Archive pour le 18 juin, 2009
Cœur du Christ : Dévotion populaire et profondeur théologique
18 juin, 2009du site:
http://news.catholique.org/10839-titre
Cœur du Christ : Dévotion populaire et profondeur théologique
ROME, Dimanche 25 juin 2006 (ZENIT.org) – La fête du Cœur du Christ « unit la dévotion populaire et la profondeur théologique », souligne Benoît XVI.
« Ce 12e dimanche du Temps ordinaire se trouve comme entouré par des solennités liturgiques significatives », soulignait le pape avant la prière de l’angélus.
Il précisait : « Vendredi dernier, nous avons célébré le Sacré Cœur de Jésus, fête qui unit heureusement la dévotion populaire et la profondeur théologique ».
Et d’ajouter : « Il était traditionnel – et c’est encore le cas dans certains pays – de consacrer les familles au Sacré Cœur et d’en conserver une image dans les maisons ».
« Les racines de cette dévotion plongent dans le mystère de l’Incarnation. C’est justement par le Cœur de Jésus que, de façon sublime, s’est manifesté l’Amour de Dieu envers l’humanité ».
« C’est pourquoi, expliquait le pape, l’authentique culte du Sacré Cœur conserve toute sa validité et attire spécialement les âmes assoiffées de la miséricorde de Dieu qui y trouvent la source inépuisable où puiser l’eau de la Vie, capable d’irriguer les déserts de l’âme et de faire refleurir l’espérance ».
A propos de la Journée pour la sanctification des prêtres, le pape ajoutait : « La solennité du Sacré Cœur de Jésus est aussi la Journée mondiale de prière pour la Sanctification des prêtres : je saisis l’occasion pour vous inviter tous, chers frères et sœurs, à toujours prier pour les prêtres afin qu’ils puissent être de valides témoins de l’amour du Christ ».
LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS (poème-prière)
18 juin, 2009un très beaux poème-prière, lien, du site:
http://24.122.15.135/pdfdoc/sacrecoeur.pdf
LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS
L’institution de la fête liturgique du Sacré-Coeur de Jésus – I -
18 juin, 2009sur le site sont trois pages je met la primière, regardez le notes, du site:
http://www.gesuiti.it/moscati/Francais2/Fr_SCuore_APaolino.html
L’institution de la fête liturgique du Sacré-Coeur de Jésus – I -
Amedeo Paolino s.j.
[Traduction par Mariagnese Giusto]
Pie XII et l’encyclique « Haurietis Aquas »
Le 15 mai 1956 le Pape Pie XII publia l’encyclique « Haurietis Aquas »(1): « Vous puiserez des eaux avec joie aux sources du Sauveur. »(2) Dans cette encyclique Pie XII rappelle l’institution de la Fête du Sacré-Coeur – pour l’Eglise universelle par Pie IX le 23 août 1856. En 2006 ce sont donc les 150 ans de l’institution et les 50 ans de la publication de l’Encyclique Haurietis Aquas.
L’extension de la Messe du Sacré-Coeur à toute l’Eglise, décrétée par Pie IX, fut le terme d’un long parcours, un cheminement tourmenté qui s’est poursuivi pendant plus de deux siècles et marqué – en particulier au XVIIe et XVIIIe siècle – par de violentes controverses. Pourtant ce fut aussi un temps de croissance en profondeur et de diffusion de la dévotion au Sacré-Coeur.
L’histoire ce cette dévotion est distincte de celle de l’introduction de la fête dans la liturgie universelle de l’Eglise. Deux réalités distinctes mais intimement reliées l’une à l’autre et interdépendantes. Une telle interdépendance eut lieu de deux façons. La croissante dévotion du peuple en l’honneur du Sacré-Coeur, l’approfondissement théologique, biblique et la bienfaisante utilité pastorale de la dévotion, exercèrent une pression pour l’institution liturgique de la fête. Celle-ci, une fois advenue, suscita de nouvelles études, qui clarifièrent l’essence de la dévotion même et le symbolisme du coeur. En outre, la pratique pastorale grandit – on peut dire – démesurément.
L’histoire de la dévotion au Sacré-Coeur ou au Côté transpercé de Jésus est plus ancienne, ample et attrayante que l’institution liturgique correspondante avec Messe et Office propres. Après Vatican II on n’accepta plus de façon nette la vision dualiste entre « dévotions » du peuple et « liturgie institutionelle ». Dans les siècles passés il y avait par contre un dualisme cultuel marqué entre « dévotions » du peuple chrétien et celui « liturgique officiel-juridique » approuvé par l’autorité ecclésiastique.
Le progrés de l’ecclésiologie fait retenir le peuple de Dieu comme Eglise, sans pour cela toucher à l’autorité hiérarchique des pasteurs. On diminue la distinction qu’il y avait avant le Concile. L’introduction d’une Messe et de l’Office dans la liturgie universelle est toujours précédée par un processus plutôt long. Sans s’arrêter aux expériences de certaines âmes élévées, commençons l’histoire de ce processus à l’apparition de signes et de faits publics concernant la dévotion au Sacré-Coeur.
Le premier « signe » public-dévotionel au Sacré-Coeur n’eut pas lieu en Europe. Il arriva au Brésil, au tout début de l’évangélisation de cet immense pays. Ce fut St José de Anchieta (3), apôtre du Brésil, jésuite, qui, en 1552, dédia au Sacré-Coeur une modeste église à Guarapary. La construction se trouve dans le diocèse « Do Espiritu Santo », sur la côte atalantique, au nord de Rio de Janeiro.
Franchement, on se serait attendu à un signe public en Europe. Mais non! Le premier signe public de la dévotion au Sacré-Coeur apparut donc dans un pays considéré alors comme « à moitié sauvage ».
La surprise s’accroit en connaîssant l’expérience mystique de St Pierre Canisius (4), contemporain de Anchieta. Canisius eut l’expérience mystique du Sacré-Coeur 40 ans avant la construction de la petite église au Brésil. Il écrit, dans ses notes spirituelles, que le jour de sa profession solennelle à Rome, il alla prier au Vatican sur le tombeau des apôtres. Pendant la prière, entre autres expériences, il eut celle-ci: « Toi, ô Sauveur, à la fin, comme s’ouvrait le Coeur de ton très saint Corps, qu’il me parut voir en face de moi, toi, tu m’as commandé de boire à cette source en m’invitant, pour ainsi dire, à puiser les eaux de mon salut à Tes sources, ô mon Sauveur » (5).
La dévotion au Sacré-Coeur au XVII siècle
Au début de 1600 la dévotion au Sacré-Coeur se répandit spécialement grâce aux Pères Jésuites. Nous en rappellons quelques uns parmi les plus connus. En Espagne, Luis De La Puente (6) traita de cette dévotion dans ses nombreuses publications. En Hongrie, Matyas Hajnal (7) écrit en hongrois un livre de prières, où il présente « La dévotion pour les coeurs qui aiment le Coeur de Jésus ». En Pologne Kasper Druzbicki (8) composa le traité « Meta cordium Cor Jesu ». En France Vincent Huby (9) propagea cette dévotion dans les missions parroissiales en Bretagne et aux cours des Exercices dans des groupes d’une dizaine de personnes.
Le Sacré-Coeur et Sainte Marguerite-Marie Alacoque
[Eglise du "Gesu' Nuovo", Naples]
L’activité des jésuites et d’autres propagea la dévotion au Sacré-Coeur dans un contexte public, mais pas très étendu. Il y eut une bonne évolution avec Saint Jean Eudes (1601-1680). Son oeuvre dans la diffusion de la dévotion aux Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie fut grande. On lui doit la première composition de la Messe et de l’Office en l’honneur du Sacré-Coeur. Léon XIII – qui connaissait bien l’histoire de cette dévotion – le considéra comme « l’auteur du culte liturgique des Sacrés-Coeurs ».
Cinq ans après l’approbation de la Messe, il y eut les révélations à Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) à Paray-le-Monial, de 1673 à 1675. Le jésuite St Claude de la Colombière, confesseur de la voyante, retint les révélations pour authentiques. Mais, peu après, en 1676, il fut envoyé en Angleterre, emprisonné à cause de fausses accusations et il tomba gravement malade.
Renvoyé en France en 1679, l’infirmité l’empêcha de diffuser la dévotion au Sacré-Coeur. Mais de la Colombière l’inculqua à plusieurs étudiants jésuites, dont il était le directeur spirituel. Il mourut en 1681. Parmi ces étudiants il y avait Joseph Gallifet s.j. (1663-1749) qui assimila beaucoup le message des révélations. Devenu prêtre, il dédia une extraordinaire attention pour illustrer et diffuser les révélations et la dévotion au Sacré-Coeur.
Dans un délai relativement bref, les révélations à Ste Marguerite-Marie contribuèrent grandement à l’exceptionnel mouvement de la dévotion. Le P.Gallifet soutint Ste Marguerite-Marie et il composa la Messe en l’honneur du Sacré-Coeur: « Venite, exultemus » et l’Office correspondant. L’évêque de Coutances, Mgr François de Lomènie de Brienne, approuva en 1688 le formulaire de la Messe et il promit de célébrer la fête liturgique du Sacré-Coeur le vendredi après l’octave du Corpus Domini.
La première requête à Rome: 1696
Après la mort de Ste Marguerite-Marie Alacoque, (1690), les Visitandines de France, encouragées par la diffusion de la dévotion, présentèrent des requêtes au Saint-Siège: l’approbation de la fête liturgique du Sacré-Coeur; sa célébration le vendredi après la fête du Corpus Domini; la faculté de dire la Messe « Venite », composée par le P. Gallifet, pour tous les prêtres qui en ce jour auraient à célébrer dans les monastères de la Visitation.
Les pères jésuites appuyèrent la motion. On eut même le patronage de la Reine Marie, femme de Jacques II Stuart, roi d’Angleterre. Le Cardinal Tousaint fut nommé « Postulateur » de la cause.
Au cours de la discussion de la cause, le promoteur de la Foi, Mgr Bottini, s’opposa résolument à l’approbation. Deux raisons furent surtout avancées: l’Eglise ne se fonde pas sur des révélations privées pour ce qui concerne le culte public; la question physiologique du coeur humain en relation avec les émotions (amour, douleur, etc.) n’était pas claire. Le 30 mai 1697 le résultat négatif de la cause fut rendu public. Les formulaires de la Messe « Venite » furent eux aussi renvoyés.
Siècle XVIII – On obtient l’approbation pontificale
Malgré la réponse négative de 1697, la dévotion continuait de se répandre. Le P. Gallifet comptait 317 associations, nées au cours de la décennie 1693-1703, en l’honneur du Sacré-Coeur. Les Visitandinesur la deuxième fois présentèrent la demande d’approbation de la fête. Le Pape Benoît XIII était connu pour sa piété. L’épiscopat français, le roi Auguste de Pologne et Philippe V d’Espagne s’unirent aux Visitandines
Le P. Gallifet, le postulateur, présenta une oeuvre sur le culte au Sacré-Coeur et sur sa diffusion; elle fut publiée à Rome l’année précédente (10). Dans la « cause » le Promoteur de la Foi était Prospero Lambertini (le futur Benoît XIV). La décision finale fut: « Non proposita », qui, dans le style de la Curie Romaine signifiait que la fête n’était pas approuvée. Deux ans après (1729) elle fut à nouveau proposée pour l’approbation mais on eut un amer et sec « Négatif ».
Pour la quatrième fois, en 1763, on présenta la demande pour l’approbation à la Sacrée Congrégation pour les Rites. L’initiative vint de l’Episcopat de Pologne. La cause était appuyée par certains princes de Pologne et de France. Le soutien le plus imposant vint de 148 évêques d’Europe qui souscrirent la pétition. Parmi eux il y avait St Alphonse Marie de Liguori.
La « Cause » fut longuement débattue. Le 2 Janvier 1765 La Sacrée Congrégation des Rites approuva la fête du Sacré-Coeur « pro regno Poloniae, pro catholicis Hispaniarum regnis, necnon pro archiconfraternitate sub titulo eiusdem santissimi Cordis in Urbe » (pour le Règne de Pologne, pour les Catholiques des règnes d’Espagne ainsi que pour l’archiconfrérie qui à Rome porte le titre du Sacré-Coeur).
La décision fut confirmée par le Pape Clément XIII le 6 février 1765, c’est à dire, le mois suivant. Le Pape, pourtant, enleva le terme: “pro caholicis Hispaniarum regnis”. La fête liturgique était donc limitée à la Pologne et à l’Archiconfrérie du Sacré-Coeur à Rome. Pour la fête liturgique on l’établit au vendredi après le Corpus Domini. Dès lors, de toute façon, on peut dire que commence dans l’Eglise le culte public canonique au Sacré-Coeur.
Dans le décret d’approbation il est rappelé la grande diffusion du culte au Sacré-Coeur, « per omnes catholici orbis partes » (« pour toutes les parties du monde catholique »). Le « sensus » du peuple chrétien fut déterminant et le décret négatif du 30 juillet 1729 fut révoqué. Peu après – le 11 mai 1765 – le texte d’une nouvelle messe, dite « Miserebitur », fut approuvé.
La nouvelle de l’approbation de la fête se repandit vite. Plusieurs diocèses et familles religieuses se hâtèrent de demander l’indult pour la célébrer, en adoptant les nouveaux textes. Tous l’obtinrent. Parmi ceux qui le demandèrent, il y eut la Compagnie de Jésus, les Visitandines, les diocèses de Pozzuoli et de Gallipoli, certaines communautés religieuses de Capua et de Naples.
Les textes de la nouvelle messe développent le thème de l’amour miséricordieux du Coeur de Jésus, la vague salutaire qui jaillit du coeur transpercé, l’immolation de Jésus, dans la nature humaine, sur la croix.
Comme dans l’Evangile, comme avec les disciples d’Emmaus, Jésus nous révèle la démésurée richesse de l’amour de Dieu pour chacun de nous.
Extension universelle de la liturgie du Sacré-Coeur
L’approbation pontificale – même limitée – eut pour conséquence une immense diffusion du culte au Sacré-Coeur. Pourtant, les dissentiments outrageux de la part des jansénistes ne cessèrent pas, en présentant le culte au Sacré-Coeur comme un acte d’idôlatrie. Au plus vif de cette polémique aigre, la reine Marie-Françoise du Portugal demanda au Pape Pie VI, en 1777, l’indult pour célébrer la fête liturgique au Portugal et dans tous ses domaines; Pie VI « benigne annuit » (repondit favorablement) à la demande d’indult et à d’autres requêtes concernant la fête du Sacré-Coeur.
La révolution française et la période napoléonienne balayèrent les polémiques jansénistes, mais la dévotion se développa davantage. A la moitié du XIX siècle, il n’y avait presque pas un seul diocèse qui n’ait obtenu du Siège Apostolique l’indult pour célébrer la liturgie du Sacré-Coeur.
A presque un siècle de la première approbation romaine (de 1765), Pie IX jugea les temps mûrs pour l’extension de la fête à l’Eglise Universelle et il en sortit le décret le 23 août 1856. La messe « Miserebitur » avec son Office fut adoptée dans la catégorie de « duplex maius », selon les degrés de la liturgie de ce temps-là.
Conclusion
L’extension universelle de la liturgie du Sacré-Coeur eut une difficile gestation. Les réponses « négatives » de Rome, l’examen des textes liturgiques, l’attention pour distinguer entre révélation privée et le « Dépôt de la Foi », les questions même non théologiques sur les relations entre le coeur et les sentiments d’amour, douleur, etc., montrent combien l’Eglise est prudente pour le culte public. La liturgie est la Foi priante. Si dans le Dépôt de la Foi rien d’illégitime ne peut entrer, de même rien d’incertain ne peut se superposer aux splendeurs de la liturgie.
Une des caractéristiques de la liturgie est qu’elle reflète plusieurs temps historiques, plusieurs attitudes de peuples et plusieurs spiritualités de fondateurs d’ordres religieux. Quelque chose de similaire est arrivé dans la formulation de nombreux textes liturgiques pour la Messe du Sacré-Coeur avant 1856. En eux remonte à la surface un travail continu qui met en évidence de multiples aspects de la « charitas » humaine et divine du Verbe-Homme: amour miséricordieux, tendresse de sentiments, immolation, réparation, poids de l’ingratitude… Une vaste « concorde discorde » d’un choeur grandiose, qui communique au pélerin la sérénité ainsi qu’une mystérieuse énergie pour vivre sur les routes semi-obscures de l’histoire.
Notes:
1. Les encycliques sont appellées à partir des deux ou trois premières paroles du texte latin.
2. Isaïe 12, 3.
3. José de Anchieta s.j. (1534-1591), naquit à Santa Cruz de Tenerife de Canarias. Il étudia dans la célèbre université de Coimbra; il devint un excellent humaniste de la Renaissance. Il obtint des supérieurs d’être envoyé au Brésil. Il débarqua à Salvador de Bahia en 1552. Evangélisateur et défenseur des indigènes. Les villes de São Paolo et de Rio de Janeiro le considèrent parmi leurs fondateurs. Il est considéré comme le créateur de la littérature brésilienne. On lui doit la première grammaire de la langue « tupi »: « Arte de gramatica da lingua mais usada na costa do Brasil ». Il composa des drames pour le peuple dans les langues tupi et guarani. Il écrivit le poème héroïque de 2947 esamètres: « De gestis Mendis Saa. praesidis Brasiliae » en exaltant l’oeuvre de civilisation du troisième gouverneur du Brésil: Mem de Sa. Pendant quatre mois il fut otage de paix des féroces « I poroig », anthropophages. Dans ce danger continuel de mort, il fit le voeu de composer un poème en l’honneur de la Mère de Dieu. Il en commença la composition pendant ces tristes jours, en mémorisant les vers, écrits parfois sur le sable: « De B. Virgine Dei Matre Maria », 2893 distiques; ce poème est maintenant considéré comme une des grandes oeuvres de la Renaissance. Anchieta est appelé « O Canario do Brasil », expression qui indique son origine et sa finesse poétique.
4. Saint Pierre Canisius (1521-1597) appelé le deuxième apôtre de l’Allemagne, docteur de l’Eglise (1925); connu pour les « Catéchèses »; il se tint hors de la polémique envers les réformateurs luthériens qu’il appella « frères ». Sa foi profonde le libéra de tout péssimisme déséspéré dans les situations les plus catastrophiques. Sa piété se développa dans la « devotio moderna », imprégnée d’Humanisme et fondée sur l’Ecriture et la Patristique.
5. Voici le texte original latin des notes spirituelles concernant l’expérience du Coeur de Jésus: « … Unde Tu, o Salvator, tandem aperto mihi corde santissimi Corporis Tui, quod inspicere coram videbar, ex fonte illo ut biberem jussisti, invitans scilicet ad hauriendas aquas salutis meae de fontibus Tuis, Salvator meus ». (Braunsberger, Canisius 1. 55-59).
6. De la Puente Luis (1554-1624), auteur renommé d’oeuvres ascétiques, traduites en plusieurs langues.
7. Hajnal Matyas (1578-1644), missionnaire populaire; il collabora à la nouvelle évangélisation catholique de Hongrie. Il écrivit le livre de prières pour la reine Krisztina Nyàry. Le livre eut un grand succés. Il a été réédité en édition fac-similé à Budapest en 1992.
8. Druzbich Kasper (1590-1667), personnalité saillante du catholicisme en Pologne. Outre l’oeuvre « Meta cordium Cor Jesu » il écrivit des traités plus étendus. Ses oeuvres furent publiées de façon posthume, mais elles avaient été déjà divulguées pendant sa vie en copies manuscrites.
9. Huby Vincent (1608-1693), fondateur de la première maison d’Exercices Spirituels à Vannes; maison assez grande pour accueillir jusqu’à 300 personnes faisant les exercises
10. Le titre de l’oeuvre était: « De cultu sacratissimi Cordis Dei ac Domini nostri Jesu Christi in variis christianis orbis provincis jam propagato ». Elle avait été écrite une trentaine d’années auparavant , en 1696. Même si les « censures » de cette année avaient donné un jugement élogieux de l’oeuvre, ils en déconseillèrent alors la publication. Dans les annés suivantes, le P. Gallifet la retoucha et l’élargit. Etant à Rome pour son office d’ »Assistant » pour les Jésuites de France, il la publia. L’oeuvre se diffusa dans toute l’Europe, spécialement en Espagne par un étudiant jésuite: Bernardo Francisco de Hoyos (1711-1735).
L’encyclique “Haurietis Aquas” du Pape XII, du 15 mai 1956, met clairement en évidence l’essence et l’importance de la dévotion au Sacré-coeur de Jésus dont la charité et l’amour sont le fondement et le couronnement de la rédemption. Le Pape, entre autre, remonte à l’enseignement des Saints Pères sur l’amour sensible de Jésus et il y consacre les trois paragraphes que nous rapportons ici (cfr. Edition A.d.P., 2006);
bonne nuit
18 juin, 2009Saint Cyprien : « Notre pain de ce jour »
18 juin, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090618
Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire : Mt 6,7-15
Commentaire du jour
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 18 (trad. Hamman, DDB 1982, p. 52 rev. ; cf bréviaire)
« Notre pain de ce jour »
« Donne-nous notre pain quotidien. » Ces paroles peuvent s’entendre au sens spirituel ou au sens littéral : dans le dessein de Dieu, les deux interprétations doivent contribuer à notre salut.
Notre pain de vie c’est le Christ, et ce pain n’est pas à tout le monde, mais il est à nous. Comme nous disons « notre Père », parce qu’il est le Père de ceux qui ont la foi, ainsi nous appelons le Christ « notre pain », parce qu’il est le pain de ceux qui forment son corps. Pour obtenir ce pain, nous prions tous les jours ; nous ne voudrions pas…à cause d’une faute grave…nous priver du pain du ciel, nous séparer du corps du Christ, lui qui a proclamé : « Je suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Et le pain que je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6,51)… Le Seigneur nous a mis en garde : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Nous demandons donc tous les jours de recevoir notre pain, c’est-à-dire le Christ, pour demeurer et vivre dans le Christ, et ne point nous écarter de sa grâce et de son corps.
Nous pouvons aussi comprendre cette demande de la façon suivante : nous avons renoncé au monde ; par la grâce de la foi nous avons rejeté ses richesses et ses séductions ; nous demandons simplement la nourriture… Celui qui commence à être le disciple du Christ et renonce à tout selon la parole du Maître (Lc 14,33), doit demander la nourriture de chaque jour et ne pas se préoccuper à longue échéance. Le Seigneur a dit : « Ne vous inquiétez pas pour demain ; demain s’inquiètera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Le disciple demande donc avec raison sa nourriture du jour, puisqu’on lui interdit de se préoccuper du lendemain.