Dieu répond enfin à Job. Cette réponse se fait en deux temps. Dieu invite tout d’abord Job à détourner son regard de ses malheurs et à regarder la grandeur et la beauté de la création. Job découvre qu’aucun être humain ne peut saisir la majesté de Dieu et la profondeur de son plan d’amour pour les hommes. Dans un deuxième temps, Dieu désavoue les amis de Job. Croyant défendre Dieu, ils ont parlé un peu légèrement de la souffrance et de la volonté de Dieu.
Le court extrait d’aujourd’hui est tiré du premier discours de Dieu qui se présente comme le vainqueur du mal. Celui-ci est symbolisé par la mer personnifiée. L’auteur en décrit la naissance à partir de l’abîme, cet autre symbole du mal et du chaos. Dieu s’occupe de la mer comme d’un enfant en lui donnant des langes et des vêtements appropriés. Comme un bon père, il fixe des limites à sa turbulence. La puissance destructrice de ses flots doit être canalisée.
• Psaume 106
Le psaume donne la parole à des personnes qui ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de Dieu. On nous présente successivement des caravaniers perdus dans le désert, puis des prisonniers dans cachot, puis des malades et enfin des marins ballottés sur une mer en furie. L’extrait d’aujourd’hui est tiré de cette partie. Il entre en résonance avec le texte de Job et l’évangile de la tempête apaisée.
Les hommes de la Bible attribuent tout à Dieu, aussi bien la mer calme et paisible que l’ouragan, qui fait monter le bateau jusqu’au ciel puis le fait retomber dans les abîmes, de quoi rendre malade le marin le plus chevronné.
• 2 Corinthiens 5,14-17
Dans ce passage, nous comprenons mieux à quelle source Paul puise tout son dynamisme missionnaire : « L’amour du Christ nous saisit. » L’amour est donc le moteur de sa vie et de son apostolat ; mais cet amour n’est pas tellement le sien que celui du Christ qui a donné sa vie pour tous les hommes.
La solidarité entre les croyants et le Christ est exprimée à l’aide de formules des premières confessions de foi que Paul a reçues de la Tradition chrétienne. L’expression « pour nous » met en relation la mort de Jésus avec notre délivrance, notre salut. « Pour nous » signifie en notre faveur.
Transformés par la mort du Christ, les croyants accèdent à un nouveau mode de connaissance qui n’est plus la connaissance selon la chair ; cela signifie jeter sur le Christ un regard d’homme pécheur. À cette connaissance selon la chair s’opposent une nouvelle création et une réalité toute neuve qui découle de la mort du Christ. Au centre de cette nouvelle création, il y a précisément l’homme, tel un nouveau roi « né » dans le Christ pour une vie nouvelle dans la justice et la sainteté.
• Marc 4,35-41
À la tombée de la nuit, Jésus emmène ses disciples de l’autre côté du lac de Tibériade. Le lac n’est pas bien large, mais des coups de vent venant des hauteurs du Golan peuvent rendre la traversée dangereuse. Il y a plus que cela. De l’autre côté du lac habitent des païens. Le premier homme que le groupe de disciples y rencontre est un énergumène qui héberge une légion de démons et qui loge dans les tombeaux. Près de lui se trouve un troupeau de porcs, animaux impurs par excellence pour les juifs.
Jésus n’a pas peur de cette traversée et s’endort paisiblement sur le coussin à l’arrière de la barque. Il n’en va pas de même avec ses compagnons qui réveillent Jésus quand éclate la tempête. Ils se permettent de faire des reproches à leur maître. Jésus ne leur répond pas, mais il parle au vent et à la mer. Il fait comme Dieu dans le livre de Job : » Ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots » ou comme dans le psaume 106 : » Il réduit la tempête au silence et fait taire les vagues « .
Après avoir parlé au vent et à la mer et les avoir ramenés au calme, Jésus ramène également le calme chez ses disciples. Apaisant leur peur, il les invite à la foi. Celle-ci est une confiance absolue en Jésus. La peur abandonne les disciples et laisse la place à la crainte. En langage biblique, la crainte et la peur ne sont pas synonymes. Les disciples frissonnent au contact d’un mystère qui les dépasse. Ils découvrent un maître qui dispose de pouvoirs venus de Dieu et ils se posent des questions à son sujet. On ne nous explique pas comment, sur un aussi petit bateau, les disciples peuvent discuter entre eux sans que Jésus les entende. L’essentiel est que le lecteur de l’évangile entende la question des disciples et se la pose à son tour : » Qui est-il donc pour que même la mer et le vent lui obéissent ? » Qui est-il donc celui qui commande aux éléments avec une autorité qui n’appartient qu’à Dieu ?
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